jeudi 26 février 2009

Première question sur le rapport Balladur ...


... Et qui, à notre avis conditionne toutes les autres :

Pourquoi ne pas reculer la date des élections en fonction des nouvelles propositions ?
Ainsi, tout est en place pour noyer le poisson.
Le rapport est intéressant, voire ambitieux mais comment le mettre en pratique. Sarkozy a-t-il les moyens, en pleine crise de bousculer de front les intérêts locaux ? Il semble que non, et c'est d'ailleurs ainsi que l'on peut interpréter le recul sur la date des élections... En remettant l'application du projet en 2014, c'est à dire aux calendes grecques pour l'hyper actif président, on peut déjà se demander : qui va mettre ça en place... Qui pensera en 2013, 2014 aux travaux de la commission Balladur... ? Qui sera encore en place et qui aura les moyens de l'appliquer ?
A suivre ...

Balladur au rapport


On ne parle que de ça depuis quelques mois. Il est enfin paru !Pour le lire(le rapport Balladur), cliquez ici !
Bonne lecture, ça fait 132 pages ! Pour le reste, à voir si dans ces 132 pages, tout est à jeter ou si, au contraire, tout est bon. De toute façon, quoi qu'il en sorte, il risque de structurer durablement la vie politique locale en France.
Bien entendu, on en reparlera... Et pas seulement dans un café radical à consacrer aux pouvoirs locaux.

L'Europe, une puissance politique

3e épisode du programme Européen du parti radical de gauche ... ci-dessous : l'Europe une puissance politique.
A signaler un excellent article d'Alain Duhamel dans sa rubrique hebdomadaire dans Libération mais pas encore sur le site.


II. Une Puissance Politique

· L’Europe visible n’est pas encore l’Europe puissance. Si elle s’exprime de plus en plus de façon unitaire, elle demeure quasi-incapable de bâtir et mettre en œuvre des actions économiques communes d’envergure, elle peine à agir contre les conflits internationaux, elle apparaît peu audible, voire distante, de ses propres citoyens.

· L’Europe doit d’autant plus se réformer qu’elle doit désormais dialoguer, s’entendre avec d’autres ensembles continentaux comme le Mercosur, le Comesa et bien entendu des puissances comme les USA, la Russie et, de plus en plus, l’Inde, la Chine.

· L’Intensification de la mondialisation autant que le besoin fort d’une cohérence continentale conduisant l’Europe à s’organiser politiquement, à valoriser son propre ensemble. Elle doit devenir une puissance politique sans violer l’identité des Etats qui la composent. Ceci rend plus actuel que jamais le projet radical d’une Europe Fédérale.

· Pour aller vers une Europe Fédérale force est de transférer à ses instances législatives, consultatives et, bien entendu, exécutives, des pouvoirs « fédéralisés » ; transfert devant s’effectuer avec l’assentiment référendaire simultané des peuples. Il faut ainsi passer du simple « groupement d’Etats » à une Europe Fédérale, légitime et crédible.

Les Radicaux veulent :

- une Constitution fédérale élaborée et adoptée en constituante par le Parlement Européen et adoptée le même jour, sous la même forme, dans tous les Etats.

- l’abandon de la règle de l’unanimité au profit d’une majorité qualifiée notamment pour les réformes institutionnelles, les adhésions d’Etats.

- l’élection, le même jour et dans tous les Etats, des députés européens sur des listes Européennes.

- la création d’un véritable exécutif unique contrôlé par le Parlement Européen, mettant fin et à la situation actuelle et à la double présidence prévue par le traité « provisoire » de Lisbonne.

- le passage à une formule parlementaire bi-caméraliste permettant une meilleure représentation des élus territoriaux.

- l’élection par le Parlement puis ultérieurement au suffrage universel du Président de la fédération européenne.

- une brève phase transitoire étant acceptée avec l’instauration du mini-Traité de Lisbonne imparfait mais provisoirement utile.

- en organisant de façon urgente, prioritaire, dans le cadre de cette « fédération » des Etats vers l’Europe, une politique sociale « accélérée », une politique d’action humanitaire, une politique économique commune, une politique étrangère et de défense également commune.

- en donnant donc une dimension politique démocratique à une réalité instituée au sein de l’actuelle UE : l’existence d’un système législatif européen reposant sur deux « piliers » : l’effet direct des normes européennes et la primauté de celles-ci sur les droits nationaux.

- en organisant donc la « républicanisation » progressive de l’Europe.

mercredi 25 février 2009

Europe, la suite du programme

Encore une illustration de Lisbeth Grail, et cette fois ci avec la référence de son site....
Un autre site que je vous recommande à nouveau, le site de Laurent Grandsimon, qui parle beaucoup de l'Irak et dont je partage pleinement le point de vue...
Pour l'instant, je tiens les promesses que je me suis faites : la suite du programme pour l'Europe prochainement sujet du café radical à venir :
Le temps est venu de passer de l’Union Européenne à l’Europe Fédérale


I. Une Puissance Civile

L’Europe est d’abord un projet civil avec l’ambition de réunir des peuples différents par leur histoire, leur culture, leur langue, mais vivant sur un même continent, ayant une communauté d’expériences, d’échanges, de créations plus encore qu’un héritage d’oppositions et de conflits, de déchirements.

L’Europe est désormais celle des citoyens. Aucun projet ne pourra plus s’abstraire de cette donnée. Brutalement signifiée par le rejet (explicite dans deux pays) du projet de traité « constitutionnel ». Quotidiennement exprimés par les forces associatives ou syndicales.
Cette dimension civile en fait un espace permanent de dialogues et un terreau pour de nouvelles évolutions démocratiques et, sans nul doute, républicaine. L’Europe nouvelle devant de plus en plus être inventée par ceux qui la vivent et la font sur tous ses territoires. Loin des schémas technocratiques du passé y compris le plus récent.

Au 21ème Siècle, l’Europe Economique et Monétaire, Marchande –certes nécessaire– doit céder le pas à l’Europe Civile.

Cette dimension civile, de plus, fait de l’Europe une puissance d’abord civile lui permettant d’appréhender la mondialisation autrement que les puissances « militaires » ou « étroitement économiques ». C’est une condition, pour elle, de se faire entendre « autrement » des différents Etats existants dans le monde. Sans doute une chance de jouer un rôle original en faveur de l’émergence d’un nouveau type de civilisation.


Les Radicaux veulent renforcer l’Europe Civile en :


· attribuant à tout citoyen européen non seulement le vote et l’égalité aux élections municipales et européennes, mais également régionales dans leur Etat de Résidence ; un véritable droit européen de résidences devant être ainsi élaboré ; attribuant également, comme cela est prévu dans le mini-traité, le droit de déclencher un referendum d’initiative citoyenne.

· adoptant les statuts européens des associations, fondations et mutuelles, ONG.

· attribuant à des groupes de citoyens, d’au moins trois pays et rassemblant au moins un million de signatures, le droit de porter des projets au Parlement Européen comme au Comité Economique et Social Européen.

· complétant la charte des Droits Fondamentaux après consultation du CESE et lui donnant un caractère « constitutionnel ».

· créant une Conférence Européenne de la Laïcité chargée de veiller à l’application des principes fondamentaux de la Laïcité dans tous les actes des instances européennes. Un médiateur européen de la Laïcité –élu par le Parlement Européen– présidera cette Conférence.

· faisant du 9 mai un jour férié commun afin de célébrer la citoyenneté européenne.

ce qui suppose aussi pour les radicaux de :

· prendre les mesures pour que les organisations, les Etats associés et les partenaires de l’Union puissent participer de manière plus active à la vie citoyenne.

· créer une charte des droits de la citoyenne, assortie de mesures garantissant des droits aux congés parentaux, à l’accès à la contraception, à une rémunération équitable ainsi qu’à une représentation paritaire dans toutes les instances européennes.

· instaurer un statut de l’Elu local européen et un statut du Jeune Elu européen, afin notamment de garantir l’indépendance politique.

· mettre en place un service civique européen.

· renforcer les stratégies globales de développement des politiques et des initiatives culturelles européennes, à travers un renforcement de l’apprentissage des langues officielles et une reconnaissance par tous ses pays membres de la Charte sur les langues minoritaires et régionales faisant partie intégrale du patrimoine européen.
A suivre .... demain : l'Europe, une puissance politique

En route pour la votation citoyenne !


Le droit de vote pour tous





Ci-dessous, l'annonce d'une réunion publique à Paris pour la votation citoyenne...

Tous les partis de gauche y participent + le MRAP et la Ligue des droits de l'Homme.



On ne dira pas au café radical qu'on a lancé la mode, mais on l'a relancé ! ça va se passer en pleine campagne européenne. Daniel Cohn Bendit, Harlem Désir ont bien compris que c'était un message à faire passer maintenant. Défendre le droit de vote des immigrés, c'est défendre la pratique citoyenne et le droit de vote pour tous !

Quel est le principe de la votation citoyenne ?

C'est simple, c'est le fait de promouvoir la participation de tous à la vie publique et de permettre que tous ceux qui payent des impôts, tous ceux qui travaillent sur notre territoire puissent avoir le droit de choisir leurs représentants et de participer à la vie démocratique.




Comment s'étonner que les enfants d'immigrés aient du mal à se sentir français, en viennent à siffler la Marseillaise dans les stades, si leurs parents n'ont pas accès à la démocratie la plus élémentaire au non de principes obsolètes.




Bientôt, les radicaux de gauche, les républicains de toute espèce vont aller rendre visite à tous les maires du département, qui va venir les soutenir ?


Rappelons que tous les partis ont fini par se déclarer favorable au droit de vote des immigrés ...


A bientôt pour en reparler ! A bientôt pour agir ! Nous avons besoin de votre soutien.

mardi 24 février 2009

de l'Union Européenne à l'Europe Fédérale



En préalable au café radical du 13 mars, le projet de programme qui doit être validé fin mars à la Rochelle. A vous de faire part de vos propositions ou vos commentaires.... que nous compléterons utilement lors du débat !

En illustration, Pégase, un tableau de Lisbeth Grail, artiste peintre et en même temps secrétaire nationale chargée de l'Europe au Parti radical de gauche ...
Le programme est ici livré en petits morceaux. Aujourd'hui, l'introduction du texte, demain on parle de l'Europe puissance civile




Vouloir l’Europe Fédérale

Après la deuxième guerre mondiale, les responsables politiques de l’Europe de l’Ouest ont voulu réconcilier les peuples et créer les conditions d’une paix durable.

Cet objectif est loin d’être véritablement atteint. Il suffit de tourner nos regards vers l’Ukraine, la Tchétchénie… pour le constater.

Nous, Radicaux de gauche, par notre histoire et notre volonté constante, avons toujours prouvé notre attachement à la construction européenne, garante d’un avenir de paix.

Dans cette période de crise (alimentaire, environnementale, financière, économique, sociale donc…) de la globalisation , nous voulons porter un projet européen lucide et audacieux.

Nous voulons un développement social, environnemental et civique, autant qu’économique et financier.

Nous voulons construire une Europe politique. L’Europe doit être notre nouvelle frontière.



De l’Union Européenne à l’Europe Fédérale : un nouveau projet politique



L’Europe est un nouveau projet politique !
Les Radicaux l’affirment même si elle a fait ses premiers pas avec le Traité de la CECA le 18 avril 1951, et si le traité de la CEE a été signé il y a cinquante deux ans, le 25 mars 1957 ! Même si –toujours– son premier élargissement remonte au 22 janvier 1972 !

En effet, l’Europe de la Communauté hier et de l’Union aujourd’hui a vécu ! Bien vécu, malgré des aléas et de grandes faiblesses ; apportant aux pays adhérents une paix réelle, une capacité renforcée de développement économique, un espace d’échanges culturels, une visibilité face aux grandes puissances traditionnelles ou émergentes.

Une révolution s’opère. Elle rend caduque la conception d’une Europe des petits pas et des médiocres compromis. Nous devons faire des choix en faveur de nouveaux progrès sociaux, environnementaux, civiques et non plus seulement économiques, monétaires, financiers. Nous devons faire des choix en faveur d’un monde pluriel remplaçant un monde divisé en deux mais – en apparence– monolithique.

Cette révolution exige une conception neuve de l’Europe : courageuse et audacieuse. Une Europe dynamique, innovante autant que tolérante et conciliatrice. Oui, l’Europe doit être un projet politique ! Elle doit être, elle-même, « politique ».

lundi 23 février 2009

mieux indemniser les demandeurs d'emploi

La crise économique contraint à revenir sur tous les a priori idéologiques.
Avec Sarkozy on en était il y a six mois à une stricte limitation de l'intervention publique aux faits divers et au fameux "travailler plus pour gagner plus" en terme de doctrine économique.
Cela semble à présent bien lointain.
L'Etat injecte au même titre que les économies des sommes impressionnantes dans les banques et les plans de redressements, et se lance dans de vastes négociations syndicales dans le contexte d'une pression sociale difficile, accentuée par la situation particulière de la Guadeloupe qui met l'accent sur les effets de l'absence d'une action publique cohérente. Enfin, nous en reparlerons une autre fois.
Bref, arrivons au sujet qui nous intéresse. Forcément, la logique qui sous-tend le "travailler plus pour gagner plus" est le "tous les chômeurs sont des feignants", formule qui ne fait que rajouter un coup de massue supplémentaire au travailleur privé d'emploi. Conclusion logique : si ce sont des feignants qui profitent du système, moins et moins longtemps on les indemnise et meilleur c'est pour tout le monde.
En fait, crise ou pas crise, il se révèle que ce type de raisonnement est de toute façon catastrophique et en particulier dans le cadre de nos économies développées.
Que fait le chômeur peu indemnisé pour pas longtemps ? Il cherche un emploi, vite, même s'il est mal payé et ne correspond pas à sa qualification... ce qui est très mauvais en terme de rentabilité économique.
Il en résulte une perte de qualification et de savoir faire alors que c'est précisément ce dont une nation et une économie modernes ont besoin sous peine de laisser tomber l'innovation et le savoir faire et de précisément se faire rattraper par les économies à bas coût de main d'oeuvre qui sur ce plan seront toujours plus productive. On comprend mieux l'importance qu'accordent les syndicats et l'Etat au niveau d'indemnisation des chômeurs à un moment où, qui plus est, hélas, on s'attend à un afflux massif et où l'intérêt de tous commande que l'on maintienne la qualification des chômeurs à niveau par une juste indemnisation et une formation de qualité. Telles doivent être les priorités dans les négociations sociales qui s'annoncent. Ce n'est pas seulement une question de justice.

dimanche 22 février 2009

Sarkozy en Guadeloupe ... ?


Non, non, c'est une blague !!!
L'homme qui avait fait sa réputation en allant partout où ça chauffe est en train de changer.
Alors que le moindre pet de travers amenait la présence de notre hypermédiatique président dans le quart d'heure, la réalité de la crise amène aujourd'hui à une sagesse incompréhensible pour beaucoup.
Moins 7 % dans les sondages, la France ne comprend plus !

jeudi 19 février 2009

Crise, Sarkozy amorce-t-il un virage ?



Ci dessous, le communiqué de l'AFP à la suite de l'intervention
de Jean-Michel Baylet

Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche (PRG), a estimé jeudi que les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy la veille étaient "dispersées", même si elles constituaient des "amorces de solution".

"Le président de la République a partiellement entendu les citoyens inquiets et en colère devant la faible portée du plan de relance et la poursuite de réformes à contre-courant" , écrit M. Baylet dans un communiqué. "Les mesures annoncées sont dispersées mais constituent des amorces de solutions", ajoute-t-il. Pour lui, il faudra "d'autres réunions approfondissant ce premier virage et le prolongeant afin d'aboutir à une relance sociale et économique crédible", "sans oublier la nécessité de provoquer un même exercice au niveau européen".
... Sans oublier non plus que Sarkozy reçoit comme un boomerang tout ce qu'il a semé ... Guadeloupe, paquet fiscal, discours provocateurs ... A-t-il réalisé qu'après la campagne, même deux ans après, il faut penser à présider ?

mardi 17 février 2009

Vernon, le PS perd la boule ?

l'on voit que le fait d'être privé de pouvoir n'empêche pas les pires comportements politiciens !

Le blog de José Alcala a révélé ici les manoeuvres autodestructrices de la machine socialiste.
En fait, tout le monde a remarqué que si les trois premières villes du département de l'Eure sont de gauche, une seule est, enfin était jusqu'à présent, socialiste : Vernon.

N'oublions pas que si la gauche à gagné Evreux c'est malgré l'appareil socialiste... Quant à Louviers, n'en parlons pas ! Les socialistes n'ont toujours pas digéré leur défaite et continuent dans leurs remugles anti-Martin ... un verbiage auquel ils ont eux-même du mal à s'intéresser !

Parfois, le café radical a été accusé de sombrer dans la caricature lorsqu'il parlait du parti socialiste !

Mais en fait, non ! Ce sont les socialistes eux-mêmes qui se plaisent à en appuyer les traits.
A Vernon, les socialistes de la Haute-Normandie, chère à Le Vern, sont pris de panique. Ils ont fini par réaliser que la plus grande ville socialiste de l'Eure non contente de ne pas être fabiusienne, était en plus Ségoléniste !
L'appareil, toujours riche en ressources, a déniché dans le grand sac des "frustrés" les éléments à même de faire échouer le travail remarquable et difficile de la nouvelle municipalité vernonnaise. Ainsi, notre bonne Catherine Picard, notre excellent Contremoulin ont annoncé la création d'une section socialiste dans la ville de Vernon avec la bénédiction de l'appareil socialiste départemental.
Alors que la droite locale panse ses plaies et regarde passer les trains, la nouvelle section déclare que les élus n'ont pas le temps de faire de la politique et qu'ils doivent en laisser le champ au professionnels de la débâcle !
Alléluia !

Voilà qui est pathétique !
On ne sait pas quel est l'objectif : empêcher toute victoire des socialistes aux législatives à venir ou participer à l'effondrement de la municipalité .


La jeune municipalité de Vernon peut en tous les cas compter sur le soutien de tous les radicaux du département contre les attaques indignes des vieux crocodiles.




vendredi 13 février 2009

Une pétition pour une gauche européenne

L'Europe, c'est pas le problème ! C'est la solution ...

L'association Sauvons l'Europe (site) lance une pétition à laquelle souscrit le Café radical. On se retrouve dans une situation invraisemblable. En France, en pleine crise, le débat Européen est esquivé alors que l'issue de la crise, passe obligatoirement par l'Europe. Les fanfaronnades de Sarkozy sont de plus en plus burlesques depuis qu'il a quitté la présidence de l'Europe, parce que dans le domaine, aucun pays Européen ne peut s'en sortir seul.
Or, les partis restent englués dans des démarches nationales qui ont de moins en moins de sens. Le parti socialiste aura à répartir les sièges entre Fabiusiens, Hamonistes, Delanoïstes et Ségoléniens, entre les fossoyeurs de l'Europe et les Européistes qui n'ont pas fini de se déchirer depuis le référendum. Comment voulez-vous dans ces conditions qu'ils puissent s'intéresser à l'Europe ?!!! Le Modem lui-même a décidé de faire une liste people, qui évitera de parler de la Turquie. S'il y a une chance de parler de l'Europe, à gauche, elle viendra des radicaux de gauche. Le prg perdrait beaucoup à ne pas se lancer dans l'aventure, et notamment une bonne part de sa crédibilité.
Pendant ce temps, à droite, Dupont-Aignan, De Villiers et le Front National affûtent leurs arguments nationalistes. Ils veulent profiter de l'angoisse protectionniste qui a provoqué une grève en Grande Bretagne où les travailleurs anglais voulaient interdire l'emploi aux non-britanniques.
Pour nous, l'Europe n'est pas le problème, elle reste la solution. Il n'est qu'à voir comme l'Islande regrette son cavalier seul et frappe à la porte de l'Europe. Comment la livre britannique demande à intégrer l'Euro. L'Europe demeure le lieu de l'ouverture au monde, le refus du repli sur soi, l'exemple de ce qu'une démarche concertée permet d'éviter les guerres en cas de crise, et le développement harmonieux quand ça va bien.
Si vous souhaitez signer la pétition, cliquer ici. Nous l'avons signé bien qu'elle représente beaucoup plus une vision interne au parti socialiste mais pose bien un problème auquel les radicaux ne peuvent rester insensibles.

Les crises récentes, économiques, financières, géopolitiques, énergétiques, environnementales sont autant d'appels à l'Europe. L'agrégation des réponses nationales, même coordonnées, ne suffira pas face aux effets d'un capitalisme dérégulé et d'un monde belliqueux.
Chaque jour les conditions de vie et la sécurité des Européens se dégradent. Les initiatives européennes sont devenues trop timides et ne relèvent plus guère que de la basse négociation intergouvernementale.
Il manque une vision, une politique d'ensemble et d'avenir, telle celle qui a permis le développement des régions les plus pauvres, telle celle aussi qui a fait l'euro dont il faut rappeler le rôle de bouclier face à la tempête monétaire.
Mais pourquoi nous sommes-nous arrêtés là ? Les partis conservateurs gouvernent dans la très grande majorité des Etats de l'Union européenne. Au Parlement européen, la droite est majoritaire depuis 2004. Pour quels résultats ? L'Europe chargée de protéger, d'appliquer la justice sociale et d'anticiper la croissance durable et solidaire patine. La droite européenne s'est bien gardée de promouvoir une Europe sociale, juste et moderne, pourtant indispensable et souhaitée par les citoyens. L'impératif d'une Europe politique et sociale est dorénavant encore plus évident, mais soyons sincères, seule une gauche vraiment européenne, unie et cohérente autour de grands projets concrets et d'avenir, est en mesure de construire une telle Europe.
C'est cette gauche vraiment européenne qu'attendent des millions de citoyens de l'UE. Les élections européennes de 2009 doivent être enfin l'occasion de répondre à cette attente. La gauche européenne ne doit pas manquer ce rendez-vous, mieux encore elle doit dire clairement que c'est là l'occasion de relancer une dynamique européenne de progrès arrêtée par le double mouvement conservateur d'une droite libérale exégète du marché dérégulé et d'une gauche radicale préférant l'intérêt national égoïste à l'Europe.
Le 1er décembre dernier, le Parti socialiste européen adoptait un Manifesto qui fixe le programme politique d'une gauche vraiment européenne. Le Manifesto, ambitieux et réformiste, fait espérer une Europe force de progrès et de stabilité, celle que nous entendons porter pendant la campagne de 2009, avec tous les partenaires européens qui ont fait ce choix humaniste et solidaire. Ils ne doivent pas être les seuls. Les militants des organisations pro-européennes, ceux de Sauvons l'Europe, doivent aussi participer à ce mouvement, appelé à dépasser les frontières. Les élections européennes, trop souvent les annexes opportunistes des élections nationales, méritent une véritable campagne électorale trans-européenne. Toutefois, remporter les élections européennes ne suffira pas. Comment imaginer que le PSE et ses alliés ne présentent aucun candidat à la Présidence de la Commission européenne ? C'est pourtant une nécessité politique pour être crédible auprès des citoyens et montrer que les institutions européennes ne fonctionneront plus désormais sans clivage assumé, appuyé sur un débat politique de fond.
À l'heure où le monde connaît une crise globale, l'internationalisme qui nous rassemble est plus que jamais d'actualité. Ne nous laissons pas emporter par les tentations au protectionnisme et au repli souverainiste. La construction européenne ne sera crédible en Europe qu'à la condition de démontrer très concrètement aux citoyens que leur existence est meilleure avec l'Europe que sans, mais cela doit se voir. Donnons-nous les moyens d'apporter plus d'Europe dans le quotidien des citoyens : pour 2009, dépassons la nation et faisons campagne dans l'Europe, pour l'Europe, celle que nous voulons, celle que nous ferons !
Yohann Abiven, Fabien Chevalier et Diego Melchior, responsables de Sauvons l'Europe

lundi 9 février 2009

La taxe professionnelle, pas si bête ...


Pour paraphraser une formule célèbre, "ce n'est pas une réforme, c'est une révolution". Vent de panique dans les collectivités locales : Sarkozy annonce la suppression de la Taxe professionnelle.

Pour la majorité des gens, ça ne signifie rien ! Disons que la Taxe professionnelle, c'est la contribution des entreprises à la vie locale. Nous n'allons pas refaire l'historique des 4 vieilles, qui sont les 4 taxes sur lesquelles sont basés les impôts locaux depuis la révolution française, mais il est quand même bon de rappeler que la participation de l'entreprise à la vie de la cité n'a rien d'hurluberlu.
La TP, c'est l'ancienne patente, qui a été modernisée par Jacques Chirac, premier ministre de Giscard.
Les entreprises sont notamment taxées pour ce qu'elles créent, et ce qu'elles ont.
On a bien vu le danger qui consistait à taxer la création d'emplois ... C'est ce qui a fait dire au président Mitterrand qu'il s'agissait d'un impôt imbécile.

Oui, peut-être, mais en attendant, c'est un impôt avec lequel la société a appris à vivre, et a même réussi à utiliser intelligemment. D'autant que l'impôt a subi pas mal de modifications et qu'il est nettement plus basé sur l'investissement des entreprises... Ce qui n'est pas parfait non plus !
Il n'empêche : la modernisation de l'administration française doit beaucoup à la taxe professionnelle qui est devenue la ressource essentielle de l'intercommunalité en devenant taxe professionnelle unique ... obligeant ainsi les collectivités à avoir une politique économique commune et dynamique au lieu de jouer sur un développement autonome et concurrentiel mortifère.
Rappelons que la participation de l'entreprise à la vie publique est très ancienne, certaines entreprises ayant construit des villes et des villages à leur image. La taxe professionnelle en s'appuyant sur les contributions des entreprises permet d'agir sur les évolutions et reconversions des espaces industriels ... ce qui est un élément déterminant en cas de crise !
Ainsi, quand tout va bien la taxe professionnelle permet d'aménager les zones industrielles, la création d'une politique économique, la modernisation des équipements publics et la mise en place d'une politique de développement durable.
Quand tout va mal, la taxe professionnelle, même manquante permet une politique publique qui se fera cette fois avec l'aide de l'Etat ou d'autres collectivités (la Région et le Département perçoivent la taxe professionnelle).
Ainsi, la taxe professionnelle est-elle intrinsèquement liée à l'équilibre entre communes, intercommunalités et autres collectivités, bref au paysage politique local. Nicolas Sarkozy parle de le réformer aussi. Bien !
Mais en annonçant qu'il allait faire disparaître la taxe professionnelle, sans dire par quoi il allait la remplacer, ne met-il pas la charrue avant les boeufs ?
La question n'est elle pas d'abord : que vont devenir les communes, les intercommunalités, les départements, les régions ... qui va décider de l'action publique et de la politique économique et de quels moyens disposera-t-il ?
Franck Martin, maire de Louviers, président de la Communauté d'agglomération Seine-Eure a tenté d'expliquer en quelques secondes les conséquences de la suppression de la Taxe professionnelle sur son territoire. Ce qu'il dit est intéressant, mais il est difficile en peu de temps de faire de la pédagogie sur un sujet si complexe. Autant il est simple de dire "je supprime la taxe professionnelle", autant il est complexe de démontrer par l'exemple sa fonction et son utilité.
Quoi qu'il en soit, nous n'avons pas fini d'en reparler.

Pour retrouver sur FR3 la présentation, certes maladroite de la Communauté d'agglomération Seine Eure, mais l'interview de Franck Martin, malgré , par FR3, cliquer ici. Le reportage a lieu entre les 6'30" et les 8'30" du journal télévisé du vendredi 6 février.

dimanche 8 février 2009

Le fracas prévisible de Besancenot



Le magazine Challenges s'est fait plaisir en présentant Besancenot comme l'homme sans solutions.



En prenant au sérieux le programme de l'ex-Ligue Communiste Révolutionnaire l'hebdomadaire économique se fait d'une dérision mordante.



Il trie entre les propositions irréalistes (contrôle des prix par l'Etat...), les propositions ruineuses (nationalisation des HLM...) et les propositions délirantes (interdictions des licenciements...).
En fait, le décalage s'avère de plus en plus grand entre la réalité et le programme communiste.
La tactique trotskyste est connue :
  1. proposer un programme irréalisable, censé apporter une réponse aux frustrations de la population.
  2. Une fois poussée à bout dans ces contradictions, la société bourgeoise doit laisser sa place à la classe ouvrière, seule à même de réaliser le bonheur sur terre.

C'est simpliste, mais ce n'est pas simple ! Et d'ailleurs, mis à part quelques vieux stratège, plus personne n'y croit !

Voilà pourquoi la ligue communiste révolutionnaire lève les pouces et laisse la place au Nouveau Parti Anticapitaliste ! En renonçant à s'appeler communiste, l'ex-ligue veut devenir un groupe attrape-tout, profiter de la crise pour amalgamer l'ensemble des frustrations d'une société développée.

L'anti-capitalisme est un drapeau on ne peut plus vague qui regroupe, certes tout le monde à l'extrême gauche, mais aussi l'extrême droite structurée (le fascisme italien et le nazisme se sont proclamés anticapitalistes), tous les populismes, et la critique du capitalisme est aussi présente à présent dans le discours de Sarkozy...

Le mouvement révolutionnaire en se proclamant communiste, se fixait une perspective. Elle a aujourd'hui disparu. A une majorité de 6 voix, le nouveau parti a même renoncé à se dire révolutionnaire !

Alors, quelles perspectives pour ce navire sans cap, prêt à se laisser aller au gré des courant ? Devenir un parti comme les autres ? Aller chercher des alliances et des responsabilités de gestion ? ... C'est possible ! On peut voir à Louviers nos ex-trotzskystes défendre une politique gestionnaire proche de la droite, c'est dire qu'il y a un besoin d'être pris au sérieux ... De là à devenir un parti comme les autres il y a du chemin à faire, mais pourquoi pas ...

Le problème, bien sûr, c'est de ne pas perdre sa base électorale, son identité. Nos ex-trotzskystes n'existent que parce qu'ils sont la matérialisation des frustrations immatures ... ils sont le vote contre, le vote anti, par excellence, d'où le choix du titre de leur nouveau parti. Ils sont nouveaux, ils sont anti.

Mais le problème est alors que, les ans passant, l'électorat se lasse de soutenir un discours sans fond, tournant en rond, et incapable d'aborder les rives de la réalité.

Alors, le nouveau parti, privé de perspectives, devra alors connaître les déchirements inéluctables qu'ont connu tous les équipages dans ce type de situation.

C'est pas le tout de se choisir un capitaine, il faut aussi avoir un cap. L'extrême gauche a réussi l'amalgame provisoire de nombreux mécontentements. Tôt ou tard, le capitaine devra dire ou il va ... Sans cap, nul doute que les courants pousseront alors le Npa à se fracasser contre les écueils rugueux de la réalité !
Alors, adieu le capitaine !

mercredi 4 février 2009

Nos enfants nous accuseront ... Une conférence-débat à Evreux

Pesticides : Pourquoi s’en inquiéter ?


Le 19 février 2009 à partir de 13h15
à la faculté d’Evreux puis au Cinéma Zénith
organisée par l'IUT d'Evreux, au Cinéma Zénith

Organismes partenaires : Evreux Nature Environnement, Biocoop, Communauté d’Agglomération d’Evreux,
Groupement des Agriculteurs Biologiques Haut Normand, Collectif d’associations -

L’alimentation : entre agriculture mondialisée et relocalisation


- Serge Grünberg, représentant régional de Greenpeace : Présentation des produits phytosanitaires et des organismes impliqués dans leur régulations
- Claire Morin, chargée de mission pour l’Union des industries de la protection des plantes : Le rôle des produits phytopharmaceutiques. Gestion du risque
- Bénédicte Muller, service régional de la protection des végétaux :
Approche réglementaire sur l’utilisation des pesticides dans l’agriculture européenne

- Guillaume Llorca, responsable Investigation France pour WWF : Quel est l’impact des produits phytosanitaires sur l’eau ?
- Jérome Chaïb : Directeur de l’agence régionale de l’environnement Haut Normand et auteur de « Cours d'eau : fonctions, gestion, restauration » , « Pollutions : causes, enjeux, reconquêtes » et « Vallée de Seine: entre naissance et renaissance » Pesticides, eaux souterraines, eaux superficielles en Haute-Normandie

- Frédéric Jumentier et Jean Bernard Lozier Témoignage d’exploitants agricoles eurois

- François Veillerette Président du Mouvement pour le droit et le respect des générations futures et auteur de "Pesticides, le piège se referme" Ed Terre Vivante, et "Pesticides, révélations sur un scandale français" Ed Fayard Quel est l’impact des pesticides sur la santé humaine ?

Cette conférence sera suivie en soirée d’une projection exceptionnelle au Cinéma Zénith d’Evreux du film-documentaire de J.P. Jaud Nos enfants nous accuseront.
Mme Béatrice Camurat-Jaud sera présente à la projection aux côtés des conférenciers invités afin de participer au débat.

Une pétition pour peser dans le débat sur la délinquance des jeunes



Le café radical a été contacté par l'association "quel avenir pour les jeunes délinquants ?".

Le nom de l'association semble maladroit.

Il ne s'agit bien sur pas de pousser les jeunes à se fabriquer un avenir dans la délinquance.

Que la cause de la délinquance soit à trouver dans un malaise social ou individuel, la solution se trouve forcément dans la capacité à se forger un avenir dans la société.

L'association est constituée de professionnels qui travaillent autour de la question, et dont la tâche essentielle consiste à faire en sorte que les jeunes délinquants puisse se sortir de leur condition en se construisant un avenir.


Pour aller sur le site de cette association , cliquer ici, et voilà comment elle se définit :


Notre groupe s’est constitué, début décembre 2008, dans un esprit d’initiative citoyenne et en nous inspirant de la pétition « Pas de zéro de conduite…. ». Nous sommes des professionnels issus des divers champs concernés par l’avenir réservé aux adolescents délinquants. Nous nous sommes connus grâce à une pratique d’échanges pluridisciplinaires depuis plusieurs années, à Lille et dans sa région.
Nous avons souhaité réagir ensemble aux travaux de la commission Varinard et plus généralement, faire entendre nos voix lors des débats parlementaires qui vont s’engager dans les mois à venir autour de la réforme de l’ordonnance du 2 février 1945.
Notre groupe est constitué de juges des enfants, d’assesseurs des tribunaux pour enfants, d’avocats, de pédopsychiatres, de professionnels de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, du secteur associatif habilité et du Conseil général du Nord et d’enseignants Notre groupe s’est constitué, début décembre 2008, dans un esprit d’initiative citoyenne et en nous inspirant de la pétition « Pas de zéro de conduite…. ».


Nous sommes des professionnels issus des divers champs concernés par l’avenir réservé aux adolescents délinquants. Nous nous sommes connus grâce à une pratique d’échanges pluridisciplinaires depuis plusieurs années, à Lille et dans sa région.
Si vous voulez signer la pétition, cliquez ici.


Au café radical, nous nous opposons aux dérives d'une société basée sur la peur, et nous avons déjà consacré un débat à la question des prisons qui a traité partiellement de ce sujet.

Une société qui a peur, craint le présent. Une société qui a peur de sa jeunesse, refuse son avenir.

mardi 3 février 2009

L'Europe au café radical ...

Qui peut croire qu'on est à 4 mois des élections européennes qui se passeront début Juin.

Quelques bruits de couloirs, quelques prises de positions entre partis, quelques échos de presse ... et on va assister à une campagne triste comme la pluie, où vont ressortir les enjeux franco-français, comme si l'Europe était un événement secondaire.

Pourtant, tout dans la politique française nous ramène inéluctablement vers l'Europe ... Mais les politiques d'alliances continuent de cacher l'absence de politique.

Comme si la crainte était de raviver les plaies de la fracture du référendum de 2005.


Curieux ! Pour nous l'Europe n'est pas le problème, elle est la solution.


A bientôt pour en débattre avec un invité qui aime Louviers et que Louviers aime : Eric MONTES ...

Ce sera probablement le vendredi 13 mars... ça portera bonheur !