dimanche 16 janvier 2011

Tunisie ... et maintenant !


Je réagissais pas plus tard que tout à l'heure à un ami facebook qui disait ironiquement que, bon, les vacances pas chères en Tunisie, c'était fini...


Je me disais qu'au contraire c'est maintenant qu'il faut passer ses vacances en Tunisie... parce que rien n'est plus beau qu'un pays qui s'ouvre à la liberté. J'ai souvenir de vacances en Espagne, au Portugal, j'ai souvenir d'un passage en Allemagne de l'Est juste avant sa disparition et il est vrai, et heureusement, que si j'avais dû visiter tous les pays qui venaient de passer de la dictature à la démocratie, mon porte-monnaie n'y aurait pas suffi.
Pourtant, même des années plus tard, quelle émotion que de passer par Prague, de l'imaginer couverte de chars russes, de voir la plaque dédiée à Jan Palac, étudiant auto-immolé, comme Mohamed Bouazizi ... voilà pourquoi, j'ai très envie de retourner en Tunisie, moi qui n'y suis pas allé depuis ... depuis ... j'ose à peine le dire ... depuis 40 ans au moins.
J'avais treize ans. Bourguiba était encore Président, et l'on sentait l'empreinte de la France en ce pays en qui je sentais qu'elle interdisait un comportement mature. Je ne comprenais pas grand'chose, bien qu'on vivait dans une époque très politisée, mais je n'étais en fait qu'un enfant sage emporté vers des espaces inespéré dans les bagages de mes parents.
Tout m'était alors normal, avec toutefois la découverte d'une autre normalité ... celle de l'islam, de la différence de revenu, de l'accueil, de la beauté de Kairouan, de sa population et de ses tapis... un voyage dans la région de Sousse aussi, à coté des premiers dromadaires que je voyais de ma vie... Mais c'était aussi tout un peuple soumis à une dictature infantilisante qui, déjà agissait avec la complicité française.
Alors, à présent que la colère Tunisienne a chassé l'infâme, il lui faut reconstruire, et il est vrai que la France qui lui a appuyé dessus n'est pas la mieux placée pour lui donner des conseils... et pourtant !
Pourtant, pour la Tunise, comme pour la Turquie, l'Europe constitue la bonne voie pour s'en sortir. On mesure à quel point l'exclusion de la Turquie de l'Europe affaiblit cette dernière, et affaiblit le poids de l'Europe donc de la France dans le monde.
La France, dont l'un des ministres (Frédéric Mitterrand) avait décidé que la Tunisie n'était pas vraiment une dictature (formidable aveuglement de ceux que les puissants laissent circuler partout en toute liberté, tant qu'ils restent riches et insignifiants), dont un autre Ministre (Michelle Alliot-Marie) proposait d'envoyer les CRS pour mâter la rébellion avec douceur, la France dont l'un des grands dirigeants socialistes déclarait que les Tunisiens était un peuple doux ... la France donc doit se réveiller d'urgence.
Elle a déjà tout perdu, mais si elle ne veut pas perdre encore plus, elle doit se diriger rapidement vers l'Europe pour être un soutien solide à la démocratie fragile qui reste cependant le terreau sur lequel doit se développer l'avenir de l'Afrique.
Si la France a un rôle à jouer, si elle ne veut pas perdre tout crédit vis à vis du peuple Tunisien qui l'attend, c'est celui là : être le lien entre l'Europe et un peuple qui aspire à la modernité.
Il faut faire vite ! Dans la chute des préjugés, premier épisode de la révolution, la France a pris un sacré retard !

lundi 3 janvier 2011

Anne-Marie Ashbrook, suppléante de Jacky Bidault

On ne saurait rêver meilleure manière de commencer l'année.


Jacky Bidault a présenté ce 3 janvier à la presse sa suppléante, Anne-Marie Ashbrook, une femme d'action présente depuis 35 ans sur Saint-Pierre du Vauvray, dont 19 ans en tant que conseillère municipale.


Anne-Marie Ashbrook n'oublie pas de mentionner son passé de sportive de haut niveau (elle a eu un titre de championne de France de parachutisme), avant d'expliquer pourquoi elle se lance dans la bataille électorale.


Elle ne connaît pas le monde politique, mais le saut dans le vide ne lui fait pas peur. Avec sa foi et ses convictions, elle sait atteindre une cible. Cadre infirmière de profession, ses convictions l'ont amené à travailler dans le secteur social et à animer plusieurs associations environnementales dont une qui regroupe les riverains de la Seine et est appelée à jouer un rôle clef dans les années à venir.




Anne-Marie Ashbrook a clairement indiqué les raisons de son engagement aux côtés de Jacky Bidault. Elle n'a de carte dans aucun parti, mais il s'agit d'un rôle politique au sens premier du terme. On n'est pas ici dans les accords d'appareils, mais on est le relais de désirs citoyens, qui veulent avancer dans le cadre d'un projet humaniste et pragmatique... des valeurs bien radicales !




L'équipe ancre son projet dans le cadre de la politique départementale menée par Jean Louis Destans. Mais il s'agit aussi de faire avancer tous les dossiers du canton sur les plans environnementaux, sociaux, routiers en relayant les projets des acteurs locaux, aux premiers rangs desquels les communes.

Pour le parti radical de gauche, le renouvellement de la gauche est là : dans les valeurs portées au quotidien par des citoyens actifs, qui font de la politique comme M. Jourdain faisait de la prose : sans le savoir. Il n'y a pas là inféodation à un parti ou à une idéologie à laquelle on s'accroche comme les désespérés du radeau de la Méduse.


Il y a plus sûrement de la confiance en soi qui apporte la confiance en l'autre, en l'humain et le plaisir d'agir pour améliorer la vie autour de soi. Pompier pour l'un, infirmière pour l'autre, ce sont deux personnes qui ont consacré leur vie professionnelle au service public.
A Anne-Marie Ashbrook, comme à Jacky Bidault, ainsi qu'à tous nos lecteurs, j'adresse tous mes voeux d'une année brillante, délicieuse et tonique, source des meilleures surprises...


Olivier Taconet


Président de la fédération de l'Eure
du Parti radical de gauche