Tout est dit dans ce dessin, et le café radical ne va pas s'outre-mêler du bien-fondé de la démarche risquée de Ségolène qui a toutefois l'air de parfaitement réussir au sens où elle a incroyablement occupé l'espace médiatique tout le week-end.
En prenant le contre-pied des us et coutumes de la tradition française et des propos de Nicolas Sarkozy, elle fait nous fait du Kossar (c'est à dire du Sarko en Verlan).
Bien sûr, les propos de Sarkozy, comme ceux de Ségolène ne méritent ni cet excès d'honneur ni cet excès d'indignité, pour reprendre notre vieil Andromaque... Ils sont cependant significatifs d'un comportement.
Parlons de Sarkozy, tout d'abord. Lui aussi, a du mal même à sortir de la caricature. Dans son discours pompeux de Dakar, il a choisi de parler en termes suffisants d' un Homme africain caractérisé par son absence de rapport à l'Histoire.
Ces propos peu brillants, se révèlent carrément farce avec le recul et le mauvais bilan de la politique Africaine de la France. Rappelons l'épisode Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat à la coopération, dont Sarkozy a dû se débarrasser sous la pression de Denis Sassou-Nguesso et d'Omar Bongo.
Que Ségolène Royal, contre toutes nos traditions, intervienne à l'étranger pour s'excuser au nom de la France des propos de Nicolas Sarkozy, doit-on s'en offusquer ?
Pour le fond du problème, c'est vrai qu'en tant que français, beaucoup se sont sentis blessés par les propos ambigus de notre président et Ségolène leur a rendu un peu de fierté.
Pour la forme, Ségolène a fait bouger les lignes en faisant ce qui ne se fait pas.
Rebelotte la semaine dernière où Ségolène prend la défense de Zapatero à la suite de propos malheureux, mais délibérés, de Nicolas Sarkozy.
Deux éléments sont à prendre en compte avant de donner un avis sur les excuses de Ségolène Royal :
Le premier : Nicolas Sarkozy a bien tenu ces propos. D'ailleurs, des maladresses, il n'est pas le seul chef d'Etat à en dire... seulement,
Le premier : Nicolas Sarkozy a bien tenu ces propos. D'ailleurs, des maladresses, il n'est pas le seul chef d'Etat à en dire... seulement,
Deuxième point : les propos de Nicolas Sarkozy ont eu énormément de répecussion dans la presse européenne. On s'en est mal rendu compte en France ...
C'était donc une occasion en or Ségolène Royal, en ridiculisant Sarkozy, d'assoir sa dimension Européenne.
Bien sûr, le choix des provocations, des petites phrases, ne saurait tenir lieu de politique... Encore moins de programme.
Le piège, bien entendu, serait d'accorder trop d'importance à ces vaguelettes médiatiques ... ne boudons pas cependant notre plaisir de nous laisser rafraîchir par ces doux embruns.
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