Berlusconi, ou comment s'en débarrasser ! Il rigole et l'Italie pleure. C'était déjà le slogan en 2008 ... |
Curieux comme en Italie, les comiques font trembler.
Je ne parle pas seulement de Beppe Grillo, qui prend plaisir à se comparer à Coluche, mais aussi de Silvio Berlusconi, le vieillard libidineux, qui colmate ses vacuités politiques à coups de blagues à deux euros.
L'Italie tremble et l'Europe retient son souffle.
Demain, sans doute, nous en saurons un peu plus sur l'avenir de l'Italie, mais nous ne serons peut-être pas fixé entre cauchemar, incertitude prolongée et le soulagement ...
Le cauchemar absolu, ce serait le retour de Berlusconi.Ce serait un peu comme dans le film alien, ce monstre embarqué dont on espère s'être débarrassé définitivement et qui revient de nulle part. Avec Berlusconi, l'homme qui a plombé l'Italie au point que l'on a dû s'en débarrasser, le pays risque de connaître bien au delà d'un retour en arrière. Au delà de l'attitude répugnante de l'individu, se profile une immense incertitude qui serait déjà bien inquiétante dans une situation stabilisée, mais l'Italie dont j'ai déjà beaucoup parlé n'a pour l'instant réussi à résister aux mafias et aux faiblesses du pouvoir politique sous Berlusconi que grâce à ses institutions et notamment à ses juges, ennemis jurés de l'ancien chef du gouvernement. Pour l'instant, Berlusconi est mal placé dans les sondages, à quelques points de Bersani, le candidat du centre gauche, auquel toute la gauche ou presque s'est ralliée. Mais Berlusconi est parti d'un retard terrible qu'il semblait pouvoir être en mesure de combler. Catastrophe !
Beppe Grillo, inventeur du Vaffanculo day ... de moins en moins drôle |
C'est qu'en embuscade, derrière les deux premiers candidats, arrive Beppe Grillo, créateur du mouvement des 5 étoiles. Grillo a fait rigoler l'Italie pendant plusieurs années, éclaboussant de ses critiques acerbes, la droite berlusconienne et la gauche qu'il trouvait trop timide. Effectivement, le pays a été heureuse de rire à ses saillies, mais beaucoup se mettent à rire de plus en plus jaune. L'apôtre de la dérision a pris la ville de Parme lors des dernières municipales. Certes le maire s'éloigne de Beppe Grillo ..., comme de nombreux cadres du parti, mais notre comique national s'en fout. Il est dans la dérision, et ... ça marche ! Les foules se déplacent à ses spectacles transformés en meetings électoraux. Beppe Grillo est en mesure de faire les rois, et d'empêcher la stabilité du pouvoir à venir. Il prône la fin des institutions, la sortie de l'Europe et de l'Euro, façon Berlusconi et Front National ... et personne ne sait quelle va être son attitude à la suite des résultats, quels que soient les résultats !
Reste Mario Monti, l'anti-Grillo, triste sire, sérieux comme un pape, qui a appliqué à l'Italie, les recettes de la banque centrale européenne avec rigueur. L'Europe et même l'Italie a encensé son travail à la tête de l'Italie, dont il a pris la tête à la suite d'un consensus national à la recherche d'un technicien de génie.
Partant de ce constat, Mario Monti, après avoir remis l'Italie sur pieds, a considéré qu'il pouvait démissionner. Il l'a fait, et, dans la foulée, poussé par le centre-droit, il s'est présenté aux élections et s'est révélé un très mauvais candidat.
Reste Bersani, que je ne connais pas, mais au vu de ce que j'ai pu lire, a la réputation d'un politique sérieux et triste, porteur de la gauche de responsabilité...
Alors, que va devenir l'Italie, pays fondateur de l'Europe, l'une de ses puissances financières et industrielles majeures ? Nous en saurons plus demain après-midi, à l'heure des premiers sondages sortie des urnes. L'Italie a peur, l'Europe tremble. En cas de catastrophe, la France ne pourra en sortir indemne.
Reste Mario Monti, l'anti-Grillo, triste sire, sérieux comme un pape, qui a appliqué à l'Italie, les recettes de la banque centrale européenne avec rigueur. L'Europe et même l'Italie a encensé son travail à la tête de l'Italie, dont il a pris la tête à la suite d'un consensus national à la recherche d'un technicien de génie.
Partant de ce constat, Mario Monti, après avoir remis l'Italie sur pieds, a considéré qu'il pouvait démissionner. Il l'a fait, et, dans la foulée, poussé par le centre-droit, il s'est présenté aux élections et s'est révélé un très mauvais candidat.
Reste Bersani, que je ne connais pas, mais au vu de ce que j'ai pu lire, a la réputation d'un politique sérieux et triste, porteur de la gauche de responsabilité...
Alors, que va devenir l'Italie, pays fondateur de l'Europe, l'une de ses puissances financières et industrielles majeures ? Nous en saurons plus demain après-midi, à l'heure des premiers sondages sortie des urnes. L'Italie a peur, l'Europe tremble. En cas de catastrophe, la France ne pourra en sortir indemne.
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