Ce vote, bien qu'obtenu à l'unanimité de l'assemblée, est le fruit d'une bataille sévère. Dans les derniers moments du débat, Jean-Michel Baylet raconte : "Sylvia Pinel qui s est exprimée a la tribune au nom des députes radicaux et du parti la nuit dernière sur le sujet a été agressée dans l'hémicycle, je pèse mes mots , par un Jean-Marc Ayrault furieux de notre demande".
Bien entendu, les radicaux avec ce vote espère parvenir à la création d'un groupe. Il y actuellement 11 députés radicaux. Ne manque plus qu'à trouver 4 alliés. Un groupe, c'est les moyens de s'exprimer, de défendre ses idées de manière autonome, d'avoir accès à la presse en tant que radicaux.
C'est une étape essentielle dans le développement de notre action politique, républicaine, humaniste, laïque et radicale.
Ci dessous, le communiqué de l'AFP
PARIS, 13 mai 2009 (AFP) - L'Assemblée nationale a autorisé mercredi, l'unanimité, les députés à former un groupe parlementaire à partir de 15députés au lieu de 20 actuellement. La disposition, présentée par le PCF et les Verts et également réclamée par les centristes et le PRG, a reçu le soutien de l'UMP comme du PS. Le PCF avait, dans un premier temps, vainement demandé de pouvoir constituer un groupe à partir de huit députés. A la suite des législatives de 2007, le PCF, n'ayant pas obtenu suffisamment d'élus au Palais-Bourbon, n'avait pour la première fois pas pu former un groupe seul. Il avait dû s'associer aux quatre députés Verts et à quelques élus de La Réunion. Le président du PRG, le sénateur Jean-Michel Baylet, avait réaffirmé la semaine dernière le souhait de son parti de voir la barre descendre de 20à 15 élus pour former un groupe à l'Assemblée nationale. Tel est déjà le cas au Sénat. Au total, on compte actuellement 11 députés radicaux de gauche et apparentés. Ils siègent depuis 2007 avec les socialistes. Soucieux d'obtenir la majorité requise au Congrès de Versailles pour sa réforme des institutions, le chef de l'Etat s'était déclaré favorable à l'abaissement du seuil pour former un groupe à l'Assemblée de 20 à 15 députés. La gauche y avait vu une volonté de "débauchage" des élus PRG. Dans leur quasi totalité, ceux-ci avaient finalement approuvé la réforme. Le président de l'Assemblée Bernard Accoyer (UMP) s'était alors montré très réticent à l'abaissement du seuil.
2 commentaires:
"Ne manque plus qu'à trouver 4 alliés."
Si mes calculs sont bons : 11 Radicaux + 3 Démocrates du MoDem, cela limite le champ de la recherche à un député, et il serait étonnant que PRG et MoDem ne soient pas en mesure de trouver un terrain d'entente combien même serait t'il minimal (bien que je doute qu'il n'y ait pas multiples convergences de vue) mais hautement symbolique.
Cependant ne brusquons pas la machine politique dans son jeu de rôle, ni dans un camp, ni dans l'autre, d'autant qu'à la lecture du Figaro, il apparaît que Gérard Charasse, l'animateur du PRG à l'Assemblée, freine des quatre fers, soutenu secrètement en çà, si je ne m'abuse, par un Jean-Marc Ayrault qui ne souhaite pas voir le PRG faire cavalier seul, loin du PS.
L'avenir nous dira si cette vision revête un caractère fantaisiste ou réaliste...
Effectivement, beaucoup pensent à ça et une nouvelle donne politique verrait le jour. Espérons toutefois que les états-majors puissent se mettre d'accord.
Un autre moment essentiel sera le scrutin européen, les scores respectifs ... et l'analyse des résultats. Le chemin s'amorce, mais où va-t-il et irons nous jusqu'au bout ?
C'est en tous cas pationnant.
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