jeudi 29 octobre 2009

Le canard renvoyé dans son coin-coin

La mauvaise foi démagogique s’habille toujours d’un discours simpliste, qui ne laisse pas de place à l’alternative. En assénant des vérités qui n’appartiennent qu’à lui, le néo-président Houel évite de répondre aux questions gênantes du café radical.

Quand on lui dit que les socialistes ont, à Val de Reuil, signé un contrat de 30 ans avec la Cge, il répond par une série d’affirmations gratuites. Nous en livrons d’autres au débat

Peut-on confondre délégation de service public et privatisation d’un service public ?




La réponse est non ! sauf si l’on est de mauvaise foi ...
Peut on faire croire que la plupart des collectivités ont mis fin avant le terme du contrat aux délégations de services publics accordées à des entreprises privées ? La réponse est non.
Est-ce que cela a correspondu à une politique de droite ou de gauche ? La réponse est non ! Est-ce que cela doit se faire après une étude coût/avantage des contrats en visant l’intérêt des usagers et de la qualité générale des services, comme cela a été fait à la Case ? La réponse est oui
Est-ce que cela doit se faire au nom d’une démarche idéologique, la réponse est non !

— Est-il exact que la gestion en régie des services concédés aurait pour conséquence d’augmenter considérablement le coût des services aux habitants du territoire ? La réponse est oui.
— Est-il exact que le dépotage de déchets liquides pollués par des hydrocarbures est impossible dans le cadre d’une gestion en régie des services ? La réponse est non.
— Est-il exact, enfin, que près de quarante personnes se soient réunies, animées par un antimartinisme primaire, la réponse est Non. Là dessus, nous sommes pour une fois d'accord avec le président socialiste de l'association faux-nez.
Tout le monde sait qu’il y en avait beaucoup moins !

mercredi 28 octobre 2009

ça casse pas trois pattes à un canard ...

Une récompense à qui aura compris la réponse de Jean-Charles Houel au café radical !

Pour ceux qui veulent suivre, je donne même le lien que vous pouvez joindre en cliquant là.

Ceux qui souhaitent suivre l'argumentation croisée se référeront à mon blog en cliquant
ici.

Pour ma part, je n'ai compris qu'une chose : Jean Charles Houel a souhaité répondre, mais il ne contredit absolument pas ce qui a été écrit sur ce blog.

De trop nombreuses lignes trouver deux éléments nouveaux dans le débat que nous commentons ci-après (je passe sur les attaques ad personae qui glissent comme sur les plumes d'un canard ...).

Jean-Charles Houel accuse le café radical de dire des contrevérités...mais il lui donne raison.

En disant que ce n'est pas Bernard Amsalem qui a contracté avec la Cge, mais l'ancien maire du Vaudreuil, alors président de l'Etablissement public qui devait donner naissance à la Ville Nouvelle, il confirme bien qu'il y avait délégation de service public. Comme le café radical continue de l'affirmer, il y a bien eu nouvelle signature d'un contrat de 30 ans par le maire de Val de Reuil en 1992, et il ne s'agissait pas de M Chèdeville ... Signalons aussi que Val de Reuil est un exemple national en matière de service public délégué (pour que le lecteur comprenne bien, le service public délégué est ce que l'association de Jean Charles Houel appelle "service public privatisé")... A Val de Reuil, même les espaces verts sont privatisés. C'est pas courant !

Autre argutie incompréhensible : l'attaque contre les verts. Les Verts répondront aux attaques... Mais on voit bien que ce qui chagrine Jean Charles, c'est précisément que les Verts ne les suivent pas sur le terrain glissant de la rancoeur stérile...

De mémoire, il n'y a pas eu que Pascal Labbé à remettre en cause la gestion privée de l'eau par la communauté d'agglomération. Tout le monde l'a remis en cause... et Franck Martin en premier, et toute l'équipe aussi. D'une manière très pragmatique, il a été fait appel à un bureau d'études indépendant, Service Public 2000, recommandé par des écologistes. Résultat des courses : l'intérêt des lovériens et des autres habitants de la l'agglomération, recommandait de ne pas remettre en cause les concessions de service public que la Case devait reprendre.

Passons !..

Il y a quelque chose de pathétique à voir un socialiste donner des leçons d'écologie, de verdure à un militant vert dévoué à sa cause et indépendant depuis tant d'années.

Pour notre part, nous attendons toujours des réponses de fond aux arguments que nous avons avancé dans notre dernier blog....

Pour l'instant, dans ce que nous lisons dans la presse ou sur le blog de Jean-Charles Houel, pas de quoi casser trois pattes à un canard.


lundi 26 octobre 2009

Les petits de la carpe et du lapin ...

Qu’est ce que ça donne l’alliance de la carpe et du lapin ? Un lapin à écaille ? Un poisson poilu ? Pas du tout : à Louviers, la carpe du socialisme aveuglé, mariée au lapin révolutionnaire aux yeux rougis de nostalgie donne naissance à des canards transgéniques… auxquels le café radical va tâcher de tordre le cou… Non à l'intox, oui à l'info !






Les socialistes lovériens s'entêtent à vouloir pourfendre la gestion de Franck Martin, qu’elle soit municipale ou intercommunale. Une gestion qu'ils ont soutenu et à laquelle ils ont participé pendant 12 (douze) ans. Ils n’ont toujours pas digéré que Franck Martin ose se présenter contre François Loncle il y a trois ans… C’est incroyable, mais c’est comme ça. Il y en a qui ont la digestion difficile.
Avoir offert un canton à la droite aurait pu les calmer... mais non ! A Louviers, on a la rancune tenace ! On se cogne la tête contre les murs jusqu'à ce qu'ils saignent !
Les socialistes locaux font appel aux vieilles troupes du trotskysme local en quête de respectabilité. Cet exemple unique en France c’est l’alliance de la carpe et du lapin. Des réformistes non remis de leurs déboires électoraux, alliés aux révolutionnaires nostalgiques, refusant toute logique de gestion. Une alliance conclue dans la rivière de la rancœur, celle où, au fil de l'eau s’écoulent des canards incapables de remonter le courant de l’Histoire.

On entre en tous les cas dans la mauvaise foi caractérisée quand on assiste par le biais d'une association écologiste-écran, à la remise en cause de la gestion de l’eau par la Communauté d’agglomération.

Les socialistes s’arriment au discours purement idéologique des gauchistes qui veut que l’introduction de gestionnaires privés dans la gestion publique soit le mal absolu. Qu’importe si pour arriver à la démonstration on torde le cou à la réalité….

Prenons l’exemple du blog du président de l’association, Jean Charles Houel dont l’acharnement électoral a permis l’élection de Guy Auzoux qui siège dans l’opposition de droite à Jean Louis Destans au conseil général de l’Eure. Passons. Prenons un extrait de sa démonstration, qui a le mérite de contenir trois contre-vérités en deux lignes. Il part d’un fait qu’il déforme aussitôt.

« Le dépotage en mai dernier à La Haye Malherbe par des sous-traitant de Véolia de déchets liquides contenant des hydrocarbures »

Relevons trois canards en une seule phrase.

1er canard : ce n’est pas un sous-traitant de Véolia qui a commis la faute, mais un employé qui a commis une faute et contre lequel s’acharne nos bien-pensants défenseurs du service public. Quelle est la faute ? Se débarrasser sur place du produit récupéré lors du nettoyage qu’il venait d’effectuer, en dépit des ordres de son employeur, lui-même sous-traitant de Véolia. Il a été sanctionné pour cela. Et l’entreprise, bien sur responsable, a fait l’objet d’une observation, puisqu’il s’agit d’un prestataire de service.

Ramenons les choses à leur place cependant. Est-ce que, en toute bonne foi, un service municipal ou intercommunal garantirait qu’un agent public serait d’avance exempt de ce type de faute (éviter de se rendre à l’endroit adéquat pour vidanger, histoire de rentrer plus tôt à la maison) ? Bien sur que non ! Les agents du service public ne sont pas plus à l’abri de fautes que les employés du secteur privé. Errare humanum est. Là-dessus, que les éternels défenseurs des travailleurs s’acharnent à donner un maximum de publicité à une faute professionnelle, voilà qui peut surprendre… mais, bon !...

2e canard : le service rendu par le sous-traitant de Véolia.
Il s’agit en fait du travail qui nécessite l’utilisation d’une hydrocureuse. Un matériel de ce type est trop cher et trop peu utilisé pour être à la charge d’une communauté d’agglomération de la taille de notre territoire. Cela veut dire que, même en régie, ce travail aurait été effectué par une entreprise extérieure, spécialisée en prestation de service. Et donc que le même type de faute aurait pu être monté en épingle dans la plus grande mauvaise foi.
A noter par ailleurs, que si l’on prend l’exemple de la communauté d’agglomération de Rouen, citée parfois pour avoir repris la gestion en régie de la distribution des eaux, les appels à des prestataires de services privés, et notamment Véolia, sont nombreux, sans doute en compensation des annuités prévues dans le contrat initial, qui sont à rembourser. ..mais ceci est une autre histoire.

3e canard : les déchets liquides contenant des hydrocarbures…

Que sont ces fameux déchets liquides ? Une entreprise malfaisante ? Un pollueur secret et malintentionné ? Hélas non ! Ce qui est rejeté, c’est tout simplement ce que nous rejetons chaque jour, lorsque nous roulons en voiture sur la chaussée et qui se déverse dans les avaloirs lorsqu’il pleut. C’est un phénomène condamnable, qui touche à notre vie de citoyen, et à cette pollution que nous engendrons chaque jour dans nos comportements. Mais la phrase laisse croire à une pollution extérieure exceptionnelle. De l’intox pure et simple ! C’est le cas de le dire…
Fin de la phrase aux trois canards.

Mais sans aller farfouiller le travail épuisant de décryptage des erreurs volontaires ou non énoncées au cours du blog, nous tenons à rappeler quelques vérités que Jean Charles HOUEL se refuse à dire :

Le passage d’une délégation de service public à une gestion en régie, se traduirait automatiquement par une augmentation du prix de l’eau…

En effet, loin de tout a priori idéologique, l’intérêt du choix de la régie est d’abord fonction des circonstances. Les plus importants contrats sur le territoire ont été conclus pour 30 ans en 1993. Si la Case, qui n’est pas signataire des contrats, y met fin, elle devra verser de très lourdes indemnités qui auront automatiquement des répercussion sur le coût de l’eau. En effet, depuis la loi Lalonde, les régies des eaux doivent présenter des comptes équilibrés, en dehors de tout apport du budget principal des collectivités. On peut penser que cette loi qui répondait aux principes de préservation des ressources en eau, mobiliserait les vraies associations de défense de l’environnement si elle n’était pas respectée.
On en arrive au quatrième canard au cou tordu : dire que le système de régie est toujours moins cher est une contre-vérité.
Enfin, le café radical tient à rappeler les faits suivants sur l’historique des contrats de délégation de service public à la Communauté d’agglomération Seine-Eure. Il y a à peu près autant de contrats que de communes, que la communauté d’agglomération a pour mission d’unifier et de lisser en toute transparence et en toute cohérence juridique.
C’est un travail lourd qui donne d’ailleurs tout son intérêt à la création d’une intercommunalité qui évite à chaque commune de négocier dans son coin les relations avec les prestataires de services extérieurs… car comme on l’a démontré plus haut, les exigences de service public et les demandes des usagers empêchent les communes de taille moyenne de répondre à cette demande.
Mais, deux contrats plombent les autres prestations, ceux des communes les plus importantes, qui ont opté pour une délégation de service public à la Cge (Compagnie générale des eaux) : Louviers et Val de Reuil, soit une mairie de droite (alors RPR), et une mairie socialiste, de la même couleur que François Loncle, Jean-Charles Houel et Marc-Antoine Jamet qui, il est vrai, se garde d’enfourcher ce mauvais cheval de bataille. Et qui plus est, en en prenant pour 30 ans, soit jusqu’en 2022, le service ayant été concédé, comme par hasard, juste avant l’adoption de la Loi Sapin([1]).
Cette situation a été imposée à Franck Martin et lorsqu’il a pris la tête de la Mairie de Louviers et lorsqu’il est devenu président de la communauté d’agglomération quelques années plus tard.

A quel jeu jouent maintenant les soi-disant défenseurs de l’environnement et de l’intérêt des usagers, lorsque, quelques années plus tôt ils ont délibérément fait le choix d’une délégation de service public, à des conditions qui ont anticipé le vote d’une Loi empêchant des pratiques abusives ?





[1]- La loi Sapin, qui tient son nom du ministre de l’Economie et des Finances du gouvernement Bérégovoy, a été promulguée en janvier 1993, avait pour but de lutter contre la corruption : les plafonds de dépense sont diminués, les moyens d'enquête sur les malversations renforcés, la transparence des comptes des partis accentuée. La loi Sapin a notamment transformé les règles économiques du marché publicitaire, régissant de façon très stricte les relations entre annonceurs, agences et médias.

La vidéo sur le café radical

Voilà quelques images de la très belle soirée du vendredi 23 octobre, avec interviews de Patrick Mampouya et Bruno Ben Moubamba...

samedi 24 octobre 2009

Un café passionnant

C'est ce qu'on peut faire de mieux en terme de débat : le mélange d'expériences et de principes, de théories, d'idées.

Comme le rappelait Achard à la fin du débat, et faisant allusion à la venue de Stephen Smith (invité par Franck Martin en 2005) à Louviers, on a assisté à un autre éclairage sur la situation Africaine et sur ses rapports avec la France.
Toutes les visions de l'Afrique, de la France se superposent... Il n'y pas d'approche qui chasse l'autre.

Certes, Bruno Ben Moubamba, candidat à la Présidence de la République du Gabon en appelle à la France, mais il s'agit bien de la France des Lumières. On évoque Bossuet, Victor Hugo, Voltaire... et on l'oppose à la France de Pétain et du Front National ... Transition habile pour rappeler que les réseaux sérieux de soutien de Le Pen ont été aussi ceux qui de Vichy à l'OAS ont su se rallier parfois aux réseaux des actions secrètes et militaires de la Françafrique. On retrouve cette sorte de synthèse du gaullisme réactionnaire dans les valeurs de la campagne de Sarkozy, avec le slogan qui tue : Travailler plus pour gagner plus .... Un slogan qui a tué la gauche et l'économie Française mais dont on n'est pas encore remis.
Telle n'est pas l'approche de Patrick Eric Mampouya. On mesure à l'entendre, en dehors de sa culture approfondie, toutes les plaies encore vives laissées par la Françafrique. Plaie affective. Il faut sortir de l'image du bon noir, gentil et souriant. Un point de vue qui n'est pas vraiment partagé par l'assistance. Le Congo est plus qu'un pays meurtri. Mais au delà des blessures, Patrick Eric Mampouya a voulu poser les choses. Des films pour commencer, avec l'interview de François Xavier Verschave, l'homme qui a passé toute sa vie à dénoncer les mécanismes et les dégâts de la Françafrique.
Les jeunes générations Africaines en veulent terriblement à la France. Peut-être est-ce là l'un des symptômes de la fin de la Françafrique. C'est dur pour nous, qui à l'intérieur de la France condamnons de notre petite voix, les horreurs de la Françafrique. Mais si la population rejette la France et son arrogance d'ancienne toute puissance coloniale, c'est sans doute que les temps ont changé.

Michel Bellevin, président des Amis de Timia, l'une des plus grandes associations de jumelage du département, le disait avec toute son expérience de l'Afrique et plus spécialement du Niger et de ses ressources en uranium : avant, au Niger, il n'y avait que la France, maintenant, tout le monde y est : les Français, bien sur, les Chinois, on en parle, mais aussi les Canadiens, les Indiens etc... N'est ce pas un des symptômes de la fin de la Françafrique. Les réseaux issus de la colonisation sont de moins en moins puissants et ne peuvent avoir, comme il y a encore peu une immense chasse gardée sur le territoire Africain, dont le franc CFA (c'est à dire, vous ne rêvez pas : franc des Colonies Françaises d'Afrique).
Alors, la question à 100 francs (cfa) : peut on sortir de la Françafrique ?
La réponse est OUI. Et non seulement on peut, mais on doit, et on pourra parce qu'on devra. On est en 1989, avant la chute du mur de Berlin. La dissolution du bloc de l'Est est inenvisageable, mais elle est inéluctable ...
Enfin, et vous m'excuserez ce compte rendu brouillon d'un débat passionné et passionnant, mais je veux absolument remercier et rendre hommage à nos deux intervenants, Patrick Eric Mampouya et Bruno Ben Moubamba. Pas seulement pour leur gentillesse, leur compétence et le fait qu'ils se soient déplacés, mais aussi pour leur courage, leur courage physique et politique. "La République, c'est le courage", pour reprendre la formule du sénateur radical François Fortassin.
Cette formule prend tout son sens quand des hommes combattent la dictature, et face à cette situation, tous nos beaux principes, nos belles idées s'effacent devant le courage des hommes et des femmes qui essaient de construire au milieu des forces de destruction.

jeudi 22 octobre 2009

IL VIENDRA, C'EST SUR ...

Bruno Ben Moubamba, candidat à l'élection présidentielle du Gabon sera bien présent demain soir vendredi 23 octobre à 18 heures à la Brasserie : Le Jardin de Bigards , 39 rue du Quai à Louviers.


Il animera le café radical sur le thème

Peut-on sortir de la Françafrique ?

Il accompagnera Patrick-Eric Mampouya, membre du gouvernement congolais en exil.
Deux hommes de terrain, deux spécialistes, directement impliqués et connaisseurs de facto du monde terrible de la Françafrique. Les questions seront nombreuses, et l'intérêt vif.
Une soirée à ne pas manquer.
A demain

Un article de Paris Normandie

Ci-dessous, un article de Paris Normandie qui ressitue parfaitement l'intérêt du café radical de vendredi soir... Au centre de la photo, Patrick Eric Mampouya, l'intervenant.

LOUVIERS. Demain, le café radical évoque l'avenir terne des pays africains, toujours sous le joug de la France.


Le café radical invite à prendre une boisson chaude, demain vendredi, autour d'un sujet qui ne l'est pas moins : Peut-on sortir de la Françafrique. Olivier Taconet, porte-parole du Parti radical de gauche, à l'initiative de ces débats réguliers autour d'un thème politique ou sociétal, a invité Patrick-Eric Mampouya. Il se présente comme « ministre du gouvernement congolais en exil, un peu à la manière du Dalaï-lama pour le Tibet ».
Une manière, avec d'autres ressortissants congolais installés en France, en Angleterre ou qui sont restés au pays, de dénoncer la politique du dirigeant actuel et la politique menée en Afrique par l'Etat français. « L'année prochaine, nous fêterons le cinquantième anniversaire de l'indépendance de la Françafrique. Or, d'une certaine manière, la colonisation ne s'est jamais vraiment arrêtée », n'hésite pas à dénoncer Patrick-Eric Mampouya.

Les barbouzes à l'œuvre
De l'Afrique, les Français ne voient que les guerres ethniques, les enfants affamés, les bateaux essayant de débarquer des centaines d'immigrés clandestinement en Europe. Or, selon Patrick-Eric Mampouya, « par des accords militaires, la France met en place les dictateurs qui sont à sa botte. Une fois au pouvoir, ils vendent à la France les matières premières du pays à un prix intéressant ou permettent à des entreprises françaises de se développer ».
Et si le dictateur en question fait de la résistance ? « Les barbouzes débarquent, préparent un coup d'Etat, un autre dictateur prend la place, qui lui, servira les intérêts français », assure le Congolais. Pour lui, les coups d'Etat engendrent des guerres civiles, qui affament encore davantage la population. « Nous voulons faire nous-mêmes nos révolutions, destituer nos dictateurs. Nous ne voulons plus que d'autres gèrent les affaires de l'Afrique à la place des Africains. »
Lors de ce café radical, Patrick-Eric Mampouya dévoilera aussi le deuxième instrument utilisé par la France pour maintenir ses intérêts en Afrique : le franc CFA… géré par le Trésor public français. « Encore aujourd'hui, c'est la France qui bat monnaie pour eux. Pourquoi aujourd'hui encore n'avons-nous pas la souveraineté monétaire ? », interroge le Congolais.
Le débat promet d'être riche, demain soir, à 18 h, au café Le Jardin de Bigards, rue du Quai.

mardi 20 octobre 2009

Réforme des Collectivités, un point de vue radical


Ci dessous, le point de vue de Jean Michel Baylet à la suite du discours de Nicolas Sarkozy présentant le projet de réforme des collectivités locales. Tout à fait d'accord avec l'analyse de Jean-Michel Baylet avec toutefois ce point supplémentaire, c'est qu'il rajoute encore à la réforme la vision d'une Normandie réunifiée (avec laquelle nous sommes d'accord) et le projet Paris Le Havre, un vrai projet d'Etat, recentralisateur, qui semble incompatible dans son projet à une vision d'une République décentralisée. Cela conforte le sens de la première phrase de Jean-Michel Baylet.


Une réforme territoriale néfaste


La réforme territoriale présentée aujourd'hui par le Président de la République n'a aucun sens ! Le chef de l'Etat devrait concentrer ses efforts à lutter contre les dégâts économiques et sociaux provoqués par la crise financière internationale plutôt que de vouloir laisser son nom dans l'Histoire en proposant une réforme anachronique et néfaste. Alors que tous nos voisins européens avancent chaque jour vers une organisation institutionnelle plus décentralisée, le pouvoir se lance dans une opération de recentralisation et de reprise en main des collectivités locales sans précédents. De plus cette réforme repose sur des a priori inexacts : affirmer que le « millefeuille » à la française fonctionne mal,que les élus coûtent cher, que les financements croisés sont à proscrire…tout cela est faux et dangereux, voire anticonstitutionnel. Enfin le choix du Président de la République de mener de front la réforme administrative, la réforme fiscale, la réforme des compétences et la réforme électorale est une manière de verrouiller le débat parlementaire. En effet,toucher à l'une des propositions du gouvernement revient à mettre à bas tout l'édifice et l'économie générale du projet. Nous n'accepterons pas de passer le cou dans le nœud coulant de cette réforme, en silence.


Jean-Michel Baylet, Président du PRG

Le café fait sa conférence

Conférence de presse lundi 19 octobre sur le lieu même du café radical.
Au menu un point sur le café radical qui est devenu en un an le premier café politique du département. 250 boissons y ont été prises et surtout 120 personnes y sont passées, parfois, une fois, parfois deux, parfois plus et pour les plus fidèles d'entre eux parfois toutes les fois.
Un vrai bonheur, parce que ce n'était pas joué d'avance. Le parti pris du débat a été réussi et suscite un intérêt qui dépasse Louviers et va même au delà du département...
Il fallait que cela soit dit.
Au menu aussi la présentation des prochains cafés. Hafidha Ouadah se prépare à intervenir sur un prochain café sur la burqa en présence de Chantal Robin Rodrigo, mais nous en reparlerons.
Mais, clou du spectacle, l'intervention forte et argumentée de Patrick Eric Mampouya sur le prochain café sur la Françafrique.
Oui, nous avons été scotché. Quelle ignorance nous avons de la réalité africaine, nous flottons sur nos préjugés, sur notre méconnaissance de notre propre histoire, en dehors même du mépris affiché pour ces contrées lointaines et pourtant si proches...
Nous ne pouvons pas ignore l'Afrique, terre d'avenir qui frappe à nos portes et qui réclame simplement de pouvoir vivre en dehors de la main mise occidentale...
Pourquoi, comment ? voilà le thème du débat de vendredi prochain. Patrick Eric Mampouya, ministre du gouvernement congolais en exil a vraiment des choses à dire ... tellement même qu'exceptionnellement le café commence vendredi à 18 heures, avec deux excellents films qui expliquent notamment ce qu'est le franc cfa... 'un vrai poème', derrière lequel se cache toute la dépendance africaine.
A vendredi donc, 18 heures à la brasserie du jardin de Bigards, 39 rue du quai à Louviers
Qu'on se le dise !

samedi 17 octobre 2009

Un gouvernement en exil, pourquoi faire ?


"Comment sortir de la Françafrique ?"

Le prochain café radical aura pour invité Patrick Eric
Mampouya
, Ministre du gouvernement congolais en exil. Il explique dans
son blog (
http://mampouya.over-blog.com/) le raisons d'un
gouvernement en exil. Nous lui laissons la parole ... non sans vous inviter à
participer au prochain café vendredi prochain 23 octobre, à 18 heures
(nous insistons sur l'heure, le débat sera précédé de la projection d'un film... à la Brasserie Le Jardin de Bigards, 39 rue du Quai à
Louviers.


Le Congo Brazzaville est une dictature qui est géré par un "Saigneur" de guerre nommé Denis SASSOU NGUESSO ; ce "Saigneur" de guerre, à fait du Congo Brazzaville une prison à ciel ouvert pour tous ceux qui osent le contredire et un îlot de misère pour tous les Congolais qui ne peuvent pas s’exilés.
Quand les opposants ont épuisés tous les moyens politiques dans leur pays pour mettre en place une alternance politique démocratique, il ne leur reste plus que l'exil ou la prison et la mort pour certains...
Un Gouvernement en exil est un outil de combat ou un groupe politique qui revendique le fait d'être le gouvernement légitime d'un pays, mais qui pour diverses raisons n'est pas capable de mener son combat politique ou d'exercer son pouvoir et réside dans un pays étranger.
Les Gouvernements en Exil partent généralement du principe qu'il retourneront un jour dans leur pays d'origine et reprendront le pouvoir.
Les Gouvernements en exil surviennent fréquemment dans les pays dictatoriaux ou dans les pays qui sont sous occupations militaires. Par exemple, pendant l'expansion Allemande de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux Gouvernements et Monarques trouvèrent refuge au Royaume-Uni.
Un Gouvernement en Exil est essentiellement un outil de communication pour tenir en éveil et organiser les exilés, puis sensibiliser et informer la communauté internationale.
Un Gouvernement en Exil est aussi un outil démocratique efficace pour déstabiliser les gouvernements dit "légitime" en tenant un autre discours aux différentes chancelleries et en offrant des solutions et une alternative possible pour le pays à la communauté internationale.
En France, les instances de la France libre adoptèrent plusieurs appellations successifs avant qu’à la libération, le Gouvernement en Exil devint le gouvernement effectif du pays. Le nom de Gouvernement provisoire de la République Française fut adopté quelques jours seulement avant le débarquement en Normandie.
Souvent les opposants politiques organisent dans leur pays d'accueil la lutte pour le changement dans leur pays via des associations, des organisations de résistance ou de gouvernement en exil (comme la résistance Tibétaine qui a organisé un gouvernement en exil en inde).
Certains pays limitent le droit des réfugiés politiques a exercer un travail de déstabilisation des gouvernements étrangers, cela est très dépendant des relations diplomatiques entre le pays d'accueil et le pays de départ car certains pays démocratiques soutiennent ouvertement des dictatures selon leurs intérêts économiques ou géopolitiques.
Le pays d'accueil peut être un pays appliquant le pluralisme politique, mais il peut aussi être un autre pays autoritaire mais hostile au pays d'origine.
De nos jours, plusieurs groupes de résistant ou de patriote ont adoptés l’appellation de Gouvernement en Exil pour continuer leurs combats loin des frontières de leurs pays ; les plus connus ou les plus actifs d’entre eux sont :
- Le Gouvernement Tibétain en exil, conduit par le DALAÏ LAMA à Dharamsala en Inde, qui a pour mission à la fois de prendre en charge les réfugiés Tibétains, de restaurer la liberté au Tibet et surtout de communiquer tout azimut sur les exactions que subissent les Tibétains.
- La Monarchie d'Iran, dirigée par REZA Cyrus Pahlavi.
- La République Tchétchène d'Itchkérie, gouvernement indépendantiste en exil de la Tchétchénie
- La République Arabe Sahraouie Démocratique, gouvernement en exil du Sahara occidental, basé dans la région de Tindouf en Algérie.
- La République de Cabinda, revendique la juridiction sur l'ancien protectorat portugais de Cabinda, administré par l'Angola depuis 1975

L'Exil Politique consiste à devoir quitter son pays d'origine en raison de répression ou de risques de répression exercées contre soi ou ses proches. Ces exilés qui proviennent en général de pays n'appliquant pas le pluralisme politique cherchent a fuir ce pays et se réfugier dans un pays disposé a les accueillir.

jeudi 15 octobre 2009

Dadis Camara proche de la sortie ?


Ci-dessous, le café radical reproduit un article de Libération (http://www.liberation.fr/) sur Dadis Camara, actuel dirigeant de la Guinée Conakry ... Un des états à l'image du pire de ce qui a été produit par la décolonisation sujet du prochain café radical sur la Françafrique. Ce dirigeant inconséquent a sur les mains le sang 200 morts, des viols et tortures à la suite d'une simple manifestation pacifiste de défenseurs des droits de l'homme, qui réclamaient simplement le respect de la constitution.
Cet article est bien sur une invitation au débat du café radical du vendredi 23 octobre à 18 heures peut-on sortir de la Françafrique. A priori, la sortie de Dadis Camara serait déjà un premier pas ... L'article a au moins l'avantage de faire un tour de la question sur la situation en Guinée, un pays francophone, dont le sous-sol regorge de richesse et dont le peuple maintenu dans la misère reste sous la domination de dictateurs soumis au pouvoir des puissances mafieuses... L'occident est-il capable de siffler la fin de la récréation ? Est-il capable de laisser la place au développement ?



Dégage !

Voilà en résumé le message unanime envoyé, dans des termes certes plus diplomatiques, par la communauté internationale au chef de la junte au pouvoir en Guinée, Moussa Dadis Camara. Même la Chine, qui prévoirait, selon le Financial Times, de financer pour sept milliards de dollars de projets miniers, pétroliers et d'infrastructures dans le pays au cours des prochaines années, n'a pas fait entendre de discordances.
«Nous avons dit clairement dans les discussions, tant à Washington qu'à Conakry, que la junte actuelle conduite par le capitaine Dadis Camara doit quitter le pouvoir et ouvrir la porte à des élections légitimes afin que puisse se former un gouvernement légitime, dûment élu par le peuple de Guinée», a indiqué mercredi Philip Crowley, un des porte-parole du département d'Etat américain.
Washington réclame également «une enquête internationale sur les récents événements ayant abouti à la mort de plus de 150 personnes», a-t-il poursuivi en allusion au massacre du stade de Conakry le 28 septembre.
«Crime contre l'humanité»
Le même jour, l'Union Européenne, par la voix du Commissaire européen en charge du développement et de l'aide humanitaire, Karel de Gucht, a explicitement qualifié de «crime contre l'humanité» la répression de la manifestation de l'opposition. S'exprimant en marge d'une réunion sur les question de paix et de sécurité en Afrique entre l'UE et l'Union Africaine à Addis-Abeba, l'ancien ministre belge des Affaires Etrangères a insisté sur la nécessité de justice : «il y a une idée de principe qui est que, partout, quand il se passe un crime contre l'humanité, ces crimes soient jugés (...) La justice internationale doit être universelle, sinon elle perd sa crédibilité»
Dans un communiqué commun, l'UE et l'UA ont exprimé «leur profonde inquiétude concernant la détérioration de la situation des droits de l'Homme en Guinée, les arrestations arbitraires et les restrictions à la liberté d'expression».
Ultimatum
L'UA a fixé au 17 octobre la date limite pour que le chef de la junte, comme tout autre membre de son régime, renonce à se présenter à la présidentielle prévue en janvier, précisant que la légitimité des prochaines institutions dépendrait de «la stricte neutralité des autorités de transition dans le processus électoral».
Au cas où Dadis Camara n'aurait pas encore compris le message, le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mercredi procéder à un «examen préliminaire» de la situation en Guinée afin de déterminer si des crimes relevant de sa compétence avaient été commis lors des massacres du 28 septembre. «Des informations que nous avons reçues, des images que j'ai vues, il apparaît que des femmes ont été violées ou en tout cas brutalisées sur la pelouse du stade de Conakry, apparemment par des hommes en uniforme qui ont même utilisé leur arme. Tout ceci est révoltant, insoutenable. Cela ne doit plus jamais se reproduire et les responsables devront rendre des comptes», a déclaré Fatou Bensouda, procureure adjointe de la CPI.
Exil au Maroc ?
Cependant, une solution pourrait être recherchée pour se débarasser de Dadis Camara sans générer un nouveau bain de sang. Sans porte de sortie, le satrape pourrait tenter de s'accrocher au pouvoir avec sa garde présidentielle en partie composée d'ancien miliciens impliquées dans les conflits au Liberia et en Sierra Leone, riches en atrocités. Ces derniers ont largement démontré le 28 septembre qu'ils n'étaient pas des enfants de choeur. Certaines rumeurs font état d'un possible exil au Maroc, pays dont Camara a défendu la souveraineté sur le Sahara occidental.

mercredi 14 octobre 2009

Surpopulation carcérale ....Il faut un plan d'urgence !

Jacques MEZARD, Sénateur PRG du Cantal, est intervenu mardi 13 octobre en séance publique sur le texte du projet de loi pénitentiaire, issu des travaux de la commission mixte paritaire, sur lequel l'ensemble des Sénateurs Radicaux de gauche se sont abstenus. Le café radical reproduit le texte de son intervention qui reprend les thèmes hélas toujours d'actualité qui ont été repris lors de la venue d'Etienne Noël, invité il y a un an pour parler des problèmes de la prison en France.
Le débat parlementaire donne l'occasion de rappeler à quel point le discours sécuritaire allié à l'irresponsabilité de l'Etat vis à vis de son système pénitencière a contribué à mettre la France au ban de l'Europe. Retrouver l'article précédent du café radical et son commentaire en cliquant .





Monsieur le président, madame le ministre d'État, mes chers collègues, l'essentiel des principes fondamentaux que le Sénat avait initialement inspirés ont été conservés dans ce projet de loi pénitentiaire. Disons-le clairement, M. le rapporteur, avec sa parfaite connaissance du dossier et son souci humaniste de préserver des valeurs telles que la dignité ou le respect de la personne, a permis d'endiguer en grande partie la vague sécuritaire qui a partiellement marqué les débats qui se sont tenus à l'Assemblée nationale, même si en subsiste un peu d'écume…



Nous nous devons également de saluer le travail réalisé depuis de nombreuses années, au sein du Sénat, par nombre de nos collègues, notamment le président de la commission des lois. Cette loi, dont les objectifs fondamentaux sont largement partagés, n'aura de sens que si son application est effectivement assurée, dans l'intérêt des détenus, des personnels et des victimes. La situation que nous connaissons aujourd'hui dans nos prisons est inacceptable ; elle résulte non point de la responsabilité d'un seul gouvernement, mais de tous ceux qui se sont succédé depuis de nombreuses années, qu'ils soient de droite ou de gauche. En effet,ce problème fut souvent éludé, car il ne constituait pas, il faut le dire,une priorité vis-à-vis de l'opinion publique. Il faut avoir le courage de le dire, parce que c'est la réalité : la prison française favorise non pas la réinsertion, mais la récidive.



M. le rapporteur a dit qu'il fallait faire du temps passé en prison un temps utile. Quel vaste programme par rapport à la situation actuelle ! Lorsqu'il évoque les centres de détention de Casabianda ou de Mauzac, on voit bien que des efforts considérables allant dans le bon sens pourraient être fournis. Madame le ministre d'État, vous avez parlé tout à l'heure de l'« état lamentable » de nos prisons. Ce constat correspond bien à la réalité. Ce texte sera-t-il un texte fondateur ? Oui, dans sa rédaction, mais il y a loin de la coupe aux lèvres, de la parole aux actes, de la loi à son application. Ce peut être une grande loi, mais il vous appartient de la faire vivre, mais en cohérence avec la politique pénale, et c'est là que réside toute la difficulté de l'exercice.Notre collègue Pierre Fauchon a posé le problème de l'incarcération, qualifiée d'échec, et non pas de mal nécessaire. Comment faire de la prison un lieu d'espérance et non de désespérance, si ce n'est en ayant le sens de l'humain ? Lors de l'examen de ce projet de loi en première lecture, j'ai rappelé cette phrase de Sénèque : « Quant aux mœurs publiques, on les corrige mieux en étant sobre de punitions. »



Le vrai débat, c'est celui qui porte sur la politique pénale de notre pays. Cette politique ne saurait être un moyen de communication destiné à masquer la réalité, car la situation de nos prisons est catastrophique et la justice française, considérée en Europe comme l'un des mauvais exemples. N'oublions pas la réalité de l'univers carcéral. Qui sont les détenus ? Quelles sont leurs origines ? De quels milieux sont-ils issus ? On compte 95 % d'hommes et 50 % d'illettrés ! Telle est la réalité. La réalité, c'est encore, en juin 2009, la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'homme, et la nécessité, comme l'a rappelé notre collègue Alain Anziani, de respecter les règles pénitentiaires européennes.



La responsabilité est collective, mais le choix politique est fondamental. Mettre à la disposition de la justice les budgets nécessaires, telle est la condition préalable à toute amélioration de la situation et tel est le moyen de respecter les règles pénitentiaires européennes adoptées le 11 février2006. Je n'épiloguerai pas sur les constats dressés par les uns et les autres, qu'il s'agisse du bâtonnier de Paris ou du contrôleur général des lieux de privation de liberté : surpopulation carcérale, nombreux lieux de non-droit où toutes les violences se propagent, taux de suicide en progression,désarroi des personnels, dont la tâche devient impossible. J'ai visité récemment la maison d'arrêt de ma ville.



Pratiquement tous les jours, on jette de la drogue par-dessus les murs ! Alors, on finit par laisser faire parce qu'on n'a pas les moyens de faire autrement. La réalité, c'est aussi cela. Concilier la protection de la société, l'application d'une sanction pour des actes délictueux ou criminels avec l'impératif d'un travail de réinsertion sociale et des conditions satisfaisantes d'exercice professionnel des personnels, tel est l'objectif de toute politique générale pénitentiaire équilibrée et raisonnable.



Pour nous, le déséquilibre intervient lorsque l'on privilégie le volet sécuritaire par volonté de communication médiatique, ce que je qualifierai, comme je l'ai déjà fait, de « populisme pénal ». (Très bien ! sur les travées du groupe socialiste.) Ce texte apporte des améliorations tant sur le plan des principes que sur celui des droits reconnus au détenu, droits inhérents à la personne humaine : dispositif de l'article 2bis, garantie donnée à tout détenu par l'administration pénitentiaire du respect de ses droits ; affirmation du caractère subsidiaire de l'emprisonnement ferme ; nécessité de prévoir son aménagement, mise en exergue dans le texte lui-même. L'inscription dans la loi des principes du régime disciplinaire relève aussi du retour à la voie de droit, mais ne nous hisse pas au niveau européen.



Aujourd'hui, nous avons tous dans la tête les images de la réalité. Nous sommes en effet un certain nombre à savoir ce qu'est une prison, pour y être allés souvent et avoir vu les conditions de détention. Ce qui existe, c'est le droit, lorsque l'on est en cellule collective, à être transféré, souvent après plusieurs mois de procédure, dans une cellule individuelle, n'importe où en France, comme cela vient d'être rappelé.



Conforter le principe du droit à l'encellulement individuel, c'est mettre l'État devant ses responsabilités, même si ce n'est pas facile, et c'est aussi nous mettre tous devant nos responsabilités.



Sans plan d'urgence pour en finir avec la surpopulation carcérale, cette future loi pénitentiaire ne sera qu'une déclaration d'intention. En effet,l'objectif n'est pas d'augmenter le nombre des détenus ; il est de faire ensorte que ces derniers puissent sortir de prison en bénéficiant d'unevéritable réinsertion. Or, aujourd'hui, c'est l'entassement des prévenus et des condamnés en cellule collective, dans des conditions que nous savons tous humiliantes,dégradantes : la promiscuité, la loi du plus fort, l'arbitraire qui découle de cette surpopulation, l'insuffisance des moyens d'une politique de réinsertion.



Dans ce texte, nous avons posé un cadre positif : l'affirmation du principe de l'encellulement individuel, le rapporteur et notre commission ayant fait preuve d'une grande ténacité pour aller dans ce sens. Mais comment ne pas noter la contradiction existant entre la politique d'affichage sécuritaire, qui aboutit à l'augmentation du nombre des détenus– peines plancher, rétention de sûreté, « carcéralisation » du soin psychiatrique – et le projet de loi qui nous est soumis







...Aujourd'hui, la justice est incompatible avec le suivisme de la médiatisation, avec le développement de la notion d'insécurité, insécurité que la recherche du chiffre, disons-le, accentue plus qu'elle ne la diminue.Nous ne sommes pas montrés du doigt en raison du nombre de détenus proportionnellement à la population ; d'ailleurs, il suffit de voir ce quise passe aux États-Unis pour comprendre que, parfois, nous ne sommes pas forcément les plus mauvais. Nous sommes montrés du doigt en raison des déplorables conditions de détention, inacceptables pour le pays des droits de l'homme !



Nous le sommes aussi pour les inégalités dans l'exécution des peines. Sans aller jusqu'à dire que la non-exécution des peines devient un aménagement de peine, je constate néanmoins que l'inégalité qui existe à cet égard pose un problème considérable par rapport aux droits fondamentaux, madame le ministre d'État.



L'utilisation du populisme médiatique sur la récidive et les aménagements de peine est tout de même l'illustration d'un débat qui, malheureusement, n'est pas vraiment allé dans le bon sens. Tant que l'on n'affirmera pas, avec une traduction dans les faits, que la prison ne doit être qu'une sanction de privation de liberté et non une dégradation de l'être humain, tant que l'on considérera que l'entassement et la promiscuité peuvent cohabiter avec la réinsertion, au lieu de reconnaître qu'ils nourrissent la récidive, tant que l'on acceptera que la prison soit un lieu où la violence a libre cours, ce qui est aujourd'hui le cas, il nous restera, mes chers collègues, beaucoup de chemin à parcourir. Nous avons une loi, faites-en bon usage ! !

dimanche 11 octobre 2009

Peut-on sortir de la Françafrique ?





La Françafrique sonne comme l'échec de la décolonisation à la Française. Environ 80 ans séparent les deux dessins représentant une Afrique immature, imprimant la défiance et la douleur des anciennes colonies Françaises.
Derrière surgit la difficulté de parvenir à une réelle politique autonome du continent, s'appuyant sur ses richesses et à même d'assurer son développement.
Stephen Smith(notre photo), invité au forum Mendès France avait rappelé à quel point la France avait loupé la décolonisation, conséquence qu'on peut attribuer à un état trop centralisé craignant toute velléité d'autonomie.
Le passé colonial n'en finit pas de peser sur toute l'Afrique et sur les liens avec des dirigeants africains corrompus, laissant à des mafias les richesses de l'Afrique, et plus que tout, empêche le développement de tout un continent... laissant près d'un milliard d'Africains dans la misère avec le choix parfois entre une émigration périlleuse et la mort de faim.

La fameuse phrase de Sarkozy dans son discours de Dakar : "l'homme africain n'est pas encore entré dans l'histoire" en dehors de tout ce qu'on peut en penser, et notamment qu'elle était très malvenue venant de l'ancienne puissance coloniale, était censé donner le départ d'une nouvelle politique Africaine de la France.

On n'a rien vu venir. La mort des dictateurs donne l'impression qu'elle laisse la place à de nouveaux dictateurs. Pire, l'exploitation des richesses de l'Afrique par de grandes sociétés françaises pourrait laisser place à d'autres grandes puissances encore moins respectueuses des droits.

Autre conséquence des années de dictatures consécutives à la décolonisation : l'atomisation des oppositions.


Le café radical donne la parole à deux résistants à la Francçafrique :

Patrick-Eric Mampouya, Ministre du gouvernement Congolais en exil et Bruno Ben Moubemba, candidat récent à l'élection Gabonaise provoquée à la suite du décès d'Omar Bongo et dont les résultats contestés ont laissé la place à Ali Bongo, fils du dictateur.

Le café radical essaiera donc de donner le moyen à tous les participants de comprendre ce qui se passe en Afrique, ses richesses, ses possibilités ...


Début de la séance à 18 heures (attention, une demi-heure d'avance par rapport à d'habitude, avec un film proposé par Patrick Eric Mampouya qui ouvrira le débat)


café radical :


Peut-on sortir de la Françafrique ?

Avec Patrick Eric Mampouya, et Bruno Ben Moubamba

le 23 octobre 2009 à 18 heures,

brasserie "Le jardin de Bigards",

39 rue du Quai à Louviers

jeudi 8 octobre 2009

Un ministre au café radical !

Le "gouvernement fantôme" de l'opposition démocrate congolaise a été créé le 6 septembre. Il compte en son sein, en deuxième position Patrick-Eric Mampouya, Ministre de la Justice et garde des Sceaux...

Patrick Eric Mampouya s'était proposé pour animer le café radical du 23 octobre sur la Françafrique.


Espérons que ces nouvelles responsabilités ne l'empêcheront pas d'animer notre soirée et qu'il n'aura pas attrapé la langue de bois... Une maladie qui ne menace pas, en principe les hommes politique en exil et qu'en tous les cas son blog ne laisse pas paraître.


Nous attendons sa prestation avec impatience.


Tous au café le 23 octobre pour parler de la Françafrique !

Ci dessous, la composition du gouvernement en exil


GOUVERNEMENT DE LA CONVENTION DES PATRIOTES CONGOLAIS EN EXIL


1. Premier Ministre Chef du Gouvernement en charge des affaires étrangères, des grands travaux et des questions de défense et de sécurité : Maître TONY GILBERT MOUDILOU


2. Ministre de la Justice garde des sceaux : Patrick Eric MAMPOUYA


3. Ministre de l’économie et des finances et de la Santé Publique : Docteur Gilbert MBOUSSOU-NESSE


4. Ministre de l’Education Nationale : Professeur Théodore MOUSSOKI


5. Ministre de la sécurité et des questions stratégiques : Adèle MAMA NGOUDI


6. Ministre du travail, de l’emploi et de la fonction publique : Jean-Félix OBA OSSENGUE


7. Ministre de la construction, l’urbanisme et l’habitat : Maître Gaston ABEMAN


8. Ministre de l’agriculture et de l’élevage : Professeur Aimé Romain NKOMBO


9. Ministre de la Santé Publique : Florent IBAYI


10. Ministre de la jeunesse, des sports du tourisme, des loisirs et de l’environnement : Yves NGALIBA


11. Ministre de la culture, des arts, de la communication des PTT, porte parole du gouvernement : Marine Carine NZABA


12. Ministre de l’artisanat, du commerce des PME et du développement industriel : Charles Pascal TSIBA


13. Ministre des mines, des hydrocarbures de l’énergie et de l’hydraulique : Edmond Clément NZAOU


14. Ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation : Bernard MABOUSSOU



Fait à Paris, Le 06 Septembre 2009

mercredi 7 octobre 2009

Pourquoi les radicaux sont fédéralistes

A priori, c'est une question qui n'empêche personne de dormir. Etatisme ou fédéralisme, fédéralisme ou étatisme ? Pour tous ceux qui s'intéressent à l'action publique, la question n'est cependant pas vitale. Cependant, on la trouve en filigrane derrière toutes les entreprises de modernisation de l'action publique et au premier chef, bien entendu la réforme des collectivités locales mise en oeuvre par Nicolas Sarkozy.

Disons-le, ce n'est ici qu'un article de blog... Il ne s'agit pas d'un article sérieux, juste une réponse avec les moyens du bord, à une question qui m'a été posée au fil des rencontres...
La question du fédéralisme ne date pas d'hier. Bien sur, on ne peut pas faire remonter à Mathusalem la problématique fédéraliste/étatiste, quand à l'organisation des pouvoirs... Et pourtant !

On peut opposer l'image que l'on se fait de l'opposition des civilisations Grecque et Romaine.
Les Grecs ne pratiquent pas l'Etat de la même manière. Les guerres n'imposent pas une soumission à un état central. Il y a des organisations politiques, dont celles d'Athènes qui donnera naissance à l'ancêtre de la démocratie. Ce monde s'appuie sur les réseaux commerciaux basées sur les colonies grecques installées sur divers lieux de la Méditerranée.
Les Romains, eux, sont dans l'Etat. Ils sont dans une logique militaire centralisatrice. Dans des conditions incroyables, ils vont assoir en très peu de temps un pouvoir centralisé sur l'Europe, avec la connaissance de l'organisation des pouvoirs à des milliers de kilomètres (rappelons aux plus jeunes d'entre nous qu'à l'époque les SMS n'existaient pas (lol), ni même internet(lol bis), et qu'il fallait en même temps s'assurer des conquêtes, de l'organisation des lieux conquis, et du lien avec le pouvoir central situé à Rome.
Pour faire bref (ô combien), le christianisme s'installera quelques siècles plus tard dans cette formidable organisation qui décide de l'organisation des pouvoirs locaux qui signifie une soumission au pouvoir central.
La France sera celui qui se fondra le mieux dans cette logique de pouvoir. L'Etat Français, parti d'un territoire qu'il serait excessif de comparer à un confetti, va s'étendre sous Louis XI, soumettre la Bourgogne, et faire en sorte que par la suite tout territoire conquis se soumette aux règles de l'Etat central. Modèle achevé avec Louis XIV. C'est dans les chausses de cet Etat que s'installe en 1789 la Révolution Française et la logique républicaine.
Elle est le symbole de la France, de sa réussite et de son arrogance, et de sa tendance insupportable à l'étranger de se sentir porteur d'un message universel. Allié à la logique coloniale, il y avait de qui faire des ravages... On en arrive, mais je m'égare à la Françafrique (histoire de rappeler au lecteur l'organisation du café radical le 23 octobre prochain sur ce thème, mais nous y reviendrons).

Parallèlement, d'autres modèles se développent en Europe. Nous avons la Hanse dans le Nord et les villes Italiennes du sud de l'Europe. Tous ceux qui connaissent l'Italie peuvent remarquer un attachement profond des Italiens pour l'Histoire de leur ville, et sa dimension culturelle et artistique. Tout cela vient de la Renaissance. Un peu à la manière des Grecs, les villes commercent entre elles, se concurrencent, se font la guerre, mais ont en commun un réseau culturel, un ensemble de valeurs, se prêtent les artistes, se les volent, se les achètent et participent à l'essor culturel de l'Europe. Il y a des luttes de pouvoir terribles. Des tyrans, et des démocrates... Autre essor de la démocratie moderne : Florence, l'humanisme, Machiavel. Une réflexion politique majeure au coeur de l'Europe. (en photo, la statue du David de Michel-Ange, image de la Renaissance qui est à associer à l'essor économique, culturel, humaniste et politique de toute l'Europe en prenant appui sur le pouvoir des villes).
Du coté de la Hanse, ça se ressemble. On est dans la puissance des pouvoirs locaux qui s'organisent en pouvoir locaux mais qui ont besoin de se relier pour construire une puissance de police à même de faire face aux piratages qui menacent les affaires.

Tout ça pour dire, en opposant les deux logiques que si l'on peut parler du Génie Français, et si celui ci doit sa renommée en partie grâce à la construction et au développement de son Etat, jamais l'organisation de villes états, organisées en réseau n'a empêché que l'on parle de Génie Italien ou de Génie germanique.

Parlons de la France, donc, et de son rapport à l'Etat. Nous avons donc Louis XIV, qui reprend la balle de Louis XI (c'est un lobe de plusieurs siècles), qui la repasse à la Révolution Française (grand pont dans le dos des Louis XV et Louis XVI), constitution de l'Etat, grande honte de Vichy, ballon sauvé de justesse par de Gaulle, et puis début de la décolonisation, fin du premier rôle de la France au niveau mondial, émergence de l'Europe comme puissance naissante et alors, maintenant, que devons nous faire du ballon ?


On m'excusera, encore une fois, de parler du sujet légèrement. Il n'est que l'ouverture d'un débat... grossièrement schématique, je dirais même caricaturale ... en espérant que la caricature soit distrayante, si ce n'est amusante.
Je reprends ce que disait Jean Michel Baylet lors d'un congrès : nous n'avons pas toujours été fédéralistes.
Et de fait, les radicaux sont les républicains, il sont nés avec les lumières, avec la République, avec la Révolution Française qui a posé les fondamentaux de la Raison comme principe de l'action politique et des principes de liberté universelle.
C'est l'évolution du monde politique et social qui pousse à une logique fédéraliste.
D'abord, l'Etat lui-même, n'est plus ce qu'il était. La décolonisation, la montée de l'Europe font que la France, grande puissance économique a perdu sa vocation à être une puissance politique structurante au niveau mondial. Rappelons que cette fiction maintenue heureusement par le Général de Gaulle avait été déjà battue en brèche par la noire période de la collaboration.
Bref, la France étatiste, craintive devant les pouvoirs locaux, les radicaux n'en veulent plus, parce que cela ne correspond ni à l'évolution des pouvoirs en Europe, ni aux besoins d'une écoute et d'un pouvoir à l'écoute d'initiatives locales.

Bien sur il faut une puissance publique supérieure. Mais elle peut être négociée et efficace et la tendance veut que, au delà de cette France éternelle que nous choyons tant et dont nous sommes les enfants, les grandes décisions impliquant l'action publique se prennent à un niveau supérieur au niveau national (celui de l'Europe et inférieure au niveau national (celui des pouvoirs locaux, de l'hyperproximité communale à la structuration au niveau de régions à même de favoriser des initiatives politiques, économiques sociales dans le cadre d'une constitution européenne asseyant les libertés individuelles, et les principes universels de liberté, d'égalité et de fraternité)...

Voilà un premier message de philosophie politique, à amender, à commenter, à débattre ... l'article ne vaut pas modèle et a conscience d'être bien contestable.
Hommage rendu à l'émission de France Inter, parce que je me rends compte à quel point 2.000 ans d'histoire en quelques lignes, et quelques minutes, c'est pas de la tarte !


PS : Qu'on ne m'en veuille pas pour cet article en dehors de l'actualité. Nous apprenons ce soir que le Conseil constitutionnel Italien refuse l'immunité de Silvio Berlusconi.... nous en reparlerons demain probablement....





lundi 5 octobre 2009

De la dynamite !

La Gazette des Communes donne suite au café radical.


Ci-dessous, les propos rapportés du secrétaire d'Etat aux Collectivités Locales, Alain Marleix.
Tout est à lire attentivement, dans ce tout petit texte. Mais on retiendra en particulier le projet de remettre à plat la valeur locative cadastrale des biens...
Aïe Aïe Aïe ... !

Alain Marleix annonce une réforme des impôts locaux

Le secrétaire d'Etat aux collectivités locales Alain Marleix a annoncé le 2 octobre à Chambéry (Savoie) une réforme des impôts locaux versés par les ménages devant parachever celle de la fiscalité locale après la suppression, en 2010, de la taxe professionnelle payée par les entreprises.

"La réforme de la fiscalité locale rendra d'autant plus nécessaire une réforme des valeurs locatives cadastrales qui concentrent aujourd'hui toute l'iniquité de la fiscalité locale pour les Français", a-t-il déclaré devant la 20e convention de l'intercommunalité. "Le président de la République a demandé la mise en œuvre de ce chantier", a-t-il ajouté.
Alain Marleix n'a toutefois pas fixé de date pour cette réforme, jusqu'à présent plusieurs fois repoussée.

Revenant sur la suppression de la taxe professionnelle, il s'est employé à rassurer les élus inquiets des répercussions de cette réforme sur la future répartition des ressources fiscales entre collectivités. "Ce sera au Parlement qu'il reviendra de fixer" les modalités de cette compensation, a-t-il dit.
"Vous pouvez compter sur les parlementaires", lui a répondu le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer. "La décentralisation n'est en aucun cas remise en cause", a-t-il ajouté, en prévenant toutefois dans le cas contraire "les parlementaires s'y opposeront".