jeudi 1 mai 2008

ça devrait être obligatoire !




1er mai 2008





Comme dirait Coluche, le syndicat (mais Coluche ne parlait pas des syndicats) "ça devrait être obligatoire !"




C'est ce que m'inspire en tous les cas les défilés du 1er mai.

Le 1er mai est l'une des plus belles traditions qui soit ... et l'une des plus anciennes.

Dès le Moyen-Age, le 1er Mai était fêté dans les campagnes et la coutume voulait qu'un arbre de Mai -arbre vert enrubanné- soit planté devant la porte de la personne à honorer dans le village.
Ce jour de fête était par excellence un symbole de renouveau.
Le 1er Mai était aussi la date traditionnelle du renouvellement des baux ou des contrats de travail.

Chicago en 1986 et Fourmies cinq plus tard ont fait, entre autres, rentrer cette journée dans l'iconographie ouvrière.

Le 1er Mai 1886 à Chicago, devant les usines Mac Cormick, une manifestation est organisée. Plusieurs militants sont arrêtés, condamnés et pendus. C'est en hommage à ces martyrs de Chicago que la date du 1er Mai est choisie comme journée d'action ouvrière dans le monde entier.

A Fourmies, on mélange une fête familiale avec les revendications ouvrières. Le matin, les ouvriers doivent porter leurs revendications à la mairie. Des festivités l'après-midi et un bal en soirée sont inscrits au programme. Le 1er Mai 1891 doit être une fête !
Culine, militant du parti ouvrier, insiste sur le calme qui doit présider à ces manifestations.
Las, quelques ouvriers sont retenus prisonniers. L'après midi il y a confusion entre les festivités, les revendications et la demande de libération des ouvriers retenus. Le préfet panique. On fait donner la troupe et la fusillade fait une trentaine de blessés et neuf morts parmi lesquels une jeune ouvrière de 18 ans, son amoureux conscrit de 21 ans, et un enfant de 10 ans.

De ce moment, la fête du 1er mai n'aura plus le même goût. Elle devient le moment par excellence de la revendication de la journée de 8 heures d'abord et de tout le reste par la suite..



La Russie soviétique, sous l'autorité de Lénine, décide en 1920 de faire du 1er mai une journée chômée. Cette initiative est peu à peu imitée par d'autres pays... L'Allemagne nazie va encore plus loin ! Hitler, pour se rallier le monde ouvrier, fait, dès 1933, du 1er mai une journée chômée et payée. La France l'imitera sous l'Occupation, en... 1941.



Aujourd'hui, le 1er mai continue d'être une journée particulière. Au delà de la mythologie entretenue par certains, elle est un jour de congé apprécié, offrant parfois l'occasion d'un pont et puis, souvent par beau temps elle permet aux syndicats de réunir leur troupe dans une ambiance agréable.



En 2008, le 1er mai n'est plus ce qu'il n'a jamais été. Quant à la réflexion indispensable sur le rôle futur des syndicats, le débat est ouvert.

Les syndicats ont une mission indispensable dans une société moderne. Ils ont au coeur de l'activité des hommes et on ne peut pas vouloir agir politiquement sans prendre en compte le problème syndical.



J'avais retenu du programme de Ségolène Royal qu'elle avait défendu l'idée d'un syndicalisme obligatoire. Est-ce qu'on s'inscrirait à un syndicat sitôt qu'on serait employé, comme on souscrit à une assurance dans certaines circonstances de l'existence. Ségolène Royal n'avait pas été suivie et surtout pas par les syncicats. Je me demande pourquoi. Parce qu'enfin, les syndicats ne représentent que 8 % des salariés, parmi lesquels en particuliers les fonctionnaires et les employés des grandes entreprises ... Il faudrait en sortir ! ... et je n'ai pas vu propositions intéressantes en ce sens.



Le projet actuel du gouvernement visant à regrouper les syndicats les plus importants ne saurait résoudre le problème de la représentativité.

Ce qui est sur, c'est que le débat mérite d'être lancé.



Ce que je fais. Merci de me répondre.

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