Voici ma contribution à la tribune du congrès du parti radical de gauche
Chers amis,
Nous venons de vivre une période électorale de trois années. Les élections sont passées. Nous avons perdu, nous avons gagné.
Nous sommes à l’heure des choix, nous sommes à l’heure de la réflexion.
Nous avons perdu, la France a perdu, la gauche a perdu lors du référendum sur l’europe. Nous avons perdu, la gauche a perdu lors des élections présidentielles,.
Nous avons perdu les élections législatives et puis un an plus tard, la gauche a remporté les élections locales de mars dernier.
A présent nous sommes à l’heure des choix, nous sommes l’heure de la réflexion avant de mener de nouvelles batailles.
« Perche tutto rimanga com’è bisogna che cambia tutto ». Pour que rien ne change, il faut tout changer. Parce que, que nous le voulions ou pas, le monde change autour de nous.
Le monde change, et le monde politique en particulier.
Je veux bien continuer à critiquer Sarkozy, je veux bien continuer à défendre les acquis sociaux, je veux bien m’indigner des propos du chanoine Sarkozy, mais je sens bien au fond de moi que nous ne touchons pas au fond du problème. Si l’on veut que tout reste en l’état, nous devons tout changer.
Il faut sortir de la posture du parti minoritaire enferré dans des comportements et des alliances immuables. . En restant recroquevillé sur notre histoire, si brillante soit-elle, si nous nous arc-boutons sur nos acquis, nous risquons de tout perdre.
Notre identité (j’ai même lu, dans certains contributions qu’on voulait changer de nom. Je dis NON. Je veux bien tout changer, mais je veux garder mon état-civil. Radical je suis, radical je reste. Et précisément parce qu’être radical, c’est prendre les choses à la racine. C’est pour garder ces mêmes racines que je dis qu’il faut tout changer).
Je veux vous parler de l’Europe. C’est un sujet qui a un peu cessé d’être d’actualité mais qui ne va pas tarder à occuper le devant de la scène. La France prend bientôt la présidence de l’Europe et les élections européennes vont suivre.
Depuis le referendum, l’Europe est en danger.
Nos combats locaux, nos combats franco-français sont importants, mais nous ne pourrons avoir de vraie ambition politique sans discours européen. Nous avons un propos, mais ce propos, nous devons le faire entendre.
Il faut sauver l’Europe. Le mini traité de Lisbonne évite le pire … pour l’instant.
Mais les problèmes et notre vision restent les mêmes. Oui, nous voulons défendre et étendre l’Europe parce qu’elle est la réponse humaniste et démocratique à la mondialisation.
C’est pourquoi je défends l’idée déjà émise dans les contributions d’une présence aux élections européennes … parce que les élections, c’est demain.
Mais attention ! Nous devons aller bien au delà d’une liste radicalo-radicale de gauche qui confirme la marginalisation de notre dernière sortie.
Nous devons prendre des initiatives.
Et je vois là un excellent moyen de nous démarquer du PS .
Allons voir ceux qui, à droite comme à gauche se sont battu avec nous sur l’Europe et qui se démarquent clairement du discours anti-turc de Sarkozy.
Allons voir les verts, allons voir les centristes allons voir pourquoi pas les valoisiens, les alternatifs et l’association trans-courant « Sauvons l’Europe » qsui s’est créé à la suite de la défaite au référendum. Allons les voir ! Allons les voir vite et faisons le savoir.
Montrons qui nous sommes, prenons l’initiative.
Nous avons là une occasion unique !
2 commentaires:
Pavé dans le marigot ?
L'annonce faite par Jean Michel Baylet, président des radicaux de gauche, de constituer des listes autonomes PRG aux régionales ne ferait peur à personne... si elle n'était pas concomitante avec la volonté du gouvernement de revenir au mode de scrutin institué par la gauche et aboli par la loi Raffarin : la proportionnelle à un seul tour...
Vous voyez les conséquences ou il vous faut un dessin
J'aimerais mieux un dessin. Si les européennes, me semblent déjà un peu éloignées, les régionales et leurs enjeux me semblent hors de portée. Je vois d'abord les européennes avec des risques d'alliances nouvelles, quant aux régionales et à ce qu'elles risquent de donner en Normandie (grande ou petites) il me semble plus important de déterminer une ligne politique que de se battre sur de supposées règles sur lesquels PS et UMP ne sont pas pour l'instant en état de se mettre d'accord. Il est vrai que ce qui était fait pour marginaliser le front national et qui a marginalisé les petits partis, représentent moins un danger. Cela n'empêche. Pour avoir des élus et pour se faire rembourser, il faut avoir les 5 %.
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