mardi 22 mars 2016

Sacré weekend

Je peux le confesser à présent, même si j'ai pris du temps, ce dernier weekend représentait un sacré enjeu avec au moins deux événements importants. Le café radical qui recevait Olivier Aubert et le pot de départ que j'avais organisé pour fêter joyeusement la fin de ma vie professionnelle ... précisément en dehors d'un cadre professionnel.
Olivier Aubert
On s'attendait à un succès. En fait, après ce qui lui était arrivé, Olivier Aubert avait besoin d'une reconnaissance, qui passait entre autre par un revanche médiatique et par un retour sur ses terres lovériennes. J'ai été flatté, qu'il accepte ma proposition de l'accueillir pour un café radical sur le thème de l'amélioration de la justice. 
Mais la vedette de la soirée, ce n'était pas la justice. C'était bien lui. Il arrivait avec son livre, qui sentait le neuf, l'encre à peine sèche et qu'il avait réservé pour les clients du café radical.
Avouons-le, Olivier Aubert, bien qu'affichant qu'il allait respecter le cahier des charges du café radical à savoir exposer le thème choisi, et parler dix minutes, n'a pas pu respecter le challenge ... Et c'est tant mieux. 
La salle un peut avant le début. Le  succès n'était pas
 inattendu, mais quand même ... avec plus de 70 clients, 
 le café radical a explosé son record de participation. 
Après avoir remercié les radicaux de leur invitation, rendu hommage à ceux qui l'ont soutenu pendant l'épreuve, Olivier Aubert a parlé de son expérience, catharsis nécessaire, et qui permettait à tout un chacun de comprendre par les faits à quel point il fallait améliorer la justice.
Comme il l'a dit dès le départ, l'éventail politique dans le public allait de l'extrême droite à l'extrême gauche. Un sacré concentré mais pas si inhabituel dans les cafés radicaux qui, depuis 8 ans qu'ils existent, se sont toujours affichés avec l'étiquette radicale de gauche et ont toujours amené au débat les personnalités les plus variées. 
Olivier Aubert a dédicacé ses premiers livres à l'occasion du 
café radical. A ses côtés, Olivier Taconet, président de la 
fédération de l'Eure du Prg et animateur du café radical.
Elle a menti l'ouvrage d'Olivier Aubert est disponible dans
de nombreux dépots de presse de la Région et peut être
commandé sur Amazon.
Olivier Aubert, ancien élu UMP, n'en a pas moins expliqué à quel point, dans l'épreuve, il avait été lâché par nombre de ceux qui le soutenaient alors. Rares sont les personnalités de droite qui lui ont apporté leur soutien, où tout au moins leurs sympathie. Rareté qui permet de souligner la présence dans l'assistance de Daniel Jubert, conseiller départemental de l'Union de la droite, et adjoint de Priollaud, qui avait lui, choisi d'empêcher Olivier Aubert de présenter son livre sur le marché de Louviers. Il fait partie des rares à l'avoir soutenu du début à la fin.
Bien entendu, l'essentiel des questions se sont concentrées sur l'expérience vécue par Olivier Aubert. Son arrestation fin août, à une période où son avocate en vacances, il est défendu par une avocate commise d'office à qui il annonce par honnêteté qu'il n'a pas l'intention de lui confier son dossier par la suite. Le fait que l'affaire est tout de suite prise en charge par un policier avec qui il est en conflit personnel. Dans le vide médiatique, Olivier Aubert fait tout de suite la une des journaux et de Paris-Normandie à qui l'intéressé vouera une rancune qui perdure. Olivier Aubert est pris dans un tourbillon qui l'entraîne et dont il ne se défera que quatre mois plus tard, en novembre, débarqué de la maison d'arrêt d'Evreux, en tenue d'été (il s'était fait arrêté en août) sans pouvoir prévenir personne pour venir le chercher. Le récit était passionnant. Je n'en ferais pas le détail ici. L'idée est de savoir à quel point il enrichissait le débat en montrant la réalité de l'incarcération, non seulement pour ceux qui s'en font une idée aussi fausse que surfaite, mais aussi parce qu'on a naturellement tendance à laisser de côté tout ce qui rend insupportable le confort du quotidien. 
Pour résumé le débat, disons quand même qu'il est très difficile d'améliorer la justice, quand on voit à quel point l'opinion fait pression pour une justice répressive, sans même que la réinsertion, qui devrait être au cœur du débat soit envisagée sérieusement. On à tendance à dire : 3 mois, c'est pas cher payé ! Mais quand Olivier Aubert raconte à quel point il ne s'est toujours pas remis de l'épisode qu'il a vécu il y a plus d'un an, malgré le secours d'un psychiatre, le soutien de sa famille et de ses fidèles amis, on voit que 4 mois de prison est une peine qui dure bien au-delà.
Bien entendue, la surenchère politique menée par la droite en faveur de la répression, en faisant un fond de commerce électoral, ne pousse pas à la sérénité.

Pot de départ

Je m'en voudrais de ne pas évoquer ce qui s'est passé le lendemain de ce café radical qui fera date : mon pot de départ. 
Une partie de l'assistance lors du discours de Franck Martin
dans la magnifique salle de la Grange à Incarville
Je savais là aussi que ce serait riche d'émotions et effectivement, je ne me suis pas loupé. De nombreux amis ont défilé tout l'après-midi, dans ce lieu magnifique qu'est la Grange d'Incarville, sans doute l'une des plus belle salle du territoire de l'agglomération et au-delà. 
Moi ado, vu de photomaton.
Toujours émouvant. 
Des militants, des maires, des conseillers départementaux, de la famille et des amis, oui, surtout et toujours des amis se sont manifesté. Il y avait même des copains d'école, Patrick Bismuth, devenu violoniste de renom, et dont j'ai déjà parlé dans mon blog, et Marie-Paule Borissof qui a fait agrandir une photomaton qu'elle avait conservé dans ses archives. 
Discours rythmé de Franck Martin. Il n'y avait que lui qui
pouvait parler de moi comme ça. 
Le discours de Franck Martin a marqué notre histoire tout à fait particulière, le rôle qu'elle a pu jouer dans l'histoire de Louviers ... et qu'elle entend continuer à jouer. Mais surtout, je tiens à afficher toute ma reconnaissance envers tous ceux qui sont passé ce samedi, tous ceux qui se sont manifesté en s'excusant de n'avoir pas pu venir, avec une pensée tout à fait particulière pour Ida à qui je pense beaucoup en ce moment ... et je ne suis pas le seul.
Et de fait, à dire la vérité, qu'aurait pu être la carrière ou la
vie professionnelle de l'un sans celle de l'autre.
Bien sur, il a été question de mon projet de voyage en Sicile, mais ça, j'en reparlerai. 
J'en reparlerai dans mon blog, et même dans un blog que je ne manquerais pas de tenir tout exprès.
Merci les amis, 
Merci encore. 












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