Le drapeau noir flotte sur la marmite !
Comme convenu, je vous livre quelques éléments de réflexion sur cette proposition qui semble provocatrice ... mais qui se traduit bien dans la réalité : la loi sur la réforme territoriale, prévoit de supprimer des élus. Est-ce une bonne chose ?
Atelier du vendredi 17 octobre à
14h15
L’aspiration des citoyens à pouvoir être associés à l’action
publique est de plus en plus prégnante dans les démocraties modernes. Plus que la consultation des
habitants, c’est une réelle culture participative qui s’est développée, au travers de laquelle
les citoyens souhaitent être parties prenantes tout au long du processus de mise en oeuvre de la
décision publique.
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La question est aussi : comment gérer le rejet de l'autorité ? |
Le développement de
l’administration numérique et de nouveaux outils dématérialisés d’association du public a répondu à cette préoccupation autant qu’elle
l’a développée.
Si elle vise pour le pouvoir à mieux anticiper les besoins du public autant qu’à assurer l’acception sociale de leur action, cette dynamique
s’inscrit également dans un contexte de défiance à
l’égard de la démocratie représentative.
Cette dernière est
tout d’abord confrontée à une situation économique et sociale qui tend à rendre impuissants, aux yeux du public, les élus de la République. Un
sentiment aggravé par la
complexification croissante de l’action publique tant par
son perfectionnement, que la multiplicité d’acteurs intervenant dans le circuit décisionnel
(Collectivités, Etat, Europe). Une complexité qui a d’ailleurs pu se traduire par une « dépolitisation » de
l’action publique et une prévalence de l’administration et de ses techniciens. Enfin le
développement des « affaires » a mis en péril la crédibilité et la probité de la parole publique et des élus.
Dans le même temps,
les dispositifs de démocratie participative n’ont pas toujours su répondre aux aspirations qui ont justifié leur création. Outre la
frustration générée par l’application du principe
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Forum républicain des 17, 18 et 19 octobre |
majoritaire et le sentiment de ne pas être suffisamment «
écoutés », ils ont pu apparaître comme n’étant mobilisés que par un public restreint et peu
renouvelé, en contradiction avec sa vocation
première.
Si le droit français
reconnaît la nécessité de l’information, de la concertation et de l’association
des citoyens à l’action publique, selon quelles règles et quels
principes ces dispositifs peuvent-ils
ménager la légitimité propres aux élus de la République ?
L’individualisation du rapport à la chose publique, et la multiplication des dispositifs de démocratie participative,
ne menacent-ils pas, à terme, l’acception sociale et populaire de l’existence
des élus ?
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