lundi 19 juillet 2010

Les radicaux et les primaires ...


Tout en s'attardant sur les ambitions et difficultés de Manuel Valls, un article du Nouvel Observateur rappelle cruellement les principes de la participation aux primaires.

Pour se présenter aux primaires de la gauche, les candidats doivent recueillir les parrainages de 5% des parlementaires socialistes (17 parrainages) ou 5% des membres titulaires du Conseil national (16 parrainages), issus d'au moins dix départements et quatre régions, ou de 5% des maires socialistes des villes de plus de 10.000 habitants (16 parrainages issus d'au moins quatre régions).

En peu de mots, tout est dit : le parti socialiste demande au peuple de gauche de départager ses propres candidats. Pour les radicaux de gauche, à l'origine des primaires, c'est une arnaque totale, par ailleurs en contradiction avec ce qui avait été établi par les travaux de Terra Nova.

Pas étonnant que dans ce cas, ni les radicaux de gauche, ni Jean-Pierre Chevènement ni a fortiori les communistes, le Front de gauche et encore moins les verts ne peuvent être tentés par ces primaires de la gauche, qui ne sont en fait que des primaires socialo-socialistes, qui s'achèveront lors d'un vote national unique, empêchant toute campagne de proximité, tout débat militant...

On ouvre ainsi la voie à un débat interne au PS qui cherchera une validation populaire avant le grand débat national... On est bien loin du débat nécessaire à la gauche.
C'est avec une telle attitude que le parti socialiste avait provoqué la catastrophe du 21 avril 2002 qui avait laissé le débat avoir lieu entre la droite et l'extrême droite au deuxième tour...
Irresponsable !

vendredi 9 juillet 2010

Stop démago !

Le hasard de l’existence fait que je connais Franck Martin depuis plus de 40 ans. Il a changé depuis cette période, comme nous tous, mais il est resté fondamentalement le même et une invariante traverse son comportement : rien de ce qu’il fait n’est fait pour de l’argent.

Élevé selon les principes transmis par son père, le Docteur Martin, personnage tout aussi fascinant, la passion, l’intérêt collectif, la créativité a dominé sa vie.

Le fait de le voir traîné dans la boue relève de l’ignominie et m’est insupportable. Franck Martin est maire de Louviers depuis plus de 15 ans après avoir été élu conseiller général du canton de Louviers sud, un combat qu’il avait mené dans ce but : faire de Louviers une ville qui profite de ses nombreux atouts, faire de Louviers une ville qui bouge, une ville ouverte, faire de Louviers une ville où chacun trouve sa place.

Et Louviers a beaucoup changé, en bien. C’est ce que constate la population qui l’a à chaque fois réélu, malgré les coups qui ne l’ont pas épargné, sans doute parce que sa personnalité intransigeante sur les principes, et intangible pour la défense de sa ville n’a pas toujours plu. Jamais il n’a adhéré à un grand parti parce qu’il refuse viscéralement toute allégeance. Il a donné les moyens à Louviers de devenir plus fort non pas en cherchant des protections extérieures, mais en défendant ses atouts pour ce qu’ils représentaient et en travaillant avec les communes et les personnalités extérieures.


Quand Franck Martin est attaqué, c’est Louviers qui est attaqué.

C’est ce qui lui a permis de développer l’intercommunalité sur une base de confiance avec les 29 communes qui lui ont renouvelé son soutien. Ce n’est pas une mince affaire. 29 communes, ce sont 29 lieux de pouvoirs, 29 intérêts locaux à ménager tout restant intransigeant sur l’intérêt collectif du territoire.

Franck Martin a été un excellent conseiller général, et sa présence en tant que vice-président du conseil général a été profitable à Louviers comme au territoire de la Communauté d’agglomération. Rappelons simplement que cette façon d’agir pour la ville, pour ses habitants, en dehors de toute appartenance à un grand parti n’a pas plu à tout le monde. Le parti socialiste a choisi en 2008 de briser le principe du désistement républicain et a permis à la droite de gagner un canton où la gauche avait pourtant obtenu plus de 70 % des suffrages. Mais là n’est pas le pire ! Le plus grave c’est qu’au delà de la gauche, les socialistes ont fait subir à Louviers une défaite que Franck Martin a mis deux ans à réparer.

C’est précisément en devenant conseiller régional que Louviers a récupéré son poids politique dans un moment décisif pour l’avenir du territoire. J’ai défendu l’idée que Franck Martin se présente aux élections régionales. Pour les idées qu’il défend, et qu’il défend bien, et pour permettre à Louviers, à son agglomération de défendre leur rang et leurs intérêts dans le bouleversement en cours dans les territoires.

Depuis qu’il est conseiller régional, Franck Martin a défendu au delà du projet de la Normandie réunifiée, et des intérêts de la Haute-Normandie, les intérêts de la ville et de ses habitants en participant aux débats régionaux. L’avenir de Louviers se passe aussi à Rouen et à Evreux.

Tout ceci se traduit, c’est vrai par le versement des indemnités qui sont dues aux élus locaux. Franck Martin, qui n’a ni fortune personnelle, ni sécurité de revenus ou d’emploi (il n’est ni fonctionnaire, ni retraité), a fait le choix de bénéficier des indemnités qu’il a gagné en servant les autres. C’est une situation provisoire (le mandat de conseiller régional ne dure que 4 ans) qui ne plaît pas à tout le monde mais elle ne coûte à personne (ni au contribuable lovérien, ni au contribuable régional). Au vu de l’impact de son travail et de son travail lui-même, le principe ne reflète qu’une situation parfaitement claire qui bénéficie à tous, même s’il est facile en ces temps d’exaspération de faire vibrer la corde de la démagogie.