Forum républicain, suite des débats :
Intervenants : Rama YADE, Robert HUE, Corinne LEPAGE, Jean-Luc BENHAMIAS et Yves PIETRASANTA
Atelier du samedi 18 octobre à 18h15
(nota bene : et l'on remarquera que tous les intervenants ont eu à un moment ou à un autre des problèmes avec leurs partis politiques d'origine)
Eléments de débats :
Corinne Lepage, toujours présente dans le débat, n'a jamais ressenti le besoin d'adhérer à une grande formation |
Les récentes « affaires » financières et judiciaires auxquelles ont été confrontés les partis politiques ont accentué un mouvement de défiance ancien et croissant à l’égard des partis politiques.
Outre de concourir à la formation d’une opinion publique en structurant le débat public, puis de sélectionner et de professionnaliser des candidats aux élections, les partis ont pu devenir par le passé de véritable espaces de socialisation à part entière, pouvant structurer le corps social.
Mais l’évolution des pratiques politiques a considérablement affecté tant le rôle que l’image des partis politiques auprès des citoyens.
La libéralisation de l’accès à l’information, l’individualisation du rapport à la chose publique, la personnalisation de l’exercice du pouvoir ont réduit le poids des partis dans l’action publique. Le
développement des « primaires » leur ôtant même la fonction de sélection des candidats aux élections.
Au-delà de leur confrontation à des institutions qui progressivement réduisent leur influence, les partis politiques souffrent d’une vraie crise de représentativité. L’ensemble des partis français connait une baisse structurelle du nombre de leurs adhérents, que seule une campagne et une dynamique autour d’une personnalité politique est susceptible de momentanément interrompre.
Le défi auquel sont confrontés les partis politiques est de aussi de résister au « militantisme à la carte » offert par des mouvements sociaux « monothématiques ». Un défi complexe compte tenu de
l’atomisation du débat politique, et de l’atténuation des grands clivages partisans. Peut-on encore avoir des débats de fond dans un parti politique ?
A moins que la crise des partis ne soit en réalité le fruit d’un renoncement à leurs principes premiers : offrir une lecture politique de la société, et de son devenir, suffisamment cohérente pour rassembler autour d’elle des personnes qui en partagent les valeurs structurantes, plutôt que de recherche la maximisation de son potentiel électoral.
Jean-Yves Pietrasanta, créateur de Génération-Ecologie |
Les partis politiques n’ont-ils pas vocation aujourd’hui à devenir des rassemblements d’élus ?
Le non-cumul des mandats, l’introduction de plus de proportionnelle donnent-ils, au contraire, plus de perspectives aux partis politiques ?
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