La droite italienne exulte .... Et quand elle exulte, ça fait très mal !
Si vous voulez vous faire une idée, allez sur le site de la Repubblica, les images se passent de traduction ... et vous pouvez voir les supporters d'Alemanno s'éclater dans les rues de Rome, au Capitole, en face de l'Hotel de Ville
http://www.repubblica.it/2006/05/gallerie/politica/saluti-romani-alemanno/1.html
Certains ont voulu présenter la victoire de Berlusconi et de ses alliés comme la victoire du centre-droit contre le centre-gauche. On peut ce rendre compte que n'est pas tout à fait ça !
La victoire d'Alemanno, le nouveau maire de Rome, a été saluée par les signaux identitaires de l'extrême-droite européenne, croix celtiques et autres saluts romains, ce qui dans la ville fondatrice du fascisme prend une tournure toute particulière.
Si le fascisme n'est pas encore à nos portes..., les fascistes y sont ! Ils ont même franchi le seuil ... Il ne faut pas se croire à l'abri en France, sous prétexte que Le Pen a du mal à se tenir debout, et que l'extrême droite a été marginalisée par Chirac et Sarkozy ...
Entendons-nous, il ne s'agit pas de crier au loup. L'Italie est une démocratie, et Rome reste une grande capitale Européenne, que l'on peut continuer de visiter. Nous ne sommes pas en 1922, il n'y a pas de marche sur Rome et Berlusconi n'est pas Mussolini, mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de danger ...
Je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée émue pour tous mes amis italiens, en premier lieu ceux d'un certain âge qui, au delà des moments difficiles qu'ils ont vécu depuis 1943, pensaient quand même s'être débarassé à jamais du folklore fasciste. C'est un peu comme si on imposait aux résistants français le défilé de néo-nazis dans les rues de Paris... des fois, on se demande si ça vaut la peine de vieillir !
Au delà de cet hideux folklore, l'Italie semble être au plus mal pour résoudre les problèmes graves qu'elle a à affronter. Si l'Italie connait l'ensemble de nos difficultés socio-économiques, qui traversent toute l'Europe, celles-ci sont encore empirées par le poids réel des mafias ... et dont Naples donne le pire exemple avec la "camorra"... Voilà qu'en plus, elle va connaître un vrai problème de légitimité européenne. Rappelons qu'Alemanno, après avoir abordé la politique dans les formations néofasciste, le "sympathique" candidat de Berlusconi à Rome a fait campagne contre les Roumains (bienvenue chez l'Europe ...!) à la suite de faits divers ayant mis en cause des Tziganes rélégués dans des bidonvilles ...
L'extrême droite s'exhibe sans pudeur, encouragée par la victoire de Berlusconi, qui a réussi à rassembler un puzzle improbable allant de Bossi (indépendantiste du Nord populiste et xénophobe) aux démocrates chrétiens, en passant par les chauvinistes et néo-fascistes. C'est comme si Sarkozy avait fait une coalition allant de François Bayrou à Bruno Mégret en passant par Jean-Marie Le Pen et les indépendantistes Corses....
En fait le pouvoir Berlusconien, au delà des apparences, est d'une extrême faiblesse. Ce n'est pas rassurant parce que la faiblesse du pouvoir d'Etat peut donner les pires résultats. L'Italie a connu le terrorisme noir, les brigades rouges, la renaissance de la maffia, le développement de la Camorra (à ce sujet, ne pas passer à coté de Gomorra, traduit en français et dont la sortie cinématographique est prévue pour le festival de Cannes).
Tout européen est concerné par ce qui se passe en Italie aujourd'hui.
Si vous voulez vous faire une idée, allez sur le site de la Repubblica, les images se passent de traduction ... et vous pouvez voir les supporters d'Alemanno s'éclater dans les rues de Rome, au Capitole, en face de l'Hotel de Ville
http://www.repubblica.it/2006/05/gallerie/politica/saluti-romani-alemanno/1.html
Certains ont voulu présenter la victoire de Berlusconi et de ses alliés comme la victoire du centre-droit contre le centre-gauche. On peut ce rendre compte que n'est pas tout à fait ça !
La victoire d'Alemanno, le nouveau maire de Rome, a été saluée par les signaux identitaires de l'extrême-droite européenne, croix celtiques et autres saluts romains, ce qui dans la ville fondatrice du fascisme prend une tournure toute particulière.
Si le fascisme n'est pas encore à nos portes..., les fascistes y sont ! Ils ont même franchi le seuil ... Il ne faut pas se croire à l'abri en France, sous prétexte que Le Pen a du mal à se tenir debout, et que l'extrême droite a été marginalisée par Chirac et Sarkozy ...
Entendons-nous, il ne s'agit pas de crier au loup. L'Italie est une démocratie, et Rome reste une grande capitale Européenne, que l'on peut continuer de visiter. Nous ne sommes pas en 1922, il n'y a pas de marche sur Rome et Berlusconi n'est pas Mussolini, mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de danger ...
Je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée émue pour tous mes amis italiens, en premier lieu ceux d'un certain âge qui, au delà des moments difficiles qu'ils ont vécu depuis 1943, pensaient quand même s'être débarassé à jamais du folklore fasciste. C'est un peu comme si on imposait aux résistants français le défilé de néo-nazis dans les rues de Paris... des fois, on se demande si ça vaut la peine de vieillir !
Au delà de cet hideux folklore, l'Italie semble être au plus mal pour résoudre les problèmes graves qu'elle a à affronter. Si l'Italie connait l'ensemble de nos difficultés socio-économiques, qui traversent toute l'Europe, celles-ci sont encore empirées par le poids réel des mafias ... et dont Naples donne le pire exemple avec la "camorra"... Voilà qu'en plus, elle va connaître un vrai problème de légitimité européenne. Rappelons qu'Alemanno, après avoir abordé la politique dans les formations néofasciste, le "sympathique" candidat de Berlusconi à Rome a fait campagne contre les Roumains (bienvenue chez l'Europe ...!) à la suite de faits divers ayant mis en cause des Tziganes rélégués dans des bidonvilles ...
L'extrême droite s'exhibe sans pudeur, encouragée par la victoire de Berlusconi, qui a réussi à rassembler un puzzle improbable allant de Bossi (indépendantiste du Nord populiste et xénophobe) aux démocrates chrétiens, en passant par les chauvinistes et néo-fascistes. C'est comme si Sarkozy avait fait une coalition allant de François Bayrou à Bruno Mégret en passant par Jean-Marie Le Pen et les indépendantistes Corses....
En fait le pouvoir Berlusconien, au delà des apparences, est d'une extrême faiblesse. Ce n'est pas rassurant parce que la faiblesse du pouvoir d'Etat peut donner les pires résultats. L'Italie a connu le terrorisme noir, les brigades rouges, la renaissance de la maffia, le développement de la Camorra (à ce sujet, ne pas passer à coté de Gomorra, traduit en français et dont la sortie cinématographique est prévue pour le festival de Cannes).
Tout européen est concerné par ce qui se passe en Italie aujourd'hui.
2 commentaires:
Je suis entièrement d'accord avec cette analyse, même si elle me semble trop modérée.
Qui a voté our le parti de Berlusconi ? Personne ! Je n'en connais pas un qui l'ai avoué.
Par contre je connais de nombreux fonctionnaires qui se demandent aujourd'hui si la démission ne leur sera pas bientôt necessaire, pour être en accord avec leur conscience, si les directives deviennent trop "gênantes".
Si vedrà fra poco !
Bien Agnès, quelle est donc ton analyse, si la mienne te semble trop modérée ?
Il est vrai je refuse de crier au loup, même si je vois les descendants du fascisme se glisser dans l'antre du pouvoir. L'talie n'est pas encore, loin de là, un pys fasciste, même si de dangereux zigotos créent une ambiance sordide.
Le vrai danger, à mon avis, vient de l'emprise du crime organisé (Camorra, mafia et n'drangheta ... mais plus spécialement la camorra si l'on en croit le bouquin de Saviani) et de l'incapacité des supporters de Berlusconi d'affronter ces réels enjeux qui viennent s'ajouter aux problèmes que connaissent toutes les nations européennes.
Pourquoi faut-il cette conjuration des droites bling-bling lorsque les situations connaissent une telle gravité ? C'est une question.
Ce n'est en tous les cas ni une raison, ni le moment de démissioner. C'est quand la bêtise prend le pouvoir que les intelligences sont indispensables.
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