lundi 6 octobre 2008

La gauche victime de la crise ?


Le monde entier a le vertige.

La crise financière est d'abord une crise des valeurs. Le monde glisse sous nos pieds.

Nos certitudes s'ébranlent avec la valeur de l'immobilier. On ne sait plus ce que vaut quoi, et du coup, et on pense que bientôt, on ne saura pas ce qu'on vaut soi-même.

Un très récent article du monde évoque le fait que la gauche soit victime de la crise. Terrible paradoxe ! Alors que la gauche n'a cessé de dénoncé l'argent fou, la soumission à la logique libérale, c'est Sarkozy, allié à Berlusconi qui pourfend l'immoralité du capitalisme et qui tire politiquement les marrons du feu, parallèlement d'ailleurs à la gauche d'irresponsabilité (je vise bien sur Besancenot et consorts qui restent dans la dénonciation sans prendre le risque de la gestion : je vous l'avais bien dit que la société est mauvaise !")

En fait, face à la crise, il n'y a pas de discours particulier qui tienne ! Il n'y a pas de solution à la française, tout le monde le sait ! C'est pour ça que l'irresponsabilité d'une partie de la gauche lors du référendum pour le traité européen se paye aujourd'hui ! En fait, la gauche est démunie, effectivement ! Qu'on ait voté oui ou non au référendum, chacun reste dans une opposition nationale. Ce qui manque, c'est au moins une position européenne ! Ce n'est pas dans l'opposition qu'on peut construire un discours ...

On peut toujours ce moquer de Fabius, ça console ... mais en fait, il a entraîné avec lui toute la gauche dans sa chute... et celle-ci n'a plus qu'à attendre passivement les résultats des efforts sarkozystes en attendant que le bébé européen apprenne à marcher...


Très vite, la gauche, parallèlement aux efforts des gouvernements, doit trouver un langage européen, fruit de débats et de réflexions menées au plus haut niveau.

En tous les cas, la gauche française, elle, n'a rien à espérer d'une attitude passive qui pousserait vers elle les victimes à venir de la crise. C'est le rêve commun des Besancenot et Mélenchon. Mais c'est une voie sans issue pour la gauche, qui par ailleurs ouvre la porte à toutes les démagogies qu'elles viennent d'un Tapie ou d'un Le Pen...

La gauche, la crise, l'avenir du monde, la moralisation du capital .... tous ces aspects seront en tous les cas débattus lors de la prochaine réunion du café radical :

vendredi 17 octobre 2008, 18h30 au café de Bigards

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