mardi 12 août 2014

Les partis politiques sont-ils encore utiles ?

Forum républicain, suite des débats :
Intervenants : Rama YADE, Robert HUE, Corinne LEPAGE, Jean-Luc BENHAMIAS et Yves PIETRASANTA
Atelier du samedi 18 octobre à 18h15

(nota bene : et l'on remarquera que tous les intervenants ont eu à un moment ou à un autre des problèmes avec leurs partis politiques d'origine)  

Eléments de débats : 
Corinne Lepage, toujours
présente dans le débat, n'a
jamais ressenti le besoin
d'adhérer à une grande
formation 
Les récentes « affaires » financières et judiciaires auxquelles ont été confrontés les partis politiques ont accentué un mouvement de défiance ancien et croissant à l’égard des partis politiques.

Outre de concourir à la formation d’une opinion publique en structurant le débat public, puis de sélectionner et de professionnaliser des candidats aux élections, les partis ont pu devenir par le passé de véritable espaces de socialisation à part entière, pouvant structurer le corps social.

Mais l’évolution des pratiques politiques a considérablement affecté tant le rôle que l’image des partis politiques auprès des citoyens.

La libéralisation de l’accès à l’information, l’individualisation du rapport à la chose publique, la personnalisation de l’exercice du pouvoir ont réduit le poids des partis dans l’action publique. Le
développement des « primaires » leur ôtant même la fonction de sélection des candidats aux élections.
On peut dire ce qu'on veut de l'évolution de Robert Hue, mais
son parcours même est celui d'un homme pour qui le parti a
représenté tout, c'est à dire la seule voie d'émancipation de
l'humanité. Le petit parti qu'il a créé depuis a du mal à lui
donner le moyen d'exister. Normal ! Sa démarche s'apparente
davantage à un parcours individuel.


Au-delà de leur confrontation à des institutions qui progressivement réduisent leur influence, les partis politiques souffrent d’une vraie crise de représentativité. L’ensemble des partis français connait une baisse structurelle du nombre de leurs adhérents, que seule une campagne et une dynamique autour d’une personnalité politique est susceptible de momentanément interrompre.

La délicieuse Rama Yade, après
avoir été Sarkozyste s'est faite
accueillir par Borloo lorsque celui-ci
a fondé l'Udi... puis a tenté de prendre
la tête du parti radical valoisien. Preuve
que même si les partis politiques ne lui
ont pas donné ce qu'elle attendait, elle
continue à avoir besoin d'eux.
Le défi auquel sont confrontés les partis politiques est de aussi de résister au « militantisme à la carte » offert par des mouvements sociaux « monothématiques ». Un défi complexe compte tenu de
l’atomisation du débat politique, et de l’atténuation des grands clivages partisans. Peut-on encore avoir des débats de fond dans un parti politique ?

Jean-Luc Bénhamias ex-Verts, ex-Modem, a décidé de
créer son propre parti : le front écologiste et démocrate,
démontrant ainsi à quel point la vie politique est difficile
a l'intérieur des organisations nationales... Le fait est que ce
sont les seules qui permettent d'avoir une audience minimale.
A moins que la crise des partis ne soit en réalité le fruit d’un renoncement à leurs principes premiers : offrir une lecture politique de la société, et de son devenir, suffisamment cohérente pour rassembler autour d’elle des personnes qui en partagent les valeurs structurantes, plutôt que de recherche la maximisation de son potentiel électoral.

Jean-Yves Pietrasanta, créateur de Génération-Ecologie 
Dès lors les partis politiques sont-ils aujourd’hui encore nécessaires et utiles ?

Les partis politiques n’ont-ils pas vocation aujourd’hui à devenir des rassemblements d’élus ?

Le non-cumul des mandats, l’introduction de plus de proportionnelle donnent-ils, au contraire, plus de perspectives aux partis politiques ?







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