Les faits ont la tête encore plus dure que Mélenchon. |
Avec 180.000 manifestants, les chiffres sont déjà dérisoires (inférieurs à la manif du 27 janvier défendant le droit au mariage pour tous) pour un mouvement dont le but était censé non seulement de modifier la politique gouvernementale, mais au delà de poser les bases d'une nouvelle République ... voire de l'arracher sous l'insurrection populaire. Ridicule et dangereux ... en cas de crise, la démocratie, les institutions, c'est quand même ce qui protégé le mieux le peuple et la liberté.
Que restera-t-il de cette journée ?
L'appréciation ironique d'Olivier Besancenot, prenant ses distances avec le leader du Front de Gauche, disant qu'il n'en attendait rien, qu'il refusait même l'expression coup de balai, et signalant bien que Mélenchon était au cœur le système qu'il dénonçait ?
Le discours laborieux d'Eva Joly, défendant courageusement l'action gouvernementale devant des manifestants ébaubis qui se demandaient ce qu'elle foutait là ?
En tous cas pas le discours incohérent et insipide de Mélenchon, qui entre son exigence de nouvelle République, sa nostalgie de Chavez, son discours populiste du coup de balai, et sa revendication d'un poste de premier ministre ne sait plus quoi dire pour se rendre intéressant ou ne pas se faire oublier. Pathétique !
Le match des populismes
En fait, le pire dans l'histoire d'une journée à oublier, ce sera encore ce qui restera d'un sondage terrible publié par le journal du dimanche. Il s'agit d'une enquête d'opinion comparative Mélenchon/Le Pen.Alors, des deux, qui est le plus sectaire ?
C'est Mélenchon ! (63% contre 60 %)
Qui comprend les problèmes du peuple ?
C'est Marine Le Pen (47 % contre 44 %)
Qui a des solutions pour sortir le pays de la crise ?
C'est Marine Le Pen (37 % contre 27 %)
Et même qui veut vraiment changer les choses ?
C'est toujours Marine Le Pen (65 % contre 56 %)..
C'est là un sondage dont aucun démocrate ne peut se réjouir ... mais on sait qui gagnera si la démocratie est en danger. Il en rajoute sur l'isolement de Mélenchon et l'impasse politique du parti de gauche à son service.
On peut cependant parier que rien de tout cela ne peut conduire notre fou furieux à changer de voie. Plutôt se cogner au mur du fond de l'impasse que de faire demi-tour !
Jean-Luc Mélanchon peut se faire plaisir en citant Victor Hugo "Rien n'est plus puissant qu'une idée dont l'heure est venue.", certes, mais rien n'est plus faible que de ressasser des idées dépassées d'un monde disparu ... même si on les hurle !
Mélenchon est plus proche des catholiques intégristes refusant l'évolution de la société que du peuple qu'il dit défendre.
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