dimanche 21 septembre 2008

Sénatoriales - premières analyses


Sénatoriales dans l'Eure et ailleurs

Des commentaires et une proposition


Désolé pour le message paru dimanche. Un ordinateur défaillant a empêché la parution du texte en entier.
Je le reprend et l'amende fortement :



Un seul tour aux sénatoriales de l'Eure.



Les résultats sont les suivants :

Elus







  • Joël Bourdin, 58,5 %



  • Ladislas Poniatowski; 57,3 %



  • Hervé Maurey, 54,3 %





La gauche paie ses divisions :






Jean Louis Destans réussit le bon score de 41, 9 % des voix, devant Daniel Lého (20,1%), Andrée Oger (19,2 %) et Franck Martin (10,1 %). Les verts réalisent un score anecdotique.


Le score de Franck Martin souligne l'influence du radicalisme qui va bien au delà de la ville de Louviers. Sa faiblesse en comparaison des scores obtenus par la communiste Andrée Oger s'exprime par la persistance d'un vote anti-Martin de la part de certains socialistes, qui n'ont toujours pas digéré qu'on ait osé se présenter contre François Loncle aux législatives et surtout d'avoir battu la liste socialiste aux municipales et battu Jean Charles Houel aux cantonales. C'est ce qu'à une certaine époque on avait appelé le "vote révolutionnaire" (quand le PC avait appelé les camarades à voter Giscard pour faire barrage à Mitterrand, en 1981 ... ça ne leur a pas porté chance ...). Message reçu, mais les anti-martin en ont été pour leurs frais. Le score est honorable, et la campagne très politique et très radicale de Franck Martin a eu des échos bien au delà de l'agglomération de Louviers. Avec une campagne de terrain, nul doute que le score aurait été bien supérieur. L'effort doit être poursuivi !

Plus sérieusement, remarquons quand même que les scores reflètent tragiquement la notion d'anomalie démocratique dont parlait Lionel Jospin en parlant du Sénat. Voilà un département (le nôtre, l'Eure) dont les villes les plus importantes à l'exception de Verneuil-sur-Avre et Bernay (et encore, pour Bernay, c'est sans doute pour peu de temps, le recours ayant de bonnes chances d'aboutir) sont à gauche, dont le conseil général est à gauche depuis six ans, avec un travail remarquable de son président Jean Louis Destans et puis ... résultat : 3 sièges sur 3 à la droite et dès le premier tour. Jean Louis Destans a pensé déjouer le piège en se présentant seul et mettant en avant son bilan. Pari réussi en quelque sorte puisqu'il double les voix du meilleur des socialistes il y a 10 ans ... mais insuffisant face à une droite qui se présentait, elle, unie (contrairement à la dernière fois).


Signalons aussi que le contexte national a été incroyablement favorable à la gauche, puisque mis à part le cas de l'Hérault, ou la gauche divisée a laissé un siège à la droite en faisant perdre un radical, la gauche et le prg en particulier engrange des gains importants(2 fois plus que prévu). Cela a notamment pour conséquence que l'UMP perd la majorité des 3/5 sur les deux chambres. Mais le Sénat garde toujours son irrémédiable aspect d'anomalie démocratique.



Comment mettre fin à cette anomalie démocratique ?


Le café radical a une proposition simple.



  1. Mettre fin au statut de grand électeur en donnant à chaque électeur le droit de vote au Sénat.

  2. Faire en sorte que le Sénat soit renouvelé en même temps que l'assemblée nationale.

  3. Promouvoir un scrutin par circonscription pour le Sénat et un scrutin de liste pour l'Assemblée nationale. Ainsi, le Sénat garderait son Statut de représentation du territoire alors que l'Assemblée Nationale entrerait plus nécessairement dans la logique politique des partis.

Nous y reviendrons.







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