lundi 26 mai 2014

Le score du Front National ...

Une raison de plus de s'engager ...



 

 Communiqué de presse du parti radical de gauche :
Le terrible résultat des élections européennes éclaire celui des municipales et d’une montée en puissance de la défiance de l’électorat un peu partout sur le territoire national  et dans notre département en particulier.
Dans l’Eure, Vernon est la seule commune à n’avoir pas placé la liste de Marine Le Pen en tête des suffrages. Ailleurs, le parti d’extrême droite dépasse le score déjà terriblement élevé dans le reste de la grande circonscription du Nord-Ouest.
Les résultats donnent une ampleur inattendue à ce que les démocrates craignaient depuis le lancement de la campagne électorale : un rejet des partis gouvernementaux, un message européen inaudible entraînant la marginalisation de ses défenseurs, et une montée en puissance du Front National, réceptacle de toutes les rancœurs. Ils donnent a posteriori une explication crue sur les échecs supportés par la gauche lors des dernières élections municipales.

Et si vous étiez radical de gauche
sans le savoir ? La politique n'est
pas un gros mot. S'engager en 
politique est ce qu'on a encore
fait de mieux pour répondre aux 
atteintes à la démocratie et à
l'intolérance. 
Plus que jamais, le parti radical de gauche défendra l’Europe, et ses valeurs de paix, de fraternité, de liberté et d’ouverture au monde qui ont contribué à son édification. Face aux menaces consécutives à la montée du Front National il portera le projet du vivre ensemble et de citoyenneté et sera un soutien déterminé pour ceux qui sont indéfectiblement attachés aux valeurs de la République.

Dans ce contexte, le parti radical de gauche, plus que jamais convaincu que l’Europe fédérale est le seul projet viable sur le continent,  continuera de s’impliquer dans le combat politique de proximité. Il s’investira localement pour la construction du vivre ensemble autour d’un projet humaniste indispensable face à la montée des rancœurs  indigestes et des attitudes xénophobes.
Le délitement social est la cause première de la montée de l’extrême droite. La brutalité des perspectives rend plus que jamais nécessaire l’engagement politique et citoyen.  


 
Olivier Taconet
Parti radical de gauche
Président de la fédération de l’Eure

 

jeudi 15 mai 2014

Au secours la droite revient ... Au secours, l'Europe s'en va !


Mon discours pour les Européennes

A la demande de certains participants et de ceux qui n'ont pu assister au grand meeting du 14 mai, je reproduis le discours que j'y ai prononcé devant une assemblée nombreuse et attentive.





Ceci est un appel au secours




La droite revient, l’Europe s’en va ... Il s’agit de la plus mauvaise droite et il s’agit de la plus belle Europe !
Qu’il s’agisse de la plus mauvaise droite, tout le monde ici s’en rend compte. C’est la droite de Jean François  Copé  qui glisse à chaque fois que Marine Le Pen laisse traîner une savonnette. Un coup de Marseillaise, un coup de pain au chocolat. Une droite qui s’appuie sur tout ce qui sent mauvais, sans discernement. Une droite inspirée par le tea-party américain, qui n’a toujours pas digéré le poison de Buisson, cette droite qui met en avant des valeurs  que plus personne n’osait  défendre, qui s’est lancée sans nuance derrière les réseaux catholiques intégristes, prête à lancer et à relayer les rumeurs et les pensées les plus malsaines.  Une droite qui permet au Front National de se faire passer pour un parti acceptable, non seulement parce que les positions s’en rapprochent dangereusement, mais en plus parce que sur certains points, le Front National a une attitude plus modérée.
Le Front national est certes un danger d’une autre trempe. Malheureusement, pour contredire un auteur célèbre, s’il est un spectre qui hante l’Europe, c’est le spectre du populisme. Celui qui des néo-nazis de l’aube dorée en Grèce, à l’anarchisme identitaire de Grillo en Italie, en passant par la haine de l’Europe de l’Ukip en Grande Bretagne et les nostalgiques du parti Jobbik hongrois  ... qui allient la nostalgie de l’empire d’avant 1914 à la haine des tsiganes, des juifs et finalement de tous ceux qui refusent l'intolérance ...
Alors, oui, l’Europe ne montre pas son plus beau visage. Au lendemain d’une nouvelle noyade de masse au large de la Sicile, dont on a à peine entendu parler en France, on ne peut que reprendre la phrase de Matteo Renzi, le nouveau président du Conseil Italien, qui a dit hier “ L'Europe ne peut pas s’occuper de sauver les Etats et les banques et laisser mourir des mères avec leurs enfants”.
Alors quand je parle de l’Europe qui s’en va, je ne parle pas de ça, de tout ce qui fait horreur en Europe, mais qui n’a rien à voir avec ce que fait l’Europe ... Ce qui fait horreur en Europe, c’est ce que l’Europe ne fait pas. C’est ça, l’Europe qui s’en va, c’est celle de l’ambition politique. C’est ce manque d’ambition qui nous paralyse. Un vieux copain me le disait encore la semaine dernière : “oui, les élections européennes, bof ...”, ce à quoi je lui ai répondu : “ne pas voter, c’est voter Le Pen !” ...  Avouez que c’était bien vu, c’était juste avant que j’apprenne qu’elle était tête de liste chez nous ...
N’empêche, mon copain m’a répondu : non, on m’aura pas encore ce coup-là !
Ah bon ? Mais c’est quoi, alors, se faire avoir ?  C’est quoi cette confusion qui traine un peu partout dans l’opinion ? Celle qui consiste à dire : je veux m’opposer à l’Europe des banquiers. C’est bien ! Ca sonne beau, propre et généreux ... Ca sonne de de gauche, même si c’est repris par Dupont Aignan et le Front National.  Seulement si, pour s’oposer à l’Europe des banquiers, on refuse de voter, alors là, on a vraiment tout faux. Ne pas voter, c’est affaiblir la démocratie et affaiblir l’Europe. Affaiblir la démocratie, parce que, finalement, l’Europe des banques se passe très bien d’un parlement européen, avec des parlementaires exigeants et pointilleux qui passent leur temps à emmerder les Etats et les Banques au nom des principes qui les ont fait élire. Affaiblir l’Europe, c’est affaiblir l’action, la volonté politique. C’est revenir à des Etats plus faibles dans un monde économique et politique de plus en plus intégré. Bref, affaiblir l’Europe, c’est affaiblir la France, c’est donner tout pouvoir aux banquiers, à la finance, qui ne demande que ça d’avoir affaire à des Etats affaiblis.
Il faut sauver l’Europe. Pour les radicaux de gauche, fédéralistes et viscéralement attachés au projet Européen, c’est la question centrale. Les radicaux de gauche ont choisi l’alliance avec les socialistes, dans le gouvernement comme dans la bataille des européennes. C’est un choix cohérent qui concilie loyauté et indépendance. Il ne s’agit pas pour nous rendre l’Europe, le monstre bruxellois responsable du  nécessaire redressement de nos finances publiques. Nous pensons même que c’est  l’absence d’Europe, l’absence de politique européenne, qui rend plus brutal encore la réponse  de l’Etat à la difficulté économique. En tenir l’Europe pour responsable est un mensonge. Pour les radicaux, l’Europe n’est pas le problème, c’est la solution. Tout ce qui pousse au repli sur soi, à la peur, au rejet de l’autre ne peut nous entraîner que sur la mauvaise pente qui rend si fort le front de l’intolérance, le rejet des valeurs que la France a offert au monde, et qui menace  l’Europe à ses portes, en Ukraine, en Syrie et ailleurs.
 
Le message radical est simple : plus il y aura d’Europe et mieux le monde se portera. Le 25 mai, il faut voter, il faut voter pour parce que nous sommes concernés par l’Europe, dans notre vie quotidienne, comme dans la défense des valeurs qui nous constituent. Il faut voter pour l’Europe, il faut voter à gauche, il faut voter pour les listes socialistes et radicales ...
 
 

 

mardi 6 mai 2014

Européen comment ? Européen vraiment ? Faites le test ...

En attendant le café !

Le Monde propose un test amusant qui vous permettra de vous mettre les idées en place. Quel type d'Européen êtes-vous ? Je vous dirai pour qui voter ...  Pour le savoir, il suffit de cliquer ici.
Le titre du prochain café radical, pose effectivement bien le problème "Sommes-nous encore Européens ?" ... Il le pose tellement que les sondages ont repris quasiment la même question  et finalement,  à bien regarder les réponses, il n'y a pas : les français se sentent européens....
Dernier sondage qui fait parler, celui de Libération fait par via voice. Il révèle que l'Europe existe pour les Français. Ils râlent certes contre l'Union Européenne (pour 49 % d'entre eux, elle évoque quelque chose de négatif)  ... mais  60 % des sondés rejettent l'idée de sortir de l'Europe. Pour la sortie de l'Euro, 59 % !
Sans doute d'ailleurs, est-ce parce qu'il est inconcevable de sortir de l'Euro et de l'Europe que l'on peut se permettre de cogner sur l'institution ... qui, à tout prendre est beaucoup moins impopulaire que le gouvernement français.  
Mais ce n'est pas tout. Si l'on sent une montée du discrédit de l'Union Européenne, on lui demande aussi de plus en plus de choses et notamment de s'attaquer au problème du chômage, c'est à dire de politique ... Et voilà, je suis complètement d'accord avec les français là-dessus .. et je ne sens pas de montée du discrédit vis à vis de l'Union Européenne, en tout cas pas de son principe même.
Ces mêmes instituts de sondages qui disent que 60 % des français vont s'intéresser au scrutin. C'est 6 points de plus que pour les élections d'il y a 4 ans ... alors, même si l'on attend 40 % de votants ... il ne faut pas désespérer.
J'ai déjà dit qu'en période de crise, la première tentation consiste précisément à faire exactement le contraire de ce qu'il faudrait faire ... C'est à dire à persévérer dans une attitude qui a été à l'origine de la crise.
Ainsi, alors qu'on pense qu'il n'y a pas assez d'Europe, que le parlement n'a pas assez de pouvoir face aux Etats ... On décide de ne pas voter et rendre ainsi le parlement de moins en moins représentatifs des peuples. Un peu la même attitude que lors des émeutes de 2005, où la jeunesse des cités réclamait plus de République et d'égalité en s'attaquant aux équipements publics, aux bus, aux pompiers ...

Odile Leperre-Verrier, ancienne députée
européenne, permettra à chacun de mieux
comprendre les enjeux de l'élection
européenne.
Mais on peut prendre le problème par tous les bouts, rien ne remplace le débat et l'engagement populaire pour l'Europe. C'est la seule voie pour que l'Europe soit mieux qu'un outil de réajustement des politiques nationales, qu'elle puisse être un projet qui lui permette de se faire écouter dans le monde, aussi bien par les grandes puissances, Etats Unis, Chine, Russie, que par les banques.
Visiblement, malgré les discours simplistes hurlés par quelques dingues et répertoriés à loisir par les médias, la grande majorité des Européens sont contents et conscients de l'être ... Mais pour combien de temps.
Ce sera l'objet du débat vendredi 23 mai,
à 18h30 avec Odile Leperre-Verrier 

Sommes nous encore Européens ?

Café Radical
Brasserie "Le jardin de Bigards"
39 rue du Quai
Louviers