mercredi 6 juillet 2011

Le temps des radicaux ...

Les radicaux de gauche ont choisi de présenter leur candidat aux primaires de la gauche ... qui cessent d'être des primaires socialistes...


Il n’y avait que de mauvaises raisons pour ne pas se présenter aux primaires de la gauche, il n’y avait que de bonnes raisons pour se présenter… C’est en substance ce qu’a dit le comité directeur du parti radical de gauche qui a donné quitus à son président Jean Michel Baylet de se porter candidat.


Je passe sur les mauvaises raisons :


La peur de faire un mauvais score. Mais si l’on se limite à cela, jamais personne ne se présenterait ! Les radicaux de gauche ont bien entendu peu de chances de l’emporter dans les primaires, mais ne pas se présenter voudrait dire que les radicaux n’ont rien à défendre. C’est le contraire de la réalité !


La peur de mettre en difficulté des amis qui, ici ou là, ont signé des accords difficiles avec le parti socialiste, accords qui seraient remis en cause à la suite des mauvais scores. Là encore, nous savons que nous engageons un combat difficile, où de nombreux électeurs vont choisir non pas les idées défendu par les candidats mais la capacité de ce candidat à battre Nicolas Sarkozy. Ce ne sont pas les mêmes élections ! D’avance, nous savons que les déductions comptables de ce scrutin particulier seront sans objet pour les combats locaux.


Les engagements pris ici où là de défendre tel ou tel candidat en fonction des influences locales … Bon, pas vraiment un raisonnement radical ! Je préfère passer


Maintenant, venons-en aux bonnes raisons :


La participation aux primaires. Ces primaires sont un événement considérable ! Et ce sont les radicaux de gauche qui en sont à l’origine. Rappelons l’histoire : c’est à la suite du 21 avril et de la catastrophe pour la gauche donnée favorite d’assister passive à un second tour entre la droite et l’extrême droite que nous avons manifesté le souhait d’organiser une primaire entre tous les courants de la gauche de façon à permettre l’expression de toutes les sensibilités afin de déterminer quel serait le courant le plus légitime pour affronter le ou les candidats de droite.



La défense de nos idées. Nous devons participer aux primaires, précisément parce que nous ne sommes pas socialistes. Les radicaux sont porteurs de l’idéal républicain, celui dont tout le monde se réclame, et dont nous avons créé l’architecture : la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité ! Nous défendons ces valeurs, sans cesse en débat et qui font de la République le phare de la modernité politique. En Europe, bien sur, ce sont ces valeurs qui sont défendues et débattues, mais, et c’est nouveau, en Egypte, en Tunisie, en Lybie, plus personne ne se bat au nom du socialisme … mais les peuples se battent pour pouvoir parler, se déplacer librement, pour revendiquer le droit au savoir et se défaire du poids des religieux… Qui, même en France, revendique sérieusement la mise en place d’un régime socialiste, si l’on écarte les démagogues du Parti de gauche et les traditionnalistes communistes ? Ce sont les idées Républicaines, la citoyenneté, le respect de l’individu qui sont à la base de l’action politique. Qui mieux que nous peut les défendre ?



La défense de notre identité. Ce n’est pas un argument mineur. Jean Louis Borloo, ex-ministre de Sarkozy, risque fort de se porter candidat en se présentant comme radical. Les radicaux de gauche ne peuvent être absents du débat présidentiel sans courir le risque au mieux d’une lourde confusion, au mieux d’un oubli préjudiciable.



La liberté de ton. Jean-Michel Baylet sera le seul candidat libre, qui ne sera pas lié par le programme du parti socialiste qui réduit en combat de chapelles, de courants et de personnes des primaires qui se trouveraient dévoyées. Cette liberté de ton est indispensable pour faire avancer la gauche. Pourquoi donc faire de la politique, si ce n’est pour défendre ses idées ?


Voilà pourquoi les radicaux, les républicains véritables soutiendront la candidature de Jean-Michel Baylet dans ce qui devient les primaires de la gauche et a failli n’être que des primaires socialistes.


Nous serons tous derrière Jean-Michel BAYLET, notre candidat



Voici venu le temps des radicaux !