Et c'est pas triste ! ...
Même si c'est dur ...
Certes, gamin, je me souviens qu'accompagner en août ma mère dans les grands magasins avait quelque chose de terrifiant. On avait encore un mois de liberté mais déjà dans les vitrines, on ne voyait que cartables et fournitures scolaires ...
Cette année, le café radical fut juillettiste... C'est dommage, parce qu'en juillet, on a eu une activité politique assez dense, avec le vote sur la constitution et le jugement controversé sur l'Affaire Tapie. En août, bien sur on va revenir sur les événements de juillet, et puis on va préparer l'Université d'été (on essaie d'en reparler dans le blog demain !) et surtout les débats à venir...
Pour l'instant, je propose qu'on se remette lentement ... et je vous fais lecture de l'éditorial de notre cher Président Baylet sur l'attitude des radicaux lors du vote pour la Réforme constitutionnelle.
J'ai lu les pires insanités sur ce vote... En gros, on a dit sur les radicaux tout ce qu'on n'a pas pu dire sur Jack Lang. Et pourtant, Jack Lang, on ne lui a pas fait de cadeaux ... C'en est au point qu'il hésite à se rendre à l'université d'été du PS ... (dans ce cas, qu'il n'hésite pas à se rendre à l'université d'été des radicaux, c'est un excellent lieu de débat ... et il est sur de ne pas se faire cracher dessus...)
Bref on a présenté les radicaux comme un parti de vendus ! Ca fait mal ... D'autant que tant qu'à se faire acheter, ça aurait été quand même pour autre chose que de placer un ex-président au Conseil d'Etat et la baisse du nombre de députés pour la constitution d'un groupe. "Trop nul ! " comme on dit maintenant... On a même été jusqu'à prétendre qu'il y avait un lien avec l'affaire Tapie ... ce qui là est franchement pourri ! Tout ça pour empêcher de parler politique et du fond du problême ...
Bref, la question était : soit on vote sur Sarkozy, soit on vote sur le texte.
Est-ce que voter contre Sarkozy aurait fait avancer le Schmilblick ? Qu'il me soit permis d'en douter ... Certres Sarkozy aurait été affaibli, mais il n'aurait pas pour autant lâché le pouvoir et il se serait renforcé en s'appuyant sur ses soutiens les plus réactionnaires... (qui eux, comme le PS ont voté contre la réforme constitutionnelle)...sans que la gauche ne tire aucun bénéfice de l'opération.
Cette posture anti-sarko primaire ne fait pas avancer le débat, or, comme le café radical le dit depuis le début, nous en avons besoin. Nous devons clarifier nos positions, nos attitudes, tracer des perspectives et cela passe aussi par un travail sur le projet au delà d'une critique systématique... Et Dieu sait si le Sarkozysme est criticable !
Seulement, si on limite la critique à l'antipathie qu'inspire le personnage, on ne s'attaque pas à sa politique et au bout du compte, on renforce le Sarkozysme.
Et nous le disons, le travail sur le projet, cela commence par le débat. Se prostrer dans l'anti-sarkozysme, c'est une manière de refuser le débat, ce qui est bien commode pour nos amis socialistes... Bref !
Le café radical vous transmet le communiqué du Président du PRG sur la réforme constitutionnelle approuvée grâce aux votes du PRG et de Jack Lang ... entre autres !
Fierté
Bulletin Radical Août 2008
Par Jean-Michel Baylet président du PRG
La Constitution de la V è République n’est certes pas parfaite, mais elle est enfin améliorée dans le double sens d’un meilleur équilibre des pouvoirs et d’un accroissement des droits des citoyens. Enfin !
Les radicaux de gauche ont joué, sous les feux de l’attention publique, un rôle décisif dans la réforme adopté au congrès du 21 juillet.
Il faut d’abord en remercier nos parlementaires qui ont choisi, avec courage et en conscience, l’intérêt général contre les considérations partisanes. Ils y ont eu d’autant plus de mérite que les pressions,les menaces,les tentatives d’intimidation notamment électorales n’ont pour essayer de les contraindre à participer à un affrontement gauche droite dont le débat institutionnel ne saurait être l’occasion.
Leur mérite est encore renforcé par la liberté que le parti a laissé à ses députés et à ses sénateurs. Pas de caporalisme au PRG ! Pas de chantage aux investitures. Pas de mise en doute des motivations des uns et des autres. Et pour ma part, je respecte le choix de ceux, parmi nous, qui ont voté contre la réforme des institutions.
Je le respecte mais je ne le partage pas. La réforme approuvée par le Congrès se traduira indiscutablement par un renforcement des prérogatives du Parlement, qu’il s’agisse de la maîtrise partagée de l’ordre du jour, de la limitation du vote bloqué, de l’évaluation de l’impact législatif, du pouvoir d’enquête et de contrôle ou encore du choix procédural pour les futurs élargissements de l’union Européenne.
Répétons le nouvel équilibre est bien de satisfaire ceux qui attendent, comme les radicaux de gauche, une VI è République enfin marquée par une authentique séparation des pouvoirs. Mais enfin, les améliorations enregistrées le 21 juillet, nous le demandions depuis 50 ans. Etait il logique de les refuser au seul motif qu’elles nous étaient proposée par un président de la République dont nous condamnons et combattons par ailleurs et avec la plus grande détermination,la politique économique et sociale ?
Et les français qui plébiscitaient les principaux aspects de la réforme,auraient-ils compris que les radicaux de gauche,traditionnels gardiens des libertés publiques,viennent à rejeter des avancées aussi considérables que le référendum d’initiative populaire,l’exception juridictionnelle d’inconstitutionnalité ou l’institution d’un défenseur des droits ?
Ils ne l’auraient pas compris. C’est pourquoi je crains que nos partenaires de gauche aient à répondre devant l’opinion pour avoir privilégié l’affrontement sur un sujet qui dépassait les clivages classiques et surtout pour avoir opéré un choix institutionnel en fonction de leurs débats internes, qui semblent imposer particulièrement aux socialistes des surenchères d’avant congrès peu compatibles avec un examen objectif et pragmatique de nos institutions.
Dans cette importante affaire, les véritables motivations des radicaux ont été mises en doute, caricaturées et placées sous la suspicion d’une bonne partie de la presse. De tels soupçons sont méprisables ; ils insultent aussi bien nos parlementaires que notre parti. Que l’exécutif propose l’abaissement du seuil des groupes parlementaires que notre parti. Que l’exécutif propose l’abaissement du seuil des groupes parlementaires à 15 membres, nous l’avions souhaités de longues date, de même que les verts et les communistes. Que tel ou tel d’entre nous soit nommé ou pressenti pour des fonctions importante, il le devra bien sur à son mérite, mais aussi au souci que j’ ai de faire respecter le parti radical de gauche et d’assurer, plus encore demain qu’hier la promotion de ses membres.
Mais là n’étaient pas les véritables raisons de notre vote du 21 juillet. Nous avons opéré le choix d’une profonde réforme des institutions par égard à l’engagement de nos aînés qui ont toujours combattu avec vigueur une Constitution aux déséquilibres aggravés par les principales réformes, intermédiaires et par cinquante années de pratique politique d’un exécutif prééminent.
Nous l’avons fait aussi pour monter que notre vision d’une véritable démocratie représentative est exigeante, constante et inaltérable dans les contingences du débat politicien.
Nous l’avons décidé enfin pour répondre aux attentes de nos concitoyens qui espèrent une République moderne en perpétuel progrès.
Nous ne cesserons pas pour autant d’œuvrer sur le chantier de nos Institutions. Nous avons seulement une étape importante grâce au vote de femme et d’hommes libres, responsables et courageux, je considère ce vote avec beaucoup de fierté.
Bulletin Radical Août 2008
Par Jean-Michel Baylet président du PRG
La Constitution de la V è République n’est certes pas parfaite, mais elle est enfin améliorée dans le double sens d’un meilleur équilibre des pouvoirs et d’un accroissement des droits des citoyens. Enfin !
Les radicaux de gauche ont joué, sous les feux de l’attention publique, un rôle décisif dans la réforme adopté au congrès du 21 juillet.
Il faut d’abord en remercier nos parlementaires qui ont choisi, avec courage et en conscience, l’intérêt général contre les considérations partisanes. Ils y ont eu d’autant plus de mérite que les pressions,les menaces,les tentatives d’intimidation notamment électorales n’ont pour essayer de les contraindre à participer à un affrontement gauche droite dont le débat institutionnel ne saurait être l’occasion.
Leur mérite est encore renforcé par la liberté que le parti a laissé à ses députés et à ses sénateurs. Pas de caporalisme au PRG ! Pas de chantage aux investitures. Pas de mise en doute des motivations des uns et des autres. Et pour ma part, je respecte le choix de ceux, parmi nous, qui ont voté contre la réforme des institutions.
Je le respecte mais je ne le partage pas. La réforme approuvée par le Congrès se traduira indiscutablement par un renforcement des prérogatives du Parlement, qu’il s’agisse de la maîtrise partagée de l’ordre du jour, de la limitation du vote bloqué, de l’évaluation de l’impact législatif, du pouvoir d’enquête et de contrôle ou encore du choix procédural pour les futurs élargissements de l’union Européenne.
Répétons le nouvel équilibre est bien de satisfaire ceux qui attendent, comme les radicaux de gauche, une VI è République enfin marquée par une authentique séparation des pouvoirs. Mais enfin, les améliorations enregistrées le 21 juillet, nous le demandions depuis 50 ans. Etait il logique de les refuser au seul motif qu’elles nous étaient proposée par un président de la République dont nous condamnons et combattons par ailleurs et avec la plus grande détermination,la politique économique et sociale ?
Et les français qui plébiscitaient les principaux aspects de la réforme,auraient-ils compris que les radicaux de gauche,traditionnels gardiens des libertés publiques,viennent à rejeter des avancées aussi considérables que le référendum d’initiative populaire,l’exception juridictionnelle d’inconstitutionnalité ou l’institution d’un défenseur des droits ?
Ils ne l’auraient pas compris. C’est pourquoi je crains que nos partenaires de gauche aient à répondre devant l’opinion pour avoir privilégié l’affrontement sur un sujet qui dépassait les clivages classiques et surtout pour avoir opéré un choix institutionnel en fonction de leurs débats internes, qui semblent imposer particulièrement aux socialistes des surenchères d’avant congrès peu compatibles avec un examen objectif et pragmatique de nos institutions.
Dans cette importante affaire, les véritables motivations des radicaux ont été mises en doute, caricaturées et placées sous la suspicion d’une bonne partie de la presse. De tels soupçons sont méprisables ; ils insultent aussi bien nos parlementaires que notre parti. Que l’exécutif propose l’abaissement du seuil des groupes parlementaires que notre parti. Que l’exécutif propose l’abaissement du seuil des groupes parlementaires à 15 membres, nous l’avions souhaités de longues date, de même que les verts et les communistes. Que tel ou tel d’entre nous soit nommé ou pressenti pour des fonctions importante, il le devra bien sur à son mérite, mais aussi au souci que j’ ai de faire respecter le parti radical de gauche et d’assurer, plus encore demain qu’hier la promotion de ses membres.
Mais là n’étaient pas les véritables raisons de notre vote du 21 juillet. Nous avons opéré le choix d’une profonde réforme des institutions par égard à l’engagement de nos aînés qui ont toujours combattu avec vigueur une Constitution aux déséquilibres aggravés par les principales réformes, intermédiaires et par cinquante années de pratique politique d’un exécutif prééminent.
Nous l’avons fait aussi pour monter que notre vision d’une véritable démocratie représentative est exigeante, constante et inaltérable dans les contingences du débat politicien.
Nous l’avons décidé enfin pour répondre aux attentes de nos concitoyens qui espèrent une République moderne en perpétuel progrès.
Nous ne cesserons pas pour autant d’œuvrer sur le chantier de nos Institutions. Nous avons seulement une étape importante grâce au vote de femme et d’hommes libres, responsables et courageux, je considère ce vote avec beaucoup de fierté.
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