mercredi 9 juillet 2008

On l'avait bien dit au café !

On l'avait bien dit que Sarkozy irait à Pékin ...

Avant le Monde, avant Libé et avant l'annonce officielle ... Bon, un peu après le Canard enchaîné, mais ça c'est normal !... Cela dit, comme le soir du café, personne n'a défendu le boycott, nous n'allons pas défendre le boycott sous prétexte que Sarkozy a dit qu'il participerait à la cérémonie d'ouverture des Jeux. Signalons toutefois que c'est Sarkozy qui avait placé le débat sur ce terrain... Et signalons aussi que s'il n'a jamais été question de boycott total et bien que la Chine soit en pleine évolution, ce n'est pas une raison pour ne pas poser des principes de bonne coopération... C'est ça la politique, même si ce n'est pas facile !

En fait, pour reprendre ce qui a été dit au café il y a quelques jours, on a parlé beaucoup plus de la Chine que du boycott lui-même.
Je vous livre quelques éléments pris au hasard et qui ne se veulent pas une synthèse ni de la discussion, ni encore moins de la problématique Chinoise. Ils contiennent une large part de subjectivité, mais c'est cette part même qui fait l'intérêt du débat.
Patrice Yung a parlé de son enfance de fils d'exilé, du quartier chinois, du majong et de ses ... (trop) brefs et (trop) rares séjours en Chine... où il est notamment allé voir son frère, consultant à Chengdu, capitale du Sichuan, qui a depuis été victime du terrible tremblement de terre.
Rappelons que la Chine progresse, dans tout domaine. Comment pourrait il en être autrement dans un pays qui fait plus de 10 % de croissance par an.
La Chine est victime énormément de préjugé, dû à son histoire et à sa relativement récente sortie du féodalisme.
Il y a un Smic en Chine, à 150 € par mois. Il y a certes disparité des situations, et il y a un élément extrêmement important pour l'étranger : le nombre. La Chine compte 1,3 à1,5 milliard d'habitant. Cela donne une toute autre proportion aux difficultés rencontrées. Patrice Yung signale aussi que l'un des plus grands changemnts intervenus est la présence de mendiants en Chine ... Est-ce une permissivité du pouvoir ou l'annonce d'un déréglement social ? ESt-ce parce qu'il n'y a pas de mendiant qu'il n'y a pas de misère ?
Signalons à propos de ce tremblement de terre et de la réaction des autorités chinoises, que celle-ci a été la marque d'une réelle évolution. En effet, pour la première fois, on a fait une minute de silence collective. A la différence de la dictature précédente où, à l'image de la Birmanie on reniait tout ce qui s'apparentait à une catastrophe et où les victimes, subissant ainsi une atroce double-peine. étaient transformées en coupable de mettre en cause le pouvoir. Certes la Chine a été choisie par "Coca" et "Mc Do", mais il faut signaler aussi, bien qu'on puisse ce choix de la Chine, que celui-ci même a permis de mettre sur la scène internationale médiatique les problèmes des droits de l'homme... et l'on n'a pas parlé autant du Thibet depuis longtemps... Les Jeux Olympiques ont aussi, paradoxalement, permis de mettre en valeur l'action de Reporter Sans Frontières.
Enfin, et cela cadre parfaitement avec l'annonce de Sarkozy ... le boycott de la France n'aurait aucun poids. Le seul poids serait celui de l'union européenne. Manière de rappeler que les radicaux sont les plus européens des européens... quoiqu'il advienne ! et le boycott de Sarkozy, Président ou pas Président n'aurait pu se faire sans l'aval des autres pays européens. Manière de rappeler qu'il n'y a toujours pas de vrai Président en Europe ... alors que ses pouvoir auraient été renforcé par le projet repoussé par le référendum européen.
Bon, l'Europe est-elle foutue ? Ce sera l'objet d'un autre débat !

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