mercredi 9 avril 2014

Sur la route du déclin

Louviers aura vécu pendant 19 ans un développement exceptionnel.

Certes, cette activité est en partie due au contraste opéré entre l'équipe Proust, qui a géré la ville en pie crevée pendant 12 ans et le travail de l'équipe de Franck Martin, qui a non seulement dynamisé la gestion municipale, mais a été à l'origine de la création d'un territoire qui a abouti à la réalisation de la communauté d'agglomération qui regroupe 38 communes.
Rien de tout cela n'aurait été possible sans Franck Martin, sans son exigence, sans sa capacité à s'opposer aux habitudes, aux idées reçues, aux renoncements si courants en politique. Le dynamisme de l'économie locale, la création de zones d'activités sur tout le territoire, le commerce vivifié, la requalification de la voirie, le développement du réseau de transports en commun, la construction de logements la création d'équipements de tout type : social, culturel, sportifs, techniques et administratifs tout cela est à porter au crédit d'une municipalité qui n'a eu pour seul critère que le bien de la ville et de ses habitants ...
Il est significatif que, lors de la campagne électorale, la fameuse carte devant localiser les équipements réalisés se soit révélée trop petite pour les y mettre tous et rester lisible.
A l'intérieur, comme à l'extérieur de la cité, cela, se voit, cela se sent, cela se sait, indépendamment du fait que nous avons perdu... mais nous reviendrons plus tard, à froid, sur les causes de cette défaite.
Avant de transmettre le pouvoir au nouveau maire, Franck Martin a rappelé la fierté qu'il avait eu de présider aux destinées de cette ville pendant près de 19 ans. Il  s'agit là un événement unique dans l'histoire de cette ville qui a tendance à se complaire dans les combats passionnés autour de la gestion municipale.
Sous l’œil attendri de la droite départementale, M.Priollaud
reçoit sa nouvelle écharpe de maire. Sera-t-il à la hauteur de
ses responsabilités ? 
Franck Martin a insisté, avant de laisser son écharpe de maire, sur le fait que la municipalité sortante laissait un grand nombre de projets, tous financés dans le cadre d'un budget qu'il appartenait à la nouvelle équipe de reprendre ou pas. Les finances de la ville sont, comme le reste de l'outil municipal, en bonne santé. Qu'on ne nous fasse pas le coup de l'héritage.

Une fois revêtu de l'écharpe de maire, François Xavier Priollaud a affiché la couleur : ce sera du gris. Son programme tient en trois lignes qui semblent mettre définitivement fin à toute ambition pour la ville.
  • La patinoire, bien entendu. Nous ne nous attarderons pas sur ce sujet, mais rappelons d'ores et déjà que cet équipement mal conçu par la municipalité Proust, doit sa survie au travail de l'équipe de Franck Martin ce qui lui a valu d'être le dernier équipement de ce type dans le département. Le fait que ce projet soit l'élément phare de la nouvelle municipalité en situe évidemment la limite.
  • l'entretien des bâtiments communaux. Projet tellement consensuel qu'il n'en est pas un et concerne au moins 36.000 communes en France.
  • La remise à plat du projet d'aménagement des rythmes scolaires qui devait être mis en oeuvre à la rentrée scolaire. Il s'agissait pourtant là d'un projet exemplaire, qui avait fait l'objet de la plus large concertation avec l'ensemble des partenaires, dont l'éducation nationale et la caf.
Louviers affiche son manque d'ambition au pire moment. Bientôt l'enjeu territorial, qui se jouera à la case aura le plus grand mal à afficher une dynamique face à l'effondrement annoncé des départements et à la métropole rouennaise qui saura se montrer ambitieuse pour tous.
C'est bien la première marche du déclin que  le nouveau maire de Louviers a descendu avec prudence. En l'absence de projet de ville, de projet de vie, en reniant toute ambition, nul ne sait jusqu'où nous mènera cette pente descendante.









1 commentaire:

Sylvia Mackert a dit…

une question, que peut-on réaliser si entre deux il va y avoir une restructuration d'en haut (programme Valls) ?