mardi 16 avril 2013

Marathon et terrorisme

Je ne sais pas pourquoi je cours. Je cours depuis longtemps, j'ai toujours aimé ça, sans savoir pourquoi. Est-ce qu'on sait pourquoi on aime ?
Il ne s'agissait là que d'un semi-marathon, à Heudebouville, l'un
des plus beaux qui soit. Je viens de me faire doubler par Didier
que je ne reverrais qu'à l'arrivée.
J'aime à courir et je ne suis pas le seul !
Ils étaient près de 50.000 à Paris, près de 30.000 à Boston, j'ai du courir une centaine d'épreuves, parcourir des milliers se kilomètres, seul, à deux en groupe, en bande, en masse ...
 J'aime courir beaucoup, courir longtemps, savoir si c'est la mode m'est égal. Chaque course me rassure, je me retrouve en elle, même si elle est différente à chaque fois.
J'ai le souvenir d'une une du nouvel observateur que j'avais trouvé ridicule à l'époque et qui évoquait le fait que la mode naissante du jogging aux Etats Unis allait bouleverser la société.
Et oui ! J'ai vu la société évoluer en même temps que la course.
Le marathon, Reine des course, référence curieuse d'une distance au départ aléatoire et qui allait séparer les infra des ultra-marathoniens ... mais juste pour rire, parce que c'est peut-être la course, mais ce n'est jamais le combat dans les épreuves de course à pieds.
Jamais le combat ... jamais la guerre ! Mais depuis hier, à Boston le marathon a perdu son innocence !
Des bombes ont saccagé une épreuve ouverte à 30.000 participants.
La course est un acte de liberté, un plaisir individuel et collectif, la définition même de ce qui est insupportable pour un terroriste !
Emmerder les terroristes ! Je sais enfin pourquoi je cours, solitaire
et solidaire avec ceux de Boston et de la terre entière.
Pour ma liberté, pour une société pacifiée, pour emmerder les terroristes, je continuerai à courir, à participer aux épreuves de masse et j'invite tous mes amis à en faire autant, tant qu'ils le peuvent.



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