Qui a dit :
"Si Seine-Eure adhérait à la Communauté de urbaine de Rouen, le problème serait résolu" ?
La réponse est sur la photo, et ce n'est pas Guy Auzou !
Simple constat : encore une fois, à Louviers, les socialistes délaissent le terrain de l'action politique locale qui fait pourtant leur félicité nationale.
Est-ce là le fruit d'une culture du parachutage qui a longtemps placé le socialisme local sous influence ? On a connu Alain Bureau et François Loncle défendant la défiguration de l'ancienne place du Becquet pour y faire passer la voie rapide, conformément aux voeux de l'État... avant que l'Etat lui-même admette la nécessité d'enterrer la route Evreux-Louviers.
On a connu François Loncle soutenir le déménagement du commissariat de Louviers à Val de Reuil contre toute évidence de service public (mais hélas, sur ce coup-là François Loncle a gagné et tant pis pour les lovériens)... Même chose pour Jean-Charles Houel, candidat socialiste aux cantonales défendant envers et contre tous la traversée de la vallée de l'Iton par le rail, uniquement pour faire plaisir au Président de la Région dont il recherchait l'adoubement...
Voilà qu'à présent les socialistes rejettent le déplacement du siège de la communauté d'agglomération à Louviers.
On le sait, au bout de dix ans, la communauté d'agglomération a atteint sa vitesse de croisière. Au delà de ses compétences obligatoires, elel remplit des missions indispensables aux communes et aux habitants et ses locaux sont devenus trop petits. : les locaux actuels sont trop petits.
Les préfabriqués qui entourent les locaux initiaux ne peuvent répondre aux besoins des services. Il y avait donc le choix soit de construire de nouveaux locaux sur site, soit de déménager. C'est ce qui sera probablement fait en raison de l'opportunité offerte par la création d'un programme immobilier réservé aux bureaux dans le centre-ville de Louviers.
Ce choix est d'abord budgétaire. L'extension des locaux sur le site entraînerait un surcoût de 3 M€. L'installation du siège de l'agglomération à Louviers n'aura pas pour conséquence de se substituer à la Maison de l'emploi. Les divers partenaires, et notamment le Pôle emploi, sont toujours à la demande de locaux adaptés.Les deux institution siègeront à proximité.
Que Louviers tire bénéfice de l'accueil du siège de l'agglomération est une évidence. Ainsi se trouvera renforcée sa fonction de centralité. C'est d'ailleurs celle-ci qui a permis la constitution de l'agglomération
. Bref, toute démarche rationnelle pousse à reconnaître le bienfondé de l’installation de la Communauté d’agglomération dans la ville-centre, ce qui est d'ailleurs le cas dans plus de 90 % des communautés de France.
Aussi les socialistes abordent-ils le problème autrement en remettant carrément en cause la vitalité de la communauté d’agglomération, anticipant sur la future agglomération de Rouen.
La ficelle est un peu grosse. Pour rentrer dans le giron fabiusien, on est visiblement prêt à tout. Adieu la crainte évoquée par le député François Loncle de voir arriver la chute des départements !
Adieu le projet défendu par les socialistes d’avant 1981, qui prônaient 50.000 habitants comme nombre idéal pour aboutir à la démocratie locale, et chiffre de base des futures communes (ça datait de l'époque où le PS avait des idées et réfléchissait sur l'organisation des territoires. Ces travaux ont débouché notamment sur les lois de décentralisation. L'échelle de 50.000 habitant avait été reconnue comme étant le cadre idéal de participation démocratique)
Adieu le travail effectué depuis 10 ans autour des 29 communes de la Case !
Adieu ces longs débats, discussions, travaux, recherches, adieu le fabuleux essor économique du territoire, axé sur le développement durable...
D’ores et déjà les caciques socialistes locaux balayent le travail collectif, prêts à dissoudre la démocratie de proximité dans la machine bureaucratique alourdie de l’agglomération rouennaise, à la suite de l’agglomération d’Elbeuf.
C’est exactement le contraire de ce qu’il faut faire.
Bien sur lorsqu’on habite à 30 km de Rouen, ce, il n’est pas question d’ignorer l'une des plus grosses agglomérations de France.
La Case n’a jamais fonctionné en camp retranché et s’est toujours ouverte aux partenariats. Le territoire, qui a prouvé sa vitalité est en attente du projet de loi sur la réorganisation territoriale qui aura lieu en septembre et qui aura des conséquences lourdes sur l’organisation de la démocratie locale sur le territoire de la Nation.
Bref, c'est la démarche qu'a mené Franck Martin en intégrant Seine-Eure dans l'agence d'urbanisme de Rouen, présidée par Pierre Bourguignon, député-maire de Sotteville-Lès-Rouen, permettant de définir ensemble un projet commun.
Les responsables locaux, ceux qui s'engagent au service des 60.000 habitants du territoire, ont démontré la vitalité de Seine Eure. Grace à eux, un réseau de transports efficace, un développement économique efficace, créateur d'emplois, le développement de services des eaux, du paysage, du ramassage des ordures ménagères dans un projet écologique efficace et performant, et la mise en réseaux des bonnes volontés des élus de 29 communes ont permis d'avancer.
Pour quel objectif, par quelle manoeuvre voudrait-on mettre fin à cette action exemplaire, novatrice, efficace et sans précédent ?
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