vendredi 1 août 2014

Démocratie directe, Démocratie participative, faut-il supprimer les élus ?

Le drapeau noir flotte sur la marmite !

Comme convenu, je vous livre quelques éléments de réflexion sur cette proposition qui semble provocatrice ... mais qui se traduit bien dans la réalité : la loi sur la réforme territoriale, prévoit de supprimer des élus. Est-ce une bonne chose ? 
Atelier du vendredi 17 octobre à 14h15 

Selon la formule, les radicaux sont des anarchistes qui aiment
l'ordre
. Les questions provocatrices ne leur font pas peur.
La démocratie cependant, ne reste-t-il pas selon la formule
de Churchill "le pire des systèmes à l'exception de tous les
autres"

L’aspiration des citoyens à pouvoir être associés à l’action publique est de plus en plus prégnante dans les démocraties modernes. Plus que la consultation des habitants, c’est une réelle culture participative qui s’est développée, au travers de laquelle les citoyens souhaitent être parties prenantes tout au long du processus de mise en oeuvre de la décision publique.
La question est aussi : comment gérer le rejet de l'autorité ? 

 Le développement de l’administration numérique et de nouveaux outils dématérialisés d’association du public a répondu à cette préoccupation autant qu’elle l’a développée.

 Si elle vise pour le pouvoir à mieux anticiper les besoins du public autant qu’à assurer l’acception sociale de leur action, cette dynamique s’inscrit également dans un contexte de défiance à
l’égard de la démocratie représentative.

Cette dernière est tout d’abord confrontée à une situation économique et sociale qui tend à rendre impuissants, aux yeux du public, les élus de la République. Un sentiment aggravé par la
complexification croissante de l’action publique tant par son perfectionnement, que la multiplicité d’acteurs intervenant dans le circuit décisionnel (Collectivités, Etat, Europe). Une complexité qui a d’ailleurs pu se traduire par une « dépolitisation » de l’action publique et une prévalence de l’administration et de ses techniciens. Enfin le développement des « affaires » a mis en péril la crédibilité et la probité de la parole publique et des élus.

 Dans le même temps, les dispositifs de démocratie participative n’ont pas toujours su répondre aux aspirations qui ont justifié leur création. Outre la frustration générée par l’application du principe
Forum républicain des 17, 18 et 19 octobre 
majoritaire et le sentiment de ne pas être suffisamment « écoutés », ils ont pu apparaître comme n’étant mobilisés que par un public restreint et peu renouvelé, en contradiction avec sa vocation
première.

 Si le droit français reconnaît la nécessité de l’information, de la concertation et de l’association des citoyens à l’action publique, selon quelles règles et quels principes ces dispositifs peuvent-ils
ménager la légitimité propres aux élus de la République ? L’individualisation du rapport à la chose publique, et la multiplication des dispositifs de démocratie participative, ne menacent-ils pas, à terme, l’acception sociale et populaire de l’existence des élus ?

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