vendredi 30 mars 2012

On se retrouve au café !

Ce soir, café radical animé par Marlène Peyrutie, présidente de l'association Terre et Paix
Quelle armée dans une République moderne ?



à 18h30
Vendredi 30 mars
Le jardin de Bigards,
39 rue du Quai
27400 Louviers

La mort d'un 83e soldat en Afghanistan nious rappelle que nous sommes en guerre et qu'une puissance mondiale doit aussi être une puissance militaire.
La nature de nos interventions militaires a changé depuis l'Algérie, dernier conflit où le contingent était engagé... quel lien avec la nation  à présent que l'armée est devenue professionnelle ? 
La grande muette sera-t-elle amenée à l'ouvrir
C'est là tout l'objet d'un débat rarement engagé, ouvert par le café radical !
A ce soir ...

jeudi 29 mars 2012

Plus de 300 à Louviers pour François Hollande

Dans moins d'un mois, nous y sommes ! On se souviendra que c'est à Louviers que tout a commencé dans l'Eure.
De nombreux élus sont venus  à Louviers soutenir la candidature de François Hollande
Manuel Valls, aura été la vedette d'une belle soirée de soutien à la candidature de François Hollande, invité dans la ville radicale de Franck Martin.

Le discours de Franck Martin
Au menu : de beaux discours, une assemblée mobilisée derrière un fort désir de changement, et appuyant la candidature de François Hollande et de ses propositions... puisque François Hollande reste le seul à faire des propositions, qui servent de référence à tous ses adversaires ... y compris l'actuel Président.
Pour ma part, j'aime à rappeler à quel point de programme de François Hollande est profondément radical, et qu'il doit entraîner avec lui tous les radicaux.


Un public mobilisé
Franck Martin, dans son discours, a rappelé à quel point Nicolas Sarkozy avait tout au long de sa présence au pouvoir détruit la société française, appuyé sur ses clivages et fait un tort considérable à notre République.
Un discours ferme et cohérent de Manuel Valls, tout dans le style de la campagne démarrée depuis si longtemps et qui doit s'achever dans un peu moins d'un mois.
Un mois nous reste pour mobiliser amis, voisins au service du changement !
les radicaux y prendront toute leur part. 


Pour finir un remerciement particulier à l'orchestre Shade of Blue qui a assuré en musique l'accueil du public dans les caves du Moulin.

Une douce musique s'élève ...
...et des êtres se rencontrent
















Pour une autre approche de la soirée, le commentaire de José Alcala ...  http://www.cameradiagonale.com/blog/2012/03/manuel-valls.html









mercredi 28 mars 2012

La mort du 83 ème ...



Christophe Schnetterle est décédé hier à la suite de ses blessures survenues le 20 janvier 2012. Le capitaine appartenait au 93e régiment d'artillerie de montagne de Varces, en Isère.
Un soldat de l'armée afghane, taliban infiltré, avait ouvert le feu sur les militaires en séance d'entraînement.  Sur la vingtaine de militaires français atteints pendant l'attaque, quatre étaient morts immédiatement, quatorze avaient été blessés dont huit gravement.
C'est le 83e mort Français en Afghanistan depuis le début de l'engagement officiel de la France en 2001.
Selon le ministère de la défense, il restera fin mars 3 400 soldats français en Afghanistan, sur les quelque 130 000 militaires de la force internationale. Six cents militaires français ont été retirés du pays depuis octobre 2011.
La Nation porte par nature le deuil de ses soldats morts en mission. Les blessures et les morts nous rappellent que la guerre n'est pas un jeu vidéo, de ceux qui tendent à faire croire au fantasme idéologique des "zéro mort" des puissantes armées modernes. L'Afghanistan ressemble à toutes les guerres d'occupation, même si le nombre de morts reste très faible par rapport à d'autres conflits. Ce mort nous rappelle que la France est engagé dans une guerre dont chaque jour qui passe nous démontre la vanité.
Marlène Peyrutie, mère de soldat, présidente de l'association Terre et Paix, animera vendredi prochain 30 mars, le café radical qui traitera de la question suivante : quelle armée pour quelle guerre ? Elle abordera bien entendu la question de la présence française en Afghanistan...
Nous vous invitons tous à nous rejoindre pour en parler.


Café radical
quelle armée pour quelle guerre ?

vendredi 30 mars 2012 à 18h30
brasserie "le jardin de bigards"
39 rue du quai
 27400 Louviers

dimanche 25 mars 2012

Un nouveau café ...

Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas pris de café...  !C'est bien dommage, et c'est même parfaitement inexcusable alors que le débat prend une toute autre ampleur... 
Je me permets de vous rappeler le premier thème des cafés radicaux : "Sarkozy est-il fini ?" On avouera que c'est un sujet qui dépasse à présent complètement le cadre d'une salle de bistrot... Mais ça n'empêche pas de se retrouver pour refaire le monde ... ou simplement progresser grâce à la confrontation des points de vue. 




Vendredi prochain, donc, un débat sur un sujet lié intrinsèquement lié au pouvoir et à la politique, un débat sur un sujet dur : quelle armée pour quelle guerre ?
Marlène Peyrutie
Le débat sera animée par Marlène Peyrutie, une lovérienne d'origine, vivant à Arcachon, militante de gauche, qui a créé l'association Terre et Paix, à la suite du retour de son fils militaire engagé en Afghanistan. 
C'est vrai, depuis la fin de la conscription et du service militaire obligatoire, l'armée fait beaucoup moins partie des préoccupations quotidiennes des Français. On peut s'en réjouir, on peut le regretter... Mais ce qu'on ne peut ignorer, c'est que l'engagement de notre Nation nous engage totalement. Elle est une large part de notre identité nationale. 
Une simple remarque au passage : je viens de lire avec effroi, les obscénités de Marine Le Pen déclarant : Combien de Mohamed Merah dans les bateaux, les avions, qui chaque jour arrivent en France remplis d'immigrés ? ...
Imad Ibn Zlaten 
La seule réponse est de citer les noms des militaires assassinés : Mohamed Legouad, 23 ans ; Abel Chennouf, 25 ans et Imad Ibn Zlaten, 30 ans... combien de futurs français, prêts à mourir pour notre Nation dans les bateaux et les avions qui chaque jour arrivent en France, remplis d'émigrés ...

Imad Ibn Zlaten, était originaire de Sotteville-Lès-Rouen...
Les meurtres de Mohamed Merah donnent un éclairage tragique à un débat par nature difficile. Bien entendu, ils ne nous empêcheront pas de parler du bien fondé de notre présence en Afghanistan et de ce à quoi doit ressembler l'armée d'une République moderne. 
Pour en parler, tout simplement, autour d'un verre, toutes les idées, toutes les questions seront les bienvenues... à vendredi ...


QUELLE ARMÉE POUR QUELLE GUERRE ?
vendredi 30 mars à 18h30
brasserie : "le jardin de Bigards"
39 rue du Quai 
27400 Louviers

vendredi 23 mars 2012

Hommage à Claude Duneton

Claude Duneton est décédé, ça s'est passé il y a deux jours, le mercredi 21 mars 2012, et j'ai entendu ça ce matin à la radio.
Pour moi, Claude Duneton, c'est la puce à l'oreille, comme pour beaucoup de gens du reste.
Dans cet ouvrage, Claude Duneton revenait sur les expressions les plus courantes de la langue française et en révélait le sens caché. Derrière chaque mot, un plaisir, une sensualité, un secret. Cela allait de l'expression poser un lapin, à "pauvre con", et bien sur à l'expression "la puce à l'oreille". En gros, une vision totalement nouvelle de notre langue, en opposition complète avec celle inculqué par les maîtres rigoureux qui avaient bercé notre enfance studieuse qui limitaient le bon français à un ensemble de règles, et le français classique en un instrument de pouvoir.
Mais voilà, Duneton était un amoureux de la langue, de notre langue. Et parce qu'il était génial, il avait vite compris que l'apprentissage du français classique était l'instrument de la reproduction du pouvoir ... alors que la langue est avant tout un outil de plaisir.
A la maison, en Corrèze, on parlait occitan. Le français a d'abord été pour lui une langue étrangère, et il l'a aimé comme telle, comme un outil magnifique qui permet de se comprendre soi-même, à l'image de toutes ces langues étrangères, porteuses des cultures et des façons d'être, de ces différences qui reflètent notre humanité. Avant d'être spécialiste de la langue française, Claude Duneton a été prof d'anglais, après avoir un obtenu à 14 ans un Cap qui lui désignait une voie toute tracée.
Ainsi Claude Duneton, s'il percevait toutes les faiblesses, tous les manques de l'École, savait aussi qu'elle était indispensable, puisqu'elle lui avait permis, à lui, comme à beaucoup d'autres de sortir d'un destin social pré-établi ... même si l'école ne permet pas d'aimer.
Claude Duneton s'est cogné à la langue comme à la vie.
Et de fait, les éléments de sa biographie sont passionnants. Il n'était pas seulement un penseur de la langue, mais il était aussi homme de théâtre, comédien, écrivain, historien après avoir été enseignant. Il nous a laissé une autre façon de voir la langue, un regard porteur de toute son humanité.

En hommage, sa dernière rubrique reprise dans le Figaro Littéraire tellement typique de sa façon de voir, d'écouter notre langue.
Vive le français !




Une question claire m'est posée par M. Andreu, de Toulouse : « Dans un article du Figaro, dit-il, en première page, un chroniqueur écrit “en vélo”. J'ai quatre-vingts ans, j'ai appris le français à la communale d'un village catalan où mes parents parlaient le catalan, mais où notre langue était interdite sous peine de sanctions.» Situation typique d'une majorité de Français nés quelque part dans l'entre-deux-guerres, avec lesquels s'acheva, non sans brutalité, la francisation de notre pays. «Alors, demande M. Andreu, doit-on dire à vélo ou en vélo? Mon redoutable instituteur tenait à ce qu'on emploie à vélo sous peine de recevoir un coup de pied au cul dont il avait le secret.»

C'est clair; cela décrit la tendance pédagogique un peu partout dans la France rurale au dernier volet de la IIIe République… Cette situation - très récente à l'échelle des mutations linguistiques - explique la fragilité du français dans la compétition internationale actuelle : la greffe n'a pas pris en profondeur. Mais revenons à nos pédales. D'abord vélo est l'apocope de vélocipède, ancêtre de la bicyclette, laquelle prit son essor dans les années 1890 avec l'invention de la chaîne et du pédalier ; ce nouveau moyen de transport connaît une explosion étonnante dans les milieux populaires - il révolutionne en particulier les distances entre les ateliers et les résidences ouvrières. La «petite reine» devient un phénomène national, et les ouvriers l'appellent plus volontiers vélo ; ils disent sans complexe qu'ils se déplacent en vélo, comme d'autres en train ou en calèche, c'est-à-dire «par le moyen du vélo». Le en n'est pas un descriptif intérieur-extérieur, il joue un rôle purement instrumental: on dira en pour tout nouveau moyen de locomotion, en tricycle si la machine a trois roues, en side-car, et aussi, par pure logique fonctionnelle, en tandem (et jamais à tandem). Cela montre bien que dans l'esprit du locuteur en n'a pas la connotation «dedans-dehors» mais seulement «par le moyen de»… On dit en traîneau, en tapis volant, s'il le faut - des véhicules dépourvus d'intérieur. Se rendre quelque part en vélo n'est donc pas une hérésie grammaticale comme le pensait le maître d'école de M. Andreu; c'est seulement une manière agréable, pratique et pas chère de se déplacer, en ville comme à la campagne.

À vélo, sur le modèle de à bicyclette est hérité de à cheval sans nécessité, par une sorte de complaisance au code dominant. C'est par un phénomène d'hypercorrection dans les classes sociales aisées - relayées craintivement par les instituteurs publics - que la forme en vélo a été bannie sans aucune nécessité proprement linguistique au profit de à vélo - et la même remarque est valable pour en moto.

Si je puis résumer mon sentiment, je conseillerai à M. Andreu de continuer à dire en vélo puisqu'il s'agit du moyen de transport, et à vélo dans les cas où il est fait spécifiquement allusion à la notion d'équilibre, comme: «Cet enfant sait déjà se tenir à vélo.» Du moins, c'est mon sentiment.

jeudi 22 mars 2012

Instrumentaliser, qu'ils disaient !

C'est un vieux piège en matière de combat politique ... transformer les agressés en agresseurs ! Marcher sur les pieds de l'adversaire et le traiter d'excité parce qu'il se met à protester. Je me souviens d'une leçon apprise lors de cours de boxe française où le prof nous avait expliqué comment commence une bagarre (il avait été vigile dans une boîte de nuit).
voilà, nous disait-il, ça commence toujours de la même manière. Il y a une tension entre deux groupes et un individu se détache d'un groupe, s'approche et dit à une personne choisie : "on ne va pas se battre ..."
C'est à ce moment là que le coup part. Et que la bagarre générale se déclenche.
La classe politique s'est tue pendant 3 jours, pour autant, il n'y a jamais eu trêve, l'enjeu est important, et tous les discours, communiqués, petites phrases sont soigneusement pesés pour faire porter à l'autre la responsabilité des propos... cela nous éloigne bien entendu du débat national auquel les français ont droit. Disons-le aussi franchement, jusqu'alors, les provocations sont venues du camp de l'UMP, avec le plus grand cynisme et la plus grande mauvaise foi.
Alain Juppé lui-même en est venu à reprocher à François Hollande d'avoir évoqué le retrait des troupes d'Afghanistan !
Disons-le tout de go, c'est n'importe quoi. Ce n'est pas un fou furieux qui doit décider ou fixer le rythme du débat national. François Hollande a posé le problème de la présence des troupes en Afghanistan parce qu'il se pose réellement ! Laisser sous entendre qu'il s'agirait de faiblesse, et que le coup de folie de Mohamed Merah change les données du problème, est de la plus totale inconséquence !


Voilà pourquoi, en compagnie de Marlène Peyrutie, le café radical oubrira le débat : "quelle armée pour notre République ? "vendredi 30 mars à 18h30, au jardin de Bigards, 30 rue du quai à Louviers ...

lundi 19 mars 2012

Quelle armée pour quelle guerre ?

Qui est le tueur à la moto ?

Quel est cet homme qui, avec une précision toute militaire, a été abattre des soldats en civil, avant de s'attaquer à des écoliers et à leurs parents fréquentant une école juive ?
L’événement est assez grave pour qu’on s’y arrête mais il est aussi bien trop grave pour que l’on en tire des conclusions.
Nous procéderons par touche. Le meurtre nous amène à une actualité terrible. Nous avons naturellement tendance à considérer ce genre de comportement comme étant complètement extérieur à nos pratiques. On pense tout de suite à l'Amérique... Et puis non, des massacres de ce type il y en a eu  Autriche ou plus dernièrement en Norvège... mais rappelons nous aussi du massacre commis au conseil municipal de Nanterre, par un homme qui a emporté dans sa tombe le secret de son acte.
Pour l’instant donc, nous savons que l’assassin s’en est pris à trois militaires d’origine maghrébine, avant de s’attaquer à une école juive le jour anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie.
La première conséquence de ces meurtres aura été la trêve de la campagne électorale et la condamnation unanime d’une monstruosité que personne n’est en mesure de revendiquer.
Ces tueries nous rappellent que nous vivons dans une société violente, même si, comme l’a récemment rappelé l’Art français de la guerre, nous avons ce bonheur insigne de vivre dans un pays qui, depuis la guerre d’Algérie, n’a pas connu  de guerre sur son sol depuis 50 ans.
50 ans sans la guerre, c’est peut-être ça qui est insupportable pour le fou
Pourtant, oui, nous avons une armée, et nous en avons besoin. Cet armée est en guerre, notamment en Afghanistan, aux cotés des Etats-uniens et cela se passe mal. François Hollande a d’ailleurs pris pour engagement de retirer les troupes.
Pour nous, ce sera l’occasion de débattre d’un sujet fondamental. « La guerre n’est que la continuation de la politique par d’autres moyens que la politique » c’est ce que disait Clausewitz, un théoricien prussien de la guerre, admirateur de Napoléon qu’il avait combattu.
Mais la guerre, comme la politique, a profondément évolué depuis un demi-siècle, même si elle est forcément pourvoyeuse d’une horreur d’autant plus insupportable que nous connaissons le bonheur de vivre en paix.
Tel sera l’objet du débat qui sera l’objet du prochain café radical qui se tiendra vendredi 29 mars, de 18h30 à 20 heures au café « le Jardin de Bigards », 39 rue du Quai, 27400 à Louviers.
L’invité en sera Marlène Peyrutie, présidente de l’association Terre & paix …


jeudi 15 mars 2012

Manuel VALLS en meeting à Louviers

soutien à la candidature de
 François HOLLANDE



Manuel VALLS à LOUVIERS
le 27 mars 2012 à 19 heures
cinéma "le Forum"
AVEC François LONCLE, député, et Franck MARTIN, maire de louviers et président de la communauté d'agglomération 

Participez à la campagne !
Venez connaître propositions du candidat,
Venez à la rencontre des militants
Réservez votre soirée !
Renseignements : caferadical@gmail.com

samedi 10 mars 2012

La droite au bord de la crise de nerfs

Jean-Louis Borloo
Yama Rade


Le phénomène dépasse largement l'anecdote. Bien sur, le fait même que Jean-Louis Borloo et Rama Yade ne participent pas à fête, le grand sarko-meeting de Villepinte, n'est pas neutre. Quelques soient le succès et la teneur du discours du président de la République, on remarquera surtout les absents, tant pis pour les grands efforts déployés, logistiques et financiers, pour faire de l'évènement un grand rassemblement populaire.
Derrière la campagne de Nicolas Sarkozy, c'est la droite qui joue son avenir. Le parti de Jean-Louis Borloo a fini par adopter "un soutien vigilant à Nicolas Sarkozy", mais en fait, on ne peut pas faire pire. 
Soutien vigilant, même les formules les plus dures des communistes de la belle époque n'allaient pas aussi loin pour dire qu'ils ne souhaitent vraiment pas la victoire de leur candidat. Cela prépare au moins un vote révolutionnaire. Et pourtant, on sent que sans une motion aussi dure, le parti valoisien, déjà dans un grand état de faiblesse, explosait. 
Et c'est là qu'on s'interroge vraiment. Il y a peu de chances que Sarkozy remporte la victoire, mais ce qui est sur c'est qu'en cas de défaite, il n'y aura plus à droite que rancoeur et haines, plaies et bosses, en gros les meilleures conditions pour une recomposition sereine. 
On est dans l'anticipation d'une défaite cuisante. Car cette défaite ne sera pas seulement celle d'un homme, elle sera aussi celle d'un camp, mais bien au delà. Ce sera aussi la défaite d'une stratégie, celle que Nicolas Sarkozy a imposé à toute la droite, et à notre pays. 
La course folle du président de la République a des ratés, ceux qu'il pensait pouvoir éviter grâce à la campagne électorale ... Mais déjà les lendemains se préparent...
Voilà pourquoi, la victoire présidentielle de la gauche sera suivie forcément par une victoire aux législatives, et par une recomposition à droite, accentuée par la démission du président de la République qui laissera toute sa stratégie orpheline. Ce n'est pas rien quand on a tenu l'appareil d'Etat.

jeudi 8 mars 2012

Pionniers

La création du pôle métropolitain Créa/Seine-Eure est un événement considérable à plus d’un titre.

La loi qui permet les pôles métropolitains date de moins d’un an et demi. A ce titre, il n’est pas étonnant que notre territoire figure parmi les trois premiers créateurs de cette nouvelle structure. .

La Case est un territoire novateur, nous le savons. Nous avons été parmi les premières communautés d’agglomérations, nous avons toujours défendu la nécessité de la coopération intercommunale, mais le critère de la vitesse de réalisation loin d’être le seul intérêt de la nouvelle structure. Nous nous trouvons face à une nécessité d’innovation dans le cadre de cette coopération innovante dont la fusion n’est pas l’objectif.  

Personne ne conteste pour nous l’intérêt pratique d’avoir une vue sur notre avenir, en mettant sur pied une instance de coopération avec le grand Rouen, lui-même n’ayant absorbé Elbeuf que depuis deux ans. En prenant appui sur Rouen, nous pouvons avoir un poids déterminant sur nos plus grands projets structurants. Nous savons aussi que le grand Rouen s’appuie sur la Case parce que notre situation est très intéressante pour eux. Nous sommes les voisins du sud, situés dans un autre département, mais nous constituons une ressource dynamique et qui plus est au cœur des aménagements logistiques et économiques qui les concernent directement.  Tels sont les conditions idéales du partenariat. Nous avons tous deux une existence incontestable, des projets et un fonctionnement qui nous sont propres, mais nous avons un intérêt évident à travailler ensemble.

Depuis 30 ans, les lois de décentralisation ont donné une nouvelle mission à nos collectivités : celle de la coopération. En apprenant à être autonomes, les collectivités locales doivent sortir de leur territoire pour mieux le servir, elles sont amenées à être à l’initiative des coopérations si elles veulent être utiles à leurs habitants et à ceux qui font vivre les communes.

La coopération est devenue le maître mot de nos manières de faire. Si le maire reste le seul maître à bord de sa commune, il sait qu’il doit faire aussi avec ses partenaires et en premier lieu avec les membres de l’intercommunalité dont il fait partie. Ce qui est une évidence à la Case est aussi devenu vrai pour la France entière : aucune commune ne peut vivre de manière isolée. Mais ce qui est vrai pour les communes le devient pour les intercommunalités, et en particulier pour les agglomérations actives comme celle de la Case. Si nous voulons vraiment être à la hauteur de ce que nous devons aux habitants de notre territoire, nous ne pouvons plus agir tout seul.

Le pôle métropolitain, je le rappelle, n’est pas une métropole. Il ne s’agit pas pour Seine-Eure de se laisser absorber dans la banlieue rouennaise. Nous n’y avons aucun intérêt.

Autant nous défendons,  depuis l’origine la création d’un territoire cohérent autour des 4 cantons de Louviers, Pont de l’Arche et Val de Reuil, autant la fusion avec l’agglomération rouennaise n’est pas pertinente.

En 15 ans de pratique et 10 ans d’agglomération, les faits nous ont confirmé que notre territoire est cohérent. Autour de Louviers, Pont de l’Arche et Val de Reuil, les gens vivent, habitent, travaillent, étudient, et il est de la responsabilité des élus de travailler ensemble à leur avenir, de sortir des représentations strictement communales pour apporter des solutions à une population en mouvement, toujours attachée au territoire de la commune, mais qui sait que les problèmes liés à l’économie, à l’emploi, aux transports, à l’environnement ne peuvent plus être traités au niveau communal. Déjà, l’on mesure qu’il est ridicule de construire deux politiques culturelles sur un même territoire lorsque celui-ci fait 60.000 habitants, mais c’est un point sur lequel il faudra revenir.

Seine-Bord et Seine-Eure forment un bassin de vie incontestable, appuyé par toutes les études et par ce que le travail autour du Scot nous a apporté … La fusion s’impose dans ce cadre.

Le travail mené avec la Créa est donc d’une autre nature.

Notre territoire est caractérisé par sa situation de carrefour, traversé par les grands réseaux de communication et de logistique.

Cette situation va déterminer les choix. C’est notre principal atout pour notre économie et pour nos emplois. Nous ne pouvons en tirer les bénéfices qu’en s’ouvrant aux perspectives de nos voisins  et partenaires. C’est ce qui rend indispensable la création du pôle métropolitain.

Le pôle métropolitain va dans ce sens de la coopération indispensable entre territoire pour de grands projets. 

Le 19 mars se tiendra le premier conseil de la nouvelle structure.

jeudi 1 mars 2012

Lucio Dalla ... ultima luna

Lucio Dalla vient de disparaître, victime d'une  attaque cardiaque à la sortie d'un concert en Suisse.
Pas très connu en France, Lucio Dalla, purtroppo !
Mais c'est un tremblement de terre qui vient de secouer l'Italie, tant cet homme avait su cristalliser tous les espoirs et inquiétudes de son peuple et de sa  génération bien au delà de la péninsule...
il reste quelques chansons qui ont été traduites en France, comme Caruso, hommage au plus grand chanteur de Bel Canto que la terre ait porté mais bien au delà, il y avait chez Lucio Dalla, toutes les angoisses qui ont amené l'Italie à se fracasser contre le mur de la terreur, en rejettant un monde politique sclérosé qui allait amener aussi l'explosion de la Démocratie Chrétienne et du Parti Communiste.
J'ai vécu un an dans cette Italie en plein boom, au moment où l'on entendait sur toutes les ondes "l'anno che verrà", l'année qui vient, à écouter en cliquant ici. "Cher ami, je t'écris pour me distraire un peu, mais comme tu es un peu loin, je t'écrirais un peu plus fort .."
Excusez-moi, chers lecteurs, comprenez bien que je sois bouleversé. C'est Lucio Dalla qui m'a fait découvrir l'Italie, c'était ma porte d'entrée. J'avais 25 ans. Je vous transmets trois liens pour ceux qui veulent le connaître mieux, ou mieux me connaître ou partager mon émotion ...
 Lucio Dalla est mort hier, en Suisse, dans un concert dont j'avais entendu parler et je m'étais dit que j'aurais pu faire le déplacement... Je suis resté à la maison, et voilà ce qui arrive !
 Voilà : l'ultima luna (les mains noires de charbon ...
 Voilà : il disperato erotico stomp (A Bologna non si perde neanche un bambino)
Voilà, quand même, ce que tout le monde connaît :Caruso .... te voglio bene assai....
Voilà, je n'en dis pas plus. Il y a des gens, qui, malgré toutes leurs bonnes volontés ne parviennent jamais à mourir. Lucio Dalla fait partie de ceux-là.