vendredi 17 décembre 2010

Malaise chez les socialistes ...

Les élus ne répondent plus!


La soirée mouvementée jeudi dernier lors du conseil d'agglomération de la Case.

Pour répondre aux propos de mauvaise foi et insultants tenus dans la presse et lors des conseils municipaux de Louviers, Pierre Aubinais a souhaité soumettre une motion aux élus de l'agglomération visant à réaffirmer clairement la politique intercommunale menée depuis dix ans. Nous transmettrons prochainement la totalité de la délibération qui permet d'avoir un point de vue objectif et réglementé ...
C'est une délibération qui n'aurait pas dû poser de problème ... rappelons que le budget de l'eau, tout ce qui concerne la politique de l'eau est voté à l'unanimité... seule la voix de François Merle s'est élevée lors du vote du dernier rapport sur l'eau pour regretter que la gestion de l'eau ne soit pas publique tout en admettant que la situation juridique excluait cette possibilité.
Aucun son de cloche discordant avant jeudi dernier où les élus socialistes ont refusé de se prononcer sur le sujet... tout en rappelant qu'ils donnaient quitus à la gestion de l'eau puisqu'ils votaient régulièrement tous les budgets et que donc le vote de cette motion était inutile.
Inutile, elle ne l'était sans doute pas puisqu'elle touchait là où ça fait mal. Les socialistes, dans une belle cacophonie se sont levés, parfois en proférant des propos injurieux ... à l'égard des socialistes eux-mêmes et des pressions qui étaient faites. On a entendu des éclats de voix dans les couloirs de la Case ... tant l'attitude était incohérente ... On est d'accord, mais il ne faut pas que cela se sache ... parce que l'avenir des socialistes passe par la mise en difficulté de Franck Martin ... Terrible aveu de faiblesse !
Et poursuite de la cacophonie qui avait commencé lors du conseil municipal de Louviers où l'on a assisté à une belle unanimité entre socialistes et Npa quittant le conseil municipal entraînant leurs troupes militantes derrière eux ... 5 minutes avant que le principal soutien de la candidate socialiste ne vienne se mêler au public, visiblement au courant de rien...

jeudi 16 décembre 2010

Protégeons-nous contre le vent mauvais ...

Au secours, ils reviennent !
Avec la présidentielles, les candidats comptent se refaire une santé en cognant sur l'Europe en période de crise ! Tant que ça se limite à Dupont Aignan, il n'y a pas encore de quoi s'inquiéter , s'il est suivi par Mélenchon et Marine Le Pen, reste encore dans l'ordre ou le désordre des choses...
Ça commence à inquiéter toutefois quand on voit Arnault Montebourg sortir la même sauce, encouragé par Christiane Taubira. Le débat reste marginal, mais dans l'atmosphère malsaine de la crise, on ne sait pas jusqu'où les démogogies peuvent imposer leurs discours...

Un excellent article de Jean Quatremer ( blog : http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/ ) correspondant de Libération à Bruxelles remet les choses en place. Qu'est ce que l'Euro ? qu'est ce que l'Europe ? pourquoi ça marche ? ...et pourquoi la sortie de l'Euro relève du fantasme alors que deux pays poursuivent leur effort pour y entrer... Jean Quatremer rappelle que le travail commun des politiques pour poursuivre l'intégration européenne, un travail beaucoup moins spectaculaire que celui des bateleurs populistes ! Voilà un article nécessaire pour se remettre les idées en place ... en attendant un prochain café radical sur ce thème ...

"Il y a quelque chose de pathétique à voir les eurosceptiques de tous poils se réjouir de la crise que traverse la zone euro, salivant à l’idée que cette monnaie unique honnie puisse sombrer corps et bien. Le fait qu’ils soutiennent ainsi les marchés financiers dans la guerre qu’ils ont déclarée à l’Europe ne semble pas les gêner outre mesure, ce qui est surprenant au moins de la part des europhobes qui se revendiquent de « gauche ». Le fait qu’un effondrement de l’euro se traduirait pas un appauvrissement immédiat des citoyens européens et plongerait l’Europe et le reste de l’occident dans une profonde dépression ne les embarrasse pas plus : manifestement, pour certains, la fin justifie toujours les moyens.


Mais le plus pathétique est qu’il montre leur absence d’intelligence de ce qu’est l’Union européenne, rejoignant ainsi les marchés financiers dans leur aveuglement. Croire un instant que les États sont prêts à capituler devant les marchés est un non-sens absolu. Si, à la limite, on peut débattre de l’opportunité de rejoindre ou non la zone euro, la quitter aurait un prix immense, tant économique que politique. Est-ce un hasard si non seulement aucun pays n’a encore débattu de cette possibilité, mais, en outre, si l’Estonie n’a pas remis en cause son adhésion au 1er janvier prochain et si les autres pays de l’Est n’ont aucunement l’intention de renoncer à rejoindre l’Eurozone ? Ainsi, le parlement polonais a commencé aujourd’hui l’examen d’un amendement constitutionnel qui permettra à Varsovie d’adhérer à l’euro dès qu’elle sera prête.

Car, ce que sous-estiment les marchés et les eurosceptiques, c’est la volonté politique des gouvernements de défendre leur monnaie. À tout prix. Historiquement, les marchés n’ont jamais eu la peau d’une monnaie. Surtout, personne ne veut être responsable devant l’histoire de l’explosion de la zone euro et de l’aventure incertaine dans laquelle serait précipitée les États. Les marchés perdent de vue que le projet européen est d’abord politique et stratégique avant d’être économique : aucun pays ne veut se retrouver isolé, économiquement et diplomatiquement, et tout le monde a conscience que, pour peser sur la marche du monde, il faut que l’Europe s’unisse davantage et pas l’inverse. C’est vrai pour le Luxembourg, c’est aussi vrai pour l’Allemagne qui ne tient pas à se retrouver au centre de toutes les récriminations de ses voisins, une situation qu’elle a connue dans le passé. « Je suis optimiste sur l’avenir de la zone euro », a ainsi expliqué aujourd’hui Bronislaw Komorowski, le président polonais : « je pense que les institutions européennes décideront très vite de son renforcement, ce qui la rendra plus attrayante, aussi pour la Pologne ».

Ce qui s’est passé depuis deux ans montre la pertinence de cette analyse. Après avoir volé au secours de plusieurs pays européens hors de la zone euro (Hongrie, Lettonie, Roumanie) en faisant passer le Fonds européen d’aide à la balance des paiements de 15 à 50 milliards d’euros, la zone euro a sauvé la Grèce (80 milliards d’euros de prêts plus 30 milliards du Fonds monétaire international) et, dans la foulée, créé un Fonds européen de stabilisation financière (440 milliards d’euros de prêts possibles) et un Mécanisme européen de stabilisation financière (60 milliards d’euros que la Commission peut emprunter), des sommes auxquelles le FMI ajoutera 250 milliards d’euros en cas de besoin. Prévus d’abord jusqu’en juin 2013 dans un premier temps, ces mécanismes vont être pérennisés lors du Conseil européen qui s’ouvre demain à Bruxelles. Et personne n’exclut de mettre encore davantage d’argent sur la table.

Parallèlement, la zone euro va renforcer ses règles de gouvernance en rendant plus contraignant le Pacte de stabilité et en examinant désormais en commun les projets de budgets nationaux et les dérives de compétitivité. Même l’harmonisation fiscale et salariale est au programme : Jean-Claude Juncker, le premier ministre luxembourgeois et président de l’Eurogroupe y est favorable et Nicolas Sarkozy l’a évoqué lors de sa rencontre avec la chancelière, vendredi dernier, à Freiburg, suscitant son étonnement.

Une telle solidarité financière (à laquelle participent même des pays eurosceptiques comme la Grande-Bretagne, la Suède et le Danemark), pourtant interdite par les traités, aurait été jugée impossible il y a encore peu et, d’ailleurs, une partie des investisseurs (notamment américains) avait fait le pari que les Européens en seraient incapables. L’approfondissement de l’intégration européenne ne va pas s’arrêter là. Comme me l’a expliqué Jean-Claude Juncker dans un entretien que vous lirez demain dans Libération (et plus tard sur ce blog), « l’intégration européenne fera un bond dans les dix années à venir ». Avec son collègue italien, Giulio Tremonti, il a d’ailleurs proposé, il y a dix jours, de lancer des euro-obligations, une idée qu’il avait déjà lancée sur ce blog en décembre 2008 : il s’agirait de gérer en commun une partie des dettes publiques afin de faire baisser les taux d’intérêt, ce que permettra un marché obligataire européen qui aurait la taille de celui des États-Unis. Surtout, un tel instrument de marché interdirait aux marchés de jouer les États de la zone euro les uns contre les autres et les rassurerait définitivement sur le destin commun des pays européens.

Juncker se dit certain que son idée sera rapidement adoptée afin de prendre de vitesse les marchés et offrir ainsi une réponse systémique à une crise systémique. Certes, Angela Merkel l’a immédiatement rejetée de façon pavlovienne, soutenue du bout des lèvres par la France. Mais, aujourd’hui, dans le Financial Times, deux poids lourds du SPD (le parti social-démocrate), Frank-Walter Steinmeier et Peer Steinbrück, s’y sont ralliés et les libéraux du FDP, pourtant membres de la coalition gouvernementale, y sont aussi favorables. Mieux, le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, n’y est pas hostile. Comme le dit très justement mon collègue Wolfgang Münchau sur son site Eurointelligence, ce n’est plus l’Allemagne contre le reste de l’Eurozone, mais Merkel contre le reste de l’Eurozone… Autant dire que les lignes de front bougent très vite dans la guerre que nous vivons.

Bref, ceux qui espèrent la chute de la zone euro lors d’un « grand soir » d’apocalypse en seront pour leur frais, comme à chaque fois que l’Union a affronté une crise. "

jeudi 9 décembre 2010

Petit tour en campagne

Je n'ai jamais suivi une campagne comme celle-là. Jacky Bidault, c'est non seulement l'homme qu'il nous faut, mais c'est aussi l'homme nouveau.

Une vingtaine de personnes ont participé à la réunion publique d'Heudebouville, qui était la deuxième organisée par le candidat après celle de Saint-Pierre du Vauvray.

C'est sensiblement le même nombre que la première fois et c'est un très bon chiffre, tant il est vrai que ce type d'élection ne passionne pas les foules. L'important est que le débat enrichissent et candidat et participants.

Hubert Zoutu, maire actuel d'Heudebouville et suppléant de la candidate socialiste était présent, ainsi que Francis Becherelle, maire de 19888 à 2008.

C'est dire que, à Heudebouville comme à Saint Pierre la candidature de Jacky Bidault présente un vrai intérêt.

Parmi les questions posées lors de la réunion, j'en retiendrai deux fondamentales qui permettent d'expliquer les raisons de la candidature :

  • pourquoi commencer par la sécurité ?
  • pourquoi parler de sujet qui ne relèvent pas des compétences du conseil général ?
En fait, les deux questions se rejoignent. Lorsqu'on demande à Jacky Bidault pourquoi il commence à parler de sécurité, la réponse est toute simple : "parce que je parle de ce que je connais".
Et l'on touche là finalement à toute l'originalité du candidat : il parle de ce qu'il connaît. Si l'on décortique son message, en gros son quatre pages, on tombe sur quoi ... sur un discours sécuritaire ? Pas du tout ! Dès le début Jacky Bidault précise, c'est une erreur que de relier la sécurité à la délinquance. Il parle de son expérience de cadre dirigeant du Service départemental du service d'incendie et de secours (Sdis). Et les pompiers le savent bien : il y a beaucoup plus de chance d'être blessé ou tué dans sa voiture ou l'on se sent en sécurité que lors d'une agression. Mais la sécurité, est un problème qui nous concerne tous et qui met en cause l'action collective.
A ce sujet Jacky Bidault raconte une anecdote fascinante qui s'est produite il y a quelques années. A la suite de l'incendie d'une usine présentant de hauts risques de pollution du coté de Gaillon, toute l'équipe des sapeurs pompiers était sortie vêtue de tous les équipements nécessaire pour affronter ce type de danger ... vêtements, casques, masques etc ... et approchant des lieux du sinistre, apercevait la population assistant à la scène comme au spectacle, le plus souvent en famille. Ici, le rôle des maires, la connaissance des sirènes (car il y a aussi des sirènes ambulantes, qui signalent des types de danger particuliers) et l'information auprès de la population est déterminante et reste une lacune à combler. Signalons d'ailleurs que sur ce point, le Sdis relève de la compétence du département.
Sur le second point, rappelons ce fait essentiel : un conseiller général est d'abord l'élu d'une population sur un territoire. Est-il possible dans ce cas, de ne pas porter les attentes d'une population, de ne pas agir, à son niveau sur tous les sujets qui concernent ceux qui vous ont élu ?
Un conseiller général qui se présentera devant ses électeurs en disant : "j'ai juste voté comme le président m'a demandé de le faire 4 fois par an ?" méritera-t-il la confiance des électeurs ?
Sur la sécurité, Jacky Bidault donne des exemples concrets qui tous se traduisent par une mise en relation des maires pour l'équipement et le fonctionnement de leur commune. Remarquons au passage que c'est ainsi que Franck Martin, parce qu'il était conseiller général de Louviers sud, a mis sur pied une politique intercommunale qui a été à la base de l'agglomération actuelle, au delà de l'union entre Louviers, Val de Reuil et Incarville.
On entend alors l'argument : "mais si c'est pour faire agir ensemble les maires, c'est le rôle de l'intercommunalité que de répondre aux attentes des communes ..."
Cet argument ne tient pas.
Parce que même au sein de l'intercommunalité, c'est important de faire travailler ensemble des communes voisines et de faire en sorte qu'elles élaborent un projet commun. Nous avons dans le canton Nord par exemple les communes de Vironvay et d'Heudebouville qui partagent les mêmes problèmes et avantages liés au développement économique de leur commune et à leur géographie : le plateau, la proximité de la Seine, le passage de l'autoroute ...
Ailleurs, les communes d'Andé, Saint Pierre du Vauvray et Saint Etienne du Vauvray ne peuvent construire leur avenir, lié entre autre à la désindustrialisation, qu'ensemble. Et le fait de construire un projet commun les aidera vis à vis de l'intercommunalité. Et, là encore, le poids du conseiller général, avec son réseau et parce qu'il représente la population large qui l'a élu, pourra appuyer ces démarches.

PS : on s'aperçoit lors de nos réunions de campagnes de l'attitude de l'opposition à la candidature de Jacky Bidault qui tente de nourrir nos propositions d'un ensemble de critique. Nous y répondons.... mais nous constatons que le problème pour l'instant ne se pose pas en terme d'équivalence. Qui en dehors de Jacky Bidault fait des réunions publiques ? Qui fait même des propositions.... ?
A bientôt pour le prochain carnet de campagne ...