mercredi 6 janvier 2010

La burqa, un vrai débat...

Alors que Benoît Hamon rejette une loi sur l'interdiction de la burqa, Aurélie Filipetti, nouveau poil à gratter du PS, se place en porte-à faux et réclame une loi (pour lire l'article sur le Nouvel Observateur, cliquer ici.
A droite, alors que Copé réclamait une Loi avant même les conclusions de la commission parlementaire ... l'UMP calme le jeu alors que partout les voix discordantes se font entendre...


La burqa provoque la République et la démocratie. Elle se mêle aux discordances issues du débat sur l'identité nationale.


Tout se mélange...


Et si l'on essayait d'y voir plus clair ?


Lors d'une discussion ce matin, une amie me faisait part du risque que représentait l'arrivée de traditions ne correspondant pas à nos coutumes ?


Mais que sait-on de la burqa ? Sait on seulement qu'il s'agit d'une nouveauté qui vient d'Afghanistan et du terrible régime dictatorial des talibans qui a imposé cette nouvelle façon de faire ?


Aucune tradition religieuse dans la burqa. Il s'agit d'une tenue politique imposée par une secte dangereuse. Les talibans n'existaient pas il y a 30 ans. La burqa non plus !


Peut-on comparer la burqa à un uniforme nazi, véhiculant des valeurs ouvertement contraires aux droits de l'homme et de la femme ?


C'est tout l'enjeu du débat organisé mardi 19 janvier à 18h30 au café du Centre à Val de Reuil

4 commentaires:

Anonyme a dit…

À l'origine, la burqa n'avait pas le sens qu'on lui donne aujourd'hui.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Burqa#Origine_et_diffusion


un extrait de l'article wikipedia :
"Ce voile intégral, qui se répand depuis une vingtaine d'années dans les parties les plus rétrogrades des communautés musulmanes du monde entier, accentue ainsi violemment la tradition séculaire du purdah[3]. Le philosophe Abdennour Bidar juge que le port de la burqa outrepasse largement cette tradition, et qu’il ne se fonde sur aucune prescription coranique, y préférant pour sa part le voile laissant à découvert le visage, voire l’absence de tout voile et l’intériorité de la pratique religieuse."

Sylvia Mackert

ci-dessous des photos de burqa et niqab.

http://images.google.fr/images?hl=fr&source=hp&q=burqa&um=1&ie=UTF-8&ei=98JES6yuFsefjAfb1aStDQ&sa=X&oi=image_result_group&ct=title&resnum=4&ved=0CCQQsAQwAw

Anonyme a dit…

Hier j'ai vu les infos à la télé et le PS est contre une loi, car on la dit inapplicable.
Le débat devrait avoir lieu en présence de femmes voilées pour qu'elles comprennent aussi que c'est extrême et pas du tout exigé par leur religion.
Ou simplement des spots télévisés ? la communication ?

Sylvia Mackert

Anonyme a dit…

http://oumma.com/La-France-du-delit-vestimentaire

voici un texte de Youcef Mammeri

"Les musulmans se basent sur le chapitre 24 (« La Lumière ») du coran où se trouve le principal passage concernant cette prescription au centre de la polémique. Par une simplification excessive, on parle à tort de « foulard », de « voile » affublé à l’occasion du qualificatif « islamique » (voire même « islamiste »...).

Or que dit ce verset et celui qui le précède ? V.30 « Dis aux croyants de baisser leurs regards et de préserver leur chasteté. C’est plus pur pour eux. Dieu est certes parfaitement connaisseur de ce qu’ils font. »
V.31 « Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de préserver leur chasteté et ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ;..."
La plupart des commentaires théologiques s’accordent sur le sens premier comme sur les présupposés de ce passage. D’abord ces versets indiquent clairement que l’islam n’a pas institué le fait de se couvrir les cheveux pour les femmes, cette disposition existait donc avant l’islam, et était largement répandue, héritée notamment du christianisme ou du judaïsme ; ils montrent seulement qu’il est demandé aux femmes croyantes de rabattre un vêtement qu’elles portent déjà comme les autres femmes. Cet aspect quasi universel s’est certes inversé à notre époque mais il est difficile de l’effacer de l’Histoire. Donc le coran et la tradition musulmane ne font que conforter cette pratique tout en y apportant des précisions qui concernent l’ensemble du corps. Réduire ces règles vestimentaires au « foulard » ou au « voile » et donc à la seule chevelure nous éloigne déjà d’une compréhension juste de l’attitude des musulmanes. Mais la construction théorique qui crée véritablement les conditions d’un malentendu quasi insurmontable est bien celle qui affecte à cette tenue le caractère d’un signe religieux. Signe religieux étant entendu comme un élément d’identification propre et sacré. Or le texte ne fournit pas de motivations de ce type et il n’existe pas dans l’islam de signes symboliques comme la croix à laquelle on compare abusivement, à plus d’un titre, le foulard. Souheib Bencheikh ne dit d’ailleurs pas autre chose en soulignant que cette prescription est « ...claire et sans équivoque », il ajoute que « ce n’est pas un signe religieux...l’islam par nature refuse tout signe...le voile n’a donc ni mystère ni signification dogmatiques ; il est une pièce de vêtement profane recommandée pour des raisons de pudeur... » (2) Les divergences, quand elles existent, portent plutôt sur la place de cette manière de s’habiller vis à vis d’autres recommandations. Le choix relève en définitive de la responsabilité individuelle. Parmi les musulmanes, il en est donc qui se conforment à cette prescription-"


Le voile n'est pas un signe religieux, donc la burqa ne peut pas l'être non plus, voici donc les arguments pour empêcher le port de ce vêtement et pour libérer les femmes des fausses idées reçues.

Sylvia Mackert

lg a dit…

Olivier, vous avez Chantal en visite dans votre coin? il serait temps que tu viennes voir nos belle Pyrénées, qu'est ce que tu en dis?

Bon débat, bon café à vous tous.