mardi 29 avril 2014

Sommes-nous encore Européens ?


L'Europe, un souvenir, déjà ?
Mauvais climat. Poutine joue les gros bras. Le budget de l'aide alimentaire européenne est réduit. Les Etats Unis menacent l'Europe dans les négociations sur le traité d'échanges transatlantique. Valls présente son pacte de stabilité économique dans la défiance de la gauche. Et jusqu'à Cohn-Bendit qui prend sa retraite de député européen.  Dans ce cadre, lorsqu'on apprend que les instituts de sondages prévoient 35 % de participation aux élections du 25 mai, on n'est pas surpris plus que ça.
Et pourtant ! Ne sont-ce pas là que de mauvaises raisons. L'Europe va mal. D'accord ! Pire que cela, elle est en danger. Son mal chronique, sa faiblesse intrinsèque se renforce avec le temps. L'Europe souffre de ce qu'elle n'existe pas, ou peu. Géant économique et nain politique, et encore son poids économique diminue-t-il régulièrement. "Bruxelles, voilà l'ennemi !" disent en cœur les gouvernements et les europhobes ... Et pourtant ! Bruxelles, lieu de la commission européenne, où tous les accords se négocient entre États est bien sur l'ami de tous gouvernements européens. Il leur autorise tous les accords d'État à État... bien loin de la construction du projet Européen. Cette façon de faire à Bruxelles est au premier chef ennemie de l'Europe, pas des États. et c'est l'Europe, ce sont les peuples qui en sont victimes.
Oui, l'Europe va beaucoup plus mal que quand elle était à 6, beaucoup plus mal que quand elle était en capacité de s'élargir aux États fuyant l'influence du communisme et s'ouvrant à la liberté, beaucoup plus mal que quand elle était capable de créer l'Euro.
Et pourtant, pourtant, si l'on regarde de près le sondage cité plus haut, un fait est clair : l'opinion française reconnait l'importance de l'Europe dans sa vie quotidienne, et ne souhaite ni en sortir, ni sortir de l'Euro.

Bernard Guetta, devenu européen en même
temps que nous tous, finalement. Cliquer
 pour lire le compte rendu de sa conférence

Alors que faire pour faire vivre l'Europe, pour la faire progresser, pour la rendre plus sexy ? Bernard Guetta insiste pour que le président de la commission Européenne, ne soit plus choisie par les États, mais par le parlement, comme le stipule le Traité de Lisbonne.
Pourquoi écris-tu Verts avec un V et Radicaux avec un r ? et les Citoyens ...

Dommage d'ailleurs que les partis n'aient pas repris le principe à leur compte... mais pas encore de quoi enthousiasmer les foules. Je suis d'accord.

soif de débat ?
Un café radical s'impose !
Et pourtant, c'est par ici que se trouve la solution. Les élections Européennes sont importantes parce qu'elles légitime l'idée même d'une Europe faite par le peuple, par les citoyens.
Et dans cette Europe compliquée, les partis politiques se défilent, en attendant passer l'orage europhobe qui a succédé à la pluie eurosceptique. Peut-être dans l'espoir d'une éclaircie post électorale ? Mauvais calcul.
Les politiques se défilent ? Non, pas tous ! Heureusement, il y a les Verts, et il y a les Radicaux.. seuls à défendre clairement une Europe fédérale, une Europe des citoyens, l'Europe de l'avenir et du présent.
Aussi le café radical lance-t-il le débat.

Odile Leperre Verrier, radicale de gauche,
ancienne députée européenne.
Sommes nous encore européens ?
Débat animé par Odile Leperre-Verrier, ancienne députée radicale européenne. Elle répondra à toutes vos questions.

Café radical
Vendredi 23 mai à 18h30
au "Jardin de Bigards"
39 rue du Quai
27400 Louviers



 










dimanche 27 avril 2014

12 years a slave

Nos ennemis dessinent notre visage. Avant son enlèvement,
Solomon Northup n'imagine pas pouvoir un jour être esclave,
tout juste s'il se vit comme noir... un peu à l'image de ce que
racontent ces rescapés des camps, qui avant l'antisémitisme
d'état ne se vivaient pas comme juifs.
C'est un film terrible.
On me pardonnera d'en parler de manière décalée, quelques mois après sa sortie.
Il se trouve que je ne me suis donné l'occasion de le voir que la semaine dernière. Après tout, pour un film fort, quelle importance. Il est appelé à rester une référence pendant longtemps.
Le film raconte une histoire terrible et vraie.  Un jeune père de famille, musicien, habitant New York, se voit proposer un projet de tournée par deux imprésarios. Au cours d'un passage à Washington,  les deux agents boivent avec lui, le soûlent,  et se révèlent être d'infectes escrocs, ce que notre héros ne comprend vraiment qu'en se réveillant enchaîné au fond d'une geôle et sa vie bascule ... pour douze ans. Le voilà transformé en esclave. Et là au delà du cauchemar, nous avons la peinture insupportable de ce qu'a été la vie quotidienne de millions de gens dans les états du sud des Etats Unis d'Amérique au XIXe siècle.
Avant ce film, je me suis souvent demandé comment ça se passait de devenir esclave, par quelle magie on pouvait passer du statut d'homme libre à celui d'esclave. Le film y répond en quelques secondes. Après une nuit de conditionnement physique, enchaîné, quelques coups douloureux à chaque velléité d'autonomie, on en arrive à accepter une identité nouvelle et tout dérape par le choix qu'on fait de vouloir survivre, choix d'autant plus évident qu'on ne comprend pas ce qui vous arrive. 
La réalité arrive rapidement, entre son achat par un grand propriétaire, qui n'accepte qu'à contre-cœur de posséder des esclaves, ce qui ne l'empêche nullement d'être un rouage d'un système forcément inhumain. Entre les enfants qu'on sépare de leur mère par calcul financier, ce calcul financier qui se trouve être la protection de chaque acteur dans l'abomination esclavagiste. 
Ce n'est pas tout. En fait, le premier travail consiste pour l'esclavagiste de couper "son bien" de son humanité et de son identité. Ainsi, l'esclave ne possédera rien, pour mieux être possédé, et ne devra faire preuve d'aucune compassion. Cela donne les scènes terribles où l'on passe à côté de supplices, pendaisons (punition réservée aux tentatives d'évasion ou aux rebellions), peines de fouet (punition réservée à ceux qui ne ramassent pas assez de coton), en devant ignorer la scène.
Les deux heures du film sont une suite d'horreurs, mais aucune d'entre elles n'est gratuite. Elles ont toutes un sens qui nous permet de comprendre l'abomination historique et l'horrible contrainte psychologique, sociale et physique qui nous permet finalement de comprendre que nul ne peut se sentir totalement étranger à ce phénomène. Sans doute les scènes que l'on retiendra sont celles où l'on voit le héros du film contraint de fouetter la femme qui est amoureuse de lui, conséquence d'un caprice de la propriétaire, de même que celle où pendant de longues minutes notre héros résiste à une pendaison en se tenant debout dans une terre boueuse avant que son sauveur de propriétaire ne vienne le tirer de là... et pendant ce temps là, autour du supplice, chacun s'indiffère. Parce que le plus fort est bien  cette terrible ambiance, cette lâcheté comme mode de survie, ces personnes torturées, pendues devant soi, et sur lesquelles toute compassion, toute question est impossible sous peine de mort... Alors on passe devant le paysage abominable, en digérant l'indigérable.
Mais rien n'échappe au désespoir, si ce n'est la certitude que cela se terminera bien. Puisqu'on sait qu'il s'agit d'un récit, c'est que le héros s'en est tiré ! Et puis on sait aussi que l'esclavage sera aboli aux Etats unis, mais il aura fallu plus de trois siècles, le héros lui est mort après1957, soit 4 ans après sa libération et douze ans avant l'abolition officielle de l'esclavage ...
Ce n'est que par l'intervention judiciaire qu'il parvient à être libéré, l'esclave ayant pu faire parvenir un message à sa famille et à ses proches par l'intermédiaire d'un travailleur libre. Rappelons qu'il s'agit d'un rapt. Le juge vient donc soustraire le propriétaire de son bien sous ses hurlements... et sous les regards de ses frères en esclavages pour lesquels la loi ne peut encore rien.
Christiane Taubira, descendante d'esclave, à l'origine de la
loi qui reconnait l'esclavage comme crime contre l'humanité.
Et voilà ! Après 12 ans, Solomon Northup retrouve son identité et sa famille. Sa petite fille est devenue mère de famille, il revoit sa femme, son gendre, ses enfants. Et que leur dit il après ces douze années d'enfer ? 
"Pardonnez-moi ..."
Dans cette demande sans doute réside toute la culpabilité, celle-là même sans doute qui lui a permis d'endurer et de supporter l'insupportable. Toute cette faute intégrée qui lui a permis d'écrire le livre à l'origine du film, qui l'a déterminé à se battre pour l'abolition de l'esclavage, mais qui ne l'a pas pour autant transformé en héros. 
Solomon Northup est mort incognito, on ne sait où et on ne sait pas exactement quand ... Il aura eu le temps d'écrire un livre, oublié repris 150 ans plus tard par le réalisateur britannique Steve Mac Queen (rien à voir avec l'homonyme célèbre).
Solomon Northup aura juste été indispensable à l'humanité.




jeudi 24 avril 2014

Encore la Commune !

Fallait-il un nouvel ouvrage sur la commune de Paris ? Ben oui ! Celui de Robert Tombs  est passionnant, et bouleverse les idées reçues et, en quelque sorte, les explique. Parce qu'avant d'être reçues, les idées ont été envoyées.
Ainsi revient-t-il sur un événement majeur dans l'imagerie révolutionnaire qui a nettement dépassé la France et qui doit son succès notamment à ce que Marx avait voulu y voir : la préfiguration de la révolution mondiale ... rien de moins ... et la justification de ses théories.
En faisant ça, Marx n'a pas seulement donné un sens à ses théories, que l'histoire a cruellement révélé fausses, mais il a aussi lancé la mode de ce que j'appelais le socialisme exotique et qui a mené des tas de jeunes gens de par le monde à soutenir les plus monstrueux des régimes, qu'il s'agisse de la Chine de Mao, de la Russie de Staline, du Cambodge dit honteusement Kampuchéa démocratique, sans oublier Cuba ... avec non seulement l'idée que c'était mieux ailleurs puisque c'est là qu'était l'utopie, mais que du fait que cela se passait ailleurs on pouvait se voiler la face et ignorer toutes les perversités des pouvoirs dictatoriaux exercés au nom d'un monde idéal  ... 

Titre paradoxal, emprunté à Vallès,
sans doute un clin d'œil de l'éditeur
anarchiste, à moins que ce ne soit lié au
traducteur José Chatroussat ...
Le fond de l'ouvrage dit tout le contraire.
Il est le tombeau des émeutes parisiennes,
il est le socle de la 3e République, ou les
radicaux ont joué un rôle prédominant.
Marx a beaucoup écrit sur la commune. Sans doute n'a-t-il pas perçu cette dimension exotique du socialisme, et pourtant ... Il n'y était pas étranger lui-même... à vouloir que la France, soit le catalyseur du communisme en acte, et faisant dire aux communards ce qu'ils n'avaient jamais dit, ni voulu, ni représenté. Mais après tout, l'un des effets de la commune a été aussi de servir de modèle à Lenine, grand admirateur de Marx. Lénine lui-même a dansé de joie le 73e jour de la prise de pouvoir par les bolchéviques parce qu'ils venaient de battre le record de la commune qui avait duré 72 jours. Cet aspect peut sembler dérisoire. Il est en fait la preuve de l'importance de la commune dans l'imaginaire révolutionnaire et même plus. Il était la référence. La référence utopique et exotique des révolutionnaires russes qui d'ailleurs reprirent l'hymne communard "l'internationale" comme hymne national. Exemple unique dans l'histoire de l'humanité.
Mais au delà de l'interprétation qui en fut faite, par Marx d’abord, et de ceux qui, à la suite ont eu besoin de cette analyse pour prospérer ... au delà de l'interprétation qui en fut faite, la Commune, c'était quoi  au juste ? Tel est l'objet de l'ouvrage du britannique Robert Tombs ... qui, loin de tout exotisme, permet de mieux cerner la réalité de l'événement, dans un contexte qui reste difficile, tellement la gauche française reste encore accrochée aux illusions qui lui restent.
C'est d'ailleurs ce que montre le titre de l'ouvrage en Français : 
 Paris Bivouac des Révolutions. Cette traduction est scandaleuse, vu que non seulement elle n'a rien à voir avec le titre anglais the Paris commune 1871 mais qu'en plus, le bouquin démontre le contraire ! L'expression "bivouac des révolutions" est une formule de Vallès qui voulait montrer que le modèle communard était derrière chaque révolution à venir. C'est précisément le contraire de ce que démontre l'auteur, l'historien Britannique Robert Tombs... et ce, quoi qu'en pense le traducteur, fondateur de Lutte Ouvrière à Rouen, avant de s'en faire virer quelques années plus tard.
Je livre en quelques lignes ce que démontre l'ouvrage. La première c'est que la Commune n'est pas un soulèvement prolétarien. Patrons comme ouvriers et gens du peuple ont participé à la gestion communale d'un Paris délaissé, s'y sont livré avec passion dans un climat politique tout à fait particulier venant à la suite de la défaite militaire de la guerre de 70, de la fin du 3e empire, et préfigurant la 3e république. Parce qu'en fait, la vision politique des communards était très radicale, au sens politique de l'époque, c'est à dire des radicaux qui allaient fonder la république et qui refusaient le bonapartisme et la droite ... Bien sur, l'extrême gauche était présente, très en force et très divisée ... déjà, mais ce qui était encore plus présent, c'était le rêve républicain, celui de 1789, celui des trois glorieuses de 1830 et de la seconde république de 1848. 
Oui, c'est bien la République qui est au cœur de la Commune, beaucoup plus qu'une démarche prolétarienne s'opposant à la bourgeoisie, d'autant que les bourgeois revendiqués participent au mouvement, qui, il est vrai aura une fin tragique, orchestrée par une droite terrorisée par le vent de liberté que portait l'idéal républicain, dans le cadre fragile que connaissent tous les pouvoirs après une défait militaire.
Bref, voilà qui replace complètement la Commune dans son vrai contexte social, historique, débarrassé de la poussière des illusions. C'est un livre d'autant plus passionnant que, ici, comme souvent, à tout prendre, la réalité est plus belle que le rêve ... Surtout qu'en politique, bien souvent, le rêve, quand il se mêle à l'analyse ne sert guère qu'à prendre les gens pour des imbéciles. La commune, comme réalité républicaine, donne davantage de leçons pour comprendre le présent et l'avenir que l'utopie révolutionnaire porteuse de tant de massacre.  



mardi 15 avril 2014

Allez Louviers !

Battus, mais pas abattus !


Au risque de décevoir Didier Juhel, nouveau
Autour de Franck Martin, la vieille garde et la jeune garde en 
conférence de presse préparent l'avenir . Allez Louviers !
conseiller municipal, qui jugeait déplacé de se trouver attaqué là où ça faisait mal, ce n'est pas parce que l'équipe de Franck Martin est battue qu'elle va se taire.

Elle se taira, en toute légitimité d'ailleurs, lorsqu'elle n'aura plus rien à dire ... ce qui n'est pas près d'arriver. Quel respect ce serait vis à vis des 42 % de lovériens qui ont voté pour elle que de n'avoir que des muets pour porte-parole.

L'opposition fera son devoir ... et même un peu plus.

L'opposition sera le porte parole d'un projet, celui qui a été exposé pendant la campagne municipale. Elle sera le porte-parole de ceux qui s'était attaché à une ville vivante, ouverte à tous et qui en voulaient encore plus. L'opposition pourra s'appuyer sur ceux qui l'ont soutenue, qui la soutiennent et qui ont considéré le travail municipal mené pendant 19 ans comme une évidence. Elle a déjà un nom : Allez Louviers, du nom de la première liste menée par Franck Martin.

L'opposition fera beaucoup plus

Dès maintenant, elle se constitue en association. Elle se structure. Elle interviendra sur les blogs et les réseaux sociaux. Elle rendra compte de ses projets et relaiera le travail de l'opposition au sein du conseil municipal. Elle travaille d'ores et déjà à la confection d'un journal à disposition de tous les lovériens. Son om ... Ben, il me semble tout trouvé : Allez Louviers ! Après tout, c'était un titre qui avait porté chance.
Joignez-vous à nous, par exemple en prenant contact à l'adresse suivante :
caferadical@gmail.com,
Nous ferons suivre ... toute aide sera bienvenue !
L'opposition fera beaucoup plus ! elle sera la majorité en 2020.

vendredi 11 avril 2014

La nouvelle municipalité patine sérieusement

 



 La nouvelle équipe en visite à la patinoire : " Pensez vous qu'ils se noieront avant de nous en vouloir vraiment ? "
( Hommage à Gustave Doré- photo non contractuelle ;))
"Les promesses n'engagent que ceux qui y croient"... personne ne connaît cette formule qui constituent bien la pire des formules démagogiques qui existent !
Ceux qui ont voté pour la droite en croyant qu'elle multiplierait les petits pains et qu'elle permettrait l'ouverture de la patinoire déchantent déjà.
La vérité était bien du côté de Franck Martin et des écharpes jaunes.
En fait de patinage, c'est la nouvelle municipalité qui s'est aventurée sur un terrain glissant.


jeudi 10 avril 2014

Disqualifiés !

Réponse à la tribune du NPA dans la Dépêche !




Insulter un perdant, le traiter de chômeur,
pourquoi pas de parasite ? Voilà qui fait
entrer l'extrême gauche dans le dangereux
parti de la haine, aux cotés de Marine Le Pen
Ainsi donc, pour ceux qui osent s'appeler la gauche de la gauche, être chômeur, c'est une insulte ?!!
Il est des attaques qui ne discréditent que leurs auteurs. 
Et la tribune à la Dépêche signée par Philippe Thouément et Claudine Duteuil en fait partie. 
En se réjouissant du malheur des vaincus, l'extrême gauche exhibe sa mesquinerie. En s'attaquant à la gauche, alors que la ville est laissée à la droite, l'extrême gauche touche le fond. Mais en s'attaquant directement à Franck Martin, en le traitant de chômeur, elle creuse encore ! 
Elle perd ainsi toute espèce de cohérence et de respectabilité vis à vis des citoyens et des lovériens qu'elle était censée défendre. 


Sans nous attarder davantage devant cette ignominie, je tiens à souligner quelques évidences qui échappent à un fonctionnaire protégé par son statut et à une retraitée qui, par nature, n'est plus concernée par le chômage, mais qui plus est, a travaillé dans un secteur qui ne l'a jamais été.  Tel est le cas de Philippe Thouément, et de Claudine Duteuil, signataires de cette abomination. 

Philippe Thouément et Claudine Duteuil
ignorent la honte !
Ils ne savent pas non plus ce qu'est le chômage.

Franck Martin est chômeur, et l'a été plusieurs fois dans son existence. Il l'était même lorsqu'il a été élu maire de Louviers, décidant alors, logiquement de ne plus toucher les Assedics, et de consacrer tout son temps à la gestion de la commune. Si Louviers a été redressée, si l'intercommunalité a été créée, si la ville a pris un poids incontestable dans le Département et la Région c'est aussi grâce à cela ! C'est grâce à cela aussi que l'emploi s'est maintenu et développé dans l'agglomération. Le fait de promouvoir la formation pour tous, et les demandeurs d'emploi en particulier est un fait admis par toute personne travaillant sur le sujet, à partir du moment où elle n'est pas habitée par la mauvaise  foi ou la haine. 
Tout cela échappe à des individus protégés, qui ne sortent de leurs postures que pour se révéler prêts à tout, aveuglés par la haine, et profondément irrespectueux de la détresse humaine individuelle.  



mercredi 9 avril 2014

Sur la route du déclin

Louviers aura vécu pendant 19 ans un développement exceptionnel.

Certes, cette activité est en partie due au contraste opéré entre l'équipe Proust, qui a géré la ville en pie crevée pendant 12 ans et le travail de l'équipe de Franck Martin, qui a non seulement dynamisé la gestion municipale, mais a été à l'origine de la création d'un territoire qui a abouti à la réalisation de la communauté d'agglomération qui regroupe 38 communes.
Rien de tout cela n'aurait été possible sans Franck Martin, sans son exigence, sans sa capacité à s'opposer aux habitudes, aux idées reçues, aux renoncements si courants en politique. Le dynamisme de l'économie locale, la création de zones d'activités sur tout le territoire, le commerce vivifié, la requalification de la voirie, le développement du réseau de transports en commun, la construction de logements la création d'équipements de tout type : social, culturel, sportifs, techniques et administratifs tout cela est à porter au crédit d'une municipalité qui n'a eu pour seul critère que le bien de la ville et de ses habitants ...
Il est significatif que, lors de la campagne électorale, la fameuse carte devant localiser les équipements réalisés se soit révélée trop petite pour les y mettre tous et rester lisible.
A l'intérieur, comme à l'extérieur de la cité, cela, se voit, cela se sent, cela se sait, indépendamment du fait que nous avons perdu... mais nous reviendrons plus tard, à froid, sur les causes de cette défaite.
Avant de transmettre le pouvoir au nouveau maire, Franck Martin a rappelé la fierté qu'il avait eu de présider aux destinées de cette ville pendant près de 19 ans. Il  s'agit là un événement unique dans l'histoire de cette ville qui a tendance à se complaire dans les combats passionnés autour de la gestion municipale.
Sous l’œil attendri de la droite départementale, M.Priollaud
reçoit sa nouvelle écharpe de maire. Sera-t-il à la hauteur de
ses responsabilités ? 
Franck Martin a insisté, avant de laisser son écharpe de maire, sur le fait que la municipalité sortante laissait un grand nombre de projets, tous financés dans le cadre d'un budget qu'il appartenait à la nouvelle équipe de reprendre ou pas. Les finances de la ville sont, comme le reste de l'outil municipal, en bonne santé. Qu'on ne nous fasse pas le coup de l'héritage.

Une fois revêtu de l'écharpe de maire, François Xavier Priollaud a affiché la couleur : ce sera du gris. Son programme tient en trois lignes qui semblent mettre définitivement fin à toute ambition pour la ville.
  • La patinoire, bien entendu. Nous ne nous attarderons pas sur ce sujet, mais rappelons d'ores et déjà que cet équipement mal conçu par la municipalité Proust, doit sa survie au travail de l'équipe de Franck Martin ce qui lui a valu d'être le dernier équipement de ce type dans le département. Le fait que ce projet soit l'élément phare de la nouvelle municipalité en situe évidemment la limite.
  • l'entretien des bâtiments communaux. Projet tellement consensuel qu'il n'en est pas un et concerne au moins 36.000 communes en France.
  • La remise à plat du projet d'aménagement des rythmes scolaires qui devait être mis en oeuvre à la rentrée scolaire. Il s'agissait pourtant là d'un projet exemplaire, qui avait fait l'objet de la plus large concertation avec l'ensemble des partenaires, dont l'éducation nationale et la caf.
Louviers affiche son manque d'ambition au pire moment. Bientôt l'enjeu territorial, qui se jouera à la case aura le plus grand mal à afficher une dynamique face à l'effondrement annoncé des départements et à la métropole rouennaise qui saura se montrer ambitieuse pour tous.
C'est bien la première marche du déclin que  le nouveau maire de Louviers a descendu avec prudence. En l'absence de projet de ville, de projet de vie, en reniant toute ambition, nul ne sait jusqu'où nous mènera cette pente descendante.









mercredi 2 avril 2014

VIVE LA COMMUNE !

La première des pussy riots, sur les barricades de la liberté
Louviers a eu un accident.
Non pas que je veuille relativiser l'accident. Un accident est une chose grave.
Non pas que je veuille dire que la passation de pouvoir à Louviers soit due au hasard.
Je dois concéder, au delà de mon matérialisme intrinsèque, un élément aussi déterminant que contradictoire : je crois au destin. Quand les choses doivent se faire, elles se font. Muss es sein ? Es muss sein ! Telle est ma foi.
Mais cela n'empêche pas ! La douleur ressentie depuis dimanche ne saurait effacer toutes les joies que je dois à Louviers et à la politique. Je me suis battu pour cette ville. Elle m'a donné joie et plaisir, elle m'a enrichi comme personne ne l'a fait. J'ai vu battre son cœur au rythme du mien.  Qu'importe au fond qu'elle ne veuille plus de moi. C'est un caprice.
Je suis à ses côtés comme un amant éconduit refusant la fatalité. Il y a eu un malentendu. Je sais à quel point, dans la politique comme dans la vie, cela peut-être lourd de terribles conséquences mais je suis dans la certitude que le temps prendra le dessus. Un malentendu... Quel malentendu ? 
Les vraies amours ne meurent jamais. Demain, la ville me reprendra. Je suis déjà dans la certitude de la reconquête. Je sens son regard sur mes gestes, quoi qu'elle ait pu me dire dimanche. Je sais qu'elle sait. Nous avons vécu ensemble des moments inoubliables. Je l'ai vu grandir, en même temps qu'elle m'a vu évoluer. Cette histoire ne peut pas se terminer comme ça !
Je n'oublie rien des caprices, des passades, des incompréhensions. Je sais les choses que la ville m'a cachées. Elle avait besoin de changement, voilà. Une envie de s'encanailler peut-être, un désir de neuf sans doute, de respirer un autre corps... ainsi va la ville infidèle.
Elle reviendra. Elle reviendra pourtant. Je sais, rien ne sera plus comme avant. Une période s'est achevée dimanche. Mais je sais que la ville ne m'a pas rejeté, et ceux qui pensent le contraire se fourrent le doigt dans l'œil.
Je connais ses nouveaux amants. Ils ont beaucoup menti pour séduire. Je les ai trouvé ridicules et vulgaires, forcément ! c'est le fait de tous les cocus. Mais je ne veux pas rester là-dessus.
Personne pour se dire, dans mon entourage : qu'est ce que j'ai été faire à Louviers ? Pourquoi je fais de la politique ? Autant me demander : pourquoi tu regardes les filles ? Pourquoi respires-tu ?
Je suis avec tous les amoureux de Louviers et de la politique. Nous savons la ville ingrate mais nous ne pouvons nous empêcher de l'aimer. Nous n'avons pas vu venir la rupture, nous en souffrons, mais nous avons la certitude qu'elle reviendra.  
Louviers a eu un accident. Mais Louviers est en vie. Nous regardons la nouvelle équipe s'emparer de la ville. Ils n'en ont pas pour longtemps. La droite a toujours maltraité la ville. Rien de créatif ne s'est faite avec elle.
C'est sous Mendès que Louviers a acquis un rayonnement international. C'est sous l'emprise du Docteur Martin, puis sous la gauche autogestionnaire avec Henri Fromentin, que la ville a révolutionné les rapports entre les habitants et le pouvoir. C'est sous Franck Martin que la ville est devenue capitale culturelle du département, qu'elle a créé l'outil extraordinaire que constitue l'agglomération Seine-Eure, qu'elle s'est équipée comme aucune ville de 20.000 habitants.
Pour la première fois, Louviers a eu une équipe soudée derrière son maire pendant 19 ans.  Après cette longue marche, Louviers veut faire une pause. Ce n'était pas nécessaire, mais c'est la vie.
Louviers sait bien que seule la gauche lui permet d'avancer. Dès maintenant, à gauche nous nous tenons prêts à satisfaire les caprices de cette ville fascinante. Ceux qui veulent préparer l'avenir peuvent dès à présent se joindre à nous pour cette tâche exaltante.
Nous aimons Louviers, nous aimons la politique, plus que jamais. Ceux qui dénigrent la ville et la politique ne la méritent pas.
Vive la commune !