Un article et un sondage de Libération relancent le débat. : "Une majorité de Français estime que l’Europe peut et doit impulser des réponses coordonnées, voire communes, face à la crise économique." Bernard Guetta a signalé ce matin sur France Inter ce fait comme un élément important. Dans le même journal une rubrique économique de Pierre-Yves Geoffard qui a pour titre le retour du nationalisme économique et se termine par ces mots : "Europe, la solidarité ou la mort !". Pour lire l'article cliquer ici.
Alors qu'on peut s'attendre à un repli sur soir classique en temps de crise, le sondage montre que non seulement tout espoir n'est pas perdu, mais que chacun sent au fond que personne ne pourra s'en tirer tout seul. Pas d'espoir pour chaque pays de devenir un îlot riche et prospère dans un océan déchaîné, d'autant que la Suisse est attaquée par l'ensemble des états pour son comportement bancaire. Les paradis fiscaux sont dénoncés...
Bref, voilà qui donne une saisissante actualité au café radical auquel nous annonçons la venue de Pascal Eric Lalmy, dirigeant radical, qui était déjà là lors du premier débat.
Les Français reprennent goût à l'Europe, ici, nous reprenons goût au café et au débat !
Vendredi 13 mars au 39 rue du quai, de 18h30 à 20 heures
à la Brasserie le Jardin de Bigards à Louviers
Voici le reste de l'article de Libération.
A moins de quatre mois des élections européennes, ils expriment en outre des attentes très précises sur ce que doivent être les engagements des députés de Strasbourg et le rôle du prochain président de la Commission. Tels sont les principaux enseignements de l’enquête menée par l’institut CSA pour l’association Europanova que Libération publie en avant-première. «La présidence française avait impulsé une action européenne face à la crise qui a maintenant besoin de suivi et les citoyens attendent un accord ouvrant vers des politiques communes», souligne Guillaume Klossa, président du conseil scientifique de cette ONG qui depuis des années s’attache à promouvoir le débat européen et à mobiliser une nouvelle génération de décideurs.
«Précarité». Pour 39 % des 962 personnes interrogées entre le 25 et le 26 février dans le cadre de cette enquête, un renforcement de la coordination entre les politiques économiques et financières est souhaitable, et 20 % espèrent l’impulsion de politiques européennes communes. A peine 33 % des personnes interrogées préfèrent des «solutions à l’échelle nationale». «Il y a une conscience forte qu’une politique nationale ne peut apporter de réponse, mais ce degré de conscience dépend du degré de précarité sociale», remarque Guillaume Klossa, qui fut le conseiller de l’ex-secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet. Et de souligner les évidentes convergences avec la sociologie du non lors du référendum de 2005. Les catégories parmi lesquelles on retrouve le plus fort pourcentage de sondés favorables à des solutions hexagonales sont les femmes (37 %), les ouvriers (40 %), les sans-diplômes (37 %) mais aussi les sympathisants des Verts (43 %) ou du Modem (41 %). A l’opposé, les plus favorables aux solutions européennes communes sont les sympathisants socialistes (24 %), talonnés par ceux de l’UMP (21 %). Ils sont aussi les plus nombreux parmi les cadres ou professions libérales (27 %) et parmi les plus diplômés (32 %).
Les Français sont partagés sur le travail de leurs élus au Parlement européen : 50 % d’entre eux estiment qu’ils accomplissent bien leur mission, mais 43 % pensent le contraire. Les ouvriers sont les plus négatifs (58 %) à ce sujet.
Interrogés sur leurs attentes concernant leurs élus, les sondés mettent en avant «le contact sur le terrain avec les citoyens européens» (53 %), suivi par l’assiduité au Parlement européen (44 %). Ce sont notamment les jeunes de moins de 30 ans (60 %) qui soulignent la nécessité de ce contact avec le terrain.
Crise aiguë. C’est sans illusion qu’une majorité des sondés juge la fonction du président de la Commission européenne, poste actuellement occupé par José Manuel Barroso, et dont le successeur sera désigné à la majorité qualifiée par le Conseil européen des chefs d’Etats et de gouvernement en tenant compte du résultat des élections européennes. Pour eux, le président de la Commission incarne l’Europe plus qu’il ne la dirige. Ainsi, quelque 43 % des personnes interrogées privilégient sa capacité à défendre les intérêts de l’Europe dans le monde et 39 % sa capacité à défendre l’intérêt commun européen. Or, en un moment de crise aiguë, la question du gouvernement réel de l’Europe se pose avec plus d’acuité. «S’il y a un leadership européen fort, les Français sont prêts à aller de l’avant, souligne Guillaume Klossa. Dans le cas contraire, le repli sur le national se renforce.»
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