mardi 12 décembre 2017

Il n'y a pas qu'à Orthez ...

Les radicaux ne sont pas morts,
La gauche non plus !


L'équipe vainqueur ce dimanche des élections municipales à Orthez.
Devant eux, comme pour Les Radicaux de Gauche, une tâche
difficile mais exaltante. Bonne chance et bon courage !
Voilà des résultats qui remettent les choses en place. Dimanche, à Orthez, petite ville de 10.000 habitants, a élu une liste de gauche à la suite d'une élection partielle.
L'ancien maire, Yves Darrigand, soutenu par la droite et le modem a laissé sa place à Emmanuel Hanon, tête de liste socialiste, qui frôle la majorité absolue au deuxième tour, laissant quelques miettes à la liste "En Marche" qui fait un peu plus de 10 % des voix.
Bien sûr, tirer à partir d'un phénomène local une extrapolation sur le plan national est toujours particulièrement hasardeux. Il n'empêche, quelques conclusions peuvent être tirées.
La première, c'est que la gauche n'a pas disparu. Lorsqu'elle sait s'unir, bâtir un projet, quand elle est concrète et ouverte, elle peut s'imposer. La gauche n'est pas un gros mot. Le nouveau maire n'a pas mis son étiquette dans sa poche. Il a su parler et proposer aux électeurs sans cacher qui il était. Au contraire.
La deuxième, c'est qu'une élection locale, pour locale qu'elle soit n'est pas une élection nationale et que le reflet de l'élection présidentielle n'a pas rejailli sur la situation Orthézienne. La liste du nouveau parti du Président de la République fait 10 % des voix dans une ville où le centrisme était très présent par le biais du Modem. 
La troisième c'est qu'il est toujours bon de rappeler qu'une municipalité se gagne sur un projet et une action collective, pas sur une étiquette. Le message est clair pour tous ceux qui se sont embarqués joyeusement derrière Emmanuel Macron en pensant que  ceci leur permettrait de remporter sans coup férir nombre de municipalités.
De tels phénomènes ont de quoi réconforter ceux qui, comme moi, issu du parti radical de gauche se sont opposés à un brutal renversement d'alliance et de stratégie en fusionnant avec les radicaux valoisiens, tirant un trait sur leur passé. 
Oui, il y a un avenir à gauche, même si la gauche est à reconstruire. 
Non, la fusion des deux courants du radicalisme  n'offre en soi aucune perspective politique est n'est pas en tous les cas le moyen de conquêtes lors des prochaines échéances.
Oui, il y a un présent à gauche, en dehors du macronisme et cela justifie en soi l'émergence d'un pôle radical, clairement situé à gauche et qui participe au renouvellement de cette famille politique. 
Les Radicaux de Gauche ont devant eux une tâche difficile, mais exaltante. 



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