lundi 29 août 2011

In memoriam Paul YONNET

Je n'aurais pas voulu le laisser partir comme ça ! J'ai appris ce dimanche le décès de Paul Yonnet à 63 ans, un sociologue qui m'a profondément marqué.


Je n'ai pourtant lu de lui qu'un seul ouvrage : "jeux, modes et masses", qui traitait de l'évolution de la société française de 1945 à 1985 . Un ouvrage magistral en ce qu'il reprenait les inventions ou innovations techniques et montrait leur rôle dans l'évolution des sociétés et comportements humains..


Ainsi était il question du tiercé, de l'attitude vis à vis du sport et de ses équipements, des animaux domestiques (qu'il dénommait "des enfants parfaits") et autres phénomènes marquants qui, d'ailleurs, n'ont fait que se renforcer depuis ... tant en ce qui concerne la prolifération des jeux à bon marché, l''introduction de la pratique sportive dans la vie sociale ou l'investissement affectif vis à vis de "nos amies les bêtes" ... mais ce qui caractérise l'ensemble de ces comportements était leur naissance à la suite de la deuxième guerre mondiale.


Chevaux, chats, chiens, sports, poids de la jeunesse, sont autant de marqueurs d'une montée en force des individus, le tout accompagnant une baisse de la fécondité ... dont les effets, les méfaits et les bienfaits continuent de se faire sentir ... indifférents à toute démarche nostalgique. Cette montée et cette reconnaissance de l'individu se traduit logiquement par le succès des inventions liées à la télécommunication devenus les outils indispensables de l'actualité quotidienne de l'homme moderne.


Paul Yonnet à donc contribué à me donner, ainsi qu'à de nombreux autres, une clef du monde que je n'ai jamais perdue et dont j'ai souvent passé le double autour de moi, en omettant parfois de mentionner la provenance de l'original.


La circonstance tragique du décès de l'auteur, à 63 ans, et dont je découvre la photo, me permet de réparer cette faute. Il demeure un invité permanent du café radical.


Olivier Taconet

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je vous remercie pour ce texte, que je ne découvre qu'aujourd'hui, à la veille de l'anniversaire de sa mort.

Louise Yonnet (fille de)

Café radical a dit…

Je vous remercie à mon tour, Louise Yonnet, avec qui je n'aurais jamais eu l'occasion d'échanger sans l'invention des blogs. Rien que pour ça, c'est une belle chose. J'ai eu un peu honte à la relecture de mon texte, que je vais revoir et dont je vais corriger les fautes d'orthographe et quelques incohérences.