mardi 23 septembre 2008

On se fait une ligne ?

Les opposants au train s'étaient réuni à Brosville la veille. Le café radical a souhaité débattre et informer sur un sujet brûlant. En fait, il n'y a pas eu de débordement et les enjeux ont été clairement posés dès le départ par un excellent exposé de Bruno Canivet. A signaler, l'interview réalisé par José Alcala sur son blog http://www.vernon27journal.info/, illustrant un commentaire sur le café radical du 19 septembre.

Le débat a commencé par la lecture du communiqué de l'association halte au train dont voici quelques extraits


.. Ils ont précisé qu'ils n'étaient pas contre le train mais contre un
tracé irréfléchi et écologiquement destructeur. Etaient présentes trois
associations :le collectif des maires de la vallée,l'association Halte au train
et l'association Hondouville ,un autre avenir et beaucoup de riverains. La salle
des fêtes était pleine. Les intervenants ont souligné que ce combat serait un
combat dans le temps et qu'il faut s'attendre à lutter pendant plusieurs années. Georgia Pacific, le plus gros employeur de la région est contre ce projet pour
des raisons de sécurité et parce qu'il a prévu d'agrandir l'usine sur le
contournement de l'usine par le train. Les interventions de la salle ont été
axées sur les problèmes de sécurité compte-tenu des 52 passages à niveau. Des
personnalités présentes découvraient ce problème incroyable de sécurité
: elles vont en faire part au Ministre des transports : M. BUSSEREAU. Il a été
rappelé que les élections régionales étaient dans 2 ans et que ce serait
l'occasion de sanctionner M. LE VERN...


Voilà qui ne fait pas dans la nuance ! Au delà des aspects bien marqués à droite électoralement (la présence des 3 candidats aux sénatoriales qui n'avaient rien à voir avec les problèmes locaux en témoigne) , et disproportionnés dans l'argumentation (rappelons qu'en matière de sécurité, le développement de la voiture ne peut être cité en exemple, que M. Bussereau n'aura pas à s'immiscer dans un problème très normand et enfin que les élections régionales - même si, et les radicaux le regrettent, nous avons une toute petite région - ont lieu à une toute autre échelle que celle de la vallée de l'Iton...

Reste à savoir si l'on souhaite offrir une alternative à la voiture, point de départ d'une politique de transports en commun.



Trois solutions ont été retenues par les participants au débat :


  1. On renonce au train

  2. On fait passer le train par la voie rapide Louviers Evreux

  3. On crée un tram-train sur la ligne Louviers-Evreux


  • La première solution n'a pas retenu l'attention. Bruno Canivet a rappelé que c'est le conseil économique et social régional qui a d'abord demandé l'étude d'une ligne de chemin de fer entre Rouen et Evreux. La solution qui envisage le passage par Serquigny contribue à l'isolement de Louviers, et rallonge le parcours, la route gardant son monopole de la commodité. Pour qu'une ligne de chemin de fer attire les usagers, elle doit être rapide et confortable.

Renoncer au train, c'est renoncer au seul projet d'envergure qui ait été fait par la région. C'est aussi, renoncer à la mise en valeur du rail et contribuer au tout-voiture, référence sociale de l'après-guerre que la rareté pétrolière remet sérieusement en question.



  • La deuxième solution correspond à une logique permettant de sauvegarder la vallée de l'Iton en concentrant les nuisances au bord de la voie rapide Louviers Evreux. Cette solution, probablement la plus coûteuse, permet d'assurer un transport de qualité à 140 km/h... mais délaisse complètement les habitants de la vallée de l'Iton ... où les transports en commun sont pratiquement inexistants.

  • La troisième solution est de développer le tram-train, sur le modèle de Karlsruhe, en Allemagne. Il s'agit en fait d'un moyen de transport sur rail, capable de s'arrêter aux stations rapprochées en milieu urbain et de développer une grande ou moyenne vitesse en zone non habitées.

Pour les radicaux, c'est autour de ces grandes lignes que les débats doivent avoir lieu après études permettant de déterminer un bilan coût-avantages ... au bénéfice de toute la population.

post-scriptum : Franck Martin, retenu au dernier moment par la remise de médaille de son ami Wladislas Rzepkowki, ancien maire de La Vacherie, et pris par la campagne des sénatoriales, n'a pu se joindre au débat et nous prie de l'en excuser.

A bientôt pour un prochain café radical !


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je précise que la vallée de l'Iton est très bien desservie en cars et la qualité de la desserte est exceptionnelle pour cette zone à l'habitat diffus.

Anonyme a dit…

salut

c'est quand et sur quel sujet ton prochain café radical?

Café radical a dit…

Prochain café radical en principe sur la crise financière qui secoue le monde... ce sera le vendredi 17 à 18h30 même lieu...