Atelier du vendredi 17 octobre à
15h45
La question de l’organisation territoriale de notre pays
revient de façon récurrente dans le débat public. L’enjeu est la mise en place
d’un nouvel acte de la décentralisation, dans la lignée des mesures prises dès
juillet 1981 par François Mitterrand.
La réforme territoriale menée par le gouvernement a pour
ambition de simplifier cette organisation et de faire de substantielles
économies de fonctionnement tout en rapprochant les citoyens de leurs élus afin
de lutter contre le scepticisme grandissant de la population envers ses
représentants.
Mais cette réforme simplifie-t-elle le fonctionnement des
collectivités territoriales ? Il est indispensable de disposer d’une
organisation permettant d’optimiser les dépenses de l’Etat en la matière, reste
à savoir quels gains d’efficacité seront réellement réalisés alors que la
plupart de nos voisins européens ont autant d’échelons que nous.
Cette réforme permet-elle de faire des économies ? La
question est en suspend et bien que le gouvernement ait avancé quelques
chiffres, régulièrement revus à la baisse, il n’existe aucun consensus sur la
réalité des économies qu’une telle réforme pourrait permettre.
Atelier du 17 octobre à 15h45 |
Cette réforme rapproche-t-elle les citoyens de leurs élus et
entraine-t-elle une amélioration en termes de fonctionnement démocratique? Là
encore on peut exprimer des doutes mais surtout aucune certitude. En effet,
l’essor des intercommunalités tend à dynamiser l’échelon le plus local respectant
un principe de subsidiarité inhérent et indispensable au bon fonctionnement de la République. Cependant
la disparition des Conseils Généraux, notamment dans les zones rurales, pourrait
exacerber un sentiment d’abandon chez les citoyens qui verraient alors leurs
élus, les centres décisionnels et les services publics s’éloigner encore un peu
plus d’eux.
Enfin, le principal enjeu de l’organisation de nos
collectivités territoriales réside dans leur mode de financement. Alors que la
dotation de l’Etat baisse chaque année en raison des restrictions , que les
taux d’imposition des collectivités territoriales sont le plus souvent déjà
élevés et que leurs taux d’endettement sont très importants, quelles marges de manœuvre
financières reste-il aux collectivités pour remplir correctement leur missions
actuelles et plus encore les missions supplémentaires qui leurs seront dévolues
avec la réforme territoriale ?
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