et ça sent pas bon !
Râleurs impénitents, crieurs inconséquents, bonnets rouges, benêts verts, faux et vrais pigeons, petits poussins, grands et petits patrons, parents enfants, tous mécontents, électeurs amers autant de braises minuscules, relais de petits mécontentements et ignorants des grandes et vraies détresses… Les braises sont attisées par le grand vent du mécontentement, relayé par des médias en perdition, en quête de fortes sensations pour tenter de garder leur lectorat.
Voilà pourquoi, depuis quelques mois, la France pète !
La France pète à tout propos, dans tous les sens, sans que cela mène à quoi que
ce soit. La France pète et ça sent
mauvais.
Précisons-le, dire que la France pète est un abus de
langage. Le pet relève toujours d’une démarche individuelle, même si, lorsqu’on
a pété, il est courant d’en accuser le voisin. Beaucoup pètent en France. Ce
sont des actions toujours minoritaires mais magnifiquement relayées.
Nous savons tous combien il est courant que, se trouvant mêlé à une atmosphère nauséabonde, on en
profite pour se lâcher en pensant bien que les conséquences de sa flatulence
passeront inaperçues.
Nous voilà donc dans une atmosphère est irrespirable. Il n’y
a dans cette suite de pets nauséabonds véhiculés par l’actualité rien qui
permette de résoudre quoi que ce soit.
On peut prendre cela comme des signaux d’alertes inquiétants
sur la santé en France, mais quoi d’autre. ?
La France ne va certes pas très bien, ce
serait mentir de dire qu’elle n’a jamais été mieux. Mais ce serait mentir aussi
de dire qu’elle s’en tire vraiment mal ou que le gouvernement est inactif. Ce
serait non seulement mentir, mais ce serait de la folie meurtrière que de dire que la solution la meilleure viendrait
de ces fous furieux qui soufflent sur les braises, à la droite du Front
National, les frustrés de l’homophobie et de l’esclavagisme, ces hurleurs du 11
novembre, enfants des beaux quartiers qui rêvent d’une France d’hier qui n’existent
que dans leur tête.
Et dans ce climat nauséabond, ceux qui ne râlent pas sentent
idiots, isolés, cherchent des sujets de mécontentements ou l’occasion de
réclamer un petit avantage. On voit en voit même au RSA râler contre les impôts
avec les patrons néo-libéraux, qui
râlent eux contre l’assistanat et l’aide aux pauvres qui coûte trop cher !
Oui, la France est en difficulté, pourquoi le nier ?
Non, elle n’est pas encore en crise, au sens Portugais, Italien ou Espagnol …
On en est loin ! Notre problème à nous est tout autre. C’est la peste émotionnelle qui répand son microbe, et peut nous amener n’importe où … et en particulier
au pire.
Face à la peste, face à la pestilence, il n’y a qu’une seule
recette : aérer ! Ouvrir les portes de la générosité, ouvrir les fenêtres et regarder l'horizon. Rejeter tout
cette rancœur qui nous détruit et détruit notre entourage. Prendre nos
distances avec tous ceux qui cherchent des boucs émissaires parce qu’ils ne
sont pas capables de se regarder eux-mêmes. C'est dans nos foyers mêmes que se développe l'infection.
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