Il est des journées riches. La recherche a porté hier mes pas vers la médiathèque municipale, endroit qu'on ne fréquente toujours que trop rarement. J'ai fini par trouvé ce que je cherchais, en fin de journée et je me suis trouvé en situation d'assister à l'inauguration du programme d'animation qui durera jusqu'à l'été : ma drôle de bibliothèque.
Discours de Denis Laheye, adjoint à la culture et ami depuis tellement longtemps qu'il porte une partie de ma propre histoire et en tous les cas de l'histoire de cette ville qu'il habite depuis toujours, pionnier de l'équipe à l'origine de l'actuelle municipalité.
J'ai apprécié d'autant plus de revoir Denis que les évènements m'avaient amené à penser à lui une bonne partie de l'après midi où j'avais fouillé dans les archives de la médiathèque. Je me disais que Louviers ne serait pas ce qu'elle est est si Denis n'était pas passé par là.
Mais passons, j'y reviendrai !
Louviers est une ville passionnante, son histoire est passionnante, le fait d'être la ville qui bouge, ne doit pas nous empêcher de regarder en arrière.
Justement, Yakoub, jeune radical de gauche, m'a demandé de lui résumer en deux secondes l'histoire de cette ville où il est arrivé à l'âge de 8 ans, il y a une vingtaine d'années.
Que de chemins parcouru depuis ! En passant rue Saint-Jean, il me parlait de cette ville qu'il avait vu se transformer. Pour lui, Proust était juste une femme qui n'aimait qui n'aimait pas les étrangers et qui n'était plus maire, mais toute la magie du 18 juin 1995, toutes les batailles électorales, les querelles internes et externes,les susceptibilités, les identités remises en question, les débats, tout cela remontait à une préhistoire ... ce jeune homme n'avait pas entendu parler de Mai 68.
Et pourtant, comment comprendre le présent sans connaître le passé ?
Voilà qui me pousse, chers lecteurs à remettre à jour cette pépite rédigée par Franck Martin, retrouvée le matin même. Franck Martin s'y exprime au nom du Comité d'action de gauche. Il y fait le point sur l'état de la gauche à Louviers, en professant des idées fondatrices, celles qui ont présidé à la création de la liste qui allait battre la droite en 1995, tout en affirmant l'identité républicaine de la gauche à Louviers, les idées précisément qui fondent le radicalisme.
Nous sommes ici au coeur d'un processus de réconciliation au sein d'une gauche lovérienne profondément divisée. Franck Martin ne propose rien moins que de revenir sur ce qui la divise pour permettre à l'analyse en profondeur de dépasser un climat passionnel. Ça se passe en 1990, quelques mois après l'échec de la liste d'union menée aux municipales par le socialiste Alain Bureau. Une histoire compliquée. Ça se passe aussi deux ans avant que Franck Martin ne se présente aux élections cantonales de Louviers nord en tant que candidat divers gauche, 4 ans avant qu'il ne soit élu conseiller général et 5 ans avant qu'il ne devienne maire de Louviers. 6 ans avant qu'il n'adhère au parti radical de gauche.
La nostalgie est une dynamique !
Cet article, qui avait marqué lorsqu'il avait paru, contient en filigrane les destins de Franck Martin et de sa ville.
mes pas
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire