mercredi 12 février 2014

Le dernier coup d'Ernest ...


communiqué à paraitre dans la Dépêche
Oui, la municipalité de Franck Martin a décidé de faire en sorte que les lovériens ne déboursent pas un centime supplémentaire en se rendant dans la magnifique centre aquatique qui ouvrira ses portes en mars que lorsqu'ils se rendaient dans le bassin vétuste de la piscine plein soleil. Il s'agit bien d'un choix politique, mais pas politicien. Le présent communiqué avait été transmis à la Dépêche qui ne l'a reçu que tardivement. Elle en publie cette semaine une nouvelle version, qu'elle m'a demandé de raccourcir ...

La piscine à Louviers, les vraies raisons d’un tarif


Les lovériens pourront le mois prochain s’ébattre  dans le complexe nautique créé par la communauté d’agglomération au même tarif que dans la vieille piscine. Ainsi en a décidé la municipalité. La droite s’offusque, les lovériens sont contents. On pourrait en rester là, mais il serait dommage de priver le public de quelques explications.

Il est impossible de comprendre les enjeux  de la piscine et de la tarification sans se référer à l’histoire de Louviers et à la figure d’Ernest Martin qui y a profondément modelé la pratique politique, léguant une idée du service public aussi déterminée qu’originale.

Ernest Martin a imposé à Louviers le principe de développement et de gratuité des services publics. Il refusait la barrière de la société et de l’argent.  Pour lui, toutes les familles, tous les enfants, devaient avoir accès à tous les services, d’abord parce que ceux-ci avaient été construits pour eux et ensuite parce qu’ils étaient déjà payés par les impôts. Il ne comprenait pas au nom de quoi on devrait les faire payer deux fois. On sait à quel point des tarifs élevés  dissuadent les familles d’accéder aux services publics, et en éloignent les enfants  qui en ont le plus besoin.

La construction en 1968 de la première piscine de Louviers dans le quartier des Oiseaux en est le meilleur exemple. Sa  fermeture brutale  par la droite après 20 ans d’existence était la marque évidente d’une conception opposée du service public entre ceux qui y voyaient une opportunité d’épanouissement et ceux qui pensaient que ce qui est public coûte toujours trop cher.

Il aura fallu 25 ans pour réparer l’affront et faire en sorte que les lovériens puissent enfin bénéficier d’un équipement moderne, digne de ce nom et d’une ville-centre de 18.000 habitants. Le centre aquatique n’aurait jamais vu le jour sans la volonté de la municipalité de Louviers ni sans la création de l’agglomération au sein de laquelle le rôle et l’acharnement de Bernard Lefebvre, ancien adjoint et proviseur du lycée de Louviers auront été déterminants. Bientôt les lovériens visiteront la plus belle piscine du département avant d’y plonger au début du mois de mars.

Reste la question de l’accessibilité du public à ce bel équipement. Sans qu’il en coûte un sou à la communauté d’agglomération, gestionnaire de l’équipement, la ville de Louviers a décidé de de ne pas faire payer plus cher aux lovériens que ce qu’ils déboursaient pour se tremper dans le bassin de la piscine Plein Soleil.


La municipalité héritière de l’esprit d’Ernest Martin  avait-elle d’autre choix que de rendre accessible à tous le nouvel équipement ? Par quelle logique certains enfants n’auraient eu le droit que d’être éclaboussés  des cris de joie de ceux qui auraient pu profiter de l’équipement parce que leurs parents avaient de quoi faire l’effort nécessaire ? N’est-il pas du devoir d’une ville que de permettre l’accès à tous d’un équipement qu’elle a tout fait pour mettre en place ? C’est l’inverse qui aurait été indécent.

Tout le monde à Louviers a en mémoire la personnalité du docteur Martin et ses combats pour une ville sans discrimination. Sans doute le fait de ne connaître ni la ville, ni son histoire, rend incompréhensible aux opposants fraichement débarqués la volonté municipale. Oui, nous voulons offrir à tous les lovériens, à toutes  les familles, l’accès au plaisir de l’eau et la capacité d’apprendre à nager. Cela à un coût, bien entendu. C’est le prix de l’égalité.   Et pour tout dire, c’est encore un coup d’Ernest !








1 commentaire:

Sylvia Mackert a dit…

Quand on vit à Louviers depuis quelque temps on sait que la municipalité a permis la gratuité pour beaucoup de choses, médiathèque, musée, concerts gratuits, Louviers plage, activités gratuites et même le bus gratuit à une époque quand c'était possible, donc s'il y a un tarif réduit pour la piscine pour les habitants de Louviers c'est une continuité de la politique existante