jeudi 27 mai 2010

Le café fait des petits ...


Hier soir, 12e café radical en présence de Françoise Laborde, sénatrice radicale de gauche et adjointe à la culture à Blagnac, la célèbre commune aéronautique à coté de Toulouse.
La séance a commencé par un amical salut et tous les voeux du café de Louviers à son petit frère qui vient de démarrer à Caen sa première séance. Que cent cafés s'épanouissent...

A Caen, comme à Louviers, une vingtaine de personnes. Heureux ceux qui ont soif de débats... le radicaux leur donnent à boire.


Au menu, le régime des retraites... Françoise Laborde, que nous remercions pour sa gentillesse et sa compétence a fait un bref historique de l'organisation du régime des retraites et du rôle important qu'ont joué les radicaux avec le vote il y a cent ans du premier régime destiné aux ouvriers et paysans...


Il y a quelques jours, alors que l'on sait depuis plusieurs années qu'il faudra modifier en profondeur le régime des retraites, le gouvernement a sifflé la fin de la récréation en voulant imposer le recul à 62 ou 63 ans de l'âge de la retraite.


Tollé des syndicats et des partis de gauche. On est loin des résultats d'une grande consultation nationale. De nombreuses questions sont sans réponses mais on nous abreuve de certitudes.
Dommage pour un débat qui manque et qui prend de court des partis de gauche qui sont pris entre le besoin de s'opposer au gouvernement et celui d'aider à la construction d'un système durable de solidarité nationale...
Cela peut expliquer l'attitude du gouvernement, fustigé par la presse, par les syndicats et que la population ne comprend pas.
Aux sondages du matin, on apprenait que près des 2/3 des Français soutenaient la journée nationale de protestation. Comment demander de travailler plus quand il y a moins de travail ?
Mais Martine Aubry est-elle raisonnable quand elle annonce que la gauche au pouvoir reviendra à la retraite à 60 ans, lors même que la situation aura empiré et que l'ensemble des pays Européens auront reculé l'âge de la retraite ?
Denis Szalkowski a animé le débat et a montré à l'aide de graphiques la dimension macro-économique du problème. Il reprend sa contribution dans son blog que je vous invite à visiter en cliquant ici. En gros, il démontre que les mesures gouvernementales ne suffiront pas à combler l'ampleur du déficit, notamment en raison de la baisse tendancielle des salaires dans la valeur ajoutée. Il reprend donc l'idée qui avait présidé à la décision de Michel Rocard d'instituer une contribution sociale généralisée imposant les biens du patrimoine et les revenus financiers.
La proposition radicale était complémentaire. Elle englobe mieux, à mon avis, la retraite comme un projet global s'insérant dans la mutation profonde de nos modes de vie depuis la généralisation du système de retraite relié depuis 1945 à la sécurité sociale.
Depuis 1945, on ne travaille plus à 14 ans, et l'exigence d'une main d'oeuvre performante fait que l'on recule l'âge de l'entrée dans la vie active et que l'on avance le départ de la vie active. Le niveau de qualification exigé impliquerait qu'au moins on prenne en compte les années d'études ou de stage dans le calcul de la retraite.
Le parti radical de gauche propose un plancher et un plafond de façon à assurer à tout citoyen une retraite décente, équivalent au smic tout en limitant le versement de retraites mirobolantes, invitant alors ceux qui seraient amenés à dépasser le plafond à cotiser en dehors du système lors de leur vie active.
La manifestation de ce jour fait écho au débat d'hier soir. Beaucoup de manifestants, malgré un manque de préparation. La retraite est dans tous les esprits. Il y a de l'angoisse pour ceux qui y sont, pour ceux qui s'en approche mais surtout pour ceux qui voient les jeunes privés d'emploi qui n'auront même pas pour consolation la perspective d'une retraite paisible.
Ainsi que le soulignait Laurent Joffrin dans Libération, c'est aussi, dans une période de crise, le premier recul social grave depuis l'après guerre... y compris dans la perspective qui laisse espérer à la majorité d'entre nous une vie plus longue et en meilleure santé...
Dans la période d'incertitude qui nous ronge, les solutions proposées par le gouvernement ne semblent pas à la hauteur du problème. On peut vouloir une politique du consensus et petre prêt à jouer un rôle politique responsable... mais à quoi ressemblera cet effort si l'on est obligé de revoir tout le système d'ici dix ans.
A mon avis, on n'a pas fini de parler des retraites.


mardi 25 mai 2010

Retraites, un cri du coeur radical

En avant-propos du café de demain soir, ce cri du coeur de François Olin, un ami radical à qui j'ai volé ces propos sur l'intranet du prg...

C'est un point de vue complétement radical... Qui va complètement dans le sens de ce que proposent les radicaux ... Oui, si l'on veut garder un système de retraites, il faut tout changer. Tout changer pour que rien ne change, on en revient là. Tout changer, parce que lorsque les radicaux ont fait voter la première loi sur les retraites, la société n'était pas là même. On n'avait pas les mêmes exigences d'instructions vis à vis de la jeunesse. On cherchait juste de la justice dans le travail. Là, c'est tout l'équilibre social, démographique, c'est tout le sens de la vie qui est en question derrière la remise en cause des retraites. Cela mérite quand même un minimu de réflexion et d'imagination...






Pour discuter des propositions radicales et de celles du gouvernement, nous vous attendons demain ...


mercredi 26 mai à 18 heures 30


Brasserie le "Jardin de Bigards",


39 rue du quai


à Louviers


Le débat sera animé par Françoise Laborde, sénatrice radicale



Un peu un cri du cœur ce soir !


Le débat sur les retraites me semble exaspérant de futilité. Nous avons à régler un problème concerte et à court terme, celui du financement des retraites telles qu’elles existent dans le système actuel. OK. Nous savons tous que la solution immédiate a deux axes : l’augmentation des ressources ou la diminution des prestations, naturellement par un départ plus tardif à la retraite. Ce qui rend ce débat insolent, c’est qu’on veut lui donner des caractères définitifs, sans vouloir réformer en profondeur notre système de protection sociale. En fait, on veut greffer de nouvelles branches sur un
arbre dont les racines sont un peu perdues…

A partir de là, on entend toujours les mêmes refrains, sans surprises d’un côté comme de l’autre.
Mais si on proposait une autre organisation sociale, basée sur un solidarisme remis au goût du jour, en adoptant des mesures pragmatiques de transition, et une véritable révolution du système social pour l’avenir, pour le moyen terme ? Si on ne le fait pas, nous aurons dans quelques années droit aux mêmes sirène d’alarme, et les gens seront toujours aussi malheureux. Ce n’est pas le souhait du radical que je crois être.

Quand a été créée la sécurité sociale, c’était une véritable révolution. C’est devenu une haie vive qu’on essaye de tailler deci-delà, engendrant de nouvelles pousses incontrôlables, etc. La raison en est simple : les valeurs fondatrices de la solidarité ont disparu, pour laisser place à de prétendues valeurs qui n’en sont pas, et que chacun se renvoie à la figure comme des fruits autorisés, sans se demander en quoi ils le sont et pas les autres.
Que ne nous rabat-on pas les yeux et les oreilles avec la fameuse « valeur travail »… qui au début du XXème siècle, n’avait d’autre signification que la valeur vénale du fruit du travail… et qu’on a transformé en valeur morale !


Un exemple frappant de « l’innocence » des pensées est la diminution du taux de remboursement des médicaments. Le résultat est que ce sont les mutuelles qui prennent en charge la différence créée. Et donc augmentent leurs cotisations. Mais on sait bien que ces cotisations sont injustes, puisqu’elles ne tiennent pas compte des ressources, mais de l’âge et de l’état de santé de leurs ressortissants. Mieux, selon que la cotisation est payée dans le cadre d’un groupe ou pas, elle est, ou pas, exonérée d’impôts…
C’est la jungle ! Et ce n’est qu’un exemple parmi des milliers d’autres, vous le savez bien.


Voila pourquoi, à mon sens, nous, radicaux, devrions travailler sur une refonte réelle et fondamentale de notre système de solidarité, de fraternité républicaine, plutôt que nous escrimer à suivre le mouvement et donner de la pâture à des controverses inutiles.

Bref, et sans aucune critique envers nos techniciens en programmatique, qui, somme-toute, font bien leur travail, nous avons besoin, me semble-t-il, d’esprits visionnaires susceptibles de leur donner un peu plus d’envergure à nos projets
.

mercredi 19 mai 2010

Retraites, la position des radicaux sur les propositions gourvernementales

En attendant le débat de mercredi prochain, le café radical publie la position du prg sur le document gouvernemental sur les retraites...
Un document qui privilégie le court terme et qui est loin de reprendre les propositions radicales, qui amènent à une réflexion profonde sur le bouleversement des temps de la vie qui est intervenu depuis la construction de notre système de retraites .... C'est pourtant là-dessus qu'il faut travailler, débattre, et faire évoluer les choses... La retraite est le grand débat des générations à venir, parce qu'il touche au grand équilibre du temps de vie sociale. Si l'on souhaite avoir une population plus instruite, n'est il pas logique d'intégrer dans le calcul de la retraite les temps d'études des plus de 16 ans ? Si l'on souhaite que les seniors aient une activité sociale, n'est il pas logique qu'au moins pour une part les activités associatives soient prises en compte ?
Ce sont quelques uns des éléments qui seront débattus ... avec bien entendu des précisions données sur les propositions gouvernementales et des différents partis et syndicats ...
rendez-vous mercredi 26 à 18h30 au jardin de Bigards 39 rue du Quai à Louviers



POSITION DU PRG RELATIVE AU DOCUMENT GOUVERNEMENTAL D'ORIENTATION SUR LES RETRAITES DATE DU 16 MAI 2010.

par Thierry Jeantet
, vice-président du PRG

Le document d'orientation sur la réforme des retraites du gouvernement comporte quelques évidences et quelques pistes en termes de sources de financement, mais il ne propose pas une politique globale des revenus et de la protection sociale tout au long de la vie.
Les propositions contenues dans ce document répondent de façon encore trop partielle à un défi beaucoup plus essentiel pour la Société française.

En premier lieu, quelques évidences sont rappelées que les radicaux de gauche ne peuvent que partager. Le gouvernement affirme qu'il faut sauvegarder le système de retraite par répartition.
Cet engagement ne peut être qu'approuvé surtout qu'il souligne enfin, clairement, que la capitalisation ne peut pas être une solution. Le gouvernement insiste aussi sur la nécessité
d'un retour à l'équilibre qui ne peut pas se faire au détriment du niveau des pensions, d'aujourd'hui et de demain, et il écarte -c'est bien la moindre des choses !!!- toute solution qui baisserait le niveau de vie des Français ou augmenterait le chômage. De plus il reconnait le besoin d'un système d'information sur la retraite accessible à chaque personne.
Enfin il insiste sur la nécessité de favoriser l'emploi des seniors, même si nous préférerions parler plutôt de favoriser l'activité des seniors.

En second lieu, le document propose des avancées en termes de ressources de financement. En prévoyant d'assurer une participation plus forte de certaines formes de revenus, notamment en prévoyant une contribution supplémentaire sur les hauts revenus et les revenus du capital. Ceci va dans le sens de la proposition du PRG d'asseoir une part du financement sur la valeur ajoutée et d'autre part de créer un grand impôt unique sur les revenus des personnes (fusionnant notamment IRPP et CSG et incluant une clef contributive sur le niveau de fortune, idée reprise récemment par d'autres partis).

Ce pas en avant est important, il doit être l'occasion d'une mise à plat plus claire de la fiscalité des personnes et des entreprises. Il permet aussi une remise en cause partielle du bouclier
fiscal.

Mais, le document comporte un certain nombre d'insuffisances et d'erreurs. La panoplie de propositions du gouvernement mérite un examen approfondi mais elle ne répond pas aux grandes évolutions tant sociétales qu'économiques et propose aussi de mauvaises orientations, que nous ne pouvons pas partager.

Le PRG rappelle que dans ses propositions, figurant dans son programme politique « Faire face » et dans le document remis à M Woerth récemment, figure la besoin d'une approche globale tenant compte des nouveaux temps de vie et donc appelant à insérer la notion de
temps, personnels et collectifs, choisis. Ce qui conduit à s'intéresser à la façon dont chacune, chacun peut accéder à un revenu décent tout au long de sa vie et notamment peut contribuer dès ses études à se constituer des droits.
C'est une des raisons pour lesquelles les radicaux de gauche suggèrent de passer pour la retraite de base comme pour tout ce qui est dispositif obligatoire complémentaire à un système de retraite par points facilitant l'acquisition de points tout au long de la vie, avec notamment des périodes bonifiées en cas de stages, d'apprentissage, de formation professionnelle ou universitaire, mais aussi de périodes de bénévolat et volontariat, de
périodes d'activités allant au-delà de l'âge légal de la retraite.

Le gouvernement reconnait que l'évolution vers un système « par points » permettrait de rendre le système plus transparent et plus lisible pour les assurés. Mais, il est actuellement à la
recherche de solution à court terme, et il renvoie l'évolution vers un système « par points » à plus tard. Ce qui est une erreur à nos yeux, comme cela avait d'ailleurs déjà
été dit à M. Woerth lorsqu'il a reçu la délégation du PRG. Une réforme qui ne porterait que sur la question des financements à court terme ne pourra pas répondre au défi social que représente cette réforme.

Les radicaux de gauche proposent de plus de mettre en place une politique d'accompagnement de la personne tout au long de sa vie conduite par l'Etat, les collectivités locales, les institutions de retraites paritaires, les mutuelles de santé et d'assurance et bien-sur les associations sanitaires et sociales, les associations familiales.

Il s'agit de renforcer l'offre de services à domicile visant à développer la prévention, assumer l'insertion, offrir des services flexibles, de proximité, aux personnes et aux familles. Il s'agit aussi de mettre en place rapidement la cinquième branche de la sécurité sociale pour la dépendance. D'ailleurs on peut rappeler que lors de la campagne présidentielle, Nicolas SARKOZY s'était engagé à créer un 5ème risque de Sécurité sociale en faveur des personnes
âgées dépendantes. De nouvelles dispositions fiscales doivent aussi être adaptées pour faciliter en particulier l'action du monde associatif dans ce secteur.

Les radicaux de gauche rejettent l'idée de reculer l'âge d'ouverture des droits à la retraite comme l'écrit le gouvernement, malgré quelques précautions utiles concernant la pénibilité, Il faut au contraire perfectionner et renforcer tout les dispositifs d'incitation à prolonger volontairement son temps d'activité à temps plein ou partiel (y compris sous forme
d'activités ponctuelles) ce qui passe par une action déterminée sur la qualité de vie au travail. Les dispositions actuelles sont de portée trop faible et pas assez progressives.

Les radicaux de gauche proposent de mettre en place une politique de bénévolat et volontariat inter-âges qui pourrait s'appuyer en partie sur le nouveau « service civique volontaire » permettant de créer de nouveaux liens sociaux entre les générations, de nouvelles formes d'activités associatives ou mutualistes d'utilité sociétales et donc de bonifier les droits à la
retraite de celles et ceux qui contribuent, de facto, à une croissance raisonnée du pays par leurs activités non-salariées.

Le PRG rappelle enfin qu'aucune solution ne pourra avoir d'effet réel et durable si elle n'est pas accompagnée d'une politique de croissance reposant sur des critères de gouvernance, sociaux, environnementaux autant qu'économique et créateur d'emplois .Notamment en mettant en place immédiatement un vrai dispositif d'emplois jeunes et seniors pour accompagner l'entrée sur le marché du travail et les fins de carrières professionnelles.

mardi 18 mai 2010

Un café au coeur du débat...

Prochain café radical, nous l'avons dit, mercredi 26 mai à 18h30 à la brasserie "Le Jardin de Bigards sur le thème : peut-on sauver les retraites... ce sera, et c'est un hasard, la veille d'une journée de grève et de manifestation dans toute la France (dans l'Eure, manifestation le jeudi 27 mai à 14h30 au Bel-Ebat à Evreux) -
Le débat sera animé par la Sénatrice radicale Françoise Laborde
...Nous reproduisons ci-dessous, comme élément à verser au débat, le tract de la Cfdt appelant à cette journée de protestation...

RETRAITES :


PLUS DE JUSTICE !


Le gouvernement veut bâcler une réforme des retraites en trois mois. Raison de plus pour la CFDT d’enfoncer le clou sur ses exigences :


maintenir la possibilité de prendre sa retraite à 60 ans ;


débattre de « La retraite » dans toutes ses dimensions :


justice sociale, emploi, refonte du système.


Justice sociale : corriger les inégalités


Notre système de retraite est de plus en plus inadapté aux parcours de


carrière d’aujourd’hui. Parfois, il accentue même les inégalités. Celles-ci


doivent être corrigées.


Les salariés aux parcours professionnels morcelés sont perdants lors du


calcul de leurs droits à la retraite : les interruptions d’activité (chômage,


maladie) doivent être mieux prises en compte.


Les salariés et les fonctionnaires, en changeant de métier, cotisent de plus en


plus souvent à des régimes différents : ils doivent cesser d’en être


pénalisés.


Les femmes perçoivent une pension en moyenne 38% inférieure à celle des


hommes : les droits familiaux - tels que les majorations pour 3 enfants -


doivent être revus pour devenir plus favorables aux femmes et aux


bénéficiaires de basses pensions.


L’espérance de vie en bonne santé d’un ouvrier est inférieure de 3 ans à la


moyenne des salariés hommes : les salariés les plus exposés aux facteurs


de pénibilité doivent bénéficier d’un départ anticipé à la retraite.


Les montants des basses pensions sont indignes : pour les augmenter, la


CFDT revendique 100% du Smic net pour une carrière complète.


Les salariés aux carrières longues restent défavorisés dans le calcul de leur


retraite : la CFDT revendique, pour chaque salarié, la possibilité de


choisir le moment de son départ à la retraite dès lors que le nombre de


trimestres requis est atteint, sans abattement ni condition d’âge.



Emploi : permettre à chacun de construire sa retraite par


son travail


Améliorer la situation de l’emploi est indispensable pour permettre à


chaque salarié de construire sa retraite.


A la trentaine, les salariés ont de moins en moins cotisé. En cause, la


précarité pour certains, l’allongement de la durée des études pour d’autres :


l’emploi des jeunes doit devenir une priorité.


Les seniors sont massivement exclus du travail : ils doivent être incités, par


l’amélioration des conditions de travail, à poursuivre leur activité. La


CFDT revendique le développement de la retraite progressive, c’est-àdire


la possibilité de travailler à temps partiel tout en bénéficiant d’une


partie de sa retraite.


Les femmes sont trop souvent pénalisées durant leur vie professionnelle : il


est nécessaire de renforcer l’égalité professionnelle entre les hommes et


les femmes, et mener une politique familiale active qui permette de


mieux concilier vie familiale et vie professionnelle.


Refonte du système : le reconstruire pour mieux le


préserver


Notre système par répartition doit être reconstruit pour répondre aux


exigences de notre temps et redonner confiance aux plus jeunes.


Notre système de retraite est complexe et devient incompréhensible pour les


salariés : il faut le rendre clair et intelligible pour tous.


Les salariés sont attachés à la solidarité intergénérationnelle. Pour ne pas


pénaliser ceux qui ont déjà acquis leurs droits, ces droits doivent être


formellement garantis.


Les revenus du patrimoine et des placements financiers doivent être


davantage mis à contribution pour financer ce qui relève de la solidarité,


par exemple pour financer les trimestres des chômeurs touchés par la crise.


Pour faire face aux besoins grandissants en matière de


retraite et de vieillissement de la population, la CFDT appelle à la tenue d’un vaste débat de société sur ces questions qui nous concernent tous !


lundi 17 mai 2010

Travailler plus ou gagner moins ?



Le café radical une nouvelle fois sera au coeur du débat. Mercredi 26 mai, la Sénatrice Françoise Laborde abordera la question : "peut-on sauver nos retraites ?" - Cette question reprend un nouvelle actualité avec les propositions gouvernementales qui proposent d'allonger les durées de cotisation et de "faire payer les riches... La presse titrait ce matin : travailler plus longtemps pour gagner la même chose... mais encore faut-il pouvoir travailler plus longtemps. La France est elle capable de réorganiser son rapport au travail ? Rappelons qu'en France, les jeunes entrent très tardivement dans le marché du travail et en ressortent très vite.


Ainsi donc, la première conséquence de la réforme des retraites, si les propositions gouvernementales sont acceptées, sera-t'elle de prolonger la fracture sociale entre ceux qui bénéficient d'un statut d'emploi durable (les fonctionnaires et les employés des grandes entreprises) et ceux qui rament : intérimaires, employés d'entreprises fragiles, carrières en dents de scie ... séniors rejetés sur le marché du travail et qui l'on dit qu'une fois passé cinquante ans on est trop vieux, alors qu'on leur a dit trente ans plus tôt qu'ils étaient trop jeunes.
Nous allons donc vers une croissance des inégalités non seulement entre les riches et les pauvres, non seulement entre les générations, joyeux enfants du baby boom devenus parents des enfants contraints à travailler pour payer la retraite de leurs aînés mais aussi entre les sans statuts, les atomisés du système social, ceux qui ne sont défendus par personne et qui se retrouvent seul à calculer leurs points de retraite à l'instar de Serge Pilardosse, le héros de Mammuth, incarné par Gérard Depardieu dans son dernier film .



C'est assez dire que le problème des retraites nous concerne tous.
Il fut un temps où les jeunes se sentaient beaucoup moins concernés par le système des retraites, c'était un truc de vieux.



Là, chacun sait qu'il est directement concerné par le système de solidarité.
Il y a bien des retraites et non une retraite. Des retraités avec des statuts multiples, liées à l'histoire des corporations, des volontés diffuses, il y a le lien perceptible avec la démographie et donc la demande et le regard d'une génération à l'autre.



Que va devenir le système des retraites, c'est aussi se demander ce que nous allons devenir ...
Un sujet qui sera largement débattu mercredi 26 mai à 18h30 à la Brasserie "le jardin de Bigards", 39 rue du Quai à Louviers, en présence de Françoise Laborde, Sénatrice radicale de gauche .

dimanche 16 mai 2010

La vie est un songe ...

... le cinéma aussi.
Un ouvrage extraordinaire vient de paraître en français. Il n'a que quelques années de retard sur sa parution en italien ... et là il avait déjà quelques années de retard... histoire simplement de tristes et banals droits d'héritage ... bref !

Le livre de mes rêves est le premier et le dernier film de Fellini. Un bébé de 3,4 kg. Il est là est bien là. Quand on le prend dans ses bras, on le sent hurler à la vie. L'ouvrage est magnifique. Il reprend l'intégralité de l'oeuvre manuscrite et à la fin de l'ouvrage, il y a la traduction ou la translation du texte. Inoui !




On sait depuis toujours, depuis la naissance du septième art, quasiment, ou tout du moins depuis Méliès que le cinéma n'a fait qu'imiter nos rêves.




Nos rêves sont la preuve que le génie est en chaque être humain ...


Mais seuls un petit nombre arrive à le traduire en film ...
Federico Fellini a, sans conteste, marqué le cinéma du 20e siècle, en donnant de son art une dimension toute fantasmatique. La parution de cette ouvrage, 17 ans après la mort du grand cinéaste, donne une toute autre orientation à son oeuvre. A partir de 1960, Fellini a noté tous ses rêves, parallèlement à une démarche psychanalytique...

Heureusement, entre parenthèse, que Freud avait créé la psychanalyse et
les frères Lumière le cinéma !

Il les a noté ses rêves d'une manière magnifique, avec texte et dessins ... et c'est toute cette oeuvre qui est à présent réunie dans un seul ouvrage, maintenant indispensable pour comprendre l'oeuvre de Fellini, de la Strada à La Dolce Vita, du Sceicco Bianco à La Nave va, de Casanova à la Cité des Femmes, du Satyricon à Fellini Roma ... rien ne sera plus comme avant pour les admirateurs du fabuleux personnage et de son oeuvre que l'ouvrage vient clore délicieusement.





La lecture, qui est un rappel de l'oeuvre et de son histoire, laisse par ailleurs percer un regret u-chronique ... Ah si Fellini, à l'instar de Tim Burton, eût connu le cinéma en relief !...













mercredi 12 mai 2010

Peut-on sauver les retraites ?

La Grèce vient de faire passer de 60 à 65 ans l'âge de départ à la retraite... tout en baissant de 20 % la hauteur de la pension.

Cette mesure montre à quel point la réflexion menée en France sur les retraites peut nous mener loin et vite.

Certes, nous pouvons toujours nous rassurer en nous rassurant de fausses raisons... en nous disant que les Grecs avaient triché, qu’ils sont plus petits et moins riches que nous… mais les arguments ont du mal à prendre. Nous voyons que le système de retraite est un problème plus qu'européen, de pays développé...

Notre système de sécurité, la branche vieillesse de notre sécurité sociale, est en danger et nous sentons que nous ne sommes à l’abri de rien.

Comment dans un monde de plus en plus riche, ou la productivité poursuit sa croissance inexorable, pouvons nous aborder le problème de la retraite en nous disant qu’on en aura de moins en moins… ?

Comment, alors qu’on est incapable de fournir du travail à la jeunesse, incapable de fournir du travail aux séniors, peut-on demander un nombre d’années de cotisation toujours plus important à ceux qui aspirent à un retraite si attendue …

Car on l’attend cette retraite. 63 % des Français refusent l’idée d’un recul de l’âge de la retraite au delà de 60 ans. L'attente de la retraite rythme la vie des salariés. Elle les motive. Elle permet aussi d’harmoniser la vie des entreprises qui prévoient assez tôt de renouveler le personnel en remplaçant les personnes lassées par le travail par des personnes désireuses de démontrer leur savoir-faire…

Tout ce bel édifice s’ébranle à présent.

On ne peut pas mettre tout cela sur le dos uniquement de la crise financière. Michel Rocard, il y a vingt ans, alors premier ministre avait annoncé la bombe à retardement qui était derrière notre système de retraite. La résultante de l’élévation du niveau de vie a été la prolongation de la durée de vie et l’exigence d’une qualité de vie dans les pays développés… ainsi alors que la retraite a été conçue pour permettre aux ouvriers d’accéder sans crainte aux derniers jours de leur existence.

C’est vrai que notre espérance de vie s’est allongée considérablement…et a quasiment doublé au cours du XXe siècle. La qualité de vie des personnes âgées s’est aussi considérablement améliorée.

François de Closets a caricaturé la situation en évoquant de jeunes retraités en tenue de sport et faisant payer leurs loisirs par leurs enfants s’engageant dans une vie active qui risque de durer plus de 45 ans … Cette réalité naissante met-elle en danger le système de solidarité qui s’est mis en place aux lendemains de la seconde guerre mondiale ?

Ceux qui envisagent un prochain départ à la retraite savent bien qu’ils ne peuvent faire supporter le paiement de leur repos aux rares enfants qu’ils ont fait …

Et pourtant, de l’argent, il y en a … pour reprendre l’antienne gauchiste… il y en a … mais chacun sait que la Finance, avec un grand F, est en décalage puissant avec la production des richesses.

Voilà exposées quelques données du problème.

Maintenant, il faut trouver des solutions. Des solutions justes, modernes, qui entrent dans une démarche progressiste, visant à poursuivre l’amélioration de la qualité de vie pour tous au delà d’un arrangement comptable.

Tel sera le thème du prochain café radical, qui sera animé par Françoise Laborde, sénatrice du parti radical de gauche

"PEUT ON SAUVER LES RETRAITES ?"

Le café se tiendra mercredi 26 mai, à 18h30, à la brasserie "Le Jardin de Bigards"

39 rue du Quai à Louviers..




jeudi 6 mai 2010

C'est la politique, idiot !

It's economy, stupid ! Telle est la formule d'un conseiller de Bill Clinton qui fit florès dans les années 1990, et qui avait été inscrite en lettres d'or dans les bureaux de la campagne du candidat démocrate ...Manière de dire que l'économie, il ne faut jamais l'oublier ... et que l'économie devait être au coeur du projet politique.
Mais il y a plus important encore pour les politiques que l'économie, c'est la politique elle-même !
Nain politique et géant économique, telle était la définition de l'Europe ... et la crise Grecque révélée par la crise économique nous montre à quel point le géant a des pieds d'argile !
Bien entendu, les Mélanchon se répandent avec un discours démagogique réduisant l'Europe au rôle de roue de secours des occultes puissances financières !
Ce sont les pyromanes qui disent : je vous l'avais bien dit que la maison risquait de brûler !
L'échec du référendum de 2005 a signé le début du renoncement à construire l'indispensable Europe politique... Or, c'est bien la faiblesse de l'Europe politique qui isole la Grèce, qui donne de la puissance à la spéculation financière, qui fait craindre l'effet-dominos ...
L'Euro est un fabuleux instrument, une construction qui donne à l'Europe une puissance financière qui n'est à la portée d'aucun État... et c'est là que le bât blesse. Chaque État se retrouve faible devant ses peuples. Chacun s'est appuyé sur sa démagogie propre chargeant l'Europe de tous ces défauts et lui interdisant tout projet ...
L'Europe est en danger. Je mes souviens de la phrase de Michel Rocard qui disait lors de la campagne référendaire de 2005 que, certes la constitution n'était pas idéale, mais qu'il en était de l'Europe comme d'un sommet attaqué par un alpiniste ... en loupant une marche, c'est toute la pente que l'on pourrait avoir à dévaler.
Si les États ne font pas preuve de responsabilité, personne ne le fera. Ce n'est pas le rôle de la finance. Ce sont aux États et aux peuples de revendiquer plus d'Europe.
L'Europe, ce n'est pas le problème, c'est la solution.
Ci dessous, la vidéo de l'intervention de Daniel Cohn Bendit le 5 mai, au parlement Européen : "Vous êtes complètement fous !"