vendredi 16 janvier 2009

La vulgarité au pouvoir ...

De l'évidence de l'identité nationale.


Au moment de saluer ses secrétaires d'Etat, Brice Hortefeux a tenu jeudi à "préciser" que Fadela Amara était "une compatriote", ce qui "n'est pas forcément évident" selon lui. La secrétaire d'Etat en charge de la politique de la ville a assuré qu'elle n'en voulait pas à son nouveau ministre de tutelle.
C'est vrai qu'on a connu Fadela Amara plus virulente. Il n'empêche que la remarque au 2e degré de l'ancien secrétaire d'Etat à l'identité nationale est une gifle distribuée à tous ceux qui se battent pour se faire accepter au sein de la société française. Ce sont ces blagues qui se font toujours à sens unique, sur les origines, le sexe, ou la couleur de la peau des individus. On imagine qu'une blague sexiste de ce type aurait provoqué une levée de bouclier de la part d'associations féministes. Fadela est bon enfant !

Si Coluche a fait se tordre de rire toute une génération en commençant le sketch qui l'a rendu célèbre par ces mots " C'est un mec normal ... blanc", c'est précisément parce qu'il montrait qu'il s'opposait à cette vision de la normalité.
Au delà des apparences, il est évident que le fait d'être compatriote, n'a rien à voir avec la couleur de peau, un nom parfois dur à prononcer, ou la religion ...
Voilà en tous les cas un Ministère qui commence mal. Ce sont des mots qui alimentent une vision effarante de la Nation, quelque chose qui va en complément du discours de Dakar, en complément des propos d'un précédent ministre de l'intérieur sur les quartiers et les karchers. Si c'est une mauvaise blague, elle mérite au moins des excuses, si elle n'est pas suivie d'excuses elle est la démonstration de la médiocrité de l'équipe au pouvoir.
Le tout à quelques jours de la semaine de la diversité ... On croit rêver !

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