Le sarkozysme maladie orpheline ? |
"Sarkozy est-il fini ?", cela se confirme.
Faut il pour autant arrêter de faire campagne ?
Bien sur que non ! D'abord, en matière électorale comme dans n'importe quelle course, une victoire n'est jamais certaine qu'une fois franchie la ligne d'arrivée ... Mais en plus, il y a d'autre enjeux que la victoire. Il est important que la victoire soit large !
La victoire de Hollande ne sera pas seulement la victoire de la gauche contre la droite.
Sarkozy représente aussi une certaine manière de faire de la politique, celle à laquelle la France avait jusqu'à présent échappé, se tenant à l'écart des démagogies des extrêmes et de l'exclusion.
J'ai dit ici combien la défaite de Sarkozy entraînerait une lourde recomposition de la droite. Encore faut-il que la droite Française ait clairement conscience que l'impasse Sarkozyste, l'impasse du cynisme en politique, l'impasse du mépris de la parole donnée, l'impasse du rejet de la communauté nationale au profit des logiques communautaristes .. il faut que ce message soit clairement entendu par la Nation entière, et par tous ceux qui veulent parler en son nom, c'est à dire ceux qui s'engagent en politique.
Le score de Sarkozy ne sera pas indifférent. Ce n'est pas la même chose s'il est en tête ou en seconde place au premier tour.Ce n'est pas la même chose si au deuxième tour il est battu d'une courte tête ou d'un écart de 52/48 ou de 55/45.
C'est pas le tout d'en finir avec Sarkozy |
Certains m'en voudront peut-être de dire ça, mais je pense que notre pays a besoin d'une droite comme il a besoin d'une gauche.
Mais de quelque point de vue que l'on se place, il ne peut y avoir d'action politique sans ligne politique, sans une vision du monde gage de la cohérence de l'action, sans respect de soi-même et de la population que l'on a choisi de servir.
J'ai souvent dit que le comportement de Chirac au moment de la guerre de Bush contre l'Irak avait justifié mon note lors du deuxième tour entre la droite et l'extrême droite. Je ne suis pas sur du tout que Sarkozy aurait fait ce choix là, pour cette raison simple et terrible qu'avec Sarkozy, on n'est jamais sur de rien. Cet exemple est corroboré par les lourds exemples des discours de Dakar, et de Grenoble qui nous ont fait revenir 80 ans en arrière !
Avec Sarkozy, la France a frôlé la catastrophe ! Mais il ne faut pas se débarrasser seulement de la présence d'un chef de l'Etat indigne de ses fonctions, il faut débarrasser la France de cette façon de faire de la politique.
Dans ce sens aussi, chaque voix aura du poids. Il n'y a pas de place pour l'abstention.
Toute élection est une participation citoyenne à l'Histoire, celle-ci le sera davantage encore.
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