dimanche 9 décembre 2012

La finance n'est pas notre ennemie...


Le blason de la ville de Louviers,
comme de nombreuses cité, contient
des besants, marque monétaire, gage
d'identité et d'indépendance. 
Mais elle n'est pas notre amie non plus ... notre ami, c'est Hervé Causse qui a animé avec talent et compétence le café radical vendredi 7 décembre avec une trentaine de participants. 

La finance n'est pas notre ennemie, si on se débarrassait de la finance, notre monde s'écroulerait. 

Hervé Causse a commencé son exposé en faisant référence au blason de Louviers et à la présence de huit besants entourant le lion qui y figurent. Les besants, sont  la représentation de la monnaie, est une référence à Byzance mais est surtout une marque d'identité et d'indépendance, d'où la présence de besants sur le blason de nombreuses cités. La marque de la liberté est là, dans ces petits ronds environnant le lion, et beaucoup plus que dans la devise "Loviers le franc" qui, malgré sa beauté n'est que la marque d'une reconnaissance politique par le pouvoir central, exonérant la commune du versement de l'impôt à la suite de faits d'armes durant la guerre de cent ans. 
Non, la finance n'est pas notre ennemie, elle n'est pas notre amie, le problème n'est pas là. 
Je n'ai pas cité cet exemple durant le débat, mais j'avais toujours en tête l'exemple de ces juifs qui étaient chargés de l'usure au moyen âge auprès de qui tout le monde empruntait, et en particulier les plus fortunés de la cité... et qui, au moment de rembourser, organisaient des campagnes antisémites permettant de résoudre brutalement le problème de la dette. 
Pour être dédiabolisée, la finance n'en reste pas moins un
élément aussi essentiel que dangereux dans la société moderne
Je ne sais si ces faits sont authentiquement avérés. Je trouve cependant que l'exemple pris par Hervé Causse est tout à fait déterminant. La monnaie est consubstantielle de notre société, elle est constitutive de notre identité, et pour cela, elle ne peut être notre ennemie, même si, bien sur, elle est dangereuse. 
On peut la rendre responsable de tous nos maux, mais au fond de nous même, nous savons qu'elle n'est ni le problème, ni la solution.
Un auditoire attentif et un intervenant passionnant. Un petit
air d'université populaire.
Il n'y a pas de finance sans économie, il n'y a pas d'économie sans politique. Ce débat a montré à quel point le monde politique doit dominer et maîtriser le monde financier, loin des fantasmes et des démagogies. 
Il s'agit d'un enjeu énorme, au coeur de l'action publique et de l'action politique internationale qui en montre en même temps la complexité. 
Merci encore à Hervé Causse qui a mis ses lumières au service de notre soif de savoir ... le café avait vendredi soir, un petit air d'université populaire (pour ceux qui veulent s'enrichir un peu plus, allez sur le blog savant d'Hervé Causse en cliquant  .

Prochain café radical l'année prochaine sur le mariage pour tous. Débat animé par Eddie Aït, maire radical de Carrières sous Poissy. Ce sera mercredi 16 janvier à 18h30

4 commentaires:

Sylvia Mackert a dit…

oui, la finance n'est ni le problème, ni la solution, souvent notre attitude face à l'argent et face à la vie jouent un grand rôle. Quant à la politique internationale, il faut arriver à tous se mettre d'accord, car chaque pays a une politique différente, d'où la difficulté d'encadrer la finance dans chaque pays qui tantôt est pour et tantôt contre la finance, qui taxe ou qui défiscalise la finance (paradis fiscaux), le malheur des uns fait le bonheur de l'autre et nous avons besoin d'argent et de capitaux aussi pour les taxer ou pour payer les cotisations et impôts pour le pays, donc voilà, il faut bien que l'argent vienne de quelque part et suivant "l'air du temps", c'est tantôt du côté de la finance, tantôt du côté des revenus et tantôt du côté du patrimoine qu'on cherche l'argent pour les caisses de l'état, les frais de succession, de donation etc. L'argent nous complique parfois la vie. La liberté serait de ne plus en avoir besoin.

Sylvia Mackert a dit…

L'attitude face à l'argent devient de plus en plus inquiétante, on veut désormais "monnayer la nationalité" et certains suggèrent de la retirer pour cette raison quand il y a départ à l'étranger pour ne plus payer d'impôt en France, cela devient vraiment grave cette "maladie" de la finance et cela rappelle les excommuniés de l'église catholique, mais pas un état de droits de l'homme.

Café radical a dit…

Mais non, mais non, ce n'est pas de plus en plus inquiétant... Pensez un peu aux indulgences sous le catholicisme où l'on pouvait acheter son paradis, au fait qu'au 19e siècle, on pouvati vendre son devoir de servir son pays à la conscription. L'argent corrompt, et l'argent rend libre. L'argent c'est le feu... depuis toujours; Ca permet d'agir, de réchauffer, de cuisiner, d'éclairer, mais ça eput déclencher les pires incendies et détruire des forêtes, des villes, des civilisations entières. Voilà pourqoui, comme le feu, il faut maîtriser la finance.

Sylvia Mackert a dit…

ces histoires d'indulgences c'est du passé et heureusement, aujourd'hui ils sont tous d'accord pour dire qu'on ne peut pas acheter sa place au paradis, donc on devrait aussi reconnaître le fait qu'on ne peut pas acheter ou vendre sa nationalité ou la nationalité à partir d'une décision du gouvernement moyennant finances. Soyons plus intelligent que cela, il ne faut pas vendre son âme non plus, ni aller contre les droits de l'homme et pour ce qui est le feu, il faut savoir comment s'en servir et pas jouer avec, c'est tout, il faut apprendre les règles de prévention aussi, même au sens figuré. La finance c'est pareil, il y a des choses qu'il ne faut pas faire et il ne faut pas se faire avoir, donc il faut apprendre à s'en servir et à maîtriser tout ça. Et en ce qui me concerne, je n'irai pas jouer à la bourse, on m'avait bien vendu un contrat pour 20 euros par mois un jour avec garantie de toucher au moins 75% minimum du montant épargné même si les actions perdaient leur valeur sur cette petite somme, mais en fait on plaçait seulement 19 Euros puisqu'il fallait payer 1 euro à l'état sous forme de taxe, et au final je ne pouvais pas verser la somme en question et j'ai résilié tout, c'était à l'époque du RMI et parce que le banquier insistait, vu que j'avais des difficultés, il fallait aussi faire l'effort d'épargne... bref tout est bon comme prétexte, mais ce contrat a été annulé au bout de plusieurs mois et j'ai dû déclarer 4 Euros d'épargne aux impôts l'année suivante, donc pas rentable du tout d'ailleurs. Depuis ça je n'ai ni livret, ni épargne et je résilie ce que je peux pour survivre, car le RSA ne suffit pas et les factures ne cessent d'augmenter et même ceux qui ont un "bon salaire" se plaignent d'avoir de plus en plus de difficultés. Je suis heureuse qu'on promette une augmentation du RSA, mais voilà, de combien ? les factures et tarifs augmenteront encore plus vite et personne ne s'en sortira... alors la finance des riches, le dernier de mes soucis au fond. Si j'étais riche je ferais peut-être comme eux pour ne plus avoir besoin de "mendier" pour la moindre facture, même si on appelle cela "demander ses droits sociaux". Les mauvaises nouvelles que j'ai reçu, ce sont encore des factures concernant le logement HLM... eau, loyer rejeté à la banque etc. et on attend la facture de gaz aussi, personne n'a été régularisé depuis le changement de compteurs de gaz dans l'immeuble... voilà, mes soucis au quotidien et je ne suis pas seule, alors les finances de la banque... bref cela n'apporte aucune solution à mes problèmes directement,ni aux problèmes des autres pauvres...
une goutte d'eau, alors je dirais "partez tous à l'étranger, ainsi on ne vous doit plus rien non plus", on ne peut même pas aller au cinéma avec notre budget, donc Depardieu, je m'en fiche et en Belgique il paie des impôts et cela va aussi indirectement à l'Europe et l'Europe reverse des subventions à la France aussi, donc indirectement Depardieu en Belgique paiera quand-même pour la France et on en fait tout un plat...