jeudi 12 août 2010

La France de la peur n'est pas celle de la République

Michel Rocard, comme souvent a encore eu raison. Loin des déclarations intermpestives il a répondu à l'hebdomadaire Marianne qui l'interrogeait sur les déclarations de Sarkozy (pour lire la totalité de l'interview, cliquez sur le lien ici), l'ancien premier ministre le dit sans ambages : c'est inadmissible !



Les propos de Nicolas Sarkozy sont beaucoup plus graves que ceux qu'il a pu tenir lorsqu'il n'était que candidat.


Après avoir été le pire des ministres de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy est en passe de devenir le pire président de la République.
Qu'il veuille faire oublier l'affaire Woerth, c'est dans l'ordre des choses.
Qu'il appuie pour ce faire sur la sonnette de la Sécurité, cela peut se comprendre, même si la recette semble surannée (et ce pour deux raisons : la première, il est en charge de la sécurité nationale depuis 8 ans, la deuxième c'est que la sécurité n'est pas au coeur des préoccupations des français en cette période de crise économique et de réforme des retraites)...
Mais il y a un point sur lequel aucun chef d'Etat n'a plus joué depuis Vichy, c'est le rejet de l'étranger...
Les conséquences peuvent en être terribles. Jusqu'alors aucune mise en danger électorale n'avait justifié une telle attitude au sein de la droite Républicaine. Mieux vaut perdre les élections que perdre son âme était formule qui résumait parfaitement cette attitude.
Or rien dans l'attitude n'est dû au hasard. Il s'agit d'une attaque préméditée. Elle est là pour instiller la peur, la méfiance vis à vis de l'étranger et de provoquer des effets durables. A peine lancée, on en vient même à vouloir faire croire qu'elle a suscité une adhésion en masse à l'UMP (pour en savoir plus, lire Le Monde, la petite cuisine de l'ump sur le nombre de ses sympathisants en cliquant ici : Tous ces mensonges pour une seule chose : faire parler,

occuper le terrain ... mais à quel prix ?!!! Les dégâts peuvent être considérables. Pour ne pas en rajouter, la gauche des partis a choisi de ne pas parler... Indiviuellement les voix s'élèvent à gauche (Michel Rocard, Jacques Attali ...) comme à droite (Gérard Larcher, Azouz Begag). C'est bien. Les ministres d'ouverture la ferment. C'est mal !

Etre Président ne donne pas le droit de jouer avec les valeurs de la République.

La République, c'est le courage, le courage, c'est le projet, c'est l'avenir, la générosité pour résoudre les problèmes ensemble.

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