jeudi 15 octobre 2009

Dadis Camara proche de la sortie ?


Ci-dessous, le café radical reproduit un article de Libération (http://www.liberation.fr/) sur Dadis Camara, actuel dirigeant de la Guinée Conakry ... Un des états à l'image du pire de ce qui a été produit par la décolonisation sujet du prochain café radical sur la Françafrique. Ce dirigeant inconséquent a sur les mains le sang 200 morts, des viols et tortures à la suite d'une simple manifestation pacifiste de défenseurs des droits de l'homme, qui réclamaient simplement le respect de la constitution.
Cet article est bien sur une invitation au débat du café radical du vendredi 23 octobre à 18 heures peut-on sortir de la Françafrique. A priori, la sortie de Dadis Camara serait déjà un premier pas ... L'article a au moins l'avantage de faire un tour de la question sur la situation en Guinée, un pays francophone, dont le sous-sol regorge de richesse et dont le peuple maintenu dans la misère reste sous la domination de dictateurs soumis au pouvoir des puissances mafieuses... L'occident est-il capable de siffler la fin de la récréation ? Est-il capable de laisser la place au développement ?



Dégage !

Voilà en résumé le message unanime envoyé, dans des termes certes plus diplomatiques, par la communauté internationale au chef de la junte au pouvoir en Guinée, Moussa Dadis Camara. Même la Chine, qui prévoirait, selon le Financial Times, de financer pour sept milliards de dollars de projets miniers, pétroliers et d'infrastructures dans le pays au cours des prochaines années, n'a pas fait entendre de discordances.
«Nous avons dit clairement dans les discussions, tant à Washington qu'à Conakry, que la junte actuelle conduite par le capitaine Dadis Camara doit quitter le pouvoir et ouvrir la porte à des élections légitimes afin que puisse se former un gouvernement légitime, dûment élu par le peuple de Guinée», a indiqué mercredi Philip Crowley, un des porte-parole du département d'Etat américain.
Washington réclame également «une enquête internationale sur les récents événements ayant abouti à la mort de plus de 150 personnes», a-t-il poursuivi en allusion au massacre du stade de Conakry le 28 septembre.
«Crime contre l'humanité»
Le même jour, l'Union Européenne, par la voix du Commissaire européen en charge du développement et de l'aide humanitaire, Karel de Gucht, a explicitement qualifié de «crime contre l'humanité» la répression de la manifestation de l'opposition. S'exprimant en marge d'une réunion sur les question de paix et de sécurité en Afrique entre l'UE et l'Union Africaine à Addis-Abeba, l'ancien ministre belge des Affaires Etrangères a insisté sur la nécessité de justice : «il y a une idée de principe qui est que, partout, quand il se passe un crime contre l'humanité, ces crimes soient jugés (...) La justice internationale doit être universelle, sinon elle perd sa crédibilité»
Dans un communiqué commun, l'UE et l'UA ont exprimé «leur profonde inquiétude concernant la détérioration de la situation des droits de l'Homme en Guinée, les arrestations arbitraires et les restrictions à la liberté d'expression».
Ultimatum
L'UA a fixé au 17 octobre la date limite pour que le chef de la junte, comme tout autre membre de son régime, renonce à se présenter à la présidentielle prévue en janvier, précisant que la légitimité des prochaines institutions dépendrait de «la stricte neutralité des autorités de transition dans le processus électoral».
Au cas où Dadis Camara n'aurait pas encore compris le message, le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mercredi procéder à un «examen préliminaire» de la situation en Guinée afin de déterminer si des crimes relevant de sa compétence avaient été commis lors des massacres du 28 septembre. «Des informations que nous avons reçues, des images que j'ai vues, il apparaît que des femmes ont été violées ou en tout cas brutalisées sur la pelouse du stade de Conakry, apparemment par des hommes en uniforme qui ont même utilisé leur arme. Tout ceci est révoltant, insoutenable. Cela ne doit plus jamais se reproduire et les responsables devront rendre des comptes», a déclaré Fatou Bensouda, procureure adjointe de la CPI.
Exil au Maroc ?
Cependant, une solution pourrait être recherchée pour se débarasser de Dadis Camara sans générer un nouveau bain de sang. Sans porte de sortie, le satrape pourrait tenter de s'accrocher au pouvoir avec sa garde présidentielle en partie composée d'ancien miliciens impliquées dans les conflits au Liberia et en Sierra Leone, riches en atrocités. Ces derniers ont largement démontré le 28 septembre qu'ils n'étaient pas des enfants de choeur. Certaines rumeurs font état d'un possible exil au Maroc, pays dont Camara a défendu la souveraineté sur le Sahara occidental.

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