jeudi 26 février 2009

L'Europe, une puissance politique

3e épisode du programme Européen du parti radical de gauche ... ci-dessous : l'Europe une puissance politique.
A signaler un excellent article d'Alain Duhamel dans sa rubrique hebdomadaire dans Libération mais pas encore sur le site.


II. Une Puissance Politique

· L’Europe visible n’est pas encore l’Europe puissance. Si elle s’exprime de plus en plus de façon unitaire, elle demeure quasi-incapable de bâtir et mettre en œuvre des actions économiques communes d’envergure, elle peine à agir contre les conflits internationaux, elle apparaît peu audible, voire distante, de ses propres citoyens.

· L’Europe doit d’autant plus se réformer qu’elle doit désormais dialoguer, s’entendre avec d’autres ensembles continentaux comme le Mercosur, le Comesa et bien entendu des puissances comme les USA, la Russie et, de plus en plus, l’Inde, la Chine.

· L’Intensification de la mondialisation autant que le besoin fort d’une cohérence continentale conduisant l’Europe à s’organiser politiquement, à valoriser son propre ensemble. Elle doit devenir une puissance politique sans violer l’identité des Etats qui la composent. Ceci rend plus actuel que jamais le projet radical d’une Europe Fédérale.

· Pour aller vers une Europe Fédérale force est de transférer à ses instances législatives, consultatives et, bien entendu, exécutives, des pouvoirs « fédéralisés » ; transfert devant s’effectuer avec l’assentiment référendaire simultané des peuples. Il faut ainsi passer du simple « groupement d’Etats » à une Europe Fédérale, légitime et crédible.

Les Radicaux veulent :

- une Constitution fédérale élaborée et adoptée en constituante par le Parlement Européen et adoptée le même jour, sous la même forme, dans tous les Etats.

- l’abandon de la règle de l’unanimité au profit d’une majorité qualifiée notamment pour les réformes institutionnelles, les adhésions d’Etats.

- l’élection, le même jour et dans tous les Etats, des députés européens sur des listes Européennes.

- la création d’un véritable exécutif unique contrôlé par le Parlement Européen, mettant fin et à la situation actuelle et à la double présidence prévue par le traité « provisoire » de Lisbonne.

- le passage à une formule parlementaire bi-caméraliste permettant une meilleure représentation des élus territoriaux.

- l’élection par le Parlement puis ultérieurement au suffrage universel du Président de la fédération européenne.

- une brève phase transitoire étant acceptée avec l’instauration du mini-Traité de Lisbonne imparfait mais provisoirement utile.

- en organisant de façon urgente, prioritaire, dans le cadre de cette « fédération » des Etats vers l’Europe, une politique sociale « accélérée », une politique d’action humanitaire, une politique économique commune, une politique étrangère et de défense également commune.

- en donnant donc une dimension politique démocratique à une réalité instituée au sein de l’actuelle UE : l’existence d’un système législatif européen reposant sur deux « piliers » : l’effet direct des normes européennes et la primauté de celles-ci sur les droits nationaux.

- en organisant donc la « républicanisation » progressive de l’Europe.

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