Comme le disait de Gaulle : pour aborder une situation
compliquée, il faut avoir une idée simple. J’en avais une dont je ne voulais
pas démordre, déclinée en deux tons : être radical c’est être de gauche,
le radicalisme, c’est l’avenir de la gauche
Sylvia Pinel aux côtés de Laurent Hénart, présidents des deux partis radicaux dans le public. Tiens, au fait, qui sera le prochain président ou la prochaine présidente ? |
J’ai publié hier sur le blog le
magnifique texte de Jean-Michel Baylet, qui a l’avantage de synthétiser avec
bonheur la situation politique dans laquelle se trouve la France. Macron est aujourd’hui
Président de la République ,
et sans qu’il vaille la peine d’en décliner les responsabilités, il est utile
de rappeler que cette situation était complètement imprévisible il y a un an,
et que les conséquences de l’élection présidentielle sur la structuration de la
politique française sont irréversibles.
Dans ce cadre, le rapprochement des radicaux semble
incongru. Incongru, mais intéressant. Tellement intéressant même, que plusieurs
figures écologistes et progressistes ont participé aux journées d’été de
Montpellier : Jean-Luc Benhamias, Emmanuel Cosse, Génération Ecologie, et
jusqu’à l’ancien socialiste passé au Sarkozysme et recherchant une famille
désespérément : Jean-Marie Bockel …lorsque les opportunistes se joignent à
un mouvement politique, ceci est en principe gage d’avenir.
Le fait que les radicaux soient une force d’attraction n’est
pas sans intérêt mais ce n’était pas le premier sujet d’inquiétude. Tout le
monde se demandait en fait ce qui avait poussé les anciens alliés de droite à
rappeler à eux les radicaux de gauche qu’ils avaient chassé de leur parti en
1972, ce que Jean-Michel Baylet n’a pas manqué de rappeler[1].
Plus tard, dans le débat de politique générale, j’ai bien
entendu une valoisienne revendiquer son attachement au centre d’une manière
assez maladroite, mais il faut le dire, le gouvernement Macron/Philippe a été
bien souvent critiqué et à chaque fois
sur des valeurs de gauche, qu’il s’agisse des APL, de la
décentralisation, de la politique sociale ou de la politique du logement. Bref,
si les circonstances amènent les radicaux à créer un groupe à l’assemblée
nationale, comme au Sénat, ceux-ci peuvent devenir une force d’opposition
constructive, à même de se préparer à une prise du pouvoir. C’est là le but,
encore long à atteindre, que ce soit dans les élections locales avant les
élections nationales, même si le chemin est encore long.
Pour finir, et pour se faire une idée, vous pouvez regarder le reportage réalisé sur la cinq, dans l'émission "l'info en vrai" animé par Yves Calvi en cliquant là.
Une dernière fois, un hommage à Jean-Michel Baylet qui a fait le meilleur discours des journées d'été et son meilleur discours, s'appuyant sur les bases de son analyse, publiée hier sur le blog du café radical. |
[1] Contrairement à ce que j’ai
toujours cru, ce sont bien tout une partie des radicaux qui avait été viré du
parti par Jean-Jacques Servan Schreiber, alors allié à Giscard, parce que
ceux-ci avaient osé participé à des réflexions autour du Parti Socialiste et de
François Mitterrand. L’initiative ne venait pas des radicaux de gauche.
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