Or, l’élection ne s’est faite ni sur un bilan ni sur un
projet départemental. Certains disent : c’est la faute au gouvernement, il
a politisé et nationalisé le débat... Mais encore heureux qu’il l’ait fait. En
délimitant les compétences du gouvernement, en voulant mettre fin à sa
compétence générale, celle qui en faisant l’équivalent de la Commune et de la
Région depuis la décentralisation, on a rendu le Département incapable de
vendre un projet. Dans le département de l’Eure, par exemple, qui avait un
bilan extraordinaire puisqu’en même temps global, créatif, et particulièrement
bien géré, il était impossible de faire un projet cohérent. A ce niveau, les
campagnes de gauche et de droite ont été particulièrement nulles, se contentant
de généralités, accolées à un débat national.
Les premiers propos tenus à droite à la suite de la victoire départementale sont à cet égard affligeants. On se croirait revenu 20 ans en arrière. On parle d’écouter les maires, les élus locaux ... pourquoi pas, il faut écouter tout le monde. Mais on est incapable de projet départemental, c'est-à-dire d’un projet de territoire à l’échelle du département. Comment le département de l’Eure, dont la réalité a été créée par le président Destans, va trouver son espace géopolitique par rapport à la métropole de Rouen, la grande Région Normande et la Région Parisienne ? Que va devenir le potentiel créé par le Président Destans ?
La victoire d’une droite gestionnaire à la petite semaine, sans perspective et sans projet est une lourde défaire pour le département.
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