jeudi 26 décembre 2013

Pour les femmes, pour l'Europe et pour nous tous, il faut signer la pétition

 La lutte des femmes espagnole est un combat européen



oui à la vie parce que je le veux
Dehors les juges et les curés, c'est mon corps !
Dans la deuxième moitié du 20e siècle, les pas décisifs  en matière de droits de l'homme ont été obtenus par la lutte pour le droit des femmes, en allant du droit de vote au droit à l'avortement. Tout ce qui touche au droit des femmes doit avoir un caractère définitif sous peine de toucher à toutes les libertés.
Le recul sur le droit à l'avortement en Espagne serait le premier pas d'un dangereux retour en arrière pour le droit des espagnoles, bien sur, mais bien au delà, pour les droits des femmes et des hommes dans toute l'Europe  ... Et à quoi bon faire l'Europe si ce n'est pour défendre en premier lieu nos libertés.
Le projet de Loi serait qui plus est une victoire non seulement de l'une des églises les plus réactionnaires d'Europe, encore mal guérie de décennies de franquisme, mais aussi une victoire intégristes religieux qui visent à peser sur les choix politiques et sur nos libertés. Ce serait une terrible défaire pour la laïcité.
Voilà pourquoi il faut signer et faire signer en masse, dans un premier temps à signer et à faire signer la pétition lancée au niveau européen. en cliquant. Ou en recopiant ce lien. https://secure.avaaz.org/fr/petition/Aux_responsables_europeens_Lannulation_de_la_nouvelle_loi_contre_lavortement_en_Espagne/?fbdm&mobile=1
Probablement, jamais une pétition n'aura été aussi utile. Si les gouvernants européens sentent une réaction forte dans leur propre pays, alors, ils auront davantage d'arguments pour convaincre le gouvernement espagnol de reculer.
Sans doute la pétition ne suffira pas. Il faut se préparer à d'autres appels, à d'autres combats. Ce n'est pas seulement un geste de soutien aux femmes espagnoles que nous devons avoir, mais nous devons défendre maintenant nos libertés sous peine d'avoir des débats beaucoup plus durs à mener à l'avenir contre tous les réactionnaires et tous les intégrismes en Europe et en France. Chacun sait à présent que le danger n'est pas imaginaire.

Signez et faites signer la pétition.

mardi 24 décembre 2013

Joyeux Noël pour les pussy riots

Joyeux Noël à tous ceux qui continuent de se battre pour leurs libertés.


Pas seulement libérées, et, comme on aurait pu l'imaginer percluses de soumissions après ces épreuves terribles dans des goulags revisitées. Les voilà libres, tellement libres Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova les deux jeunes mères de familles (25 et 23 ans sur la photo) qui ont subi les camps plusieurs mois de plus que leur amie Ekaterina Samoutsevitch.
Elles sont toujours à l'image de cette jeunesse en quête de liberté et de modernité. Crachant sur le geôlier Poutine qui attendait peut-être quelque reconnaissance après un acte de clémence. Mais non, elles gardent le moral, la santé morale et la rage. Elles ont connu de près les camps qu'elles avaient dénoncé. De tout ça, elles n'oublient rien. Comme elles ne renoncent pas à leurs revendications d'origine : la laïcité, la fin d'un régime autoritaire, cynique et idiot en Russie et le séjour dans les camps n'a fait que renforcer leurs convictions.  Elles savent que le combat sera long et difficile, mais elles savent aussi qu'elles ont franchi une étape importante. Elles ont raison, la République c'est le courage et aucun conservatisme ne peut résister à la réalité de la modernité.
 Un retour sur toute l'histoire des Pussy Riots grâce au Monde.
Voilà, je n'aurais pas pu passer un joyeux Noël sans rendre hommage à ces femmes de l'année ni à toutes celles qu'elles ont croisé et laissé dans les camps et qu'on laisse dans l'oubli et l'ignorance de leur terrible condition.
Alors, voilà, je souhaite à tous mes lecteurs et à tous les autres un joyeux Noël en déposant, comme le dit mon ami Philippe, la magie de la fête au pied de leur sapin.

lundi 23 décembre 2013

la rustine Priollaud...

La droite  cherche la méthode


François-Xavier Priollaud, 3e à partir de la droite, intronisé candidat par Bruno
Lemaire et Franck Gilard. Autour de la table, à part Franck Gilard, personne ne
 connaît Louviers ... ce qui n'empêche pas le candidat de l'appareil UMP et UDI
 de reprocher à Franck Martin une démarche idéologique. On croît rêver !
(photo camera diagonale)


Chaque cycliste débutant
L’apprend un jour à ses dépens
Si le pneu perce par malchance
Dans l’art de la réparation,
Rustine posée dans l’urgence
Ne comble pas la crevaison[1]
A première vue, François-Xavier Priollaud a envie  de se lancer dans la bataille comme de se pendre. Sa conférence de presse est un modèle de loupé.
  Accompagné des deux chefs de l'Ump et de quelques apparatchiks il est venu démontrer qu'il était prêt à partir à l'assaut de la forteresse municipale. Dur-dur ! Il ne dispose pour ce faire d'aucun soutien local (voir photo) dans un paysage de droite divisé. Il est défendu pour ce faire par Franck Gilard, député des Andelys, qui certes connaît Louviers pour y vivre, mais s'est toujours débrouillé pour se faire élire ou battre ailleurs. Mort de rire que de voir ce vieux briscard de la politique expliquer que Franck Martin a trop longtemps été au service de sa ville ...tout en affirmant qu'il en aurait fait autant s'il ne s'était pas fait jeter par es électeurs aux Andelys ! Il n'a pour seule arme que son inexpérience, sa méconnaissance totale du terrain et quelques principes idéologiques contradictoires  complétement inapplicables sur le terrain et qui deviennent des affirmations mensongères.
Mensonge n°1 : Louviers est en déclin !
Ah bon ? Première nouvelle pour ceux qui habitent Louviers et qui ont pu voir la ville laissée quasiment sur les genoux par la dernière municipalité de droite. Louviers est une cité dynamique, portée par un tissu commercial renforcé notamment grâce à l'aide des nombreuses manifestations municipales et du soutien de la communauté d'agglomération. Louviers est la capitale culturelle de l'Eure (titre donné par Paris Normandie), Louviers a été choisi par tf1 pour servir de base à la présentation de la campagne présidentielle  et Louviers a reçu visites ministérielles et Présidentielle ... ce qui ne s'était pas vu depuis Mendès France et le Général de Gaulle. Vouloir faire passer Louviers pour un bassin houiller de Lorraine est franchement à coté de la plaque !
Mensonge n°2 : Les habitants fuient Louviers !
N'importe quoi ! Il suffit de voir le prix de l'immobilier et les demandes d'attente pour un logement. Certes,  la recomposition des foyers, le fait qu'il n'y ait plus de familles nombreuses mais des recomposées implique la construction de logement .. Et à Louviers il s'en est construit plus que jamais depuis les années 70. D'ailleurs, à Louviers, personne n'a l'impression que la population s'enfuit. Priollaud n'a qu'à demander à Franck Gilard, lovérien qui lui a prêté son parachute.
Plus sérieusement, voici les derniers chiffres de l'Insee qui se passent tout discours :
Population de Louviers
1999: 18328 habitants
2007: 18120 habitants
2009: 17943 habitants
2012: 18635 habitants

On peut pas dire que les habitants fuient Louviers.
Dans une campagne électorale éclair, si on se met à changer d'argument tous les deux jours, on va avoir du mal à rester crédible !
Mensonge n°3 : les impôts sont trop élevés à Louviers
Sauf que personne ne propose de les baisser. Et pour cause ! On ne peut pas en même temps dire que Louviers est en déclin et vouloir baisser les impôts ! Même si peresonne n'aime payer les impôts, il y a eu à Louviers stabilité fiscale depuis plus de 20 ans ! Tout le monde ne peut pas en dire autant !
Mensonge n°4 : Louviers perd ses emplois !
Ah bon ! Mais Louviers est au centre de l'agglomération Seine-Eure, qu'elle a contribué à créer, précisément pour s'attaquer au problème du dynamisme industriel. Louviers set au cœur de la création d'emploi à Heudebouville, à Val de Reuil et sur l'ensemble de cette zone qui est la plus dynamique du département.
 
Alors voilà où en est la droite à Louviers, complétement coupée des réalités,  parachutant à Louviers un soldat sans bagage, sans projet et sans carte.
Et comme c'est la période des vœux, on lui souhaite simplement qu'après trois mois de présence, il finisse par découvrir la ville, et, pourquoi pas, l'aimer .

[1] Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.
La réparation d’une crevaison est un art traditionnel ! Elle nécessite, patience, coup d'œil, savoir-faire et contact avec l'univers. Il faut bien tout d'abord localiser la fuite, et pour ceci, prendre le temps de gonfler la chambre à air, après l'avoir extraite du pneu. Une fois fait, il faut gratter les abords immédiats de la perforation, étaler avec soin la colle (la fameuse sécotine), y poser la rustine après application et maintenir une pression ferme un temps suffisant. Remettre la chambre dans le pneu avec soin  avant d’utiliser avec soin une pompe à vélo avant de se rendre compte que, soit la rustine est mal posée, soit on a provoqué une nouvelle crevaison, notamment en ayant pincé la chambre dans le pneu, soit la chambre à air est complètement poreuse parce qu’usée… Est-on vraiment certain qu’on avait envie de faire du vélo ?

 
 
 








dimanche 22 décembre 2013

Alerte sur les droits des femmes

Le gouvernement espagnol s'attaque au droit à l'avortement. 

nous sommes tous concernés !

Sur le panneau de la manifestante : " une aide, svp, pour
pour aller avorter à Londres".

Le gouvernement de droite espagnol vient d'adopter un projet de Loi qui fait frémir. L'avortement, est autorisé depuis 2010 en Espagne en cas de malformation du fœtus et dans un délai de 24 semaines. 
Avant 2010, l'avortement était passible de prison, sauf dans le cas de viol ou de risque pour la santé physique et psychique de la mère.

Le principe était énoncé, mais pas respecté et le gouvernement socialiste n'a en fait fait qu'avancer sur le sujet, un peu à la manière de tous les gouvernements européens, jusqu'à la très catholique Irlande.  

Ici se mesure la gravité de la décision du gouvernement Espagnol. Le droit des femmes est, on le sait, inséparable du droit de l'homme. C'est le droit des femmes qui fait avancer les libertés et l'Europe n'a de sens que si elle est liée à la liberté.
En Espagne, il ne s'agit encore que d'un projet de loi, soumis vendredi au gouvernement réactionnaire de Rajoy, soutenu par l'Eglise et par les nostalgiques du franquisme ... c'est un retour de 30 ans en arrière, dit-on, et peut-être un peu plus. C'est en plus un signal donné à toutes les réactions européennes. 
Voilà pourquoi le projet va bien au delà des droits des femmes espagnoles. Ce sont les libertés des 500 millions d'Européens qui sont touchés. C'est le principe de progrès, au cœur même du projet européen qui est mis à mal.  
Etat des lieux du droit à l'avortement en Europe, selon El Pais. Il est totalement interdit dans très peu de cas.
 L'Irlande ne l'autorise depuis peu, et après un vaste débat, que lorsque la vie de la mère est en danger.
Pour le reste, 5 pays le pénalisent dans certaines circonstances, ce qui laisse un grand écart entre les situations
anglaises où les circonstances le permettent dans tous les cas, et la Pologne et Malte qui sont beaucoup plus restrictives. L'Espagne est présentée comme si le projet de loi était adopté.

jeudi 19 décembre 2013

Quelqu'un veut-il prendre la place ?

Louviers, J-3 

La droite à Louviers, c'est dur dur !



Olivier Aubert et Benoit Veyrat, en campagne il y a 3 ans
Quel terrible spectacle que celui offert par la droite lovérienne depuis 6 mois, quand on y pense …
Je ne parle pas seulement des  terribles accidents dont elle a été victime : mise en examen de son leader Olivier Aubert au mois d'août 2012 et démission pour raison de santé de Benoît Veyrat cinq mois plus tard !
Ça fait beaucoup, mais ce n'est pourtant  pas le pire.


Le pire, c'est bien sûr la façon dont la droite elle-même a réagi, la façon dont, dans un cas comme dans l'autre, on a pu voir dissoute toute solidarité au sein de l'équipe ... Au point qu'il devient inadapté parler d'équipe !

Olivier Aubert n'a reçu aucun signe de la part de ses colistiers dans l'épreuve qu'il a eu à subir. Chez ses colistiers, c'était panique à bord. Sans parler de le soutenir, le minimum aurait été de s'informer, de ne pas renier l'histoire commune, quitte à demander des explications. Or, le seul geste a été de faire rayer Olivier Aubert des signataires de la tribune de l'opposition dans actu@louviers. Triste épisode, en quelque sorte validé , par les mots de Benoît Veyrat lundi 16 décembre devant le conseil municipal, lorsqu'il a enfin fait montre de son amitié à Olivier Aubert.

Il est vrai que Benoît Veyrat a connu lui même cette sensation en boomerang. Alors que sa maladie aurait à tout le moins amener compassion non seulement de son équipe, mais au delà, Benoît Veyrat a fait sa déclaration seul.  A ses cotés, Gaëtan Bazire,  était là comme par hasard, au courant de rien assistant passivement au drame de la droite lovérienne.

Dans les coulisses, Anne Terlez pour s'escrimer à recoller les morceaux d'une droite éparpillée qui cependant attend un nouveau leader.

Elle n'attendra pas longtemps. François-Xavier Priollaud sera demain investi par Bruno Lemaire, chef de l'Ump départementale.

Il aura pour projet de faire une seule liste. Mais sa tâche s'annonce difficile



Certains à droite sont pour, cela devrait être le cas de Bernard Leroy[1].

D'autres sont contre, considérant Anne Terlez comme une affreuse gauchiste qui a osé se vanter d'avoir voté Hollande ... Un crime impardonnable pour la vieille droite sarkolâtre...  Pas de rédemption possible aux yeux des inquisiteurs. Peu importe les pénitences, les repentances devant le confessionnal ! Peu importe qu'elle ait mené le  combat contre le mariage pour tous aux cotés de Frigide Barjot et de Christine Boutin.

Mignon, n’est-ce pas, tout cela ! On est bien loin de Louviers, de l’intérêt public et des valeurs. Voilà en tout cas qui confirme qu’il n’y a ni projet, ni équipe.  

La future tête de liste à droite est au moins prévenue qu’au moindre  faux pas la meute se jettera sur elle sans plus de considération.




[1] Il semblerait que le transfuge Jacky Bidault ait pris contact avec Priollaud il y a déjà longtemps, pour préparer son transfert …  Celui-là s’est finalement  rangé derrière Anne Terlez, pensant que Benoît Veyrat resterait tête de liste ... mauvaise pioche ! Voilà qui expose clairement que sa demande de devenir 1er adjoint de Franck Martin était une manœuvre visant à se donner un prétexte pour rejoindre le camp adverse, sans parler des élucubrations visant à faire croire à des marchandages entre Franck Martin et le parti socialiste.
 

mardi 17 décembre 2013

Echos de campagne - la droite et la môme néant

J- 96
Hallucinant spectacle offert par la droite à Louviers. Qui
saura fructifier tout cela à 96 jours des municipales ?

La séance du conseil municipal, que l'on présageait dure et poignante, a été en fait dévastatrice pour toute la droite.
Coté Ump tout d'abord. Benoît Veyrat a parlé seul, avec à ses côtés Gaëtan Bazire, qui l'avait déjà lâché pour s'acoquiner avec le modem. Benoît Veyrat a exposé les motifs de sa démission, retraçant son parcours personnel, s'excusant auprès d'Olivier Aubert[1], mais attaquant tous ses anciens compagnons de liste. Les blessures étaient encore vives, et cela s'entendait.
Puis Benoît Veyrat est parti, soutenu par le modem qui laissait Gaëtan Bazire comme seul membre de l’opposition avec le représentant du Npa, à l’autre bout de la salle. Intenable. Du coup, Gaëtan Bazire est parti, rattrapé par Anne Terlez et le bas du maillot. Pas le moment de flancher !
En s’accrochant à l’option Bidault comme à une bouée de sauvetage, la liste apolitique modem vient déjà de faire un sacré aveu de faiblesse. Leur petit club, Louviers Alternative, n’a jamais rien produit pour Louviers, et est incapable d’offrir une quelconque alternative. Leur seule proposition consiste à écarter de la décision, ceux qui n’auraient pas eu le malheur d’être élu ou adjoint. Voilà l’apport de la rancune de celui qui n’a pas pu être premier adjoint.  
Du coup, le modem remplace sa façade lisse et transparente par le crépi de la rancœur  appliqué sur un mur aveugle.
Alros voilà ! Reste l’Udi ! Reste le parachutage attendu de François-Xavier Priollaud !  Est-ce qu’il va réussir à recoller les morceaux, ceux de la droite éparpillée façon puzzle, pour parler comme le Raoul des Tontons flingueurs ?
Bon courage ! Trouver 33 noms derrière lui relèvera du miracle … mais s’imaginer que la population pourrait donner à un tel éparpillement de personnalités, de rancœurs, d’intérêts divergents l’avenir de leur ville serait du pur délire !
Pour l’instant, la droite à Louviers c’est la môme néant, si justement décrite par le poète Jean Tardieu :
                                                                                                                                                       

La môme néant                   

Quoi qu'a dit ? - A dit rin.
Quoi qu'a fait ? - A fait rin.
A quoi qu'a pense ? - A pense à rin.
Pourquoi qu'a dit rin ?
Pourquoi qu'a fait rin ?
Pourquoi qu'a pense à rin ?
- A' xiste pas.



[1] Olivier Aubert est sorti de prison. Il a été mis fin à trois mois de  détention préventive. Rappelons que jusqu’à son jugement, il est présumé innocent, ce que ses colistiers avaient choisi d’oublier, allant jusqu’à rayer son om dans les tribunes de l’opposition.  

mercredi 11 décembre 2013

Municipales à Louviers : panique à droite !

photomontage de caméra diagonale pour annoncer
son débat croisé la semaine dernière.  Déjà dépassé à la
suite du retrait de Benoit Veyrat. Reste la question : qui
à droite pour affronter Franck Martin et comment
s'organisera-t-elle ?
15h17, ce 11 12 13 :
Communiqué massue de Paris Normandie  :
La tête de liste UMP aux municipales à Louviers, Benoît Veyrat, 44 ans, a annoncé ce mercredi 11 décembre à Paris Normandie qu'il se retirait de la course aux municipales pour succéder à Franck Martin (PRG). Benoît Veyrat, qui siège déjà au conseil municipal de Louviers, a expliqué son retrait pour des raisons de santé. L'UDI François-Xavier Priollaud, conseiller régional de Haute-Normandie, pourrait reprendre le flambeau de cette liste marquée à droite.

Le retrait de Benoit Veyrat serait dû à des problèmes de santé ce qui exclut tout autre commentaire sur le sujet. Il n'en demeure pas moins que c'est toute l'opposition à Franck Martin qui se trouve désorganisée Quel leader pour la droite ? L'inconnu François-Xavier Priollaud ? Ou Anne Terlez qu'il aurait rejointe en l'obligeant non seulement à mettre au clou ses documents de campagne mais sa stratégie bisounours en adoptant une démarche complètement politicienne. Le tout arrivant au pire moment, à deux semaines à peine de la trêve des confiseurs, voilà que tout reste à faire : trouver une leader, asseoir une stratégie, et ... eh oui, quand même... préparer un programme ou une ébauche .... ça peut servir ...
Bon courage ! pendant ce temps là, l'équipe Martin travaille, innove, inaugure  et parle aux habitants !

dans les griffes de Bisounours

Pour Anne Terlez,  la politique n'est pas
toujours un gros mot. Se cacher derrière
l'appellation "société civile" qui ne veut rien
dire relève du mépris pour l'électeur.
Louviers alternative qu'ils disaient, Liste civile !
et pourquoi pas : faire de la politique autrement !
C'est d'ailleurs ce qui ressortait de l'interview de Mme Terlez sur Caméra diagonale : il y a un problème de gouvernance à Louviers. Ah bon !!! ??
Bien sur, on peut toujours demander plus en matière de participation, mais il serait difficile de trouver des exemples de municipalités plus ouvertes sur le dialogue avec les citoyens.
Ce qu'il peut y avoir d'intéressant en revanche, pour ceux qui suivent cette méthode bisounours, c'est que cela évite de rentrer dans le vif du sujet. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. On fait parler les gens, recueille un maximum de frustrations et on finit par accueillir les plus amers, ce qui, logiquement  devrait permettre de trouver les 33 personnes nécessaires pour monter une liste ... qu'importe si chaque sortie éclaire sa profonde incohérences, comme sur les embouteillages qu'on veut diminuer en favorisant l'usage de la voiture, par exemple ... ou par cette demande de budget supplémentaire dont on prédevine qu'elle s'accompagnera d'une promesse de baisser les impôts ... cherchez l'erreur !Nous y reviendrons peut-être, s'ils arrivent à boucler un programme à partir de telles contradictions.
De programme, il n'en a pas été question, notamment dans le débat croisé organisé par Caméra diagonale. Anne Terlez n'y a parlé que de collégialité et de gouvernance... En attendant la première proposition concrète sur ce thème lors de la conférence de presse organisée hier (voir Paris Normandie de ce jour).
Là, le reproche majeur fait à l'équipe de Franck Martin c'est essentiellement d'ouvrir les réunions touchant à la politique municipale à tous ceux qui se sentent concernés sans exclusive !

Quelle horreur !  Voilà ce qui est au fond inacceptable pour ces postulants en quête de respectabilités ... Bref, tout le contraire d'une volonté de s'ouvrir à la population. Tu parles d'une initiative ! tu parles d'une liste ouverte à la société civile !
Effectivement, tout le contraire de la méthode qui a porté Franck Martin aux commandes de la ville depuis 18 ans, se montrer sans cesse à l'écoute tout en étant intransigeant sur les valeurs. Et ça ne marche pas si mal que ça !
Ainsi, pour la liste Modem, pas besoin de gratter beaucoup pour voir leur conception de l'action publique. Tout se passe à l'ancienne. On raconte n'emporte quoi pour tâcher de se faire élire. Et une fois élus, on dégage tous ceux qui vous ont aidé, les électeurs, les soutiens, et même ceux qui,  en queue de liste n'auront pas la reconnaissance d'avoir droit au débat.

lundi 9 décembre 2013

Mariage pour tous à Louviers entre descendants de Trotsky et Staline. Les dessous du contrat

La mariée s'est faite désirer si longtemps,
que les prétendants sont à présent décatis.

Depuis leur naissance, il y a près d’un siècle, les trotskystes n’ont qu’un seul rêve : tenir les rênes du grand parti de la classe ouvrière et tenir ainsi leur vengeance sur les descendants de Staline qui s’en étaient accaparés.
Et voilà qu'à Louviers le miracle se produit !

Bien sur, si les trotskystes arrivent au même niveau que leurs concurrents, ce n’est pas dû à la progression de leur influence, mais à la chute de celle du parti communiste français. Les deux frères ennemis ont finalement convenu de faire alliance dans notre bonne ville de Louviers.

Voilà de quoi faire retourner une dernière fois dans leur tombe toutes les figures du communisme français ... Toutefois, les communistes lovériens se sont fait porteurs d'une revendication des radicaux de gauche : le droit de mourir dans la dignité.
Ainsi le mariage n'aura pas lieu sans contrat.
Pas question d'aller se coller à quelques uns à la liste déjà prête du Npa, ce serait pêcher.  
En fait, chaque partie ou parti, devra apporter 11 membres... D'accord, 11 + 11, ça fait pas 33 (le nombre nécessaire pour déposer une liste aux municipales), mais c'est d'ores et déjà une gageure.
Bien sur, il ne s'agit pas de trouver à Louviers 11 membres encartés du parti communiste, mais même 11 noms qui accepteront de se voir affubler d'une telle étiquette ne sera déjà pas simple !
On comprend mieux pourquoi la composition de la liste s'annonce être confortée de 11 personnalités sans étiquettes ...






Épuisée avant d'avoir commencé, la droite essaie de sortir du trou


Benoît Veyrat, en toute modestie ...
On aurait fini par les oublier complètement ! 
Absent depuis des mois du débat municipal, la droite sort du trou à quelques longueurs de l'échéance du 23 mars. 
Voilà leur tract, distribué sur le marché. Regardez-le bien : tournez-le ! Retournez-le ! Soufflez dessus ! trempez-le dans l'eau, dans le café ou le vin  chaud, il n'y a rien ! Pas une idée ! Juste deux photos et une formule creuse ... qui cache mal leurs difficultés !

Rappelons nous que Veyrat et son équipe avaient démarré la campagne sur les chapeaux de roues en juin ! On allait voir ce qu'on allait voir. La droite se mettait à avoir des idées ... des mauvaises sans doute, mais des idées !
Qu'on se souvienne de leur délire visant à supprimer le marché ! C'était leur première et dernière tentative de programme.
Voilà le résultat après 6 mois de cogitation ! Où l'on voit que les accusations portées sur l'adversaire ne font que refléter leur propres turpitudes. S'il y a déclin, c'est bien de leur coté que ça se passe ! et ils sont épuisés avant même d'avoir commencé la campagne. 
Une formule creuse, coupée de toute réalité, qui cache mal une incapacité à faire
des propositions pour une ville qu'ils ne comprennent pas.

jeudi 28 novembre 2013

Ben alors, Dominique, on démissionne ?

Premier tract de campagne de la candidate écologiste en 2007
à Montreuil. Elle avait alors réussi l'impossible : reprendre un
fief géré par les communistes depuis toujours.
On démissionne, comme tout le monde ?
Comme Noël Mamère qui quitte les Verts, comme Alain Le Vern, voire en plus petit ou plus local  comme Claudine Duteil ou Jacky Bidault ... ?

La démission des missions 

J'ai l'impression de passer mon temps à commenter les démissions des uns ou des autres. Certes, à chaque fois, il s'agit de cas différents. On ne peut pas comparer le coup de gueule de Noël Mamère, qui en fait n'a pas démissionné de ses mandats, mais juste de son parti à celui de Dominique Voynet, qui ne renouvellera pas son mandat tout en gardant la carte de son parti et même sa place de maire au sein du conseil municipal.
Rappelons-le, Dominique Voynet, sous ses airs de ne pas y toucher est une sacrée personnalité. On jurerait qu'elle a écrasé pas mal de monde pour imposer ses façons de voir. Son bilan politique est impressionnant, quelque soit ce qu'elle veut faire de son avenir.
Elle a commencé par une bataille homérique au sein des Verts qui a envoyé le dirigeant d'alors Antoine Waechter au tapis et qui s'est traduit par l'ancrage des Verts à gauche. elle a été ensuite candidate à la présidentielle, mené les négociations avec la gauche plurielle, est devenue sinistre, a réussi à imposer son point de vue lors de la grande réforme des collectivités. Pas mal ! une seule boulette : le naufrage de l'Erika, où, alors que l'Europe assistait spectatrice à la dévastations de sites qui figurent parmi les plus beaux de notre continent, avait déclaré :"c'est pas la catastrophe écologique du siècle !" C'était pour justifier du fait qu'elle avait droit à une semaine de vacances avec sa petite fille !
Mais c'est pas tout ! Alors qu'elle n'était plus rien ou presque, qu'elle avait renoncé à se présenter aux présidentielles, elle a rebondi des années plus tard en devenant sénatrice et surtout en reprenant aux communistes un fief inexpugnable : Montreuil ! Chapeau

Mais voilà, plus on écoute les explications de Dominique Voynet, et moins on comprend les raisons de sa démission.
Quand on a le volume médiatique et culturel de Dominique Voynet,  quand on a son passé, peut-on prétendre que la politique est un monde difficile, voire de plus en plus difficile ? N'est ce pas un signal paresseux et odieux pour ceux qui font de la politique pour défendre des projets et des valeurs dans des situations autrement difficiles ?
Imagine-t-on Mandela, Obama, Kennedy même dire que la politique est devenue trop ardue ?
On attend autre chose d'un homme ou d'une femme politique qu'une démission vis à vis de ses illusions ! allons Dominique, personne n'y croit !
On veut bien un coup de burnout !
On veut bien un coup de pas bien !
On veut bien même, ce qui est probable que c'est effectivement difficile d'être maire au milieu de nombreuses tensions venant tant de la population que de la répartition des pouvoirs au sein des forces de gauche dans la banlieue parisienne ...
La corruption que tu dénonce, c'est extrêmement grave, d'accord, mais ça se combat ! N'es tu pas en train de cracher sur le combat que tu as mené pendant toute ta vie ? Du coup, on a du mal à te croire.
Je vais te dire mon interprétation extrêmement vulgaire de ta démission. Tu as pensé que comme tu avais pris Montreuil aux communistes, tu obtiendrais la reconnaissance des socialistes qui te laisseraient ta chance à Montreuil, alors même qu'ils t'avaient aidé à prendre le pouvoir.
tu devais le savoir, pourtant. Sans doute le savais-tu d'ailleurs. Avoue, ce n'est pas une surprise. Mais voilà, oui, Dominique, même les meilleures se fatiguent. cela peut se comprendre, mais au fond, ta démission ne se justifie que par une raison bien humaine. Était-ce la peine de faire toutes ces contorsions idéologiques sur fond de Bisounours, quand tu as réussi ce que tu as fait grâce à un caractère politique trempé dans l'acier.
Dommage !

jeudi 14 novembre 2013

Lettre à Jacky Bidault ...

En réponse à l'article paru dans La Dépêche


 Une sortie publique qui appelle une sortie publique.

T’es gentil, Jacky, mais là non, tu vas trop loin !


Tu t’attaques à Franck, tu t’attaques à l’équipe dont tu as fait partie pendant 6 ans. Tu renies tout ce que tu as fait, tu craches sur ceux qui t’ont défendu, tu vas trop loin !

Qu’on ne soit pas d'accord dans une équipe, c’est normal, je dirais même plus : c’est nécessaire. C’est le débat qui fait avancer les idées, il n’y a pas de bon projet sans débat.

Mais là, il ne s’agit pas de ça. Mettre en avant ses rancœurs n’a jamais constitué quoi que ce soit de rationnel et de cohérent.

Sur l’équipe, tu dis que Franck n’aurait pas dû faire alliance avec le PS mais aurait dû préserver l’équipe. Cette même équipe que tu dénigres en disant que tu n’y a pas que des amis, et que tu accuses d’être liée par l’intérêt ! Outre que ces propos sont insultants pour tous, dis-toi bien que justement, une équipe municipale est là pour défendre l’intérêt de la ville ! Et que les choix politiques sont forcément prioritaires par rapport aux ambitions des uns ou des autres.

Ainsi tu te sens blessé parce que Franck Martin n’a pas cédé à tes demandes, j’allais dire à tes caprices. Tu voulais être premier adjoint, pourquoi  pas après tout ! Mais ce n’est quand même pas rien, et comme cela ne reposais sur aucun autre projet que celui de défendre tes ambitions personnelles,  cela révèle bien que ta démarche était bien plus magouilleuse et politicienne que celle que tu dénonces.  Tu te rends compte, tu déclares que tu étais prêt à accepter l’alliance avec le PS à condition que tu sois premier adjoint.  Mais où est l’intérêt des lovériens dans tout cela ? Où est le projet politique ?

Franck Martin ne t’a jamais caché qu’il était de gauche. Les socialistes se sont enfermés dans une logique d’affrontement stérile dont ils reviennent. Le réflexe normal de toute personne de gauche, c’est de dire « tant mieux  ! A la bonne heure ...". Le bon sens revient.  Toi, tu affirmes aujourd’hui que tu n’es pas de gauche après avoir adhéré au PRG pendant 6 ans. C’est ton choix, mais cela ne te donne pas les outils pour juger de ce qu’est une politique de gauche.

Et parce que tu ne comprends pas ce choix-là, purement logique, voilà que tu dis que celui-ci est dicté par les ambitions personnelles du maire. Excuse-moi, mais la critique est absurde. Outre qu’elle révèle une vision politicienne à la petite semaine visant à la seule satisfaction de ses intérêts personnels et se traduisant par un comportement envieux, elle ne tient compte d’aucun élément de ce qui constitue la grandeur de la politique. Si Franck Martin devenait sénateur, ce serait, bien au-delà de sa seule personne, un bien pour les radicaux, un bien pour Louviers, et bien sûr un bien pour le Sénat qui se verrait enrichi d’une grande et belle voix, courageuse et originale connaisseuse des  collectivités locales et de l’intérêt public, défenseur de l’unification de la Normandie. Si Franck Martin avait visé les postes, et non la défense de ses valeurs, il y a longtemps qu’il serait au parti socialiste !

Alors, oui, tu peux affirmer aujourd’hui que tu ne voteras pas pour Franck Martin. C’est bien dommage et c’est l’affirmation d’une rancœur malsaine dont il n’est jamais bon de se faire un viatique, encore moins pour un homme politique.

Ces arguments n’en sont pas, Jacky, désolé ! Chacun de tes mots, j’en suis sûr, ne sera qu’un élément supplémentaire pour unir l’équipe autour de Franck Martin, au service de Louviers, cette ville, que nous faisons bouger avec bonheur.

La France pète ...

Marine Le Pen compte bien tirer les marrons du feu de
l'atmosphère pestilentielle qu'elle a à peine besoin d'entretenir.
Un danger pour elle cependant, à dé-diaboliser le Front National,
elle a créé une mouvance sur sa droite.
 

et ça sent pas bon !

Râleurs impénitents, crieurs inconséquents, bonnets rouges, benêts verts, faux et vrais pigeons, petits poussins, grands et petits patrons, parents enfants, tous mécontents, électeurs amers autant de braises minuscules, relais de petits mécontentements et ignorants des grandes et vraies détresses… Les braises sont attisées par le grand vent du mécontentement, relayé  par des médias en perdition, en quête de fortes sensations pour tenter de garder leur lectorat.
Voilà pourquoi, depuis quelques mois, la France pète ! La France pète à tout propos, dans tous les sens, sans que cela mène à quoi que ce soit. La France  pète et ça sent mauvais.
Précisons-le, dire que la France pète est un abus de langage. Le pet relève toujours d’une démarche individuelle, même si, lorsqu’on a pété, il est courant d’en accuser le voisin. Beaucoup pètent en France. Ce sont des actions toujours minoritaires mais magnifiquement relayées.
Nous savons tous combien il est courant que,  se trouvant  mêlé à une atmosphère nauséabonde, on en profite pour se lâcher en pensant bien que les conséquences de sa flatulence passeront inaperçues.
Nous voilà donc dans une atmosphère est irrespirable. Il n’y a dans cette suite de pets nauséabonds véhiculés par l’actualité rien qui permette de résoudre quoi que ce soit.
On peut prendre cela comme des signaux d’alertes inquiétants sur la santé en  France, mais quoi d’autre. ?  La France ne va certes pas très bien, ce serait mentir de dire qu’elle n’a jamais été mieux. Mais ce serait mentir aussi de dire qu’elle s’en tire vraiment mal ou que le gouvernement est inactif. Ce serait non seulement mentir, mais ce serait de la folie meurtrière que  de dire que la solution la meilleure viendrait de ces fous furieux qui soufflent sur les braises, à la droite du Front National, les frustrés de l’homophobie et de l’esclavagisme, ces hurleurs du 11 novembre, enfants des beaux quartiers qui rêvent d’une France d’hier qui n’existent que dans leur tête.
Et dans ce climat nauséabond, ceux qui ne râlent pas sentent idiots, isolés, cherchent des sujets de mécontentements ou l’occasion de réclamer un petit avantage. On voit en voit même au RSA râler contre les impôts avec les patrons néo-libéraux,  qui râlent eux contre l’assistanat et l’aide aux pauvres qui coûte trop cher !
Oui, la France est en difficulté, pourquoi le nier ? Non, elle n’est pas encore en crise, au sens Portugais, Italien ou Espagnol … On en est loin ! Notre problème à nous est tout autre. C’est la peste  émotionnelle qui répand son microbe,  et peut nous amener n’importe où … et en particulier au pire.
Face à la peste, face à la pestilence, il n’y a qu’une seule recette : aérer ! Ouvrir les portes de la générosité, ouvrir les fenêtres et regarder l'horizon. Rejeter tout cette rancœur qui nous détruit et détruit notre entourage. Prendre nos distances avec tous ceux qui cherchent des boucs émissaires parce qu’ils ne sont pas capables de se regarder eux-mêmes. C'est dans nos foyers mêmes que se développe l'infection.

 





jeudi 31 octobre 2013

Claudine Duteil s'en va ....

Claudine Duteuil, cachée derrière Philippe
Thouément,

Vous me direz : mais c'est qui, Claudine Duteuil ?

Alors voilà, Claudine Duteuil, est une conseillère municipale communiste, qui l'est devenue (pas communiste, mais conseillère), à la suite de la décision prise par le parti socialiste de punir l'équipe de Franck Martin pour avoir osé se présenter aux élections législatives de 2008.
Alors voilà, Claudine Duteuil, est une conseillère municipale communiste, qui l'est devenue (pas communiste, mais conseillère), à la suite de la décision prise par le parti socialiste de punir l'équipe de Franck Martin pour avoir osé se présenter aux élections législatives de 2008.
Vous comprenez bien à cette description sommaire que je veux présenter Claudine Duteuil comme largement instrumentalisée dans la bataille municipale et vous aurez raison. Claudine Duteuil était là pour contrecarrer la présence de notre ami Bruno Canivet, communiste historique, syndicaliste anciennement membre du conseil économique et régional de Haute-Normandie et qui par son travail a permis de monter sur la Case un réseau de transports en commun qui n'a pas son équivalent pour une population de 70.000 habitants répartie sur une trentaine de communes.
Or donc, Claudine Duteuil, apprenant que Christian Renoncourt et les socialistes lovériens avaient décidé de rejoindre le giron de la municipalité de Louviers a décidé de démissionner.
C'est une décision doublement lamentable.
En premier lieu parce que, dans notre République, tout mandat impératif est nul. Cette phrase très forte inscrite dans notre Constitution, veut tout simplement dire que l'élu doit se référer au peuple et à ce qu'il juge être bon pour lui, et non pas à ses propres engagements. La démission dans ce cadre est un mépris pour les électeurs. Si l'on juge que l'on n'est pas capable de les représenter, il ne fallait pas se présenter. Si l'on n'est pas capable de défendre son point de vue, alors, à quoi bon faire de la politique et vouloir être présente au conseil ?
Or, Mme Duteuil veut se représenter. Elle veut faire alliance avec les irréductibles ennemis des communistes d'hier : les trotskystes ! Voilà qui s'appelle de la débandade et un renoncement à ses valeurs. On est dans le renoncement et dans la politique politicienne. Il ne s'agit rien moins que de renoncer à participer à la gestion d'une ville, à influer sa politique pour s'intégrer dans un champ de récriminations permanentes à moins que ce ne soit la solution trouvée pour disparaitre du champ public en intégrant une liste qui a toute chance de n'avoir aucun élu.
Drôle de façon de défendre ses engagements !

mercredi 30 octobre 2013

Thomas Piketty et la réforme fiscale

Thomas Piketty intervenant au club Jean Jaurès
L'économie semble si facile à l'écouter ...  A
voir si j'aurais la même impression à la lecture
de son ouvrage
Hasard du calendrier, la venue programmée à de Thomas Piketty, quelques semaines après sa sortie de son ouvrage Le capital au 21e siècle, correspondait pile poil à l'événement de la semaine : la suspension de l'écotaxe, venant après le renoncement sur la taxation à 15,5 % des profits sur les produits d'épargne.
Belle performance de la fondation Jean-Jaurès qui avait invité il y a quinze jours, Marcel Gauchet à parler de l'individualisme, le lendemain de la cantonales de Brignoles.
 
Deux jours après, Thomas Piketty était d'ailleurs invité sur France Inter pour parler des impôts... c'était ce matin.

A priori, Thomas Piketty n'était pas venu à la Fondation Jean Jaurès, pour parler d'autre chose que de son ouvrage, mais la question de l'impôt était dans toutes les  têtes. Il a d'ailleurs reparlé de la création de l'impôt sur le revenu, il y a 100 ans par le radical Joseph Caillaux. Il y a cent ans, c'était juste avant la 1ère guerre mondiale. Au delà de l'idée de justice sociale (Joseph Caillaux, spécialise de la fiscalité, travaille sur cette idée depuis plusieurs années), le consensus social sur l'impôt est imposé par la guerre.
Encore une fois, sur ce sujet, la France en impose au monde entier, et au monde moderne en particulier, qui reprendra le principe de l'impôt sur le revenu....
Ah, la France ... Nation si attendrissante, capable d'inventer l'impôt sur le revenu et incapable d'imposer la retenue à la source.
C'est que la France n'est pas vraiment terre de consensus. Penser qu'il aura fallu une guerre, la grande, pour que l'on parvienne à l'impôt progressif !
Penser qu'on était parvenu à un consensus entre la droite (qui était au pouvoir, Sarkozy-Fillon aux commandes), le centre qui était à la manœuvre (Borloo dirigeait avec brio les négociations sur le Grenelle de l'environnement), les Verts qui participaient avec sérieux et la gauche qui approuvait (seules 4 voix contre lors du vote à l'assemblée nationale). Dingue !
Et voilà tout ce travail foutu en l'air dès la première difficulté lors de son application ... Agriculteurs bretons, soutenus par la droite qui oublie qu'elle est à l'origine du processus, par le centre qui se désolidarise de Jean-Louis Borloo qui vient pourtant de fédérer les partis centristes, les Verts, qui retournent pudiquement la tête (sauf José Bové, seul à monter au créneau) et les socialistes qui cèdent sous la pression populaire ... Il était sain et logique que le gouvernement recule sur une mesure dont il n'était pas à l'origine.
Oui, il faut repenser la fiscalité. Oui, il faut aboutir au consensus. Faire en sorte que les mesures puissent être appliquées de manière pérenne dans un système fiscal à bout de souffle, où toute modification s'avère impossible.
La droite peut se gausser des reculs de la gauche en matière fiscale. Qu'on se souvienne des conséquences terribles de la décision unilatérale de Sarkozy de supprimer la taxe professionnelle. Ce n'est pas la mesure qui a été remise en cause, juste ses conséquences  !
L'ancienneté de notre système fiscal a, ou plutôt avait, un avantage qui consistait à fournir un état détaillé du patrimoine et des revenus. Mais si nous avons des données portant sur plus d'un siècle et qui ont notamment permis le travail de Piketty sur l'état du capital, il a aussi pour conséquence d'avoir été constamment aménagé pour s'adapter, et que le chat de Bercy n'y retrouve pas ses petits tant l'édifice est fragile, composé de niches anciennes.
L'impôt pourtant est une nécessité, tant le niveau d'endettement plombe notre économie. Mais là aussi, un consensus est nécessaire, pas en interne celui-là. Piketty a ainsi expliqué qu'en ce qui concerne l'Italie et la Grèce, les efforts de rationalisation fiscale ont été lourdement plombés par l'évasion fiscale, dont certains Etats Européens ont continué de profiter. ainsi Mario Monti a-t-il été logiquement rejeté aux élections législatives Italiennes, malgré sa grande popularité à l'origine, laissant le champ libre au populiste Beppe Grillo et permettant la réhabilitation de l'horrible Berlusconi.
La fiscalité n'est plus un problème purement national. Ce qui est sur, toutefois, c'est qu'un consensus national sur l'impôt serait un pas déterminant pour une politique européenne, voire mondiale ^de la fiscalité.
Désolé, je n'ai pas fait de compte-rendu détaillé de l'intervention de Thomas Piketty à la fondation Jean Jaurès. Promis, sitôt qu'il sera fait par la fondation Jean Jaurès elle même, je vous transmettrai le lien pour y parvenir.
En attendant, la réflexion est déjà engagée. Le renoncement à l'écotaxe est le point culminant de la crise fiscale. On a l'impression que sur ce sujet, chaque gouvernement se casse les dents, à force de ne vouloir prendre à bras le corps ce sujet impopulaire par excellence, sur lequel il n'y a que des coups à prendre.
La dette, les besoins croissants en matière de service et d'action publics nécessitent pourtant une fiscalité moderne, adaptée, et la plus juste possible. Quelqu'un dans le monde politique, peut-il s'opposer à ses principes ?
Ne pourrait-on pas charger Thomas Piketty d'une mission ministérielle sur ce point ?

 

 



dimanche 27 octobre 2013

Un café radical de haut niveau avec Nathalie Kouyaté


Monique Gaillard, à gauche, Présidente de l'association
Passage, était venue parler de son expérience. Un éclairage
permettant de mettre en relation le témoignage de
Nathalie Kouyaté et le travail effectué à Louviers depuis 40 ans.
Il se passe toujours quelque chose au café radical. Au départ, il s'agissait tout bêtement d'accueillir Nathalie Kouyaté, attachée de presse au parti radical de gauche, et auteure d'un témoignage rare : Mon enfer dans une famille d'accueil
Nathalie Kouyaté ne veut pas se contenter d'un simple témoignage, ce qui est pourtant déjà bien. Elle veut agir, faire en sorte que des situations semblables à celle qu'elle a pu vivre, ne se reproduisent pas. 
L'un des aspects les plus insupportables du témoignage de Nathalie Kouyaté est qu'il touche à une période terriblement récente. Ça s'est passé il y a moins de 20 ans.
Cela ne doit pas pour autant effacer les progrès réalisés. Le témoignage d'Isabelle Momplay, qui a été famille d'accueil est à cet égard tout à fait passionnant. 
Isabelle Momplay, assise à la gauche de
Franck Martin, debout, a livré un
témoignage  essentiel sur l'évolution de
la politique de l'enfance menée au conseil
général. 
Non seulement parce qu'il permettait de démontrer par l'expérience que les familles d'accueil ne sont pas mauvaises en soi. Elles sont capables d'apporter au gamin en détresse, la chaleur et l'amour dont il a besoin. 
Mais aussi parce qu'il resituait la dimension politique du problème, soulignant le changement d'attitude du conseil général de l'Eure, depuis son passage à gauche, sous l'impulsion de Jean Louis Destans. Les familles sont à présent formées, très sérieusement, avec une partie obligatoire dans leur formation. 
Chaque détresse est cependant individuelle, et les familles d'accueil n'ont pas toujours les moyens d'y répondre, sans omettre le fait que, dans certains cas, l'enfant est le dernier élément qui devrait s'y introduire.   
Ainsi en est-il parfois des familles traditionnelles ou d'individus qui doivent accueillir un enfant sans avoir les moyens de les accueillir. C'est finalement d'ailleurs ce que raconte Nathalie Kouyaté elle-même.  
Sabine Anquetin et Monique Gaillard, travaillent depuis plus
de trente ans autour de l'enfance et de la famille. Recrutées
au départ au service famille, créé par le Dr Ernest Martin,
elles animent depuis 2008 l'association Passage qui recueillent
sur le modèle de la Maison Verte de Françoise Dolto, les
paroles des parents. 
De ce point de vue, le témoignage de Sabine Anquetin et de Monique Gaillard, créatrices de l'association passage, a été déterminant. Sabine Anquetin et Monique Gaillard sont deux anciennes du service famille créé par Ernest Martin. Tout en faisant référence à la Maison verte de Françoise Dolto, dont le principe était d'accueillir un lieu de paroles pour les parents, et en particulier les parents de jeunes enfants, le travail de l'association se situe clairement en héritage de l'action menée par Ernest Martin en direction de l'enfance et de la parentalité. Avoir un enfant n'est jamais facile, et cette difficulté est encore accrue par la culpabilité des parents qui ne savent comment faire avec un enfant, lors même que le message classiquement envoyé par la société est bien souvent de faire passer le comportement parents/enfants comme naturel... 
Ce qui est frappant reste l'évolution de l'attitude de la société vis à vis de l'enfant. Certes, le début de l'après guerre a été marqué par les lois de protection juridique et judiciaire des mineurs ... du moins en France, mais que de catastrophes et de mépris pour l'enfant ont été réalisés en Irlande, en Australie ou même en France avec le cas des enfants de la Réunion arrachés à leurs famille pour repeupler le Massif Central. 
C'est vrai que ce qui se passe autour de Françoise Dolto est essentiel... Mais ce qui se passe à Louviers aussi ! Pas de lien direct entre ce que fait, ce qu'écrit Françoise Dolto et ce qui se fait à Louviers ... si ce n'est l'Histoire, et sans doute une réceptivité exceptionnelle de Louviers aux grands mouvements historiques. Le travail mené à Louviers continue de porter sa marque.
Jean-Jacques Pilinski, a fait part de son
expérience d'instituteur. L'enfant maltraité,
culpabilisé, a naturellement tendance à
protéger l'adulte et cacher les preuves, traces et
témoignages des souffrances
Franck Martin a bien situé l'action menée vis à vis de l'enfance à Louviers, et qu'il ne fallait pas confondre les lieux de paroles et d'échange de l’association passage, le travail mené par le centre social et l'action menée par l'association "la cause des enfants" qui traite les questions de maltraitance. 
Sans doute ces lieux, ces actions sont elles à développer car c'est autour d'elles et de l'attention portée à l'enfant, aux parents, et à la capacité à répondre aux appels au secours que se trouve la solution.
Nathalie Kouyaté a aussi évoqué l'importance que l'on doit donner à l'évaluation du travail mené dans les familles d'accueil, la mise en place statistique et tout ce travail que doit mener un adulte pour se reconstruire après avoir subi une longue maltraitance étant enfant.
Une trentaine de participants très attentifs dans ce café très
suivi.
On a senti dans le public, une réelle expression des situations parfois très lourdes et la chance offerte par ce café radical comme lieu de parole à partir de l'expérience menée par Nathalie Kouyaté.








Merci à tous et à toutes.