jeudi 9 décembre 2010

Petit tour en campagne

Je n'ai jamais suivi une campagne comme celle-là. Jacky Bidault, c'est non seulement l'homme qu'il nous faut, mais c'est aussi l'homme nouveau.

Une vingtaine de personnes ont participé à la réunion publique d'Heudebouville, qui était la deuxième organisée par le candidat après celle de Saint-Pierre du Vauvray.

C'est sensiblement le même nombre que la première fois et c'est un très bon chiffre, tant il est vrai que ce type d'élection ne passionne pas les foules. L'important est que le débat enrichissent et candidat et participants.

Hubert Zoutu, maire actuel d'Heudebouville et suppléant de la candidate socialiste était présent, ainsi que Francis Becherelle, maire de 19888 à 2008.

C'est dire que, à Heudebouville comme à Saint Pierre la candidature de Jacky Bidault présente un vrai intérêt.

Parmi les questions posées lors de la réunion, j'en retiendrai deux fondamentales qui permettent d'expliquer les raisons de la candidature :

  • pourquoi commencer par la sécurité ?
  • pourquoi parler de sujet qui ne relèvent pas des compétences du conseil général ?
En fait, les deux questions se rejoignent. Lorsqu'on demande à Jacky Bidault pourquoi il commence à parler de sécurité, la réponse est toute simple : "parce que je parle de ce que je connais".
Et l'on touche là finalement à toute l'originalité du candidat : il parle de ce qu'il connaît. Si l'on décortique son message, en gros son quatre pages, on tombe sur quoi ... sur un discours sécuritaire ? Pas du tout ! Dès le début Jacky Bidault précise, c'est une erreur que de relier la sécurité à la délinquance. Il parle de son expérience de cadre dirigeant du Service départemental du service d'incendie et de secours (Sdis). Et les pompiers le savent bien : il y a beaucoup plus de chance d'être blessé ou tué dans sa voiture ou l'on se sent en sécurité que lors d'une agression. Mais la sécurité, est un problème qui nous concerne tous et qui met en cause l'action collective.
A ce sujet Jacky Bidault raconte une anecdote fascinante qui s'est produite il y a quelques années. A la suite de l'incendie d'une usine présentant de hauts risques de pollution du coté de Gaillon, toute l'équipe des sapeurs pompiers était sortie vêtue de tous les équipements nécessaire pour affronter ce type de danger ... vêtements, casques, masques etc ... et approchant des lieux du sinistre, apercevait la population assistant à la scène comme au spectacle, le plus souvent en famille. Ici, le rôle des maires, la connaissance des sirènes (car il y a aussi des sirènes ambulantes, qui signalent des types de danger particuliers) et l'information auprès de la population est déterminante et reste une lacune à combler. Signalons d'ailleurs que sur ce point, le Sdis relève de la compétence du département.
Sur le second point, rappelons ce fait essentiel : un conseiller général est d'abord l'élu d'une population sur un territoire. Est-il possible dans ce cas, de ne pas porter les attentes d'une population, de ne pas agir, à son niveau sur tous les sujets qui concernent ceux qui vous ont élu ?
Un conseiller général qui se présentera devant ses électeurs en disant : "j'ai juste voté comme le président m'a demandé de le faire 4 fois par an ?" méritera-t-il la confiance des électeurs ?
Sur la sécurité, Jacky Bidault donne des exemples concrets qui tous se traduisent par une mise en relation des maires pour l'équipement et le fonctionnement de leur commune. Remarquons au passage que c'est ainsi que Franck Martin, parce qu'il était conseiller général de Louviers sud, a mis sur pied une politique intercommunale qui a été à la base de l'agglomération actuelle, au delà de l'union entre Louviers, Val de Reuil et Incarville.
On entend alors l'argument : "mais si c'est pour faire agir ensemble les maires, c'est le rôle de l'intercommunalité que de répondre aux attentes des communes ..."
Cet argument ne tient pas.
Parce que même au sein de l'intercommunalité, c'est important de faire travailler ensemble des communes voisines et de faire en sorte qu'elles élaborent un projet commun. Nous avons dans le canton Nord par exemple les communes de Vironvay et d'Heudebouville qui partagent les mêmes problèmes et avantages liés au développement économique de leur commune et à leur géographie : le plateau, la proximité de la Seine, le passage de l'autoroute ...
Ailleurs, les communes d'Andé, Saint Pierre du Vauvray et Saint Etienne du Vauvray ne peuvent construire leur avenir, lié entre autre à la désindustrialisation, qu'ensemble. Et le fait de construire un projet commun les aidera vis à vis de l'intercommunalité. Et, là encore, le poids du conseiller général, avec son réseau et parce qu'il représente la population large qui l'a élu, pourra appuyer ces démarches.

PS : on s'aperçoit lors de nos réunions de campagnes de l'attitude de l'opposition à la candidature de Jacky Bidault qui tente de nourrir nos propositions d'un ensemble de critique. Nous y répondons.... mais nous constatons que le problème pour l'instant ne se pose pas en terme d'équivalence. Qui en dehors de Jacky Bidault fait des réunions publiques ? Qui fait même des propositions.... ?
A bientôt pour le prochain carnet de campagne ...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

A propos des sirènes, ce serait bien d'expliquer la signification de telle ou telle signal à la population, qui ne saurait peut-être pas reconnaître le danger en question.
Il m'a fallu du temps pour comprendre la sirène du premier mercredi du mois, ce qui peut surprendre quand on n'est pas habitué à cela.

Sylvia Mackert