jeudi 28 novembre 2013

Ben alors, Dominique, on démissionne ?

Premier tract de campagne de la candidate écologiste en 2007
à Montreuil. Elle avait alors réussi l'impossible : reprendre un
fief géré par les communistes depuis toujours.
On démissionne, comme tout le monde ?
Comme Noël Mamère qui quitte les Verts, comme Alain Le Vern, voire en plus petit ou plus local  comme Claudine Duteil ou Jacky Bidault ... ?

La démission des missions 

J'ai l'impression de passer mon temps à commenter les démissions des uns ou des autres. Certes, à chaque fois, il s'agit de cas différents. On ne peut pas comparer le coup de gueule de Noël Mamère, qui en fait n'a pas démissionné de ses mandats, mais juste de son parti à celui de Dominique Voynet, qui ne renouvellera pas son mandat tout en gardant la carte de son parti et même sa place de maire au sein du conseil municipal.
Rappelons-le, Dominique Voynet, sous ses airs de ne pas y toucher est une sacrée personnalité. On jurerait qu'elle a écrasé pas mal de monde pour imposer ses façons de voir. Son bilan politique est impressionnant, quelque soit ce qu'elle veut faire de son avenir.
Elle a commencé par une bataille homérique au sein des Verts qui a envoyé le dirigeant d'alors Antoine Waechter au tapis et qui s'est traduit par l'ancrage des Verts à gauche. elle a été ensuite candidate à la présidentielle, mené les négociations avec la gauche plurielle, est devenue sinistre, a réussi à imposer son point de vue lors de la grande réforme des collectivités. Pas mal ! une seule boulette : le naufrage de l'Erika, où, alors que l'Europe assistait spectatrice à la dévastations de sites qui figurent parmi les plus beaux de notre continent, avait déclaré :"c'est pas la catastrophe écologique du siècle !" C'était pour justifier du fait qu'elle avait droit à une semaine de vacances avec sa petite fille !
Mais c'est pas tout ! Alors qu'elle n'était plus rien ou presque, qu'elle avait renoncé à se présenter aux présidentielles, elle a rebondi des années plus tard en devenant sénatrice et surtout en reprenant aux communistes un fief inexpugnable : Montreuil ! Chapeau

Mais voilà, plus on écoute les explications de Dominique Voynet, et moins on comprend les raisons de sa démission.
Quand on a le volume médiatique et culturel de Dominique Voynet,  quand on a son passé, peut-on prétendre que la politique est un monde difficile, voire de plus en plus difficile ? N'est ce pas un signal paresseux et odieux pour ceux qui font de la politique pour défendre des projets et des valeurs dans des situations autrement difficiles ?
Imagine-t-on Mandela, Obama, Kennedy même dire que la politique est devenue trop ardue ?
On attend autre chose d'un homme ou d'une femme politique qu'une démission vis à vis de ses illusions ! allons Dominique, personne n'y croit !
On veut bien un coup de burnout !
On veut bien un coup de pas bien !
On veut bien même, ce qui est probable que c'est effectivement difficile d'être maire au milieu de nombreuses tensions venant tant de la population que de la répartition des pouvoirs au sein des forces de gauche dans la banlieue parisienne ...
La corruption que tu dénonce, c'est extrêmement grave, d'accord, mais ça se combat ! N'es tu pas en train de cracher sur le combat que tu as mené pendant toute ta vie ? Du coup, on a du mal à te croire.
Je vais te dire mon interprétation extrêmement vulgaire de ta démission. Tu as pensé que comme tu avais pris Montreuil aux communistes, tu obtiendrais la reconnaissance des socialistes qui te laisseraient ta chance à Montreuil, alors même qu'ils t'avaient aidé à prendre le pouvoir.
tu devais le savoir, pourtant. Sans doute le savais-tu d'ailleurs. Avoue, ce n'est pas une surprise. Mais voilà, oui, Dominique, même les meilleures se fatiguent. cela peut se comprendre, mais au fond, ta démission ne se justifie que par une raison bien humaine. Était-ce la peine de faire toutes ces contorsions idéologiques sur fond de Bisounours, quand tu as réussi ce que tu as fait grâce à un caractère politique trempé dans l'acier.
Dommage !

jeudi 14 novembre 2013

Lettre à Jacky Bidault ...

En réponse à l'article paru dans La Dépêche


 Une sortie publique qui appelle une sortie publique.

T’es gentil, Jacky, mais là non, tu vas trop loin !


Tu t’attaques à Franck, tu t’attaques à l’équipe dont tu as fait partie pendant 6 ans. Tu renies tout ce que tu as fait, tu craches sur ceux qui t’ont défendu, tu vas trop loin !

Qu’on ne soit pas d'accord dans une équipe, c’est normal, je dirais même plus : c’est nécessaire. C’est le débat qui fait avancer les idées, il n’y a pas de bon projet sans débat.

Mais là, il ne s’agit pas de ça. Mettre en avant ses rancœurs n’a jamais constitué quoi que ce soit de rationnel et de cohérent.

Sur l’équipe, tu dis que Franck n’aurait pas dû faire alliance avec le PS mais aurait dû préserver l’équipe. Cette même équipe que tu dénigres en disant que tu n’y a pas que des amis, et que tu accuses d’être liée par l’intérêt ! Outre que ces propos sont insultants pour tous, dis-toi bien que justement, une équipe municipale est là pour défendre l’intérêt de la ville ! Et que les choix politiques sont forcément prioritaires par rapport aux ambitions des uns ou des autres.

Ainsi tu te sens blessé parce que Franck Martin n’a pas cédé à tes demandes, j’allais dire à tes caprices. Tu voulais être premier adjoint, pourquoi  pas après tout ! Mais ce n’est quand même pas rien, et comme cela ne reposais sur aucun autre projet que celui de défendre tes ambitions personnelles,  cela révèle bien que ta démarche était bien plus magouilleuse et politicienne que celle que tu dénonces.  Tu te rends compte, tu déclares que tu étais prêt à accepter l’alliance avec le PS à condition que tu sois premier adjoint.  Mais où est l’intérêt des lovériens dans tout cela ? Où est le projet politique ?

Franck Martin ne t’a jamais caché qu’il était de gauche. Les socialistes se sont enfermés dans une logique d’affrontement stérile dont ils reviennent. Le réflexe normal de toute personne de gauche, c’est de dire « tant mieux  ! A la bonne heure ...". Le bon sens revient.  Toi, tu affirmes aujourd’hui que tu n’es pas de gauche après avoir adhéré au PRG pendant 6 ans. C’est ton choix, mais cela ne te donne pas les outils pour juger de ce qu’est une politique de gauche.

Et parce que tu ne comprends pas ce choix-là, purement logique, voilà que tu dis que celui-ci est dicté par les ambitions personnelles du maire. Excuse-moi, mais la critique est absurde. Outre qu’elle révèle une vision politicienne à la petite semaine visant à la seule satisfaction de ses intérêts personnels et se traduisant par un comportement envieux, elle ne tient compte d’aucun élément de ce qui constitue la grandeur de la politique. Si Franck Martin devenait sénateur, ce serait, bien au-delà de sa seule personne, un bien pour les radicaux, un bien pour Louviers, et bien sûr un bien pour le Sénat qui se verrait enrichi d’une grande et belle voix, courageuse et originale connaisseuse des  collectivités locales et de l’intérêt public, défenseur de l’unification de la Normandie. Si Franck Martin avait visé les postes, et non la défense de ses valeurs, il y a longtemps qu’il serait au parti socialiste !

Alors, oui, tu peux affirmer aujourd’hui que tu ne voteras pas pour Franck Martin. C’est bien dommage et c’est l’affirmation d’une rancœur malsaine dont il n’est jamais bon de se faire un viatique, encore moins pour un homme politique.

Ces arguments n’en sont pas, Jacky, désolé ! Chacun de tes mots, j’en suis sûr, ne sera qu’un élément supplémentaire pour unir l’équipe autour de Franck Martin, au service de Louviers, cette ville, que nous faisons bouger avec bonheur.

La France pète ...

Marine Le Pen compte bien tirer les marrons du feu de
l'atmosphère pestilentielle qu'elle a à peine besoin d'entretenir.
Un danger pour elle cependant, à dé-diaboliser le Front National,
elle a créé une mouvance sur sa droite.
 

et ça sent pas bon !

Râleurs impénitents, crieurs inconséquents, bonnets rouges, benêts verts, faux et vrais pigeons, petits poussins, grands et petits patrons, parents enfants, tous mécontents, électeurs amers autant de braises minuscules, relais de petits mécontentements et ignorants des grandes et vraies détresses… Les braises sont attisées par le grand vent du mécontentement, relayé  par des médias en perdition, en quête de fortes sensations pour tenter de garder leur lectorat.
Voilà pourquoi, depuis quelques mois, la France pète ! La France pète à tout propos, dans tous les sens, sans que cela mène à quoi que ce soit. La France  pète et ça sent mauvais.
Précisons-le, dire que la France pète est un abus de langage. Le pet relève toujours d’une démarche individuelle, même si, lorsqu’on a pété, il est courant d’en accuser le voisin. Beaucoup pètent en France. Ce sont des actions toujours minoritaires mais magnifiquement relayées.
Nous savons tous combien il est courant que,  se trouvant  mêlé à une atmosphère nauséabonde, on en profite pour se lâcher en pensant bien que les conséquences de sa flatulence passeront inaperçues.
Nous voilà donc dans une atmosphère est irrespirable. Il n’y a dans cette suite de pets nauséabonds véhiculés par l’actualité rien qui permette de résoudre quoi que ce soit.
On peut prendre cela comme des signaux d’alertes inquiétants sur la santé en  France, mais quoi d’autre. ?  La France ne va certes pas très bien, ce serait mentir de dire qu’elle n’a jamais été mieux. Mais ce serait mentir aussi de dire qu’elle s’en tire vraiment mal ou que le gouvernement est inactif. Ce serait non seulement mentir, mais ce serait de la folie meurtrière que  de dire que la solution la meilleure viendrait de ces fous furieux qui soufflent sur les braises, à la droite du Front National, les frustrés de l’homophobie et de l’esclavagisme, ces hurleurs du 11 novembre, enfants des beaux quartiers qui rêvent d’une France d’hier qui n’existent que dans leur tête.
Et dans ce climat nauséabond, ceux qui ne râlent pas sentent idiots, isolés, cherchent des sujets de mécontentements ou l’occasion de réclamer un petit avantage. On voit en voit même au RSA râler contre les impôts avec les patrons néo-libéraux,  qui râlent eux contre l’assistanat et l’aide aux pauvres qui coûte trop cher !
Oui, la France est en difficulté, pourquoi le nier ? Non, elle n’est pas encore en crise, au sens Portugais, Italien ou Espagnol … On en est loin ! Notre problème à nous est tout autre. C’est la peste  émotionnelle qui répand son microbe,  et peut nous amener n’importe où … et en particulier au pire.
Face à la peste, face à la pestilence, il n’y a qu’une seule recette : aérer ! Ouvrir les portes de la générosité, ouvrir les fenêtres et regarder l'horizon. Rejeter tout cette rancœur qui nous détruit et détruit notre entourage. Prendre nos distances avec tous ceux qui cherchent des boucs émissaires parce qu’ils ne sont pas capables de se regarder eux-mêmes. C'est dans nos foyers mêmes que se développe l'infection.