mardi 25 mai 2010

Retraites, un cri du coeur radical

En avant-propos du café de demain soir, ce cri du coeur de François Olin, un ami radical à qui j'ai volé ces propos sur l'intranet du prg...

C'est un point de vue complétement radical... Qui va complètement dans le sens de ce que proposent les radicaux ... Oui, si l'on veut garder un système de retraites, il faut tout changer. Tout changer pour que rien ne change, on en revient là. Tout changer, parce que lorsque les radicaux ont fait voter la première loi sur les retraites, la société n'était pas là même. On n'avait pas les mêmes exigences d'instructions vis à vis de la jeunesse. On cherchait juste de la justice dans le travail. Là, c'est tout l'équilibre social, démographique, c'est tout le sens de la vie qui est en question derrière la remise en cause des retraites. Cela mérite quand même un minimu de réflexion et d'imagination...






Pour discuter des propositions radicales et de celles du gouvernement, nous vous attendons demain ...


mercredi 26 mai à 18 heures 30


Brasserie le "Jardin de Bigards",


39 rue du quai


à Louviers


Le débat sera animé par Françoise Laborde, sénatrice radicale



Un peu un cri du cœur ce soir !


Le débat sur les retraites me semble exaspérant de futilité. Nous avons à régler un problème concerte et à court terme, celui du financement des retraites telles qu’elles existent dans le système actuel. OK. Nous savons tous que la solution immédiate a deux axes : l’augmentation des ressources ou la diminution des prestations, naturellement par un départ plus tardif à la retraite. Ce qui rend ce débat insolent, c’est qu’on veut lui donner des caractères définitifs, sans vouloir réformer en profondeur notre système de protection sociale. En fait, on veut greffer de nouvelles branches sur un
arbre dont les racines sont un peu perdues…

A partir de là, on entend toujours les mêmes refrains, sans surprises d’un côté comme de l’autre.
Mais si on proposait une autre organisation sociale, basée sur un solidarisme remis au goût du jour, en adoptant des mesures pragmatiques de transition, et une véritable révolution du système social pour l’avenir, pour le moyen terme ? Si on ne le fait pas, nous aurons dans quelques années droit aux mêmes sirène d’alarme, et les gens seront toujours aussi malheureux. Ce n’est pas le souhait du radical que je crois être.

Quand a été créée la sécurité sociale, c’était une véritable révolution. C’est devenu une haie vive qu’on essaye de tailler deci-delà, engendrant de nouvelles pousses incontrôlables, etc. La raison en est simple : les valeurs fondatrices de la solidarité ont disparu, pour laisser place à de prétendues valeurs qui n’en sont pas, et que chacun se renvoie à la figure comme des fruits autorisés, sans se demander en quoi ils le sont et pas les autres.
Que ne nous rabat-on pas les yeux et les oreilles avec la fameuse « valeur travail »… qui au début du XXème siècle, n’avait d’autre signification que la valeur vénale du fruit du travail… et qu’on a transformé en valeur morale !


Un exemple frappant de « l’innocence » des pensées est la diminution du taux de remboursement des médicaments. Le résultat est que ce sont les mutuelles qui prennent en charge la différence créée. Et donc augmentent leurs cotisations. Mais on sait bien que ces cotisations sont injustes, puisqu’elles ne tiennent pas compte des ressources, mais de l’âge et de l’état de santé de leurs ressortissants. Mieux, selon que la cotisation est payée dans le cadre d’un groupe ou pas, elle est, ou pas, exonérée d’impôts…
C’est la jungle ! Et ce n’est qu’un exemple parmi des milliers d’autres, vous le savez bien.


Voila pourquoi, à mon sens, nous, radicaux, devrions travailler sur une refonte réelle et fondamentale de notre système de solidarité, de fraternité républicaine, plutôt que nous escrimer à suivre le mouvement et donner de la pâture à des controverses inutiles.

Bref, et sans aucune critique envers nos techniciens en programmatique, qui, somme-toute, font bien leur travail, nous avons besoin, me semble-t-il, d’esprits visionnaires susceptibles de leur donner un peu plus d’envergure à nos projets
.

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